• Le cancer du sein de . . .

    . . . Claude , 82 ans 

    Le cancer du sein de . . .

    Lorsque l'on m'a diagnostiqué un cancer du sein, j'étais sous le choc

    A 74 ans , Claude apprend qu'il est atteint d'un cancer du sein , une maladie rare chez les hommes . Aujourd'hui guéri définitivement , il se bat depuis deux ans contre un autre cancer, celui de la prostate .

    Il y a huit ans , mon épouse a remarqué que mon mamelon droit était légèrement rentré . Dans le doute, j'ai pris rendez-vous avec mon médecin traitant . Il a tout de suite pensé à un cancer du sein . Etonnant pour un homme ! Il m'a donc envoyé faire une mammographie et une échographie pour vérifier . Les examens ont confirmé le diagnostic . Sur le moment , j'étais sous le choc . Réactif , mon médecin a pris rendez-vous avec un chirurgien et, treize jours plus tard , j'étais opéré . Tout s'est passé très rapidement . La chirurgie a révélé une tumeur de la taille d'une olive  On m'a tout retiré , notamment par prudence , dix-neuf ganglions qui se sont révélés bons ; mais mieux vaut en retirer dix-neuf de bons que d'en laisser un mauvais ! J'ai eu la chance d'être diagnostiqué à un stade précoce . A la suite de l'opération , je suis allé voir un oncologue qui m'a fait suivre une hormonothérapie. Pendant cinq ans , j'ai avalé 1800 comprimés e tamoxifene ! Parmi tous les effets secondaires possibles , je n'en ai eu aucun au départ . Mais lorsque j'ai commencé à avoir des crampes douloureuses dans les jambes , mon oncologue à très vite compris que c'était dû au traitement . Il a alterné la prise de médicaments et l'arrêt sur quelques semaines . J'ai alors été interviewé par l'hôpital et, depuis , cet effet secondaire est signalé dans la notice du médicament .

    Je suis de nature très positive . Alors, quand j'ai appris que j'était atteint d'un cancer , passé le choc , j'ai pris le parti de rester optimiste .

    En tant qu'ancien ingénieur , je pars du principe qu'un problème est fait pour être résolu .C'était le cas avec mon cancer . J'y suis allé étape par étape , sans trop m'en faire . Avant mon opération , je me suis rapproché du Comité du Maine et Loire de la ligue pour prendre des cours de relaxation, histoire de me préparer . Ma réaction a tout de suite rassuré ma femme . Elle a été d'un très grand soutien pendant toute la phase de traitement .Elle a même pris la maladie à bras-le-corps en me disant un jour << Claude , on s'en sortira de NOTRE  cancer !>> Ça m'a beaucoup aidé .

    Toute ma vie , j'ai pris soin de ma santé .

    Depuis l'âge de 55 ans, je me fais dépister pour le cancer de la prostate tous les ans. Je n'ai jamais eu de problème, jusqu'à l'âge de 80 ans. Cette fois, mon dosage PSA était trop élevé et une biopsie a révélé des cellules cancéreuses. Comme je n'était plus en âge de me faire opérer, on m'a proposé une hormonothérapie pour mettre ma prostate au repos. Mais entre les bouffées de chaleur , la fatigue, les pertes d'équilibre et la vue brouillée, j'ai mal supporté les injections d'Eligard. Mon oncologue m'a alors expliqué que l'hormonothérapie ne traite pas définitivement le cancer. J'ai fait une étude approfondie des cinq traitements possibles. Après mûre réflexion , j'ai opté pour trente-neuf séances de radiothérapie externe. J'ai donc inauguré, le trois novembre 2015, le tout nouveau matériel de tomothérapie, qui combine un système d'imagerie par scanner à un appareil de radiothérapie indolore, rapide et précis, ce traitement à permis de faire baisser le niveau de mon dosage PSA, que je fais contrôler désormais tous les six mois .

    Jusqu'au jour où l'on m'a diagnostiqué une récidive .

    Cette fois, mon oncologue m'a fait passer un PET SCAN Choline, une nouvelle technique d'imagerie médicale. L'idée, c'est d'injecter un produit radioactif qui a l'avantage de se déposer uniquement sur les cellules cancéreuses de la prostate . L'examen a révélé l'absence de cellules cancéreuse s dans l'organe, mais des métastases remontaient au niveau des ganglions. On m'a alors posé un premier implant Zoladex dans l'abdomen, puis un autre trois mois plus tard. Après un mois et demi, le PSA était déjà passé de 12 à 6 ! Au  mois de novembre , je dois refaire un contrôle de dosage PSA pour voir s'il est nécessaire de continuer le traitement. Aujourd'hui, même si je suis toujours suivi , j'apporte mon soutien à la ligue. Avec un ami, je donne bénévolement des cours d'informatique aux personnes malades atteintes d'un cancer. Au moins, pendant que les personnes manipulent l'ordinateur, elles ne pensent pas à leur maladie .

    << Si tu veux bien, ce sera NOTRE cancer >> explique Michelle l'épouse de Claude depuis 60 ans .

    Lorsque j'ai appris que Claude avait un cancer du sein, je n'y ai d'abord pas cru. Puis spontanément, je lui ai dit ; <<si tu veux bien, ce sera NOTRE cancer. >> Je crois que ça l'a beaucoup aidé. En revanche, lorsque l'on nous a annoncé son cancer de la prostate, cela m'a fait l'effet d'une douche froide. Pour autant, je n'ai jamais ressenti le besoin d'en parler à un psychologue dans notre foi , nous faisions confiance. Dans ma tête, j'ai toujours pensé qu'il s'en sortirait. Le fait de pouvoir parler librement de la maladie, sans tabou, nous a beaucoup aidés. Et nous savions que nous n'étions pas seuls , nos enfants ont toujours pris des nouvelles régulièrement. Je l'ai accompagné pendant tous ses traitements. Et il ne sait jamais plaint. Son courage me rend très admirative. ( Extrait de VIVRE, le magazine contre le cancer -octobre 2017 no 375)


  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Décembre 2017 à 15:40
    nays&

    bonjour Lucien

    une histoire émouvante  mais c'est très juste les hommes ne sont pas a l'abri, sont plus rares bien sûr et ils ne s'y attendent pas du coup

    bon WE Lucien

    amitié ☺

    2
    Samedi 16 Décembre 2017 à 16:13

    C'est émouvant 

    Oui la prostate ! mon mari en a je pense terminé avec cette maladie , justement hier il avait son contrôle à ll'hôpital

    un an depuis qu'il en a fini avec ce satané traitement et ouf ça va les résultats sont bons ...rdv l'année prochaine  chez ll'urologue avec tout de même des analyses régulières de contrôle entre les visites , mon époux a été un battant sans jamais se plaindre 

    Bonne soirée Lucien

     

     

     

    3
    Samedi 16 Décembre 2017 à 19:11

    Bonsoir Lucien,

    Et oui les hommes aussi ne sont pas épargner malheureusement, le cancer du sein chez l'homme est plus rare, mais le cancer de la prostate j'en entends souvent parler.

    Merci pour cet article Lucien, bonne soirée, bises !

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