• Le cancer du sein






  • Indispensables, les antidouleurs traditionnels peuvent être associés à des thérapies dites complémentaires .

    Cancer du sein

    Des aides pour gérer la douleur 

    Douleurs musculaires, neuropathiques, brûlures, bras lourd, fourmillements ...Et si médecines et  techniques douces pouvaient calmer ces douleurs liées à la maladie ou aux traitements ? <<Intégrées dans les programmes de prise en charge de la douleur dans de nombreux centre anticancer , elles permettent de réduire l'inconfort et diminuer les doses des traitements médicamenteux et leurs effets secondaires >>, confirme Gisèle Chvetzoff , oncologue et cheffe du département de soins de support au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard. 

    Une activité physique adaptée

    Non seulement le mouvement a un effet antalgique mais il limite aussi la prise de poids causée par les traitements. <<On sait que le poids augmente les risque de rechute dans le cancer du sein>>, indique le professeur Chvetzoff . Des programmes d'activité physique adaptée sont proposés au sein des centres anticancer   souvent en collaboration avec des associations sportives.

    La méditation de pleine conscience

    A base d'exercices de respiration et de méditation (programme MBCT-cancer ) , la pleine conscience diminue les douleurs neuropathiques chroniques .<<Cela demande une vraie implication de la part des patients de manière journalière, entre les séances durant plusieurs mois , voire années>>, tient à souligner le professeur Gisèle Chvetzoff.

    L'hypnose 

     

    L'hypnoanalgésie permet de réduire la douleur et l'anxiété en cas de gestes médicaux invasifs (biopsies), aider à surmonter la claustrophobie lors des examens d'imagerie ou soulager les effets secondaires des traitements (douleurs chroniques, trouble du sommeil, nausées). Le patient peut reproduire cet état hypnotique seul à la maison . compter trois séances (plus si nécessaire ), à deux semaines d'intervalles.

    L'auriculothérapie 

    Reconnue par l'OMS comme médecine traditionnelle , il s'agit d'une réflexologie sur le pavillon de l'oreille. << De bons résultats ont été observés sur les douleurs provoquées par les soins sur les zones irradiées, les cicatrices, les articulations, ainsi que les nausées, bouffées de chaleur et bouche sèche >>, précise Christine Pailler , médecin au centre d'évaluation et de traitement de la douleur de l'institut Gustave Roussy , prévoir trois séances espacées d'un mois pour les premiers effets .

    L'acuponcture 

    << Comme l'auriculothérapie, l'acuponcture exerce une action physique sur le système nerveux végétatif >>, explique le docteur Pailler. Le stimuler à l'aide de minuscules aiguilles libère des analgésiques naturels. Cela serait particulièrement efficace sur les douleurs articulaires . Compter une séance tous les 15 jours pendant trois mois.

    C'est gratuit 

    Ces accompagnements sont entièrement pris en charge s'ils ont lieu au sein d'un service de soins de support en oncologie, en milieu hospitalier . Chacun a son propre panier de thérapies à proposer (psychomotricité, réflexologie plantaire , sophrologie...) Ils restent à la charge du patient s'ils sont réalisés en cabinet libéral . Il convient alors de se renseigner auprès de sa mutuelle , de l'antenne de la ligue contre le cancer (ligue-cancer.net/) ou de l'association francophone des soins oncologiques de support . (Texte source ! Télé-Loisirs)

     


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  • Le dépistage en 5 questions 

    Octobre rose est une campagne de sensibilisation au cancer du sein.

       En quoi consiste cette opération  

                             Cancer du sein

     

    Plus les tumeurs sont détectées tôt, meilleur est le pronostic .   

    1) Qui est concerné par le dépistage organisé ? 

    Toutes les femmes ayant entre 50 et 74 ans . Durant cette période , un courrier leur est envoyé tous les deux ans pour leur proposer de pratiquer une mammographie de dépistage ; elles reçoivent en même temps un bon de prise en charge et une liste des radiologues agréés de leur département . Cet examen est entièrement financé par la caisse d'assurance maladie et il n'y a aucun frais à avancer . Environ 50 % des femmes concernées optent pour cette formule. Pour les femmes considérées comme présentant un risque élevé, par exemple en cas d'antécédents familliaux , une surveillance plus régulière est mise en place, avec le plus souvent une mammographie annuelle.

    2)Comment ça se passe ? 

    A partir de50 ans, un courrier invitant au dépistage est adressé aux femmes à leur date d'anniversaire . Il leur suffit de prendre rendez-vous dans un des centres homologués dans la liste qui leur a été transmise . Si vous ne l'avez pas reçu, parlez-en à votre médecin traitant. L'examen consiste en une mammographie et un examen des seins. Les images sont ensuite analysées par deux radiologues pour être sûr de ne pas passer à côté d'une lésion. Les premiers résultats sont alors communiqués oralement à la patiente, et le bilan définitif est mis à la disposition sous quinze jours , avec, en cas de doute une ordonnance pour faire des examens complémentaires (par exemple, une biopsie ou une IRM). les femmes sont invitées à renouveler le dépistage tous les deux ans, en apportant à chaque fois les anciens clichés pour les comparer . Notez qu'un échographie des seins est parfois requise pour compléter la mammographie et que celle-ci n'est pas prise en charge à 100 %, mais aux conditions habituelles de remboursement par la sécurité sociale.

    3) La mammographie est-elle douloureuse ? 

    L'examen est désagréable, car chaque sein est fortement compressé entre deux plaques pendant dix à quinze secondes, deux fois de chaque côté, mais cela reste supportable. Le radiologue est là pour rassurer et limiter l'inconfort.

    4) Le dépistage permet-il de sauver des vies ? 

    Plus de 50 % des cancers sont repérés lors du dépistage , lorsque la tumeur ne dépasse 2 cm . Dns trois quarts des cas, cela permet un traitement conservateur (la lésion est retirée, mais le sein est préservé) et d'avoir plus de 85 % de chances de guérison dans les dix ans qui suivent. Les cancers découverts <<par Hazard>> le plus souvent plus tard, entraînant des traitements plus invasifs et un moins bon pronostic. Chaque année , 12 000 femmes meurent d'un cancer du sein. Une partie de la baisse de mortalité liée au cancer du sein est due au dépistage et aux traitements .

    5) Le dépistage peut-il induire des traitements inutiles ? 

    Comme le corps médical ne sait pas pour l'instant pas prédire comment une lésion cancéreuse évolue, chacune d'elles est systématiquement traitée. Dans certains cas, les femmes sont soignées alors que le cancer n'aurait peut-être pas mis leur vie en danger. Mais on juge préférable de traiter de manière préventive (dans environ 6 à 10 % des cas d'après certaines estimations) plutôt que de prendre le moindre risque.

    Bon à savoir 

    Dès l'âge de 25 ans, il et recommandé de prendre rendez-vous une fois par an chez un gynécologue , qui procédera , entre autres, à une palpation des seins . Ne pas hésiter à consulter si l'on constate , dans le miroir ou en prenant sa douche, un changement qui dure plus d'une semaine, de type boule , rougeur, fossette ou pli cutané, mamelon qui démange … ( Texte extrait de Télé-Loisirs) 

     


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  • Octobe rose

    Comme nous voici en pleine campagne de dépistage du cancer du sein , je vous invite à voir mes articles sur celui-ci en cliquant sur le lien suivant:

    http://don-de-vie-62.eklablog.com/le-cancer-du-sein-c30230402


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  • . . . Claude , 82 ans 

    Le cancer du sein de . . .

    Lorsque l'on m'a diagnostiqué un cancer du sein, j'étais sous le choc

    A 74 ans , Claude apprend qu'il est atteint d'un cancer du sein , une maladie rare chez les hommes . Aujourd'hui guéri définitivement , il se bat depuis deux ans contre un autre cancer, celui de la prostate .

    Il y a huit ans , mon épouse a remarqué que mon mamelon droit était légèrement rentré . Dans le doute, j'ai pris rendez-vous avec mon médecin traitant . Il a tout de suite pensé à un cancer du sein . Etonnant pour un homme ! Il m'a donc envoyé faire une mammographie et une échographie pour vérifier . Les examens ont confirmé le diagnostic . Sur le moment , j'étais sous le choc . Réactif , mon médecin a pris rendez-vous avec un chirurgien et, treize jours plus tard , j'étais opéré . Tout s'est passé très rapidement . La chirurgie a révélé une tumeur de la taille d'une olive  On m'a tout retiré , notamment par prudence , dix-neuf ganglions qui se sont révélés bons ; mais mieux vaut en retirer dix-neuf de bons que d'en laisser un mauvais ! J'ai eu la chance d'être diagnostiqué à un stade précoce . A la suite de l'opération , je suis allé voir un oncologue qui m'a fait suivre une hormonothérapie. Pendant cinq ans , j'ai avalé 1800 comprimés e tamoxifene ! Parmi tous les effets secondaires possibles , je n'en ai eu aucun au départ . Mais lorsque j'ai commencé à avoir des crampes douloureuses dans les jambes , mon oncologue à très vite compris que c'était dû au traitement . Il a alterné la prise de médicaments et l'arrêt sur quelques semaines . J'ai alors été interviewé par l'hôpital et, depuis , cet effet secondaire est signalé dans la notice du médicament .

    Je suis de nature très positive . Alors, quand j'ai appris que j'était atteint d'un cancer , passé le choc , j'ai pris le parti de rester optimiste .

    En tant qu'ancien ingénieur , je pars du principe qu'un problème est fait pour être résolu .C'était le cas avec mon cancer . J'y suis allé étape par étape , sans trop m'en faire . Avant mon opération , je me suis rapproché du Comité du Maine et Loire de la ligue pour prendre des cours de relaxation, histoire de me préparer . Ma réaction a tout de suite rassuré ma femme . Elle a été d'un très grand soutien pendant toute la phase de traitement .Elle a même pris la maladie à bras-le-corps en me disant un jour << Claude , on s'en sortira de NOTRE  cancer !>> Ça m'a beaucoup aidé .

    Toute ma vie , j'ai pris soin de ma santé .

    Depuis l'âge de 55 ans, je me fais dépister pour le cancer de la prostate tous les ans. Je n'ai jamais eu de problème, jusqu'à l'âge de 80 ans. Cette fois, mon dosage PSA était trop élevé et une biopsie a révélé des cellules cancéreuses. Comme je n'était plus en âge de me faire opérer, on m'a proposé une hormonothérapie pour mettre ma prostate au repos. Mais entre les bouffées de chaleur , la fatigue, les pertes d'équilibre et la vue brouillée, j'ai mal supporté les injections d'Eligard. Mon oncologue m'a alors expliqué que l'hormonothérapie ne traite pas définitivement le cancer. J'ai fait une étude approfondie des cinq traitements possibles. Après mûre réflexion , j'ai opté pour trente-neuf séances de radiothérapie externe. J'ai donc inauguré, le trois novembre 2015, le tout nouveau matériel de tomothérapie, qui combine un système d'imagerie par scanner à un appareil de radiothérapie indolore, rapide et précis, ce traitement à permis de faire baisser le niveau de mon dosage PSA, que je fais contrôler désormais tous les six mois .

    Jusqu'au jour où l'on m'a diagnostiqué une récidive .

    Cette fois, mon oncologue m'a fait passer un PET SCAN Choline, une nouvelle technique d'imagerie médicale. L'idée, c'est d'injecter un produit radioactif qui a l'avantage de se déposer uniquement sur les cellules cancéreuses de la prostate . L'examen a révélé l'absence de cellules cancéreuse s dans l'organe, mais des métastases remontaient au niveau des ganglions. On m'a alors posé un premier implant Zoladex dans l'abdomen, puis un autre trois mois plus tard. Après un mois et demi, le PSA était déjà passé de 12 à 6 ! Au  mois de novembre , je dois refaire un contrôle de dosage PSA pour voir s'il est nécessaire de continuer le traitement. Aujourd'hui, même si je suis toujours suivi , j'apporte mon soutien à la ligue. Avec un ami, je donne bénévolement des cours d'informatique aux personnes malades atteintes d'un cancer. Au moins, pendant que les personnes manipulent l'ordinateur, elles ne pensent pas à leur maladie .

    << Si tu veux bien, ce sera NOTRE cancer >> explique Michelle l'épouse de Claude depuis 60 ans .

    Lorsque j'ai appris que Claude avait un cancer du sein, je n'y ai d'abord pas cru. Puis spontanément, je lui ai dit ; <<si tu veux bien, ce sera NOTRE cancer. >> Je crois que ça l'a beaucoup aidé. En revanche, lorsque l'on nous a annoncé son cancer de la prostate, cela m'a fait l'effet d'une douche froide. Pour autant, je n'ai jamais ressenti le besoin d'en parler à un psychologue dans notre foi , nous faisions confiance. Dans ma tête, j'ai toujours pensé qu'il s'en sortirait. Le fait de pouvoir parler librement de la maladie, sans tabou, nous a beaucoup aidés. Et nous savions que nous n'étions pas seuls , nos enfants ont toujours pris des nouvelles régulièrement. Je l'ai accompagné pendant tous ses traitements. Et il ne sait jamais plaint. Son courage me rend très admirative. ( Extrait de VIVRE, le magazine contre le cancer -octobre 2017 no 375)


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  •  Une pathologie méconnue, source d'incompréhension
     

    Le cancer du sein chez l'homme

    Du fait de sa faible incidence, le cancer du sein masculin est rarement évoqué. Cette méconnaissance est à l'origine du diagnostic tardif qui caractérise ce cancer et surtout d'une incompréhension que peuvent ressentir les hommes atteints de cette pathologie considérée à tort comme exclusivement féminine.

    Un manque d'information

    Bien que les glandes mammaires masculines soient moins développées par rapport à celles des femmes et que les hormones féminines, associées au développement du cancer du sein, soient secrétées en plus faible quantité, les hommes peuvent aussi développer un cancer du sein.

    Ce cancer représente moins de 1% des cancers masculins et moins de 1% de l'ensemble des cancers du sein. Dans 40% des cas, le développement du cancer du sein chez l'homme est associé à la présence du gène BRCA2 (Breast Cancer Gene 2) qui est également chez la femme un haut facteur de risque. "Les femmes possédant le gène BRCA2 ont en effet 60% de risque de développer ce cancer, contre un risque évalué à 6% chez l'homme", a précisé à l'APM le Dr Marc Spielmann, chef de service de pathologie mammaire à l'Institut Gustave Roussy (IGR).

    Quoi qu'il en soit, les hommes ne sont jamais informés de leur prédisposition génétique, contrairement aux femmes dont le patrimoine génétique est screené lorsque ce gène est détecté, avec le BRCA1, chez une autre femme de la famille ayant développé un cancer du sein. Ce qui ne favorise pas la prévention, d'autant plus que le cancer du sein masculin est rarement évoqué dans les campagnes de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

    Ce manque d'information pourrait expliquer que le cancer du sein masculin soit diagnostiqué à un plus grand âge par rapport aux femmes, aux environs de la soixantaine, et surtout qu'il est plus fréquemment détecté à un stade avancé, à une taille plus grosse, avec plus souvent un envahissement ganglionnaire. Pourtant les tumeurs sont plus faciles à ressentir par palpation chez les hommes que chez les femmes. "J'avais depuis quelques années une sensation de démangeaison au niveau du mamelon gauche", témoigne Philippe Lazar, un patient en rémission du cancer du sein.

    "C'est mon médecin généraliste, à qui j'avais quand même fini par dire un mot de ces démangeaisons, qui m'a convaincu de faire une mammographie et une échographie, qui ont conduit à un diagnostic d'adénocarcinome du sein". A un internaute qui s'étonne sur un forum dédié à la santé de l'absence d'information au sujet de cancer du sein masculin, ayant été lui-même atteint de ce cancer, une femme fait part de son désespoir devant son mari refusant un examen par mammographie alors que son médecin le recommande, sous prétexte que "c'est un examen pour femme". Preuve que l'incompréhension peut pousser à des comportements aberrants.

    Une recherche des gènes à élargir aux hommes

    Le ressenti des hommes face à ce cancer a été l'objet d'une étude américaine récemment publiée dans la revue Cancer nursing. L'analyse des témoignages de 15 patients atteints de cancer masculin montre qu'ils ont pour la plupart dû reconsidérer leur perception de la virilité mis à mal par la maladie. Dans certains cas la maladie a été dissimulée aux proches.

    Ce cancer peut être d'autant plus difficile à vivre qu'il est généralement traité par tamoxifène, "un traitement anti-estrogène qui induit des bouffées de chaleur et une perte de la libido", explique le Dr Spielmann. Ces complications peuvent cependant être prises en charge par un andrologue ou un sexologue. Mis à part la mastectomie systématique du sein chez l'homme, qui consiste en une ablation de la glande mammaire et du mamelon, le traitement du cancer du sein est le même chez les hommes et les femmes, avec une radiothérapie et un traitement antihormonal dans la majorité des cas.

    Et, malgré un diagnostic souvent tardif, le pronostic est également identique, à âge, stade et traitements égaux. "Ce cancer est effectivement peu abordé dans le milieu médical", confirme le Dr Rémy Salmon, chef du département de chirurgie de l'Institut Curie, qui constate également "une barrière psychologique assez forte" chez les quelques patients qu'il a pris en charge. Cependant, même s'il semble exister une détresse chez ces hommes, peu en viennent à demander un soutien psychologique. Pour le Dr Spielmann, il est nécessaire de développer l'information sur ce cancer afin de réduire ses répercussions, d'un point de vue psychologique, et améliorer son diagnostic.

    Ainsi les hommes, mais aussi le milieu médical, seront davantage préparés à l'identification et à la prise en charge de ce cancer. "La question de la transmission des gènes prédisposant à ce cancer est également posée", souligne Philippe Lazar qui met en avant l'intérêt d'une surveillance sur le long terme des enfants, autant garçon que fille, au cas où ils auraient reçu le ou les gènes. "La recherche des gènes prédisposant à ce cancer devrait également être élargie aux hommes de la famille d'une femme touchée par le cancer du sein et porteuses des gènes, et non plus uniquement aux femmes comme cela est pratiqué actuellement", a suggéré le Dr Spielmann. ( source : http://www.notrefamille.com )

     


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  • Concertation scientifique et citoyenne sur le dépistage du cancer du sein

    Cancer du sein à rsiques élevé

    Marisol Touraine lance une concertation "citoyenne et scientifique" sur le dépistage du cancer du sein

    PARIS, 29 septembre 2015 (APM) - La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a lancé mardi une concertation "citoyenne et scientifique", qui s'appuiera notamment sur des contributions postées sur internet jusqu'à mi-mars, à quelques jours du mois de promotion du dépistage du cancer du sein Octobre rose.

    Lors de cette conférence de presse organisée au ministère de la santé, Marisol Touraine a également annoncé la prise en charge à 100% des mammographies de dépistage pour les femmes à risque élevé et très élevé de cancer du sein qui ne relèvent pas du dépistage organisé (cf APM VIB9NVFJ36).

    Dix ans après sa généralisation, le taux de participation au dépistage du cancer du sein stagne autour de 52% depuis 2008, a souligné la ministre. Pour l'expliquer, elle a évoqué la difficulté d'accès des femmes éloignées du système de santé et les questions sur la balance bénéfices/risques du dépistage (cf APM VIB7NVE51C).

    Elle a chargé l'Institut national du cancer (Inca) d'organiser une concertation citoyenne et scientifique ouverte à tous "sur la manière de rendre plus efficace la politique de dépistage", précise le communiqué du ministère.

    Cette concertation s'appuie notamment sur des contributions pouvant être postées sur le site www.concertation-depistage.fr autour de trois thèmes: intérêts et limites du dépistage, organisation et objectifs du programme de dépistage. L'appel à contributions est ouvert jusqu'au 15 mars 2016

    Dépistage prise en charge au 100% pour les femmes à risque élève du cancer du sein dès printemps 2016 .

     La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, a annoncé mardi que les femmes à risque élevé et très élevé de cancer du sein bénéficieraient d'une prise en charge à 100% de leurs mammographies de dépistage, selon un rythme défini par la Haute autorité de santé (HAS), lors d'une conférence de lancement d'octobre rose. ( source : Cancer Contribution article de Giovanna Marsico )

     
     
     

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  •                         En 1981, lorsque Simone D. commença son traitement à l'institut Curie , plus de 700 anciennes malades traitées dans ce centre avaient déjà passé la cap des cinq ans puis des dix ans de survie , sans avoir présenté le moindre signe de rechute et sans que leur poitrine ait été abîmée par les radiations  

        Ayant gardé un souvenir très vif des mutilations et des souffrances endurées par sa mère et sa tante . Simone trouva le traitement beaucoup moins effrayant qu'elle ne l'avait redouté . Elle s'est remise rapidement .Cela va faire cinq ans qu'elle a été opérée . elle revient tous les six mois à l'institut Curie passer un examen clinique et se fait faire chaque année une mammographie . L'incision opératoire a été pratiquée dans le pli naturel du sein , de sorte que l'opération n'a laissé aucune marque visible .  

        Certains médecins ont expérimentés des thérapies permettant de réduire encore plus le champ opératoire . Depuis octobre 1979 les Pr François Baillet de l'hôpital Necker et Claude Maylin de l'hôpital Saint-Louis , travaillent à perfectionner une technique de traitement dans laquelle une chirurgie plus légère est compensé par une plus grande précision de l'irradiation . Ce traitement a déjà été pratiqué sur plus de 850 patientes , chez lesquelles la tumeur atteignait parfois 5 cm << dans la mastectomie fragmentaire classique , explique le Pr Maylin , le chirurgien enlève une importante portion de tissu apparemment normal , ceci par crainte que quelques cellules cancéreuses n'aient migré de la tumeur dans la région environnante .>>  

        Le procédé Maylin-Baillet , (celui pour lequel a opté la princesse arabe) n'exige que le minimum 'ouverture nécessaire pour extraire la tumeur et un très faible volume de tissu environnant , et le prélèvement pour analyse de quelques ganglions de l'aisselle . Une fois ce travail terminé ,le radiologue ,qui assiste à l'opération , dispose de 3 à 5 tubes de plastique souple à la place de la tumeur . Le lendemain de l'intervention , la patiente est transportée dans une chambre entièrement tapissée de plomb , et là on procède à l'insertion , dans les tubes pré implantés la veille , de fils d'iridium-192 radioactif . Les radiations émises par ces fils vont stériliser les cellules cancéreuses qui pourraient avoir gagné les tissus environnants . Les tubes sont enlevés au bout de vingt-quatre ou de quarante -huit heures et la malade n'en garde pour trace que quelques points rouges qui marquent l'emplacement des fils d'iridium et disparaissent généralement au bout de quelques temps . Le traitement est complété par des séances de bombe au cobalt . Si besoin est , on y ajoute aussi de la chimiothérapie. << Jusqu'ici, précise le Pr Maylin , notre méthode connaît une réussite de 95% pour la survie au-delà de cinq ans , sans récurrence et avec des résultat esthétiques généralement satisfaisants .>>  

        La chimiothérapie n'est considérée actuellement que comme une seconde ou une troisième ligne de défense contre le cancer , après l'intervention chirurgicale et la radiothérapie .Mais elle a fait de notables progrès , surtout grâce à la mise au point de nouveaux médicaments anticancéreux , et certains cancérologues sont persuadés qu'elle pourrait servir un jour de premier moyen de défense contre le cancer du sein.

    Les traitements appliqués à la Pitié-Salpêtrière sont peut-être l'exemple le plus intéressant -et le plus discuté -  de cette orientation . L'idée en remonte aux années  60 ,  époque où  le cancérologue Claude Jacquillat  commença à traiter par la chimiothérapie diverses affections malignes  <<pourquoi , se disait-il , ne pas tenter la même approche pour un cancer du sein ?>> .

         L'occasion lui en fut offerte au printemps de 1980 . Une amie de sa famille , âgée de quarante-deux ans , lui apprit au téléphone qu'elle avait une grosseur au sein droit.  

        << Lorsqu'elle vint se faire examiner , dit le Pr Jacquillat , la tumeur mesurait 12,5 cm de diamètre  ! >> Un chirurgien considéra qu'on ne pouvait pas l'opérer ,,et il fut décidé d'essayer dès le lendemain la chimiothérapie . Les perfusions de substances anticancéreuses se révélèrent peu efficaces . Le Pr Jacquillat y ajouta une substance très active : l'adriamycine .  

            << Alors , subitement , dit-il , la tumeur se mit à régresser >> Au boit de deux mois , elle ne mesurait plus que 10 cm  .Après trois autres mois de chimiothérapie , complétée par cinq séances d'irradiation au cobalt et à l'iridium pratiquées à l'hôpital Necker sous l'étroite surveillance du Pr Baillet , la tumeur avait pratiquement disparu . Pour prévenir les métastases , on poursuivit encore la chimiothérapie pendant dix-huit mois .<<On ne peut parler encore que de rémission , précise avec prudence le Pr Jacquillat , et non de guérison >>. Pour pouvoir employer ce dernier terme , il faudra attendre que la patiente ait passé le cap de cinq ans de survie  sans récurrence du cancer .Jusqu'ici , sur environ 200 personnes traitées par les Pr Jacquillat et Baillet , plus de 85 %ont pu éviter l'intervention chirurgicale , et cela avec des résultats au moins équivalents aux autres traitements évitant l'ablation du sein .  

     En dépit de tels succès , le corps médical a été lent à adopter ces nouvelles méthodes .Un article est pourtant paru dans la très sérieuse revue médicale américaine The New England Journal of Médecine  qui donnait à entendre que la mastectomie fragmentaire , assortie de séances de radiothérapie pour toute les patientes et de chimiothérapie pour celles dont les ganglions étaient <<positifs >> ,  était certainement indiquée dans la plupart des cas de tumeurs primaires du sein . En fait , selon les estimations , 80 à 85% de ces tumeurs aux Etats-Unis , et 50%,en Europe ,sont traitées par ablation totale du sein .

        Alors direz-vous , concrètement , que doit en conclure la patiente chez laquelle on vient de diagnostiquer un cancer du sein ? << Chaque cas , insiste le Pr Baillet , doit être jugé d'après les symptômes cliniques qui lui sont particuliers .La patiente a droit à une explication détaillée des différents traitements possibles et doit pouvoir essayer un traitement n'entrainant pas l'ablation du sein . La chirurgie plus étendue , non conservatrice , doit être réservée aux échecs de traitements conservateurs >>.  

        << Il s'agit du corps de la patiente ; ajoute le Pr Jacquillat .Elle a tout de même le droit de participer à la décision >>.


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  •                        

     

    cancer du sein

    Voici un condensé de lecture  de septembre 1986 sur le cancer du sein écrit par Jacques Lansac : professeur  de gynécologie -obstétrique

    Ce condensé se déroulera sur les deux sujets suivant :

     1) Pour un dépistage systématique

     2) Des traitements moins mutilants

        La détection précoce des tumeurs malignes sauverait , chaque année , 3000 vies dans notre pays    

    1) Pour un dépistage systématique

    Aucune analyse du sang ne permet actuellement le dépistage du cancer du sein . On ne peut donc faire appel qu'à l'examen des seins par la femme elle -même par son médecin ou un agent paramédical, ou à des examens d'imagerie médicale radiographique essentiellement .      

    L'examen de la femme elle-même .

    Il est simple , et toute femme devrait donc apprendre à examiner ses deux seins ainsi que le creux de l'aisselle une fois par mois (après les règles si elle est réglée ), debout devant une glace , puis couchée .

    Cette apprentissage peut être fait grâce aux conseils d'un médecin ou d'un agent paramédical, les médias diffusant largement l'information

    Cependant , cet examen , malgré sa simplicité , n'a pas que des avantages: il est générateur d'anxiété, il peut pousser à un abus de consultation médicales ou , au contraire , à une réticence devant l'examen  par le médecin . En fait , l'auto-examen n'est pas gratifiant , ni dans l'immédiat ni à plus long terme , puisqu'il ne prévient pas la maladie , à l'inverse d'autres gestes d'hygiène (le lavage des dents , par exemple) qui provoquent un bien-être immédiat et préviennent une atteinte à long terme. Cependant , d'après les enquêtes faites chez des femmes ayant un cancer du sein , il semble que celles qui pratiquent l'auto-examen trouvent la tumeur plus tôt , que la taille en est plus petite  et que les ganglions sont moins fréquemment envahis que chez les femmes qui négligent cette technique .

        L'examen par le médecin .  

    Cet examen peut être fait par le médecin de famille , le gynécologue ou le médecin du travail . Ce geste simple est un bon moyen de dépistage , dans un pays qui compte plus d'un médecin pour deux cents femmes . Il n'est malheureusement pas entré dans la pratique médicale courante .

    L'examen clinique annuel des femmes de plus de trente-cinq ans permet pourtant de découvrir de un à cinq cancers pour mille femmes examinées .

        La radiographie .  

    L'examen clinique ne peut détecter des cancers de moins de 0,5 cm et encore moins des cancers non palpables .

    L'utilité de la radiographie des seins , ou mammographie , est donc indiscutable ; entre quarante et cinquante ans , 20% des cancers sont ainsi découverts en plus de ceux qui le sont par examen clinique ; le taux passe à 40% après cinquante ans , car à cet âge les seins sont graisseux et les radios beaucoup plus faciles à lire ; 75% de ces cancers n' ont pas encore atteint les ganglions : L'amélioration du taux de guérison avoisine alors 30% .

    Si l'efficacité des examens radiologiques semble ainsi démontrée , on a parlé du risque de cancer induit par leur répétition .En fait , ce risque est quasi nul , car avec les techniques actuelles , les doses d'irradiation reçues sont minimes .

    Le problème est de savoir comment espacer ces examens , à quel rythme et à quel prix, en 1986 chacun d'eux coûte environ 300 franc  .

    Cancer du sein , dépistage

    La thermographie est une des méthode de diagnostic utilisées pour le dépistage du cancer du sein (photo).

        Des moyens simples et peu onéreux:  

    Dans notre pays, le dépistage systématique est rare; en dehors de quelques programmes réalisés en médecine du travail , il se limite  à une expérience d'autopalpation des seins faite à Grenoble , sans résultats très spectaculaires .Rien n'est organisé et , comme pour le cancer du col de l'utérus , tout est laissé à l'initiative de chacun.

        Pourtant les expériences ne manques pas , en particulier dans les pays anglo-saxons et en suède , où le projet dirigé par L.K. Tabar (hôpital de Falun en Suède) est peut -être le plus intéressant , car il est <<randomisé>>(soumis au hasard) , avec un groupe étudié et un groupe témoin . Il concerne toute la population d'une région et comporte uniquement un examen radiologique fait par un manipulateur .Enfin , il n'y a qu'un seul cliché par sein au lieu de deux .  

    78 000 femmes ont été ainsi examinées dans le groupe surveillé , on a fait une radio tous les deux ans entre quarante et quarante-neuf ans et tous les trois ans entre cinquante et soixante-quatorze ans .L'auteur a trouvé , avec cette méthode simplifiée , des cancers à un stade plus précoce , et six ans avant le début de l'étude .La moralité dans le groupe surveillé enregistre une baisse de 31 %.

        Cette étude prouve qu'on peut être efficace pour un coût relativement minime. Prenons une région de 300 000habitants : il suffit d'un médecin à temps plein , de neuf manipulateurs radio et de trois appareils de mammographie, dont deux montés dans des camions. Le coût d'un examen est voisin de 120 francs .  

        De cet ensemble de données , on peut conclure que le dépistage du cancer du sein est possible chez nous .  

    Un examen médical annuel chez les femmes de trente à soixante-dix ans ferait sans grands frais régresser la mortalité. Une mammographie  tous les deux ans entre les trente et quarante-neuf ans et tous les trois ans de cinquante à soixante quatorze ans permettrait sans doute de faire baisser la mortalité de près de 30 % .

        A l'heure où l'on met en place tout un système de dépistage pour le SIDA, qui ne frappe que quelques centaines de malades par an , il ne faut pas perdre de vue les possibilités de dépistage des maladies fréquentes comme le cancer du sein ; il touche , rappelons-le , 25 000 femmes tous les ans . Une baisse de 30 % de la mortalité veut dire 3 000 décès de moins par an .  

        Alors pourquoi pas un projet au moins dans la région ? Nous avons tous connu le camion de radiographie pulmonaire à l'époque de la tuberculose  . Il n'a  plus beaucoup d'intérêt .  Remplaçons-le par le camion de dépistage du cancer du sein.  

     

     


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  •                          Tout ce qu'il faut savoir , au cas par cas

     On estime qu'une femme sur huit sera confronté au cancer du sein au cours de sa vie . heureusement ,la mortalité baisse , grâce aux progrès des traitements et à la faveur des avancées réalisées par le dépistage .

     Selon différentes études , le dépistage organisé à l'échelle nationale réduirait la mortalité causée par un cancer du sein de 15 à 21 % . 150 à 300 décès , imputables à cette maladie seraient de ce fait évités pour environ 100 000 femmes participant régulièrement au dépistage organisé ( source : HAS )

    Cancer du sein . Du neuf côté dépistage

    Le dépistage organisé entre 50 et 74 ans est suivi par un peu plus de la moitié des femmes

     L'imagerie progresse

     Une étude américaine montre que la mammographie 3D permet d'améliorer de 29 % le taux de détection des cancers et de réduire de 15 % les risques de mauvais diagnostic : elle pourrait devenir le nouvel outil de référence si ces résultats se confirment . L' échographie est aussi de plus en plus utilisée en complément : elle améliorerait le dépistage , surtout chez les sujets jeunes , qui ont une densité mammaire plus importante , ce qui rend les mammographies difficile à interpréter . Enfin l'IRM serait plus précise pour détecter les tumeurs en particulier chez les personnes à haut risque .Bémol : elle coûte beaucoup plus cher , les délais d'attente sont longs et elle augmente le nombre de faux positifs ( on croit détecter une tumeur , mais il s'agit d'autre chose ) . L'enjeu est donc d'arriver à combiner ces techniques au cas par cas .

     En cas de facteurs de risque

     En mai , la HAS ( Haute Autorité de Santé ) a souhaité aider les femmes << à haut risque >> à y voit plus clair .Elle a donc établi des recommandations pour celles présentant des antécédents familiaux ou personnel ( cancer du sein , carcinome canalaire in situ , irradiation thoracique ...) Si ces facteurs existent , elle conseille au cas par cas sur le rythme à suivre pour les examens , en attendant de rejoindre le dépistage organisé . Le site www.http://has-sante.fr propose une infographie interactive sur le parcours de prévention adapté à chacune .

     La piste génétique

     Certaines personnes sont porteuses d'une mutation génétique qui augmente le risque de cancer du sein et des ovaires . En cas d'historique familial lourd , un test effectué par une prise de sang permet de savoir si l'on est porteuse de cette mutation et d'orienter le suivi en fonction . Mais il faut compter presque un an d'attente pour pouvoir accéder à ces consultations ( liste sur : www.http://e-cancer.fr  ) . Ce procédé pourrait aussi concerner les sujets sans antécédents familiaux particuliers : d'après une étude britannique publiée en juin , une modification au niveau des cellules de l' ADN , repérable par simple prise de sang , suffirait pour détecter le risque de développer un cancer du sein jusqu'à dix ans avant . Une piste qui reste à confirmer .

    L' avis de l'expert

    Cancer du sein . Du neuf côté dépistage

    Le dépistage organisé progresse-t-il ?

     La participation au dépistage organisé est stable et s'élève à 53 % . Elle diminue avec l'âge , mais varie d'une région à l'autre . En France , il y a aussi beaucoup d'examens individuels sur prescription . Au total , environ 60 % des femmes sont dépistées régulièrement . L'idéal serait d'atteindre 70 % pour obtenir une baisse de la mortalité à l'échelle de la population .

     Quels sont ses avantages et ses limites ?

     Il garantit une double lecture de la mammographie , ce qui n'est pas toujours le cas lors des dépistages individuels . Ensuite , il permet de détecter des tumeurs à un stade précoce , avec un meilleur pronostic et des traitements moins agressifs . Malheureusement , la mammographie ne voit pas tout et l'échographie de complément n'est pas systématique . Enfin , un cancer peut également apparaître dans les deux ans séparant deux examens .

     L'extension du dépistage aurait-elle un intérêt ?

     Il n'y a pas de consensus . Pour les femmes plus âgées , je ne pense pas , car c'est à cette période qu'il y a le plus de sur diagnostics : on risque de traiter des cancers qui n'auraient pas donné de signes cliniques u vivant de la personne . Pour les femmes avant 50 ans , la mammographie est moins performante ; il faudrait donc associer une échographie systématique , mais cela coûte plus cher . Personnellement , je conseille une mammographie de préférence à 40 ans et une surveillance à adapter en fonction de l'état des seins et des facteurs de risque personnels . 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Il y a une dizaine d'années ces femmes n'auraient pas eu le choix . Le traitement du cancer du sein supposait au minimum l'ablation de la totalité de l'organe malade . Aujourd'hui , les femmes peuvent souvent s'épargner de telles mutilations . Et , tout d'abord , la mastectomie peut être plus ou moins fragmentaire . A Simone . D.  , par exemple , on a enlevé que la tumeur et une assez large section du tissu environnant : une intervention chirurgicale limitée complétée par des scéances de radiothérapie . Pour la princesse arabe , l'intervention se limita aussi à la tumeur et à un faible volume du tissu environnant , et la radiothérapie fut pratiquée de façon interne . Quant à Héléne S. , elle n'a subi aucune intervention chirurgicale , mais a été traitée uniquement par chimio et radiothérapie . Ces trois femmes mènent à, présent une vie normale , et ne gardent sur le corps que peu ou pas de traces de leur cancer.

     C'est là une étape importante dans le traitement d'une maladie qui , en Occident , frappe une femme sur quatorze et qui constitue l'une des principales causes de décès chez les femmes de plus de trente-cinq ans.

    La première description technique de la mastectomie radicale remonte à 1894 . Avant cette date , le cancer du sen était généralement considéré comme incurable : moins de 20 % des patientes survivaient quelques années à leur maladie . Avec la mastectomie complète , près de 50 % des patientes étaient encore en vie cinq ans après l'intervention et 25 % exemptes de rechute quinze ans plus tard.

    Mais cette survie , les patientes devaient le payer cher . L'opération laissait une énorme cicatrice . A la place du sein disparu , la peau était plate et raide . On observait souvent une perte importante de mobilité du bras , qui se mettait à enfler de temps à autre , un renfoncement de la poitrine sous les clavicules et de fréquentes douleurs thoraciques . De plus , l'ablation  du sein ne garantissait nullement les patientes contre le risque de récurrence du cancer et de prolifération de métastases . Aussi les chirurgiens élargissaient-ils le champ opératoire de façon à supprimer les glanglions . Il y a moins de quarante ans , certains pratiquaient encore la mastectomie la plus radicale en enlevant les glanglions mammaire .

    Pourtant dès 1924, Le Dr Geoffrey Keynes , radiologue à l'hôpital St. Bartholomew de Londres , pratiquait une forme de mastectomie bien moins destructrice , qu'il associait à un traitement par le radium et les rayons X pour détruire les cellules cancéreuses subsistantes .

    Dans les années 30 , Le Dr François Baclesse et ses collègues de l'institut Curie expérimentèrent des traitements par seule radiothérapie .Quelques années plus tard, le Dr Sakari Mustakalio, en Finlande et le Dr Robert Mc Whirter, en Ecosse laissaient à leurs patientes le choix entre l'ablation totale du sein et une mastectomie fragmentaire suivie de l'irradiation des glanglions de l'aisselle . Aucune de ces technique n'accrut le taux de survie , mais elles montrèrent que la radiothérapie pouvait souvent se substituer à la mastectomie radicale .

    La plupart des cancérologues continuaient pourtant à ne se fier qu'à cette dernière technique , sans avoir vraiment la preuve d'obtenir ainsi de meilleures chances de survie .

    Il y eut cependant quelques exceptions . En 1956, par exemple , le Dr Olivier Cope , professeur de chirurgie à la faculté de médecine de Harvard , se trouva confronté à une patiente qui tenait absolument a conserver son sein . Après une simple incision , il n'enleva que la tumeur e fit subir à la malade une radiothérapie . Cinq ans plus tard , cette patiente , (et une autre à laquelle on avait appliquait le même traitement ), se portait aussi bien que les femmes ayant subi l'amputation complète .<<Ce fut pour moi une preuve si convaincante , écrit le Dr Cope , qu'en 1960, je cessai complétement de pratiquer la mastectomie totale >>.

    Des progrès ont également été réalisés dans le domaine de la radiothérapie . Les premières séances pratiquées avec des appareils à rayons X assez rudimentaires brûlaient la peau des patientes . La mise au point d'appareils plus puissants et plus précis permit de meilleurs résultats .

     

     

     

     


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