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Les addictions
Où en sont les jeunes ?
Selon l'observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) la consommation d'alcool , de tabac et de cannabis a diminué en 2022 chez les jeunes. Mais ces derniers se tournent parfois vers de nouvelles substances dangereuses , comme le protoxyde d'azote ou les drogues de synthèse.
Une baisse continue des usages de tabac, d'alcool et de cannabis
En 2022, l'OFDT a interrogé 23701 jeunes de 17 ans (filles et garçons) sur leur état de santé, leurs consommations de produits psychoactifs et leurs conduites addictives . la baisse des usages de drogues licites comme illicites est continue depuis 2014 et la tendance se confirme en 2022 . L'étude révèle ainsi que moins d'un jeune de 17 ans sur deus avait déjà fumé une cigarette , contre trois sur cinq en 2017 , mais aussi que les usages réguliers de cannabis ne concernent plus que 3,8 % de ces adolescents , contre 7,2% en 2017. Plusieurs bémols sont toutefois à apporter à ces résultats : les alcoolisations ponctuelles importantes (API) concernaient plus d'un tiers des jeunes au cours du dernier mois , l'usage de la cigarette "électronique - plébiscité notamment chez les jeunes filles - a été multiplié par six en cinq ans et les inégalités sociales persistent.
Des décrocheurs plus "accros "
Les jeunes sortis du système scolaire sont quatre fois plus nombreux que les élèves des lycées généraux et technologiques à être fumeurs de tabac quotidiens. Les apprentis sont trois fois plus nombreux à être usagers réguliers d'alcool que les élèves en filières générales. Les élèves en filières technologiques sont presque deux fois plus nombreux à être des usagers réguliers d'alcool que les élèves en filières générales. Par ailleurs, d'autres drogues sont arrivés sur le marché , comme le protoxyde d'azote, appelé aussi "gaz hilarant " ou les drogues de synthèse (MDMA, GHB, NSP...) très addictives; dont les effets secondaires peuvent entraîner de graves conséquences sur la santé mentale et physique de ceux qui les consomment.
Des sensations fortes au prix d'une prise de risque importante
Ces nouvelles substances psychoactives (NSP) répondent à la quête de sensations fortes chez les adolescents .Leurs consommateurs ressentent exaltation, désinhibition, augmentation du désir sexuel, accroissement de la confiance en soi . Mais lorsque le produit n'agit plus, le plaisir est vite remplacé par de multiples effets secondaires : anxiété, neurasthénie, troubles cardiaques, syndrome dépressif voire paranoïa . Au vue des risques encourus, la mise en garde de l'entourage de ces jeunes est impératif . (Source : Echos santé N° 78 hiver 2023-2024)
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