• Quand le soleil de nos vacances peut se révéler meurtrier .

     Interview du Dr Edmund Klein dermatologue du Roswell Park Mémorial Institute à Buffalo , New-York .

    En 1972, il a été lauréat du prix Lasker , la plus haute distinction médicale américaine , pour avoir découvert que le 5 fluoro-uracile (5-FU) pouvait guérir les cancers cutanés .

     Docteur Klein ,on prétend parfois que le cancer cutané n'a rien d'alarmant , Est-ce-vrai ?

      Grand dieu , non ! C'est de loin le cancer le plus répandu , et l'on peut en mourrir . En France le nombre de ses victimes est de 1400 chaque année . Par une sorte d'ironie tragique, d'ailleurs , la plupart des décès dont il est la cause pourraient être évités

     Quelles en sont les formes les plus fréquentes ?

     Près de 60 % d'entre eux , appelés cancers baso-cellulaires , prennent naissance dans la couche la plus profonde de l'épiderme . Par bonheur , ils évoluent lentement , en général, et ne provoquent pas de métastases "autrement dit, n'essaiment presque jamais vers d'autres organes" .

    Le cancer spino-cellulaire des cellules cornées , qui se forme dans la couche intermédiaire de l'épiderme est responsable de 35% des cas . Il est bien plus dangereux , car il comporte un risque de métastase.

    Ces deux formes de tumeurs malignes peuvent affecter n'importe quel endroit du corps , bien qu'elles aient le plus souvent pour siège le visage, le cou, le sommet du crâne , l'avant-bras ou le dos de la main .

     Quels en sont les symptômes ?

    Ils sont tout ce qu'il y a de plus incidieux . Un bobo qui ne guérit pas peut en être le signe ,,encore que ça ne se présente pas toujours comme une plaie non fermée . Le plus souvent , c'est une ou plusieurs excroissances qui se manifestent par une altération dans la couleur et la texture de la peau , une forme insolite , un aspect généralement cireux ounacré , mais parfois rouge et squameux . Ces excroissances sont presques toujours indolores et ne provoquent pas de démangeaisons .

      Combien de temps peut-on négliger de se soigner sans courir de risque grave ?

      Il ne faudrait pas négliger du tout ! Un cancer spino-cellulaire , par exemple , peut demander des soins urgents , car s'il est particulièrement virulent , ou si l'imminité du patient est très réduite , il peut se disséminer et tuer rapidement . 

    Le cacer baso-cellulaire n'est pas non plus à négliger . Non traité , il risque de détruire tout tissu avec lequel il entre en contact : en rongeant l'os , il atteindra le cerveau ; il pourra aussi détruire le nez ou un oeil , ou même une artère vitale .

    J'ai entendu raconter le cas d'un avocat qui remarqua incidemment une petite excroissance sur son cou ; il la vit chaque matin , pendant des années ense rasant , mais ne s'en soucia point . Un jour , ce cancer baso-cellulaire d'apparence bénigne lui perfora la paroi de l'artère carotide , et l'hémoragie fut mortelle .

    Je ne veut pas donner l'impression que tous les cancers sont fatals , car ce n'est pas vrai . Aujourd'hui , nous guérissons près de 95% des cas , à condition qu'on nous en donne la possibilité   

      Quelles sont les causes des cancers cutanés ?

     Les rayons ultraviolets solaires sont responsables de 70% des cancers baso-cellulaires et de 90% des cancers spino-cellulaires . Depuis le jour de la naissance , toutes les radiations ultraviolettes que l'on reçoit , même les plus minimes , s'accumulent dans la peau , et si l'on dépasse le niveau que nous appelons seuil ultraviolet on est en haut risque .

     Quels sont les sujets les plus vulnérables ?

     Les gens au teint clair et aux yeux bleus , car leur peau contient peu de mélanine , ce pigment qui fait écran aux rayons ultraviolets solaires . Et bien sûr ,ceux qui travaillent en plein air et au soleil : cultivateurs, marins , facteurs sont tous prédisposés au mal .

    Le cancer frappe-t-il plus souvent les hommes ou les femmes ?

    A l'époque où la bonne société considérait comme vulgaire d'être bronzé , la proportion était de 80% chez les hommes et de 20% chez les femmes . Aujourd'hui , en dépit du risque , le hâle est devenu symbole de prospérité sociale , et les pourcentages s'égalisent à 50 /50 environ . En fait , n'importe qui y est exposé s'il abuse du soleil . 

     Comment soigne-t-on , aujourd'hui , ce type de cancer ?

     Par la chirurgie d'abord . La technique la plus largement utilisée est l'electrochirurgie , qui consiste à détruire les tissus malins par la chaleur que dégage une aiguille électrique . On peut aussi opérer cette destruction par réfrigération intense , ou cryochirurgie , par le bistouri , ou en pratiquant la chimiochirurgie qui permet d'extirper le mal grâce à une puissante substance chimique .

     En quoi la chimio chirurgie diffère-t-elle de la chimiothérapie ?

     En chimiochirurgie , la substance chimique traverse la peau pour exciser la tumeur maligne .

     En chimiothérapie , on applique un médicament à l'extérieur de la tumeur . Ce médicament , le5-fluoro-uracile (5-FU) , qui détruit graduellement tout tissu anormal sans nuire au tissu sain , est particulièrement efficace chez les patients atteints de cancers cutanés si nombreux qu'il serait impossible de les extirper tous . 

     Si le 5-Fu est tellement efficace , pourquoi recourir à la chirurgie ?

      Le traitement par le 5-FU peut durer de deux à douze semaines . La chirurgie est plus rapide , c'est évident . Elle est aussi préférable pour le traitement des cancers profonds . Mais , dans le cas des cancers multiples , le 5-FU est sans contredit supérieur .

     

     On parle beaucoup de l'immunothérapie comme d'une arme nouvelle contre le cancer cutané . De quoi s'agit-il ?

      l'immunothérapie a pour objectif de mobiliser les défenses de l'organisme contre l'attaque d'une maladie ; en soumettant la tumeur à l'action directe d'une substance chimique , on stimule les mécanismes immunitaires pour qu'ils sélectionnent et détruisent les cellules cancéreuses envahissantes . En chimiothérapie , on utilise un produit qui prive la cellule cancéreuse de quelques éléments nécessaire à sa survie . 

     Docteur Klein , vous nous avez dit que la plupart des décès par cancers cutanés pourraient être évités . De quelle façon ?

     Par des soins adéquats . Malheureusement , les médecins ne savent pas toujours déceler les cancers cutanés et les prennent pour du psoriasis , de l'eczéma, bref , toutes sortes de dermatoses ; lorsque le patient consulte enfin un spécialiste , le mal peut avoir atteint un stade irréversible . Donc , si une lésion cutané vous inquiète , consultez un dermatologue . La plupart ont la compétence nécessaire pour faire le bon diagnostic et vous soigner .

     Que peut-on faire pour prévenir cette affection ?

     Tout d'abord  ne s'exposer que modérement au soleil . S'il vous faut absolument des bains de soleil , prenez-les avant 11 heures et après 16 heures , quand le rayonnement ultraviolet est plus faible . N'oubliez pas non plus que , par temps couvert , on reçoit encore de 70 à 80% des rayons ultraviolet . C'es tégalement vrai lorsqu'on s'abrite sous un parasol au bord d'un lac ou près de la mer : l'eau réverbère les rayons .

     Les vêtements protègent-ils suffisamment ?

      Cela dépends desquels . Contrairement à l'opinion courante , 50% des ultraviolets traversent une chemise blanche . Les personnes qui restent au soleil devraient porter des vétements foncés et flous , avec des manches longues .

     Que penser des lotions et des crèmes solaires ?

     Elles peuvent se révéler fort précieuses . Assurez-vous que votre marque contient de l'acide para-aminobenzoïque , produit chimique qui filtre les rayons ultraviolets , permet un bronzage progressif et peut même vous protéger contre le flétrissement de la peau . Une peau flétrie se ride vite , ce qui fait qu'à quarante-cinq ans une femme en paraîtra soixante-dix . Faites l'application près de quarante-cinq minutes avant de vous exposer au soleil . Renouvelez-la toutes les trois ou quatres heures , chaque fois que vous êtes allé nager et après les fortes sudations .

      A part le soleil , quelles sont les autres causes de cancer cutané ?

      Tout travailleur qui manipule du goudron de houille , de la poix , des composés arsenicaux , de l'huile de parafine ou du radium peut en contacter un . Cela dépend de la durée du contact . Des cancers de la peau peuvebt apparaître sur des vieilles cicatrices ou sur d'anciennes brûlures .

      Quelle est la forme la plus meurtrière ?

      Le mélanome malin , qui frappe chaque année 1300 personnes en France et en tue 970. Il commence engénéral par une petite tumeur de forme irréguliére ,d'une teinte noir bleuté ou marron foncé . Quelquefois , il est absolument indolore . Il se manifeste le plus souvent par un naevus ou  sur une <<envie >> . Il ne cesse de grandir , souvent s'ulcère et peut saigner à la moindre écorchure . Le mélanome essaime rapidement vers les poumons et autres organes vitaux . La seule planche de salut est un diagnostic précoce et un traitement immédiat . C'est pourquoi vous devez examiner régulièrement tout naevus ou tout grain de beauté , surtout s'ils siègent aux endroits cnstamment irrités , comme la plante des pieds , les paumes , la taille ou soys une bretelle de soutien-gorge . La plupart des naevi sont bénins , mais on ne sait jamais lequel risque de dégénérer . Si vous constatez un changement quelconque , consultez immédiatement un dermatologue .

     Que peut-on faire pour réduire le nombre des victimes de cancers cutanés ?

     Prendre les trois précautions essentielles suivantes : éviter l'abus du soleil , surveiller toute modification de la peau ou l'apparition de tumeur , et enfin faire faire un examen général de la peau au moins tous les deux ans par un médecin compétent . 

     

     

     


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  • Selon le quotidien La Provence, un laboratoire de l'hôpital de la Timone, à Marseille s'apprête à tester un vaccin curatif contre le SIDA sur 48 volontaires séropositifs. Les tests devraient démarrer au cours des prochains jours.

      vaccin sida

    C'est une étape qui pourrait s'avérer déterminante dans la lutte contre le SIDA. Lundi, le quotidien La Provence a annoncé qu'un essai clinique allait être lancé à Marseille pour évaluer l'efficacité chez l'homme d'un vaccin curatif dirigé contre le VIH. Les tests vont être menés par l'équipe du laboratoire de biologie structurale de l'hôpital de la Timone dirigé par le Dr Erwann Loret qui est l'inventeur de la "molécule anti-sida" à la base du vaccin.

     

    Cette molécule cible une protéine appelée TAT produite par le VIH et qui participe au développement du virus puis à sa multiplication dans les cellules infectées. Celle-ci agit également sur le système immunitaire et l'empêche de "nettoyer" les cellules contaminées.

     

    D'où l'intérêt que suscite cette protéine et plus particulièrement la possibilité de la bloquer.

     

    Le vaccin curatif a déjà été testé chez l'animal et a montré des résultats prometteurs. La prochaine étape consiste donc à évaluer cette efficacité chez l'humain mais pour en arriver là, les chercheurs ont dû fournir plus de 10 ans de travail acharné, des dizaines de publications scientifiques et surtout obtenir des financements, précise La Provence.

     

    Un travail qui a fini par porter ses fruits : "les autorités de santé ont donné leur autorisation finale il y a tout juste une semaine", précise le Dr Loret. Les tests devraient ainsi commencer au cours des prochains jours dans le service des maladies infectieuses de la Conception. Dirigés par le Dr Isabelle Ravaux, ils seront menés sur 48 volontaires séropositifs qui ont été soigneusement sélectionnés par les chercheurs. "L'essai va se dérouler sur un an, en trois injections. Des doses différentes de vaccin seront administrées selon les groupes de patients, afin de déterminer laquelle est la plus efficace", explique le Dr Ravaux cité par La Provence. L'un des groupes ne recevra lui que du placebo.

     

    Un vaccin capable de remplacer la trithérapie ?

     

    "Les premières injections démarreront dans quelques semaines, une fois que les patients auront été parfaitement informés et auront donné leur consentement éclairé", précise Isabelle Ravaux. Pendant l'année d'essai, les sujets devront en effet se plier à un suivi rigoureux et se présenter régulièrement au service pour que des contrôles soient effectués. De plus, tester le vaccin signifiera qu'ils devront arrêter leur traitement habituel. "Les patients séropositifs sélectionnés sont tous sous trithérapie. Ils devront interrompre ce traitement pendant deux mois pour que nous puissions valider la dose efficace du vaccin", ajoute le médecin.

     

    L'objectif du vaccin est de réduire l'infection par le VIH voire de parvenir à le bloquer et par là-même d'éviter aux patients d'avoir à prendre "une trithérapie à vie, avec de lourds effets secondaires". Mais bien que cet essais soit d'une importance cruciale, le Dr Loret tient à rester prudent : "Surtout ne pas donner de faux espoirs aux malades". Dans un an, à l'issue de cette première phase, un second test sera lancé cette fois-ci sur 80 patients. source : MaxiSciences journal du 29 01 2013) 


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  • 1) La bronchiolite 

    Une maladie angoissante mais le plus souvent bénine .

    A l'arrivée de l'hiver , virus et bactéries sont en recrudescence .

    Pour les personnes fragiles et nottament les plus jeunes , certaines infections constituent alors de véritables urgences dont il est parfois vital de reconnaître Les premiers signes .

    La bronchiolite est une maladie inflamatoire aiguë due au virus respiratoire syncytial (VRS) touchant de façon prédominante les bronchioles du nourisson et pouvant entraîner une detresse respiratoire .

    Contagion . 

    Le virus respiratoire syncytial (VRS) est très contagieux et se transmet directement par les sécrétions nasales ou la salive, ou indirectement par les mains et les objets souillés .

    Le lavage des mains doit être systématique avant de s'occuper du nourisson ; un simple lavage à l'eau et au savon suffit .

    Des complications rares mais sévéres .

    La bronchiolite touche principalement les enfants entre 1 mois et 2 ans en raison du faible calibre de leurs bronchioles .

    Les nouveaux-nés de moins de six semaines , les enfants prématurés , ou ceux atteints de maldie du coeur ou des poumons sont davantage exposés à cette pathologie .

    Les premiers signes de l'infection qui précédent la bronchiolite de 24 à 72 heures sont semblables à ceux d'une rhinopharyngite ; nez qui coule , toux, obstruction nasale variable avec peu ou pas de fièvre . Dans un second temps , les difficultés respiratoires dues à l'emcombrement des bronchioles se traduisent par une accélération du rhytme respiratoire .

    Dans la grande majorité des cas , les signes cliniques disparaissent en 8 à 10 jours , la toux pouvant persister 2 à 3 semaines .

    Une prise en charge en médecine de ville .

    Le traitement consiste essentiellement à lutter contre l'encombrement bronchique et nasal et contre la déshydratation .

    Pour faciliter la respiration de l'enfant , essentiellement nasale à cet âge , il est nécessaire de pratiquer un mouchage plusieurs fois par jour , en particulier avant chaque repas et au coucher .

    Par ailleurs , les symptômes augmentent la perte en eau des nourrissons ; une bonne hydratation permet de favoriser la fluidité des sécrétions . Il est essentiel de proposer régulièrement à l'enfant des biberons d'eau .

    Des scéances de kinésithérapie respiratoire peuvent être adjointes au traitement et nécessite une prescription médicale .

    Les signes de gravité

    L'hospitalisation ne se justifie que face à des signes de gravité . Le refus d'alimentation (perte de poids de plus de 5% ), les troubles digestifs , un changement de comportement , la détérioration de l'état respiratoire , une forte fièvre , sont les signes d'aggravatio qui nécessite une consultation médicale (source : activ'santé n°61/ Hiver 2012 )

     


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  • La phytothérapie n'est pas la seule à s'inspirer de la flore .

    On le sait moins , mais beaucoup de médicaments allopathiques proviennent de la nature .

    Aujourd'hui , plus de la moitié des 1 300 médicaments les plus récents sont issus du régne végétal : 5 % par extraction , 23 % sont mi-naturel, mi-chimique , enfin 24 % sont obtenus par synthèse totale , mimant les substances naturelles . 

    Le strychnos  ou strychnos spinosa relâche les muscles

     D'ou vient-il ? de grandes lianes que l'on trouve dans les zones tropicales .

     Ses principes actifs : la curatine et la toxiférine , présentes dans les tiges .

     Pour la petite histoire : Ces lianes servaient autrefois à la préparation de curares , des poisons de chasse permettant d'immobiliser les proies .

     Ses indications : Les dérivés chimiques issus des curares bloquent la transmission de l'influx nerveux aux muscles . Pendant une opération de longue durée (par exemple en chirurgie viscérale ), les muscles sont relâchées et le chirurgien peut ainsi atteindre plus facilement l'organe cible 

    Le pavot ou papaver somniferum soulage la douleur

     D'ou vient-il ? Le pavot pousse en Asie et en Europe sur les mêmes terrains que le joli coquelicot .

    Sa culture est sévérement réglementée car seul son usage médical est autorisé (la Turquie est le plus grand producteur  

     Son principe actif : le latex , ontenu par incision de la capsule de pavot avant sa maturité , devient opium après séchage .

    On en extrait la  morphine , un antidouleur puissant qui présente également une action antitussive et antidiarrhétique .

     Pour la petite histoire : Les effets du pavot sur la douleur sont connus depuis longtemps

    Des écrits sumériens remontant à,plus de deux mille ans avant Jésus Christ les mentionnet déjà.

    Introduit au XVI eme siècle en Europe , il est prescrit contre la dysenterie par le médecin et alchimiste suisse Paracelse .

    Celui-ci , considéré comme le premier toxicologue , sera  d'ailleurs surnommé <<doctor Opiatus .

     Ses indications : En dehors de sa transformation et de son usage illicite en tant qu'héroïne , la morphine fait partie , tout comme les dérivés morphiniques , de l'arsenal thérapeutique actuel pour réduire les douleurs les plus sévères .

    Des substances dérivées sont utilisées pour le seuvrage des héroïnomanes .

    Autre produit morphinique mineur , mais très utilisé ; la codéine , qui entre dans la composition de sirops d'usage courant pour soigner les toux sèches .

    Le mélilot ou melilotus officinalis

      D'ou vient-il ? Cette plante herbacée à petites fleurs jaunes est très répandue en plaine , dans les régions tempérées de l'Europe   

     Son principe actif : Une substance présente dans les feuilles (la coumarine ) qui se transforme , une fois fermentée , en substance anticoagulante (le dicoumarol)

     Pour la petite histoire : Introduit comme une plante fouragère aux Etats-Unis , le mélilot a décimé le cheptel des années 20 . Mais ce n'est qu'en 1940 qu'un chercheur américain a isolé la molécule coupable ; le dicoumarol, qui se forme dans le mélilot en cas de fermentation due à un mauvais séchage .

     Ses indications : De nombreux anticoagulants de synthèse , inspirés du dicoumarol, sont utilisés pour prévenir tous les risques de thrombose .

    Quant à l'extrait de coumarine , il sert à soulager les jambes lourdes .

    La pervenche de Madagascar ou catharanthus roseus

     D'ou vient-elle ? Cette jolie plante à fleurs mauves , parfois blanche , affectionne les terrains très ensoleillés , d'où sa présence à Madagascar , mais aussi dans toutes les régions tropicales

     Ses principes actifs : Différents alcaloïdes présents dans ses feuilles.

     Pour la petite histoire : Dans les années 50 , des chercheurs canadiens se penchent sur ses supposées effets antidiabétique et observent qu'elle fait baisser le nombre de globules blancs .  

    Mais le rendement de l'extraction de ses principes actifs est faible. En 1977 , des scientifiques du CNRS , en essayant de les reproduire , découvrent à leur tour un dérivé hémisynthétique plus intéressant .

     

     Ses indications :

    Ses principes actifs sont utilisés en chimiothérapie ; la vinblastine pour soigner lamaladie de Hodgkin et les lymphomes ; la vincristine pour lutter contre les leucémies ; la vinorélbine (dérivé hémisynthétique ) est efficace contre les cancers du poumon et du sein ; quant à la vinflumine , elle est précieuse contre le cancer de la vessie . 

     Le Saule ou Salix purpurea et autres espèces de saules , fait tomber la fièvre

     D'ou vient-il ? Cet arbre connu pour avoir les <<pieds dans l'eau sans jamais s'enrhumer>> pousse le plus souvent dans lesmilieux humides des régions tempérées .

     Son principe actif : La salicine contenue dans ses feuilles et, surtout dans son écorce .

     Pour la petite histoire : Hippocrate (Ve siècle av-J-C) recommandait déjà de boire des tisanes à base de feuilles de saule pour diminuer les douleurs des accouchements .

    Mais il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que la salicine soit extraite de l'écorce de saule . elle donnera l'acide salicylique , à l'origine de l'aspirine .

     Ses indications : Appréciée pour ses effets antalgiques , anti-inflamatoires et fébrifuges , puis supplantée par le paracétanol, moins nocif pour l'estomac (ulcères), l'aspirine a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à ses propriétés anticoagulantes qui sont efficaces au long cours dans de nombreuses maladies du coeur ou des artères .

    La Digitale laineuse ou Digitalis lanata , renforce le coeur

     D'ou vient-elle ? Ses hampes majestueuses se rencontrent dans toute l'Europe .

    Mais c'est à ses fleurs plus ou moins blanches en forme de doigt qu'elle doit son nom . 

      Son principe actif : La digoxine et autres substances cardiotoniques contenues dans ses feuilles

     Pour la petite histoire : C'est un traitement à base de digitaline qui, selon les scientifiques , serait à l'origine des célèbres visions <<en jaune>>de Vincent VanGogh . En effet , cette plante extrêmement toxique peut donner des troubles visuels .

    Attention à ne pas porter ses mains à sa bouche après l'avoir touchée !

     Ses indications : Prescrits dans les cas d'nsuffisance cardiaque chronique , les médicaments à base de digitale permettent de renforcer le coeur et de ralentir son rithme . 

    Le Galanthus ou Galanthus sp  améliore la mémoire

     D'ou vient-il ? On ne connait que lui , et pour cause ; c'est le joli perce-neige que l'on trouve dans les prés et les bois d'Europe , avec ses fleurs blanches qui surgissent dès la fin de l'hiver , symbolisant le renouveau . 

     Son principe actif : la galantamine présente dans le bulbe

     Pour la  petite histoire : Le galanthus serait le moly , la plante donnée par Hermès à Ulysse pour se protéger de la magicienne Circé , dont les breuvages empoisonnés avaient transformé ses compagnons en pourceaux et provoqué chez eux délires et amnésies .

    En étudiant cette plante traditionnellement utilisée dans les pays de l'Est contre les douleurs nerveuses et la poliomyélite (due à un virus qui envahit le système nerveux ), des chercheurs russes ont découvert son mécanisme d'action et ses effets bénéfiques sur la transmission nerveuse au niveau des récepteurs du cerveau impliqués dans la mémoire .

     Ses indications : La galantamine , produite par synthèse chimique totale , a donné naissance a un médicament de choix dans le traitement des formes légères à modérées de la maladie d'Alzheimer .

    L'Armoise annuelle ou Artémisia annua  traite le paludisme

     D'ou vient-elle ? Originaire de chine , où elle est considérée comme une plante fébrifuge par lamédecine traditionnelle chinoise , l'armoise annuelle a su parfaitement s'acclimater en Europe  

     Son principe actif: L'artémisnine , extraite des feuilles de la plante où elle est présente en très faible quantité .

     Pour la petite histoire : A la fin des années 60, le gouvernement chinois cherche un rémède au paludisme à partir de deux mille recettes traditionnelles des herboristes . En 1972 , l'attémisnine est isolée .

    Une découverte récompensée en septembre 2011; à 81 ans , la chercheuse chinoise Tu Youyou a obtenu le prix Lasker de recherche clinique ,anti-chambre du nobel .

     Ses indications :Les dérivés élaborés à partir de l'artémisnins sont très  efficaces contre les formes les plus sévères du paludisme , cette maladie parasitaire qui touche plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde . 

      Puissantes mais toxiques 

    Si elles sont à l'origine de médicaments , aucune des plantes citées n'est en vente libre en France .

    L'explication ? Leurs propriétés font aussi leur toxicité : leur contre-indication sont  nombreuses et la marge entre dose efficace et dose toxique est parfois étroite . Pas question , donc , de cueillette ni d'automédication à la légère . (source femina; documentation réalisée avec l'aide de Bruno David phytochimiste à l'IRPF "institut de recherche Pierre Fabre ", du Pr Jean-Marie petit "auteur de nombreux livres , parmi eux , les dons précieux de la nature , avec Denis et Franck Steffan , j'ai lu ", professeur émérite de biologie végétale à l'université de Metz   et du DrEric Galam généraliste .)

     

     

     


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    Opération escargot à Marseille, manifestation à Besançon, pétition à Saint-Denis de la Réunion... Les signes du mécontentement des taxis se sont multipliés ces dernières semaines, et devraient culminer la semaine prochaine, avec une "mobilisation nationale" annoncée pour le 10 janvier 2013, à l'appel de l'intersyndicale et de plusieurs fédérations professionnelles.

     

    Les taxis entendent ainsi protester contre la possibilité prochainement offerte aux établissements de santé de procéder par appel d'offres afin de confier à un ou plusieurs acteurs le transport des patients ne pouvant se déplacer seuls. Ces transports de malades concernent notamment le traitement d'affections de longue durée, comme la dialyse.

     

    Aujourd'hui, selon l'état du patient, ce service est assuré par ses propres moyens, par une ambulance, par un véhicule sanitaire léger, ou dans un tiers des cas par un taxi conventionné par l'assurance-maladie (voir notre dossier sur les transports). En province, cet aspect du métier représente un aspect substantiel des l'activités des taxis. "Dans les zones rurales, cela peut même représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires", avance la Fédération nationale de taxis indépendants (FNTI).

     

    Mais ce poste de dépenses représente aussi 3,5 milliards en 2010 pour l'assurance-maladie, et ne cesse d'augmenter. En introduisant dans la loi de Financement de la Sécurité sociale la possibilité pour des hôpitaux d'attribuer ce marché par appels d'offres, les pouvoirs publics entendent dégager des économies, et améliorer l'organisation du service : "dans la plupart des cas, c'est l'accueil de l'établissement de soins ou la secrétaire du médecin qui choisit quel taxi ou société d'ambulance contacter, témoigne un cadre du secteur. Et les critères de choix ne sont pas toujours très transparents...".

     

    Les taxis, eux, prophétisent que la mise en place d'appels d'offres, dans cette profession près fragmentée, pourrait pousser plusieurs milliers d'entre eux à mettre la clef sous la porte : "Ces dispositions sont taillées pour les grands groupes, déplore la FNTI. Nos adhérents sont trop petits pour se positionner sur de tels marchés. "

     

    Le syndicats assure que "les patients y perdront aussi en qualité de service, puisqu'ils seront transportés en groupe, et perdront des heures à attendre pour rentrer chez eux." La dialyse est effectivement un traitement suffisament long et pénible pour qu'on n'y ajoute pas du temps d'attente et de transport en plus. Cette perspective de "covoiturage" forcé est en effet inquiétante et mériterait, si elle se confirme, que les associations de patients se mobilisent.

     

    On peut cependant remarquer que bien qu'actuellement illégale, elle a déjà assez souvent cours en dialyse... Et donne lieu à autant de facturations individuelles que de patients transportés ! Dans ce contexte, il est donc peu probable que les malades puissent compter sur les chauffeurs de taxi pour défendre leurs intérêts, dès lors qu'ils divergeront...      

     

    (Mis à jour le jeudi, 03 janvier 2013 09:47 - Écrit par Yvanie le mercredi, 02 janvier 2013  à 08:56 sur le site de renaloo .    D'après les Echos, Lionel Steinmann, 2/01/2013)


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  • fraude à la transplantation

    Après les cliniques de Göttingen, en Basse-Saxe, de Ratisbonne et de Munich, en Bavière, c'est au tour de la clinique universitaire de Leipzig (est) de se retrouver au centre d'une affaire de manipulation de données de patients afin que ceux-ci soient traités en priorité dans le cadre d'une transplantation d'organes.

         

    Pour 37 des 182 patients sur lesquels une transplantation du foie a été effectuée en 2010 et 2011, les données ont été modifiées. Les diagnostics posés étaient plus graves que la réalité afin que ces patients soient considérés comme des cas urgents et puissent ainsi gagner quelques places sur la liste d'attente.

         

     

    Dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, le directeur médical du centre universitaire, Wolfgang Fleig, confirme que ces patients ont reçu un traitement prioritaire dans la centrale d'Eurotransplant, la plateforme internationale qui coordonne et promeut les transplantations dans sept pays dont la Belgique et l'Allemagne.

         

    M. Fleig ajoute que les deux médecins qui dirigent le bureau de transplantation de la clinique universitaire de Leipzig, tout comme le directeur du département de chirurgie des transplantations, ont été suspendus de leurs fonctions et qu'une enquête interne a été ouverte.

         

    L'affaire a été mise au jour après que le nombre de transplantations du foie a fortement augmenté dans ce centre, passant de 46 opérations en 2007 à 60 en 2008, 79 en 2009, 85 en 2010 et 97 en 2011.

         

    L'année dernière, plusieurs cas similaires avaient été rapportés aux cliniques de Göttingen et de Ratisbonne où respectivement plus de 30 et plus de 40 patients auraient bénéficié d'un traitement prioritaire. A Munich, une enquête est toujours en cours, portant sur au moins quatre cas.

         

    Ce scandale autour de la manipulation des données de patients en attente d'un organe a engendré un recul du nombre de donneurs en Allemagne.

         

    Au niveau des transplantations l'Allemagne et la Belgique sont liées au sein d'Eurotransplant, une fondation qui regroupe 7 pays, une seule liste d'attente et pas moins de 16 000 personnes qui ont besoin d'une greffe.

         

    Eurotransplant gère chaque année 7000 greffes d'organes. Mais 1500 patients meurent tous les ans faute d'avoir été transplanté dans les délais. (source RTBF info du 02 janvier 2013) 


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    Le réseau NEPHRONOR regroupe tous les établissements de santé privés et publics de la Région Nord-Pas-de-Calais disposant d'une structure et d"une équipe spécialisée dans le domaine de l'insuffisance rénale chronique (IRC). Les travaux du réseau sont développés au sein de six commissions thématiques :

    > la commission du registre : gère un logiciel de données équivalentes à celui du registre national REIN pour lequel NEPHRONOR a passé convention avec l'Agence de Biomédecine.

    > la commission éducation : traite du développement de l'éducation thérapeutique du patient et de l'accompagnement de celui-ci, depuis la pré-dialyse jusqu'au suivi post-transplantation rénale. Elle a aussi pour but de développer la formation des professionnels de santé.

    > la commission prévention : a pour objectifs la prévention primaire et secondaire de l'insuffisance rénale et le rapprochement avec tout réseau prenant en charge les maladies athéromateuses (avec ou sans diabète), afin de porter le « message rein » aux professionnels qui travaillent en amont.

    > la commission organisation régionale et relations avec la Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) : met en place un programme EPP pour tous les centres et gère certains aspects de solidarité régionale comme la gestion des vacanciers et le repli en cas de problème technique.

    > la commission recherche et développement : chargée d'élaborer des protocoles incluant l'ensemble des centres et maintient une veille scientifique concernant les molécules innovantes et onéreuses, en liaison avec les centres de références et de compétences.

    > la commission transplantation : favorise l'information pré greffe et organise le parcours du patient greffé sur la base d'un suivi partagé entre le CHRU et les centres de proximité. Elle s'attache aussi à favoriser les actions de promotion du « don d'organes ».


    Réseau NEPHRONOR (Coordonnateur médical : Pr Christian NOEL- Coordonnateur administratif : Martine LAURIOU)

    Le réseau NEPHRONOR regroupe tous les établissements de santé privés et publics de la Région Nord-Pas-de-Calais disposant d'une structure et d"une équipe spécialisée dans le domaine de l'insuffisance rénale chronique (IRC). Les travaux du réseau sont développés au sein de six commissions thématiques :

    > la commission du registre : gère un logiciel de données équivalentes à celui du registre national REIN pour lequel NEPHRONOR a passé convention avec l'Agence de Biomédecine.

    > la commission éducation : traite du développement de l'éducation thérapeutique du patient et de l'accompagnement de celui-ci, depuis la pré-dialyse jusqu'au suivi post-transplantation rénale. Elle a aussi pour but de développer la formation des professionnels de santé.

    > la commission prévention : a pour objectifs la prévention primaire et secondaire de l'insuffisance rénale et le rapprochement avec tout réseau prenant en charge les maladies athéromateuses (avec ou sans diabète), afin de porter le « message rein » aux professionnels qui travaillent en amont.

    > la commission organisation régionale et relations avec la Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) : met en place un programme EPP pour tous les centres et gère certains aspects de solidarité régionale comme la gestion des vacanciers et le repli en cas de problème technique.

    > la commission recherche et développement : chargée d'élaborer des protocoles incluant l'ensemble des centres et maintient une veille scientifique concernant les molécules innovantes et onéreuses, en liaison avec les centres de références et de compétences.

    > la commission transplantation : favorise l'information pré greffe et organise le parcours du patient greffé sur la base d'un suivi partagé entre le CHRU et les centres de proximité. Elle s'attache aussi à favoriser les actions de promotion du « don d'organes ».

     (Coordonnateur médical : Pr Christian NOEL- Coordonnateur administratif : Martine LAURIOU)

     


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  • Greffe rénale avec donneur vivant : la France à la traîne, faute d'information

     

    Paris, France - Soixante ans tout juste après la première greffe de rein à partir de donneur vivant, l'association de patients Renaloo lance une campagne d'information pour faire connaitre ce mode de transplantation(Conférence de presse organisée par l'association de patients Renaloo. Hôpital Necker - 19 décembre 2012.)  En augmentant la part de patients transplantés, la greffe rénale est, en effet, à ce jour, le meilleur traitement en cas d'insuffisance rénale, permettant de meilleures qualité et espérance de vie pour le receveur. Par ailleurs, c'est aussi le traitement le plus économique. Pourtant pionnière dans le domaine, la France est aujourd'hui à la traîne de ses voisins européens. En dépit des évolutions des lois de bioéthique élargissant le champ des donneurs, le don du rein reste une possibilité méconnue.

    En 1952, la greffe de Marius est une première mondiale française


    La grande épopée de la greffe de rein démarre il y a 60 ans avec Marius Renard, 16 ans, greffé avec le rein de sa mère. A la fin du mois de décembre 1952, ce jeune charpentier tombe en effet d'un échafaudage, abimant le rein unique qu'il possédait. La dialyse n'existe pas et le jeune homme est promis à une mort certaine. Désespérée, sa mère se propose alors pour donner un de ses reins à son fils. Ce type de transplantation n'a encore jamais abouti, mais le Pr Jean Hamburger et son équipe acceptent de réaliser l'opération - ce qui relève du miracle, commente le Pr Christophe Legendre, chef du service de néphrologie de l'hôpital Necker (Paris). Au final, la transplantation est un succès, le rein refonctionne immédiatement. Pourtant, mi-janvier 1953, les choses se gâtent et Marius meurt le 27 janvier, après un élan de générosité sans précédent puisqu'après médiatisation de la première mondiale, plus de 100 anonymes ont proposé de donner à leur tour un rein pour sauver le garçon. En dépit de son issue tragique, cette histoire aura au moins permis de comprendre « qu'il n'est pas possible de réaliser une greffe sans traitement anti-rejet » indique le néphrologue.

    Greffe de donneur vivant : seulement 10 % des transplantations rénales


    Aujourd'hui, en France, environ 70 000 personnes sont traitées pour une insuffisance rénale terminale : 55 % d'entre elles sont dialysées et 45 % transplantées.

    Au cours de l'année 2011, plus de 12000 patients ont attendu un rein mais moins de 3 000 ont effectivement été transplantés. Un des moyens les plus efficaces et les plus économiques, selon l'association Renaloo, d'augmenter ce chiffre est de faire appel à la greffe à partir de donneurs vivants. Une possibilité qui reste encore méconnue en France puisqu'en 2011, seulement 10 % des transplantations rénales ont été faites selon cette modalité, contre 38% au Royaume-Uni, 23% en Allemagne, 45 % en Suède ou 37% aux Etats-Unis. Ainsi en 2011, seulement 312 des 2976 transplantations rénales réalisées en France ont été faites à partir de donneurs vivants.

    Un taux qui reste très faible - contrastant fortement avec le rôle pionnier de la France dans le domaine il y a 60 ans - alors même que la loi (loi de bioéthique du 7 juillet 2011) a récemment évolué de façon à élargir les possibilités de don.

    Jusque-là réservé à la famille élargie, le don peut désormais provenir d'un proche ayant un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec la personne malade, qu'il existe ou non un lien de parenté. De même, la France a autorisé les dons croisés. Lorsqu'il existe une incompatibilité immunologique entre un donneur et son receveur potentiel, il est alors possible de procéder à un échange avec un autre « couple » dans la même situation. Les chaines de dons et le don altruiste - autorisés aux Etats-Unis, par exemple - ne le sont, en revanche, toujours pas dans l'hexagone.

    Des avantages en matière de qualité de vie et d'économies de santé


    Pourquoi la greffe plutôt que la dialyse ? Pour ses partisans, la transplantation est indéniablement le meilleur traitement de l'insuffisance rénale. Elle permet à la fois une meilleure qualité de vie et une meilleure espérance de vie. De plus, les greffes de rein réalisées avec donneur vivant fonctionnent mieux et plus longtemps que celles réalisées à partir d'un donneur décédé.

    C'est aussi le traitement le moins onéreux pour le système de santé. Le coût global de la prise en charge des patients souffrant d'insuffisance rénale terminale se chiffre à 4 milliards d'euros par an, plus de 80% de cette somme étant consacrée à la dialyse. Les 3 000 greffes de rein réalisées chaque année font économiser à l'Assurance maladie 90 millions d'euros.

     

    Quid du donneur ?

    Les risques sont ceux inhérent à toute opération chirurgicale, néanmoins ceux-ci sont faibles. Le registre français depuis sa création ne rapporte aucun décès. La sélection est d'ailleurs très stricte. Par rapport à l'ensemble des personnes se déclarant comme donneurs potentiels, la transplantation a lieu dans seulement 38% des cas, les autres étant écartés pour différentes raisons (rétractation, annulation, problème de compatibilité….), indique le Pr Legendre.

    A long terme, les risques pour le donneur de développer une insuffisance rénale, une hypertension artérielle ou une albuminurie sont équivalents à la population générale. Aucun impact négatif non plus sur la qualité de vie : une étude réalisée en Suède sur 430 donneurs vivants de reins montre même que leur espérance de vie est supérieure de 29% à celle de la population générale. « Un résultat qui s'explique par la sélection exclusive de donneurs en excellente santé » commente le néphrologue de Necker. Quant à savoir qui sont les donneurs, on sait que 60% sont des femmes de 50 ans en moyenne, que beaucoup qualifie leur geste de normal ou naturel, sans être ni courageux, ni exceptionnel, ni risqué. D'ailleurs, une enquête française récente avait montré que plus de 98% des donneurs referaient leur geste.


    « Les patients ne sont pas informés du meilleur traitement dont ils pourraient bénéficier »


    Renaloo profite des 60 ans de la première greffe de rein au monde pour lancer une campagne de sensibilisation délibérément optimiste et festive déclinée sous la forme d'un spot télé et web, d'affiches et d'annonces (les espaces publicitaires et la campagne ont été offerts gracieusement) (renaloo.com). L'idée est à la fois de témoigner une profonde reconnaissance aux donneurs, et aux professionnels de santé qui rendent possibles ces greffes. C'est aussi l'occasion de faire connaître la transplantation : « les patients ne sont pas informés du meilleur traitement dont ils pourraient bénéficier » déclare Yvanie Caillé, fondatrice de Renaloo, qui a elle-même bénéficié d'un greffe de rein à partir de donneur vivant.

    Les témoignages montrent que cette option n'est effectivement connue, ni des patients, ni des familles, et rarement proposée (ou du moins évoquée) par les néphrologues, ou trop tardivement dans l'avancée de la maladie. Un certain retard français qui se ressent au niveau de l'organisation hospitalière : en France, une dizaine d'équipes parmi les 44 pratiquant la greffe rénale, réalise à elle seule 65% de toutes les greffes rénales de donneurs vivant, tandis que 25 n'en font qu'entre 0 et 5 au cours de l'année.


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  • Des chercheurs français, sous la coordination du Pr Xavier Jouven du Centre de Recherche Cardio-vasculaire de Paris (Unité mixte Inserm-Université Paris Descartes), ont réussi, grâce à une approche mathématique « sans a priori », très innovante en médecine, à isoler un nouveau type de rejet aigu dans la greffe rénale : le rejet vasculaire médié par les anticorps.

    Le pronostic peut en être transformé à l’aide d’un traitement spécifique par des anticorps anti-HLA. Cette découverte ouvre un vaste champ de recherche en transplantation d’organes mais aussi en pathologie cardio-vasculaire.

    Sans l’a priori de l’humain

    Cellulaire ou humoral, c’est-à-dire médié par les cellules T ou par les anticorps, le rejet aigu était classifié de façon binaire jusqu’à présent. À partir des données de 302 patients en rejet de greffe rénale suivis pendant 6 ans dans 3 centres parisiens (Necker, Saint-Louis, Foch), l’équipe a fait ressortir ce 3e profil inconnu jusqu’à présent. Cette découverte va révolutionner (c’est acté) la classification internationale dite « de Banff » lors du prochain congrès programmé en août 2 013 au Brésil.

    « Si les lésions vasculaires sont décrites depuis longtemps, on en avait attribué la responsabilité entière au rejet de type cellulaire, explique le Dr Alexandre Loupy, néphrologue à l’hôpital Necker (Paris) et investigateur principal avec le Dr Carmen Lefaucheur. Maintenant on sait pourquoi certains sont résistants au traitement conventionnel par corticoïdes : il s’agit en fait de rejets médiés par les anticorps ».

    Une classification de Banff erronée

    Le rejet vasculaire médié par les anticorps est caractérisé par l’association d’une endartérite et d’anticorps circulants anti-HLA. « Il se trouve que ce type de rejet aigu présente le plus mauvais pronostic, à jeu égal avec le rejet vasculaire médié par les cellules T, souligne le chercheur. Le risque de perte du greffon est ainsi 9 fois plus élevé qu’un rejet non vasculaire médié par les cellules T et presque triplé par rapport à un rejet non vasculaire médié par les anticorps ».

    Avec la classification actuelle de Banff, près de 45 % des rejets vasculaires seraient mal étiquetés. « Le problème, c’est qu’un diagnostic erroné mène à un traitement inadapté, poursuit le néphrologue. Or, il existe un traitement spécifique pour ce type de rejet, les anticorps anti-HLA. Dans nos trois centres, tous les patients présentant ce type de rejet sont désormais traités de la sorte afin de prolonger au maximum la survie du greffon ».

    Ces résultats dépassent largement le champ de la greffe rénale. « Outre la transplantation d’organes, il y a aussi de grandes perspectives pour les maladies cardio-vasculaires, détaille le Pr Loupy. Cette découverte renforce la théorie immunologique dans le développement de l’athérome et de l’athérosclérose » Une équipe multidisciplinaire a d’ores et déjà choisi d’explorer cette voie de recherche au centre de recherche cardiovasculaire de Paris. " information :  Dr Irène DROGOU" (source :lequotidiendumedecin.fr 27/11/2012)

     

     

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  • Retrait de l'HTA des ALD : la ministre va réexaminer la situation

    Mis à jour le jeudi, 08 novembre 2012 09:24 - Écrit par Yvanie le jeudi, 08 novembre 2012 09:24

     

    La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a annoncé le réexamen de l’exclusion de l’hypertension artérielle (HTA) sévère de la liste des affections de longue durée (ALD), à occasion de la discussion des crédits de la santé du projet de loi de finances (PLF) pour 2013 à l’Assemblée nationale .

     

    Rappelons que cette exclusion, annoncée par décret en juin 2011, a tout récemment fait l'objet d'une confirmation par le Conseil d'Etat, qui a débouté le recours de plusieurs associations de patients.(Voir  ci-dessous )

     

    L'hypertension artérielle sévère n’est pas une maladie et ne sera plus remboursée à 100%, c’est confirmé !

    Mis à jour le lundi, 05 novembre 2012 08:01 - Écrit par Yvanie le lundi, 05 novembre 2012 08:01

     

    On se souvient qu'un décret paru en juin 2011 avait mis fin à la prise en charge de l'hypertension artérielle (HTA) sévère dans le cadre des "affections de longue durée" (ALD), au motif qu’elle constituait un "facteur de risque" et non une pathologie avérée.

    Cette décision avait fait l’objet d’un recours déposé par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), l'association des accidentés de la vie (Fnath) et l'Alliance du cœur.

     

    Le Conseil d'Etat vient débouter ces associations de patients et donc de valider le décret.

    « L’absence de prise en charge de l’HTA sévère, (…), aura pour conséquence directe d’augmenter le nombre de patients hypertendus présentant des complications. », soulignent la Fédération française de cardiologie et l'association Alliance du cœur dans un communiqué commun. Elles prévoient une hausse « de plus de 30 % » des frais médicaux restant à la charge des patients, qui risque de pénaliser les plus démunis qui ne pourront plus suivre leur traitement.

     

    Le CISS juge quant à lui que « la crise économique ne peut justifier que l’on sanctionne les personnes malades en minorant leur prise en charge par l’Assurance-maladie », et demande à Marisol Touraine de réintégrer la HTA dans la liste des ALD.

    En France, l’HTA touche 15 millions de personnes dont 4,2 souffrent de la forme sévère.
     

    Rappelons qu’elle est une des principales causes d'insuffisance rénale. Pas moins de 23% des patients dialysés lui doivent la destruction de leurs reins ! Pas mal pour un simple "facteur de risque"…

     

     


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