• <<Manger équilibré, oui, mais avec plaisir !>>

    Joseph, 69 ans, a découvert son diabète il y a quelques années . En surpoids , il était indispensable pour lui de perdre des kilos, afin de ne pas mettre en danger sa santé . Il a su équilibrer son diabète en adoptant une alimentation saine , sans pour autant se priver! Il nous livre son expérience et ses conseils.

    Joseph et son diabète

    Quand a été diagnostiqué votre diabète ?  

    J'ai découvert mon diabète en juin 2015: je m'en souviens très bien , j'étais en vacances en Pologne avec ma famille et j'ai remarqué que j'avais énormément soif , que je buvais beaucoup . Lorsque je suis revenu en France, je suis allé consulter mon médecin traitant en lui expliquant la situation , il m'a alors demandé de réaliser un test de glycémie qui afficha un taux de 3,8 g/l et une hémoglobine glyquée à 13,4% . A l'époque , je pesais 102 kilos , il a donc fallu que je perde rapidement du poids afin de réguler mon diabète. Alors, c'est ce que j'ai fait : en 10 mois , j'ai perdu 20 kilos en adoptant une alimentation équilibré .

                                     Quelle alimentation avez-vous mise en place ?                                     Quels changements de mode de vie ? 

    Les premières semaines , j'ai perdu un certain nombre de kilos en consommant énormément de légumes et en stoppant les sucreries .Puis j'ai complétement repensé mes habitudes alimentaires en mangeant des pâtes et du riz complets , du poisson cuit au bouillon , du pain au levain ... A l'inverse ; terminés la bière , les gâteaux et les aliments gras et frits. Aujourd'hui , je pèse 80 kg et je maintient ce poids . Je me suis également référé à l'index glycémique : je me suis documenté, j'ai acheté des livres sur la classification des aliments et je me suis basé dessus pour choisir et réaliser des recettes à faible index glycémique. Je l'ai même installé sur mon portable afin de l'avoir à portée de main. Cela a , bien sûr , contribué à ma perte de poids . Par ailleurs j'allie mon alimentation équilibrée à la marche à pied. J'essaye d'en faire une heure tous les jours, si la météo me le permet, et je profite du beau paysage de la campagne!

    Quelle est votre journée <<type>> en termes de repas ? 

    Le matin je mange une tartine de pain au levain beurrée avec une tasse de chicorée , le midi ça peut être une salade par exemple avec du saumon fumé ou  bien une dorade au four. Enfin, le soir c'est toujours très léger , je n'ai jamais très faim ... mais je termine toujours par un yaourt. Je ne mange jamais entre les repas , ou alors éventuellement une pomme si j'ai un creux . J'essaye de diversifier mon alimentation afin qu'elle ne soit pas monotone et que ce soit toujours un plaisir. En plus , c'est moi qui m'occupe de faire la cuisine et j'aime agrémenter mes plats , varier la forme de mes aliments ... C'est devenu naturel pour moi de manger sainement . Il m'arrive aussi parfois de partager des apéritifs avec des amis , c'est normal de souffler et de se lâcher un peu, mais toujours avec modération !

    Avez-vous remarqué des résultats positifs ? 

    La baisse de poids m'a permis de me sentir mieux de me retrouver physiquement, d'avoir un meilleur souffle ainsi qu'un cœur en bonne santé . Mon taux de glycémie reste situé entre 0,93 et 1 g/l à jeun. Je continue à prendre soin de moi en effectuant chaque année tous les examens de suivi du diabète ; bilan lipidique et rénal, surveillance des yeux; des dents, du cœur avec un cardiologue , des pieds et de l'hémoglobine glyquée auprès de mon médecin traitant. Je réalise également une prise de sang et analyse d'urine . Le service Sophia m'aide en parallèle à gérer au mieux mon diabète au quotidien , notamment grâce au suivi téléphonique , environ tous les trois mois , je fais le point avec une infirmière conseillère qui me remotive et me donne des conseils . J'apprécie leur bienveillance au bout du fil.

    Joseph et son diabète


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  • Valérie Perez , diabétique de type 1 et assistante dentaire dans un cabinet spécialisé dans la maladie parodontale , l'implantologie et chirurgies complexes, nous informe sur la maladie parodontale et nous évoque son expérience personnelle avec sa pathologie .

    Valérie, diabétique de type 1

    Atteinte de diabète à travers de sujets

    La maladie parodontale en raison de son métier d'assistante dentaire au sein d'un cabinet spécialisé, et l'utilisation de l'insulinothérapie fonctionnelle selon son expérience personnelle . Aux premières loges , elle nous alerte et nous informe sur cette maladie des gencives qui touche particulièrement les personnes atteintes de diabète puis nous livre ses constatations sur son propre traitement.

    Concernant la maladie parodontale , les personnes diabétiques doivent-elles être plus attentives à son apparition ? 

    Oui, car 60% des personnes diabétiques en souffrent et que ces maladies parodontales ou parodontites ou encore parodontopathies sont plus sévères chez les diabétiques que dans la population générale . C'est une infection bactérienne chronique qui touche le parodonte , c'est-à-dire les tissus de soutien de la dent notamment les gencives. Elle peut apparaître tôt , dés 40 ans , et est d'autant plus virulente que le taux d'hémoglobine glyquée (HbA1c) est élevé . Il ne faut pas la laisser s'installer car si elle n'est pas traitée, elle peut entraîner la chute des dents. Quel que soit son type de diabète, il est donc important d'avoir un suivi régulier de HbA1c et de la maladie parodontale. Pour cela il faut faire des contrôles tous les trois mois chez son dentiste, même si l'on a pas mal. Personnellement, quand mon diabète n'est pas équilibré, je le ressent tout de suite par des ulcérations dans la bouche. C'est un signal d'alerte ! En cas de saignements des gencives, de mauvaise haleine, d'impression que les dents bougent, il faut consulter sans tarder.

    En quoi consiste la prise en charge de la maladie parodontale ? 

    Votre dentiste habituel pourra facilement diagnostiquer la maladie parodontale et en fonction de son avancée , il pourra la prendre en charge lui-même ou vous orientez vers un praticien spécialisé. Le premier traitement consiste à faire un nettoyage en profondeur des poches parodontales , entre les dents et les gencives. Cela se fait en général en deux séances de 30 à 45 minutes , une pour l'arcade du haut, l'autre pour l'arcade du bas . Ensuite , il  faut poursuivre par un suivi à la maison avec un brossage spécifique, l'utilisation de brossettes interdentaires et de bains de bouche. Une bonne hygiène buccodentaire et l'utilisation régulière de brossettes permet aussi de prévenir la maladie . Et la meilleure parade , c'est d'avoir un diabète bien équilibré.

     Concernant l'utilisation de l'insulinothérapie fonctionnelle dont vous bénéficiez pour équilibrer votre diabète , en quoi consiste-t-elle et  Quels sont les avantages ?

    Je porte un capteur pour mesurer ma glycémie, fixé à l'arrière de mon bras pendant quatorze jours . Il évalue mon taux de glucose en continu et je peux voir les chiffres grâce à un scanner . J'ai ainsi une image instantanée de ma glycémie et je peux voir aussi de tendances quotidiennes et les évolutions. Par ailleurs, je porte une pompe qui remplace mon stylo injecteur d'insuline. Elle aussi est fixée sur ma peau et doit être changée tous les trois jours . Lors de l'installation du dispositif, j'ai passé une semaine à l'hôpital pour régler l'appareil et apprendre à m'en servir . Grâce à cette pompe j'ai gagné en liberté notamment dans mes relations sociales. Quand je vais au restaurant , je ne suis plus obligée de m'isoler pour faire mes injections la pompe délivre un niveau d'insuline basal en continu auxquels s'ajoutent des doses que je paramètre en fonction de mon alimentation et de ma glycémie. Au début, je voyais une infirmière tous les trois mois pour ajuster les doses . Maintenant, je discute avec elle par téléphone une fois sur deux , elle vérifie mes résultats , mes glycémies, mes glucides et me propose des pistes pour améliorer l'équilibre de mon diabète. Par exemple, elle s'est rendu compte que lorsque je changeait de pompe (tous les trois jours) , ma glycémie augmentait . Nous avons donc intensifié mon insuline basale de 30 . Ainsi, je n'ai plus eu de pics de glycémie .

    Y voyez-vous des inconvénients ? 

    Moi, je suis à l'aise avec ça mais il faut néanmoins accepter d'avoir tout le temps cette pompe collée à la peau. Cela demande un certain apprentissage comme savoir calculer son ratio d'unités d'induline en fonction de ses glucides et des périodes du jour. C'est également une logistique lors de mon dernier voyage en avion, il fallait prévoir un nombre de pompes nécessaires et posséder les documents le justifiant. Mon diabète est mieux équilibré ! ( Source : Sophia et vous n° 51 .Automne 2021)


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  • Théo, 26 ans, est transporteur d’organes depuis 4 ans. Chaque semaine, il est chargé d’acheminer en urgence des organes et tissus vers des hôpitaux, où ils seront ensuite greffés sur des patients malades. Un métier essentiel, où chaque minute est comptée pour sauver des vies.

    Théo, transporteur d'organes

    Lorsqu’un organe ou un tissu est disponible, « nous sommes prévenus par la régulation du CHU ou par la banque des tissus via notre régulation », explique-t-il. « On nous donne tous les éléments pour réaliser le transport dans les meilleures conditions : type de greffon, lieu et heure de prise en charge, lieu de livraison, etc. »
    « Il faut savoir que le greffon une fois prélevé a une durée de vie limitée. Pour un cœur par exemple, on a entre 3 et 4h, des délais très courts. »
    « À la suite de l'appel, on se rend sur le lieu de prise en charge (CHU, aéroport, gare, etc.). On récupère le greffon et c'est à partir de là que nous devons gérer vraiment notre stress, être attentifs à tous les évènements sur la route, ne pas se retrouver bloqués. On essaye dans la mesure du possible d'évaluer notre trajet pour éviter les zones de travaux etc. Malgré les gyrophares, il est parfois difficile de se frayer un chemin (…) Il faut savoir garder son calme.
    Une fois arrivé à bon port, on livre notre greffon directement dans le service/bloc. L'opération est souvent déclenchée dans les minutes qui suivent. »
    Conscient de l’importance de sa mission, Théo dit faire ce métier « par passion, par envie d'aider son prochain » : « cela nous permet de voir de belles choses, de participer à la chaîne de la transplantation et du soin ; sans nous, beaucoup de vies ne pourraient pas être sauvées. On se sent utile. (…) Quand on se lève le matin on sait pourquoi ! Notre métier méconnu par beaucoup devrait être mis plus en avant pour sensibiliser les gens que l'on croise, principalement sur la route mais aussi dans les couloirs des hôpitaux. » ( Texte extrait de Don d'organes et de tissus)

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  • Il y a 3 ans, Paul a donné un rein à sa maman. Il raconte sa démarche de don :
    « J’ai accompagné ma maman à l’hôpital de Bordeaux pour une réunion de présentation sur la greffe d’organes à laquelle son néphrologue lui avait demandé de se rendre. C’est là que j’ai appris que son insuffisance rénale rentrait dans sa phase terminale. C’est également lors de ces échanges que j’ai découvert ce qu’est le don d’organes, et surtout le don d’organe de son vivant.
    L’état de ma maman s’était dégradé et la mise en place de la dialyse semblait être imminente et inévitable, avec toutes ses contraintes d’organisation (trois dialyses par semaine) et ses conséquences physiques (la fatigue notamment). En fin de journée, je n’ai pas hésité lorsque l’infirmière coordinatrice de greffe a proposé aux accompagnants qui le souhaitaient de faire une première prise de sang et d’entamer les démarches du don. Sans que je m’en rende vraiment compte, le processus était lancé.
    Vivant en Bretagne, je me suis ensuite rendu à de nombreuses reprises dans le Sud-Ouest pour suivre toute une série d’examens et de rendez-vous. Entre prises de sang, tests urinaires, IRM, holter ECG, psychologue, néphrologues, cardiologue, anesthésiste… les démarches paraissent parfois longues et fastidieuses. A cela, s’ajoutent le rendez-vous avec un juge du tribunal et le passage devant un comité d’admission pour valider le dossier. Tout ceci soulève forcément beaucoup de questions. On nous fait prendre conscience de l’importance du geste, et de ses conséquences.
    J’avais besoin de me préparer, d’exprimer ce que je ressentais en parlant de ce projet avec mes proches. Ma mère avait très peur pour moi : l’opération en elle-même, et ma vie future avec un rein unique. Elle devait également avoir de grosses appréhensions pour elle, mais ne l’exprimait pas. Je devais la rassurer tout en essayant de me convaincre que tout se passerait bien et que l’opération serait un succès. Cette gestion de l'émotion a vraiment été le plus difficile durant tous ces mois. J'avais peut-être sous-estimé cet aspect au lancement des démarches…
    Au printemps 2018, nous apprenons finalement que notre compatibilité est excellente et que l’opération peut avoir lieu avec de grandes chances de réussite. La dialyse a pu être évitée, ce qui semble être favorable pour l’opération, mais ma maman est très fatiguée. Encore quelques examens et fin mai 2018, nous rentrons à l’hôpital. Après une nuit quelque peu agitée, beaucoup d’émotions régnaient dans notre chambre au réveil. C’était le grand jour.
    L’opération, qui a duré plusieurs heures pour tous les deux, s’est très bien déroulée.
    Aujourd’hui, nous allons tous les deux parfaitement bien, sans contrainte de vie importante. Ma maman s’est rapidement sentie beaucoup mieux. Son corps avait besoin de ce changement pour retrouver sa forme.
    De mon côté, ma santé était au top avant l’opération, sans quoi je n’aurais pas pu faire de don. J’ai fait subir à mon corps une épreuve à laquelle il n’était pas préparé. Les docteurs nous l’avaient indiqué, mais il m’a fallu du temps pour retrouver complètement ma force physique.
    Chaque année, nous nous souhaitons un bon anniversaire de greffe. Cette date restera bien sûr inoubliable dans nos vies, pour nous et notre famille.
    Avant l’opération, j’ai fait beaucoup de recherches, et je n’ai malheureusement trouvé que très peu de témoignages de personnes ayant vécu une greffe (donneur ou receveur) J’aurais aimé à ce moment-là connaître la réalité et surtout le concret d’un tel projet, savoir ce qui nous attendait, comprendre les étapes par lesquelles nous devions passer, au-delà de l’aspect médical. Cela m’a tout de même manqué, alors j’espère que mon témoignage pourra aider quelques personnes ! » ( Texte extrait de :

    Don d’organes et de tissus )

    Le don de Paul à sa maman


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  • À tout juste 22 ans, Léa doit réaliser une biopsie rénale suite à une consultation avec sa médecin généraliste.

    Un greffon disponible

    « Le verdict tombe : j’ai une maladie auto-immune qui s’appelle néphropathie à IgA (ou maladie de Berger), qui attaque les reins. Les médecins m’ont vite rassurée et prévenue que la maladie était stabilisée. J’ai donc continué ma vie normalement. Mais celle-ci [la maladie] en a décidé autrement et a décidé d’atteindre sa phase terminale en seulement 6 mois. Vomissements, fatigue extrême, faiblesse, migraines, perte d’appétit et de poids... on ne se doute de rien, ou plutôt on ne veut pas se douter de quelque chose.
     
    Je continuais de travailler malgré tout, jusqu’à l’appel du médecin qui me prévient qu’il faut que je prenne des affaires car « je vais passer un peu de temps avec eux ». J’ai tout de suite compris que c’était plus grave que ce que je pensais...
     
    De là s’en suit une batterie d’examens, un mois d’hospitalisation, et la grosse claque : il faut très vite choisir une technique de dialyse, car mon corps est en train de me lâcher, il s’empoisonne. C’est soit ça, soit le coma. Suite à cette nouvelle assez douloureuse, on m’annonce en même temps qu’il faut m’inscrire sur la liste de transplantation. Un an et demi de dialyse péritonéale, de complications parfois sévères, de difficultés à accepter la maladie, de changement de traitement, de fatigue et de ras le bol.
     
    Mais j’ai eu la chance d’avoir une sœur formidable, qui n’a pas hésité une seconde à se proposer lorsqu’on a eu l’information du don du vivant par les médecins et les infirmières du service. Finalement tout s’est fait très naturellement... on n’a même pas ressenti le besoin d’en parler plus sérieusement entre nous, c’était un peu comme une évidence, comme si nos esprits étaient tellement connectés que les mots n’avaient même pas leur place à ce moment-là.
     
    Je réalise la chance que j’ai, et je ferai tout pour la remercier chaque jour en continuant de vivre ma vie pleinement. Je dis souvent que je suis née deux fois, une fois grâce à ma mère, une seconde fois grâce à ma sœur. »

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    Greffée du foie à ses 18 ans,

    La greffe de foie de Marlène

     
    Marlène raconte comment sa transplantation lui a changé la vie : « J’étais atteinte de la maladie génétique OTC, une maladie rare, on me découvre la maladie à mes 13 mois. En 2016, on commence à me parler d’une potentielle greffe de foie, la dernière chance possible. (…) Mon choix est fait très rapidement, j’accepte.
    Le parcours jusqu’à la greffe est long, le bilan pré-greffe, la validation des médecins pour la greffe de foie. Puis vient le moment d’être sur liste d’attente, de se demander chaque jour quand est-ce que le téléphone va sonner pour la greffe.
    J’aurai attendu cette greffe 7 mois, le téléphone sonna un jour de juillet, je suis restée sans voix. Je me souviendrai toujours de ces mots : « un greffon est disponible pour vous » L’heure de la transplantation arrive, je mets la main sur mon ventre pour dire au revoir à une partie de moi, mais qui m’a rendue forte et combative.
    Cet appel téléphonique m’a changé la vie (…) La même année, j’aurais passé un mon bac, en révisant en réanimation, obtenu mon permis de conduire et la greffe la même année à l’âge de 18 ans.
    La greffe ça change la vie, maintenant je peux dire que je vis, je ne suis plus faible, je ne passe plus mon temps dans les hôpitaux.
    Maintenant je vis, je suis très heureuse, je me lève tous les matins avec la joie de vivre, je me dois de vivre pour deux, je pense à lui tous les jours.
    J’ai un très grand respect ainsi que ma famille pour mon donneur et sa famille. Je l’ai même surnommé « petit bonheur », je porte un collier avec cette date que je n’oublierai jamais. La greffe en un mot, c’est le bonheur ! »

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  • Expériences de mort imminente

    La peur de la mort n'est pas une fatalité, selon le Dr Cafardy. Il est possible pour les patients en fin de vie de partir apaisés et sereins , notamment en s'appuyant sur la force du témoignage de ceux ayant vécu une expérience de mort imminente. Une expérience transformatrice et <<contagieuse >>, pour le Dr Cafardy.

    Un médecin témoigne

    Pourquoi avoir écrit un livre sur les expériences de mort imminente ?

    Beaucoup de patients en fin de vie sont en grande détresse psychologique face à la mort. La question est éludée dans nos sociétés contemporaines car elle fait peur. Résultat, les patients ne sont pas préparés et se retrouvent seuls et désemparés, à l'instar de beaucoup de soignants, d'ailleurs. Pourtant, on sait aujourd'hui que de nombreuses personnes (10% de la population mondiale environ) n'ont plus peur de la mort , parce qu'elles ont vécu ce qu'on appelle une expérience de mort imminente ou EMI . Et lorsque les patients écoutent leurs récits, leur sérénité face à la mort est contagieuse et se communique aux patients en fin de vie, comme l'ont démontré des psychologues en soins palliatifs. Mais ces témoignages autour des EMI nous enseignent surtout l'importance d'être bien préparé . est cet enseignement que j'ai appliqué au cours de ma pratique médicale et que j'ai voulu partager dans ce livre.

    Qu'est-ce que les expériences de mort imminente ? 

    On les appelle ainsi parce qu'à l'origine, ce sont des personnes réanimées après un arrêt cardiaque qui les ont rapportées. Mais les deux tiers des EMI se produisent chez des gens qui ne sont pas en danger de mort. Chaque expérience diffère , mais tous les récits ont en commun une ou plusieurs de ces caractéristiques : l'impression de sortir de son corps et de tout observer à distance, une sensation intense de bien-être et de joie, la rencontre d'entités lumineuses et bienveillantes, dont des proches décédés , la présence d'un tunnel conduisant vers un océan de lumière, le ressenti d'un amour infini ... Les personnes qui ont vécu ces expériences ont toutes changé radicalement de système de valeurs et corrélativement de vie. Elles n'ont plus peur de la mort, la richesse et le pouvoir ne les intéressent plus, elles ressentent en revanche avec acuité la souffrance d'autrui.

    Certains éléments semblent <<objectiver>>ces expériences, notamment quand elles sont vécues par plusieurs personnes simultanément 

    On parle d'expériences de mort imminente partagées. Le psychiatre américain Raymond Moody a recensé de nombreux témoignages où les proches d'un mourant présents à son chevet rapportent avoir tous vu leur parent quitter son corps , traverser un tunnel et rencontrer des êtres de lumière . Il y a aussi des cas de patients aveugles de naissance qui, une fois revenus de leur EMI, ont su décrire sans erreur les soignants mais aussi les soins de réanimation dont ils ont fait l'objet , alors que par définition , ils ne les avaient jamais vus . Deux exemples, parmi tant d'autres , qui interrogent sur la nature des EMI .

    Quel regard portez-vous en tant que médecin sur ces récits ?

    En tant que médecin, ce qui m'intéresse, c'est de soulager mes patients. Et les récits d'EMI  ont démontré leur action apaisante sur l'angoisse face à la mort. Plus calme, les malades peuvent accomplir ce qui compte à leurs yeux, ce qui les aide ensuite à quitter cette vie sereinement . Ils sont aussi bénéfiques pour les proches et leurs soignants : quand on sait que celui qui s'enfonce dans la mort se sent bien, cela aide à rester à ses côtés jusqu'au bout . Quelle que soit leur origine, les EMI ont un réel effet thérapeutique qu'il est regrettable de ne pas utiliser sous prétexte que certains les qualifient de <<paranormales>>! Qu'est-ce que le <<paranormal>>? C'est simplement ce que la science n'a pas encore expliqué ... mais qu'elle expliquera un jour.

    Où en est la science sur la question ? 

    Toutes les hypothèses psychiatriques et neurologiques proposées à ce jour , bien que séduisantes sont impuissantes à expliquer les EMI . Plusieurs équipes de neuroscientifiques  à travers le monde les étudient depuis de ombreuses années . Tout ce qu'elles ont pu démontrer , pour l'instant , c'est qu'il ne s'agit pas d'hallucinations. De quoi s'agit-il, alors ? On ne le sait pas encore. Il semble que l'explication des EMI réside dans la nature même de la conscience, l'un des grands mystères actuels de la science. De nombreuses pistes de recherche restent à explorer.

    Comment bien accompagner une personne en fin de vie ? 

    Ne pas mentir pour ne pas rompre le lien de confiance . S'asseoir à la hauteur du patient et lui prendre la main. Être présent et à son écoute . Si le patient est inconscient , lui parler de choses positives, car il peut vous entendre . Lui rappeler tout le bien qu'il a accompli et l'en remercier . Pardonner et demander pardon. Dire adieu et autoriser la personne à partir en la rassurant sur votre avenir. Tout cela l'aidera à se détacher de cette vie en douceur.

    Un médecin témoigne


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  • Quand jean-Marc Vanaclocha apprend à l'âge de 50 ans qu'il souffre de diabète, il a avant tout peur des conséquences de la maladie. Alimentation, activité physique ... il revoit toute son hygiène de vie , pour le plus grand bien de son diabète et de sa silhouette ! 

    Le diabète de Jean-Marc

    Comment avez-vous découvert votre diabète ? 

    C'est simple. Pour mes 50 ans, mon médecin m'a prescrit un bilan sanguin . je n'en avais jamais fait , en tout cas pour le sucre . Mon médecin m'a immédiatement appelé et m'a dit qu'il fallait qu'on se voit . Il m'a prévenu : << Il y aura un avant et un après aujourd'hui>>. Je coanaissais quelqu'un qui était mort du diabète dans des conditions assez horribles, je ne voulais pas qu'il m'arrive la même chose . je me suis dit que si je ne voulais connaître mes petits-enfants, il fallait que je fasse quelque chose . J'ai donc commencé à faire attention à mon alimentation. Je pesais 110 kilos pour 1,78 m . Pourtant, j'étais maigre quand j'étais petit et ça m'a toujours dérangé de devenir gros. Mais c'est en 1994 , quand j'ai arrêté de fumer , que j'ai commencé à prendre du poids . J'étais aussi champion d'Europe de canapé. On n'arrive pas là par hasard !

    Vos efforts ont-ils portés leurs fruits ? 

    Oui, au début, mais je me suis relâché au bout de 7-8 mois et les chiffres de mon diabète ont commencé à remoter. Mon médecin m'a dit << ça e sert à rien que je m'occupe de vous si vous ne faites pas ce qu'il faut >>. Il n'a pas été  tendre mais j'avaisbesoin de ce coup de pied aux fesses. j'ai repris mes efforts et au final, j'ai perdu 25 kg en un an et demi, les 20 premiers assez rapidement , les 5 derniers , ça a été plus dur. Et, c'est un combat qui ne s'arrête jamais . Désormais, je fais du vélo tous les jours pour aller au travail et tous les week-end aussi. je fais 7000 à 8000 km par an . Ce n'est pas énorme mais c'est devenu une addiction . J'ai largement diminué tout ce qui est sucré, alors qu'avant j'achetais les oursons en guimauve par paquet de 1 kg  et ils ne duraient pas longtemps . Je ne mangeais pas de charcuteries ou de choses très grasses, donc je 'ai pas eu à changer de ce côté là mais je mange plus de légumes maintenant et j'ai réduit mes portions au cours des repas .

    Est-il difficile de tenir cette discipline ? 

    Ce n'est pas linéaire, je fais des écarts , j'ai des coups de mou. Je vais avoir 59 ans au mois de juin et j'ai encoe des pulsions pour le sucre. C'est vraiment une drogue dure ! Ma principale motivation, c'est d'avoir des chiffres de glycémie comme tout le monde Et je suis aussi content quand je vois mon profil dans le miroir de la salle de bain , j'avais aussi un petit traitement pour une légère hypertension artérielle et j'ai vu qu'avec le sport, j'arrivais à la contenir. En accord avec mon médecin, j'ai arrêté les médicaments et j'ai vu que ça ne remontait pas. Mais si ma tension remonte, je verrais avec lui pour reprendre le traitement .

    Quel message souhaiteriez-vous paser aux autres patients diabétiques ? 

    La clé, c'est de prendre la décision, comme pour arrêter de fumer.Après, si on peut être aidé par son entourage , c'est mieux . Le diabète , ça impose à la cellule familiale de modifier sa manière de manger. Chez moi, ils se sont adaptés un peu mais ils râlent souvent . Ils n'ont pas conscience de ce que ça représente que je sois diabétique. Mais même sans leur soutien, on peut y arriver. Et il faut trouver l'activité qui vous fait plaisir. Moi, c'est le vélo, mais ça peut être la marche à pied, la natation... peu importe. (Article extrait de Sophia et vous N° 49)


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  • Les 13 ans de greffe d'Isabelle

    Aujourd'hui je fête un anniversaire très spécial...une renaissance pour moi...
    Mes 13 ans de greffes…
    Il y 13 ans , un appel de l'hôpital me demandant de venir d'urgence …
    ça a complètement changé ma vie, après 20 ans de galère de diabète et de dialyse, une double greffe rein et pancréas m'était offerte. ..
    Par cet inconnu, du même âge que moi (40 ans ), qui dans un accident de moto perdait sa vie et allait améliorer la mienne…
    Tu avais de ton vivant dis que si un jour tu perdais la vie tu étais pour le don d'organes, le don de vie…
    Tu m'as offert 2 de tes organes, je ne te remercierai jamais assez pour ce magnifique geste…
    Ce jour là je t'ai promis de prendre soin de tes organes qui vivent en quelques sortes à travers moi…
    Je ne connais pas grand-chose de toi, juste un homme de 40 ans tué en moto (certainement ta passion ) mais pour moi c'est énorme car tous les jours je pense â toi quand je prend mes anti-rejets (médicaments de greffes) pour faire vivre un maximum d'années tes organes …
    j'ai aussi une pensée pour ta famille â qui tu dois énormément manqué et de la place vide que tu as laissé ce jour là …et où tu es toujours dans leurs pensées et leurs cœurs…
    Je voudrais aussi remercier toute l'équipe médicale de Néphrologie de d'hôpital Saint Louis qui sans leurs interventions, les heures passées au bloc, leurs patiences, et le suivie durant ses 13 années…, Merci aux chercheurs, à la science, car sans eux rien n'aurait été possible…
    Merci d'avoir amélioré ma vie..Merci pour mes 13 ans de greffe
    Je ne demanderai jamais assez à chacun de vous de bien réfléchir de votre vivant..
    Soyez donneur d'organes et faites le savoir à vos proches car un jour c'est peut être vous qui pourrai en avoir besoin..
    La mort d'un ami donne la vie à un autre…
    Merci la vie

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  • << A cause de la cigarette , j'ai dû être opéré à cœur ouvert >>

    diabétique depuis trois ans, avec un taux d'hémoglobine glyquée (HbA1c) satisfaisant, à 65 ans , Feghoul ne pensait pas développer de complications graves. Pourtant, en moins de deux mois, il a eu un infarctus puis un AVC . A l'hôpital , les professionnels de santé qui l'ont pris en charge lui ont expliqué que sa consommation de tabac associée au diabète avait augmenté son risque de souffrir de maladies cardiovasculaires.

    Opéré à cœur ouvert

    Dix cigarettes par jour , pendant 35 ans 

    << Pendant 35 ans , j'ai fumé une dizaines de cigarettes par jour , raconte-t-il . J'ai réussi à arrêter pendant deux ans, mais malheureusement, je suis retombé dans le piège.>> plusieurs essais sont souvent nécessaires pour parvenir à se libérer de la dépendance au tabac .                                                                                                                   <<En septembre 2019, je suis tombé malade et j'ai dû être hospitalisé. Suite à mon infarctus, les médecins m'ont découvert un œdème pulmonaire. J'ai été placé en coma artificiel , intubé et sous assistance respiratoire ... cela a duré un mois . On peut dire que j'ai arrêté de fumer  malgré moi ! >>                                                                       Peu de temps après sa sortie de l'hôpital , Feghoul est victime d'un accident vasculaire cérébral ( AVC) .

    Examens, chirurgie et soins intensifs

    Feghoul a pasé une coronarographie. Cet examen a montré que ses artères étaient trop abîmées pour lui poser des stents , sorte de petits ressorts qui peuvent être pkacés dans les artères pour éviter qu'elles se bouchent<< J'ai dû être opéré à cœur ouvert pour changer ma valve cardiaque. Après l'opération , je suis resté encore un mois en soins intensifs .>>                                                                                     Aujourd'hui, Feghoul va beaucoup mieux . Il espère que son témoignage incitera des fumeurs à essayer d'arrêter. <<Je conseille à tous les fumeurs de faire un tour dans les hôpitaux pour voir les dégats causés par le tabac. Tout ça m'est arrivé à cause de la cigarette ! Et quand je fumais, j'étais tout le temps essoufflé, je ne sentais plus le goût des aliments ... J'avais perdu le plaisir de savourer la vie .>>

    Diabète et complications cardiaques : pourquoi il est important d'arrêter de fumer ?

    Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire .En effet, l'excès de sucre dans le sang conduit à la formation de plaques sur les parois des artères, qui vont peu à peu se boucher. Associé à d'autres facteurs comme le tabac ( mais aussi l'alcool, le cholestérol, l'hypertension artérielle , etc.) , il augmente le risque de développer des pathologies cardiaques. C'est pourquoi, nous vous recommandons régulièrement d'arrêter de fumer.   L'assurance maladie vous accompagne dans l'arrêt du tabac en prenant en charge à 65 % les substituts nicotiniques , lorsqu'ils sont prescrits par un médecin . N'hésitez pas à en parler lors d'une prochaine consultation .


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