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     "j'ai eu 55 interventions chirurgicales"

    À 66 ans, James Briand est le plus ancien dialysé du Poitou-Charentes 40 ans de traitement, trois séances par semaine Girac a fêté l'événement hier et souligné son courage face à l'épreuve.

      James Briand
    Les soignants qui ont accompagné James Briand depuis quarante ans se sont retrouvés autour de lui hier. Il est aussi un encouragement pour les autres. Photos Phil Messelet 

                Il avait 27 ans quand il est entré à l'hôpital en 1972 à Bordeaux. En 1978, il a quasiment inauguré le service tout neuf de l'hôpital de Girac. James Briand était ouvrier agricole à Genac. «Aide familial», dit-il. Même pas déclaré. Hier, il a fait déplacer à Girac tout le service d'hémodialyse, rappelé les infirmières à la retraite et même depuis Bordeaux l'un des pionniers de la discipline. Quarante ans de dialyse. James Briand est le doyen en Poitou-Charentes. «Et peut-être pas loin, en France, envisage le Dr Laurent Yver, l'ancien chef de service de néphrologie de Girac. Ils ne sont pas très nombreux.»    

          James Briand est lui aussi un pionnier à sa manière, acclamé lorsqu'il est entré dans la salle du club des médecins, appuyé sur sa canne, le regard vif, la démarche un peu hésitante. «Je ne suis pas un héros. Un pauvre individu qui a subi beaucoup de calvaires, de soins difficiles. C'est surtout beaucoup de volonté. Et de plus, j'ai une leucémie depuis dix ans.» Jamais il n'aurait imaginé «ce que ça pouvait être». «J'ai eu cinquante-cinq interventions chirurgicales. J'ai été greffé en avril 1976 et dégreffé en septembre.» Deux rejets. Son corps n'a pas voulu du rein d'un autre. Et James Briand n'a pas voulu tenter une seconde expérience. «J'ai eu le virus de l'hépatite.» Ce devait être dans les seize flacons de sang pour l'opération.    

            Le Dr Yver, son médecin, a accepté sa décision. Et James Briand a enchaîné les séances. Trois par semaine branché à une machine qui lui purifie doucement le sang. L'homme n'est pas du genre à se plaindre. Mais, «ce n'est pas une vie», lâche-t-il. «C'est devenu une routine.» Jamais il n'aurait imaginé en prendre pour quarante ans. «La vie, on n'en profite pas.» Il le dit: c'est très difficile. Il a tenu grâce à son épouse, à son entourage. «L'envie de vivre est la plus forte. C'est aller un peu plus loin tous les jours.» Même si à 63 ans, Pierrette, l'épouse, a un peu «les nerfs qui lâchent» si James a «des fourmis au bout des doigts et pas d'équilibre». Il lui tarde pourtant de quitter la clinique bordelaise où il est actuellement hospitalisé pour retrouver la maison de retraite d'Aigre. C'est leur nouvelle maison depuis mars. «Ça fait aussi un choc.» Mais il est soutenu. «C'est ça qui donne la force de se battre.»  

        Et qui force l'admiration de Michèle Ollard. «Je l'ai quand même dialysé pendant vingt-sept ans.» L'infirmière est à la retraite, veuve depuis peu. «Pour lui, il fallait que je vienne. Un patient formidable, sérieux, avec un tel respect pour le personnel. On ne peut pas l'oublier.» D'ailleurs, elle est restée en contact. «On se soutient. Quarante ans. Quel courage!»  

    James Briand est à peine surpris. «Malheureusement, glisse-t-il malicieusement, je connais un peu tout le monde ici. Et si je devais ajouter ceux de Bordeaux...» Dans tous ceux-là, le patient a rencontré bien «des gens qui ont du coeur».

            Il ne fait pas le phénomène avec ses 4 240 séances, ses 25 000 heures de dialyse, ses 500 000 litres de sang purifié, les 1 400 aiguilles qui lui ont troué la peau, les 9 professeurs, 40 néphrologues, la centaine d'infirmières et autant d'aides-soignantes qui l'ont entouré. Mais James Briand est un symbole pour ses soignants. Un exemple, sûrement, pour les autres patients. «Vous n'avez pas subi la maladie, dit le Dr Yver. Vous l'avez affrontée.» (source journal Charente Libre du 16 11 2012) 


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    Greffe cardiaque annulée à Nantes : classement sans suite d'une plainte

    photo:France 3 Pays de la Loire Brigitte, la patiente qui n'a pu être greffée. Elle préfère conserver l'anonymat.

     Brigitte greffe annulée

    La plaignante, une femme de 53 ans résidant à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), devait recevoir un greffon d'une donneuse, en état de mort clinique au centre hospitalier de Metz.

            Mais l'équipe chirurgicale venue du CHU de Nantes, où la patiente était en attente, a renoncé à atterrir à l'aéroport de Metz-Nancy Lorraine, alors bloqué par un mouvement de grève. C'était le 02 avril dernier.  

            Le parquet de Metz a classé sans suite la plainte d'une patiente en attente d'une greffe du coeur depuis novembre 2011, dont l'opération de transplantation n'avait pu être menée à bien le 3 avril à la suite de plusieurs dysfonctionnements, a-t-on appris de source judiciaire jeudi.  

            Selon l'enquête menée par la gendarmerie, la coordinatrice de l'agence de biomédecine ignorait ce mouvement social et n'avait pu joindre l'aéroport.  

            "Si on avait été au courant, évidemment qu'on aurait ouvert le terrain. Grève ou pas, l'évacuation sanitaire, c'est une priorité", avait indiqué en avril à l'AFP un responsable CGT de l'aéroport en question, Dany Etienne.  

            La coordinatrice avait alors appelé un second numéro, celui de l'aéroport de Nancy-Essey, sans prendre conscience que celui-ci était davantage éloigné de l'hôpital de Metz.  

            Dans l'avion, le pilote et le médecin, avaient alors décidé de renoncer à la greffe de faire demi-tour, estimant que le temps maximal pour réaliser une telle opération serait dépassé.  

             "Ce qui s'est passé est très décevant pour la malade et très lourd pour les équipes engagées, mais ce sont des choses qui arrivent et il est normal qu'elles arrivent : plus la distance est longue plus il y a de risque qu'il y ait un grain de sable", avait souligné en avril la directrice générale de l'agence de biomédecine, Emmanuelle Prada-Bordenave.  

         "Les patients sont informés des risques que les opérations échouent : si on estime que le temps de transport va être trop long pour la survie de l'organe, on annule tout pour ne pas leur faire courir de risque", avait-elle ajouté.  

            "Cette patiente n'a pas "perdu son tour", elle reste inscrite sur la liste des receveurs en attente et sera appelée quand son cas correspondra de nouveau aux critères d'un donneur", avait-elle précisé.  

            Selon l'agence de biomédecine, qui coordonne les greffes à l'échelle nationale, sur 300 greffes de coeur annuelles, une dizaine échouent en raison d'impondérables logistiques.  

            texte :Fabienne Béranger avec AFP Publié le 16/08/2012 | 16:37, mis à jour le 16/08/2012 | 16:38


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    Sensibilisé après la leucémie de son fils, Jean-Luc Cretier s'engage pour le don d'organes  

    JL crétier

    Jean-Luc Crétier, (champion olympique de descente à Nagano en 1988) sera présent à la station de Sainte-Foy-Tarentaise le 18 décembre prochain à l’occasion de la journée organisée au profit du don d’organes. Une première édition cette année que la station a décidé d’organiser suite aux jeux nationaux (2009) et mondiaux (2010) des transplantés qui se sont déroulés sur son sol.

            Touché personnellement en 2009, avec la leucémie de son fils Pierre, Jean-Luc Crétier avait alerté la France entière sur le manque de donneur. Mais cela fait déjà 15 ans, qu’il se bat avec l’association “La Sapaudia”, aux côtés des malades, handicapés et de leur famille. Bien avant d’être le champion, que tout le monde connaît aujourd’hui, cet homme au grand cœur se battait déjà dans l’ombre et pas forcément en présence des médias.  

            Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette journée au profit du don d’organe ?  

           « Tout simplement, parce que je sors d’une phase délicate, avec la maladie de mon fils. Aujourd’hui, il va bien c’est vrai. Il est sous surveillance médicale. Il a repris son activité professionnelle. Il a 21 ans mais c’est comme s’il avait un an et demi, car c’est seulement depuis un an et demi qu’il revit grâce à une greffe de moelle osseuse. Il faut en prendre conscience de l’importance du don de moelle et plus globalement du don d’organe. Les gens doivent savoir qu’avec leur geste ils peuvent sauver une vie, des vies et c’est très important !    

    Comment défendez-vous cette cause ?

            Depuis de nombreuses années, bien avant que je sois champion, je me bats, au travers de diverses activités, cela permet de récolter des fonds, pour acheter du matériel pour les diverses associations que je soutiens, par l’intermédiaire de l’association “La Sapaudia”. J’ai déjà participé à une étape du Tour de France aux côtés de transplantés du cœur et aussi à la course du Cœur organisée par Trans-Forme (ndlr, association présente le 18 décembre et soutenue par Sainte-Foy depuis 2009 lors des jeux nationaux).»  

        Pensez-vous que votre carrière de sportif de haut niveau est utile pour vos actions ?  

            « Oui, et si mon image de champion olympique peut servir à cette cause alors tant mieux. Aujourd’hui, c’est ma principale activité au quotidien. Mon fils a été sauvé grâce à des cellules souches venant d’Allemagne, mais il y a tant d’autres malades qui attendent dans les hôpitaux. Et j’espère que ce sera aussi le cas pour eux. »  

        À chaque fois qu’il en a l’occasion, Jean-Luc œuvre pour les autres, et le 18 décembre prochain, il sera présent aux côtés d’autres champions et de transplantés, pour dire haut et fort, que le don de soi est important et qu’il peut sauver des vies.   Extrait du journal de la marmotte  14 décembre 2010

         


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  • Gauthier, 14 ans et transplanté, veut être un "ado" comme les autres

      Extrait du journal de la marmotte du 19 janvier 2010  ( texte & photo: Céline Pilati )

     gauthier 14 ans

            A 14 ans, Gauthier Bourdin aspire aujourd'hui à une seule chose : être un "ado" comme les autres. Mais pour ce jeune originaire de Reims, son parcours depuis l'été 2006 est loin d'être celui d'un garçon de son âge. Après une longue période de maladie, il a été transplanté du rein en juillet dernier.  

            Tout est parti en août 2006 d'une omelette aux champignons, cueillis dans une forêt de la Nièvre. Gauthier, alors âgé de 11 ans, et son papa, Thierry, font une vive réaction. Un premier diagnostic conclut à une gastro-entérite. Mais Gauthier souffre en fait d'une insuffisance rénale liée à une intoxication alimentaire.  

            Placé en urgence pédiatrique, à Reims, il enchaînera lavements, dialyses, biopsies. En févier 2007, le verdict tombe : ses fonctions rénales ne sont pas récupérables. Son papa s'en tire mieux, malgré une médication à vie. C'est désormais d'une greffe dont Gauthier a besoin. Le Dr Christine Piètrement l'inscrit alors sur la liste de l'Agence de la biomédecine.  

            La première transplantation a lieu en août 2007. Deux jours après, une hémorragie interne le renvoie à l'hôpital Necker à Paris. Les séances de dialyse recommencent. Il est alors plus délicat de trouver un donneur, le corps ayant fabriqué de multiples anticorps. Gauthier est inscrit sur une autre liste d'attente. Son papa veut lui donner un rein. Les médecins refusent, car il passerait alors à son tour en dialyse. En pleine détresse médicale et morale, la famille rencontre alors le professeur Niaudet, qui arrive à faire passer Gauthier en priorité nationale.  

            Du sport et une bonne hygiène de vie sont indispensables  

            Le 16 juillet dernier, retour à l'hôpital, pour subir une transplantation rénale côté gauche. Quatre jours après, un phénomène de rejet survient. Vont alors s'enchaîner des échanges plasmatiques, de grosses perfusions pour l'aider à garder le greffon.  

            En octobre 2009, les premières bonnes nouvelles arrivent. Depuis, la prise de médicament régulière, l'hydratation, et une bonne hygiène de vie sont devenues indispensables pour cet adolescent qui ne se considère comme les autres, ou presque.  

            Le médecin Geneviève Guest de l'hôpital Necker lui avait conseillé de pratiquer du sport régulièrement. Ce qu'il fait 7 à 8 heures par semaine (tennis, natation ou karting). Elle le convainc aussi de participer aux 7e Jeux mondiaux d'hiver des transplantés, cette semaine à Sainte-Foy-Tarentaise. Et le ski, il connaît. « Je pratiquais chez mon tonton à l'Alpe- d'Huez ».  

            Gauthier avoue s'être refermé sur lui-même. « Depuis la greffe, je me sens mieux, mais je n'en parle pas ». Il s'interroge beaucoup sur son futur, veut préserver sa santé. Gauthier est actuellement en classe de 4e, mais une année de cours par correspondance et des absences répétées au collège ont laissé des lacunes. « Il faut se bagarrer sans cesse avec les enseignants pour obtenir aide et compréhension », constate sa maman, Emmanuelle.  

            Pourtant, alors que Gauthier se considère aujourd'hui comme un adolescent comme les autres, ou presque, c'est un message très positif que mère et fils délivrent. « Avant la maladie de Gauthier, je n'avais pas d'opinion précise sur le don d'organes. Maintenant, on y pense tous les jours, au quotidien, et cela demande beaucoup de vigilance. Donner c'est beau, ça peut changer la vie ! Il faut vraiment remercier le geste des donneurs. »  

     


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    Notre bébé est en vie grâce à un don ... (source Jérome le papa)

     

    C'est le 16 décembre 2011 à 23h04 que le téléphone a sonné et que le chirurgien nous a annoncé qu'un greffon était disponible pour Alexy et que nous devions nous rendre à Paris. La greffe allait avoir lieu … ce don de vie, ce cadeau de la renaissance est arrivé 1 semaine avant Noël.

            Cet appel nous l'attendions mais n'y étions pas préparé car nous avions pris le chemin d'un don vivant qui était en cours de « programmation ». Et puis voilà, quelque part en France, une famille endeuillée a pensé aux vies que ce décès permettrait de sauver et n'a pas hésité... nous ne pourrons jamais remercier suffisamment ce geste d'amour pur, ce geste altruiste, ce don de vies.  

            Aujourd'hui, une personne a rejoint notre famille : son cadeau, c'est tous les jours que nous en prenons soin, qu'Alexy en prend soin car du petit haut de ses 2 ans et demi, il a tout à fait conscience que ce cadeau lui a sauvé la vie, et que maintenant il vivra la vie d'un petit garçon comme les autres ! Ce n'est pas un sujet tabou, nous en parlons depuis l'annonce de la maladie et en parlerons toujours lorsque nos enfants ou nos proches le demanderont : le don c'est la vie !  

            Alexy a été greffé le 17 décembre 2011... La greffe a duré 6h, sans complication. Il est resté en service de réanimation 3 semaines: nous pouvions être à ses côtés aussi souvent que nous le voulions, habillés en « martien » : masque, charlotte et blouse pour éviter la transmission de microbes. Le traitement anti rejet diminuant les défenses immunitaires, les enfants greffés sont en isolement au moins 2 semaines le temps que le corps se remette de ce chamboulement. Il a bien entendu été étroitement surveillé par des médecins et infirmières dévoués, chaleureux ; une présence quasi permanente qui lui a probablement permis de se sentir entouré et soutenu durant cette période troublante et angoissante. Alexy sait bien qu'il possède désormais en lui un cadeau et montre sa cicatrice.  

            Aujourd'hui, presque 6 semaines après et de retour à la maison, il a troqué son teint jaune contre un teint pâle, ses fonds d'yeux sont blancs, il marche, court, rit, mange et mis à part ses médicaments encore nombreux mais qui vont vite décroitre, son quotidien est « banal »...  

            Juste « merci » aux donneurs, et « merci » à chacun d'entre vous d'y penser et d'en parler autour de vous …

    Alexis


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    AMFE

        Antoine, membre du forum de l'AMFE, a été greffé du foie à l'âge de 2 ans e1991.  

    Il a fêté ce 14 juin 2012 ses 23 ans....une belle manière de montrer que la greffe : cela marche.

    Il y a quelques mois, il est venu témoigner lors d'un congrès médical à Bicêtre devant les médecins, chirurgiens, infirmières lui ayant rendu la vie.

        Ci-dessous copie de ce témoignage émouvant qui avait fait pleurer pas mal de personnes dans l'auditoire :  

            Je tenais à témoigner pour vous dire à tous à quel point, je vous remercie d'avoir fait que je sois là devant vous, debout en pleine santé et heureux d'avoir la possibilité de vous remercier.  

    Vous dire merci à tous car je sais combien l'on donne de soi dans ces relations «privilégiées » qui se créent entre soignants, parents et enfants qui sourient pour rassurer leurs parents tant bien que mal. Je voulais vous remercier car je sais combien l'on se doit d'être présent pour eux à chaque moment et surtout lorsque vous parents n'êtes pas là parce que vous ne le pouvez pas toujours, ou lorsque vous vous êtes endormi parce que le sommeil est salvateur lorsqu'on traverse cet océan de peurs avec dans la poche ou sur la table de nuit, ce petit téléphone dont on se met à rêver qu'il se met à sonner. Jusqu'au jour où cet instant arrive enfin : il sonne.

    On manque de se rompre le cou en sortant de la douche. On quitte son boulot sans attendre. On réveille l'immeuble tout entier à 3h du matin et l'on rallume enfin la lumière qui commençait doucement à s'éteindre Vous remercier également parce que c'est vous qui m'avez donné envie de rendre au moins tout ce que chacun d'entre vous a pu me donner, en sourire et en tendresse et ce que chacun d'entre vous a donné à mes parents, en écoute et en espoir car je sais combien il est dur de rassurer des parents qui pleurent. source : (Françis Pick de l'AMFE)


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  • La greffe du coeur et des deux poumons de Camille

     

    camille vacheresse

        C’est à 17 h 35 jeudi 31 mai que le professeur Tronc de l’hôpital Louis-Pradel de Lyon est venu annoncer la nouvelle à Camille Vacheresse. Elle était susceptible d’être greffée, dans les heures qui suivaient, du cœur et des deux poumons. La jeune fille, 18 ans, habitante de Perrex, avait une malformation cardiaque. Elle attendait depuis longtemps ces greffons qui devenaient d’une urgence vitale. Camille était hospitalisée depuis 5 semaines dans le service de réanimation de l’hôpital lyonnais car elle s’affaiblissait.  

             L’alerte nationale à terme  

            « Il y a trois semaines, elle avait été déclarée en super urgence nationale pour recevoir des dons, relate Agnès, sa mère. Les 15 jours que dure l’alerte s’étaient écoulés sans résultat. Comme son état était stable, les médecins avaient prolongé d’une semaine cet appel. La super urgence nationale, qui permet de bénéficier éventuellement de greffons issus de l’ensemble du territoire national mais aussi de pays limitrophes à la France, s’achevait le lendemain… ». Si aucun greffon n’avait été trouvé à temps, Camille serait ensuite revenue à l’urgence régionale, limitant ses chances.  

            Dès l’annonce d’une greffe possible mais pas encore certaine, Camille a dû arrêter de boire et de manger. La confirmation de la greffe est venue en début de nuit. A 23 h, les anticoagulants ont été arrêtés. A minuit, Camille a été préparée à l’intervention. A 00 h 45, sa famille a pu échanger 5 mn avec elle avant qu’elle entre au bloc. « Elle avait la peur au ventre ». Le professeur a rappelé à la famille qu’il s’agissait d’une chirurgie lourde, compliquée. « Quand on vous annonce que l’opération va avoir lieu, c’est une expérience unique. On passe par tous les sentiments. De la joie, de la peur… », témoigne Agnès Vacheresse.    

     Diagnostic réservé

            L’équipe médicale a demandé à la famille de rentrer chez elle pendant l’intervention, elle serait contactée une fois terminée. « Nous avons reçu un appel à 9 h 30. L’opération s’était déroulée avec des hauts et des bas, mais ça s’était finalement bien passé et Camille est greffée. » La mère de Camille a pu voir sa fille à 15 h. Depuis l’intervention, placée en réanimation, son état est stable, malgré quelques problèmes rénaux. Camille a commencé à se réveiller, elle réagit à la présence de ceux qui l’entourent. L’équipe médicale a expliqué à la jeune fille ce qu’elle avait subi. Il lui faudra du temps pour surmonter une telle intervention. « Certaines personnes nous demandent quand Camille sera de retour, nous n’en sommes pas encore là. Le diagnostic reste réservé », précise sa maman.    

     Encore plus mobilisée

            Qui dit greffe dit donneur. « Le lendemain, nous avons beaucoup pensé au donneur et à sa famille. On aimerait tellement les remercier. En même temps, ce n’est pas possible et peut-être pas souhaitable. Il s’agissait vraisemblablement d’un enfant vu la taille de Camille ». C’est par l’intermédiaire des médias que la famille Vacheresse fera passer son message pour souligner combien le don de greffons redonne espoir. De quoi aussi rasséréner des proches de donneurs. « J’étais déjà mobilisée pour le don d’organes, là je le suis encore un peu plus », souligne Agnès Vacheresse.  

     ( reportage extrait deLa Voix de l'Ain ;  http://www.voixdelain.fr/blog/ 2012/06/07/camille-vacheresse-greffee-du-coeuret-des-poumons/  )


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  •                         Demain, Loïcia 7 ans, membre de l'AMFE, recevra le foie de sa maman (lobe gauche ) lors d'une greffe en don vivant qui sera réalisée à Bicêtre.  

        Ces greffes en don vivant sont encore peu pratiquées en France contrairement à d'autres pays pour des raisons historiques (loi mal connue et pas assez élargie aux donneurs potentiels, pas assez d'informations, etc....).  

        Sur le petit tableau ci-joint, on voit que le % des greffes en don vivant (foie et reins) n'est que de 7,5% en France.    

        Ce taux est de 24 % en Grande-Bretagne, 38 % en Suisse, 40 % dans les pays scandinaves et 42 % aux Etats-Unis.  

        En tout cas, bravo à Jessica, la maman de Loïcia que nous accompagnons par la pensée et dont nous aurons l'occasion de parler prochainement pour un autre beau projet.

    le don vivant


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          Atteinte de mucoviscidose, Emilie 23 ans, attendait depuis trois ans une greffe bi-pulmonaire  .  

      emilie greffe bi-pulmonaire

    Photo Cyril HIELY 

    Il y a cinq mois, Emilie ne pouvait pas se déplacer sans assistance respiratoire.

     Aujourd’hui, elle peut faire du vélo comme tout le monde.

            Émilie aurait pu baisser les bras. Se dire que c’était une bataille perdue d’avance. Qu’elle ne se sortirait jamais de cet enfer. Les quintes de toux, les assistances respiratoires quotidiennes, l’impossibilité de faire une activité sans finir éreintée. Toutes ces choses qui faisaient de sa vie un véritable calvaire. Mais Émilie, c’est une battante. Pas le genre à se laisser aller. Cette jeune fille a une volonté hors du commun et une détermination à toute épreuve. Pourtant, depuis sa naissance, elle doit lutter contre la mucoviscidose. Cette maladie, dont le chanteur Grégory Lemarchal fut la victime en avril 2007, revient chaque année à la Une de l’actualité avec l’organisationdu téléthon destiné à collecter des dons pour financer la recherche. Cette maladie génétique provoque, entre autres, l’encombrement, puis l’infection des bronches, jusqu’à détruire petit à petit les poumons.    

    "Un combat de chaque jour"

            Le quotidien de la jeune Vauclusienne n’est donc fait que de soins, de cures d’antibiotiques, de visites à l’hôpital et de séances de kinésithérapie, pour aider son corps si frêle à résister, tant bien que mal, à la maladie qui avance. "Chaque jour était un combat, avoue-t-elle. Dès que je m’autorisais une sortie, je savais pertinemment que j’allais le payer au prix fort le lendemain. Il fallait que je reste couchée toute la nuit, plus une partie de l’après-midi le lendemain, pour récupérer des forces." Cette épée de Damoclès, Émilie ne veut pas l’ignorer. Très engagée auprès des associations locales, elle se bat, pour elle comme pour toutes les personnes atteintes de cette pathologie. Avec, dans un coin de sa tête, un espoir : celui de recevoir, un jour, une greffe bi-pulmonaire, seul moyen d’éradiquer ce mal qui dévore ses poumons. Elle sait parfaitement que le temps joue contre elle, que plus l’horloge avance, moins elle a de chances de s’en sortir. "Cela faisait trois ans que j’attendais la greffe, qui ne venait jamais. Je voyais mon état se dégrader jour après jour, je savais qu’il ne me restait plus que quelques mois avant…" Avant "qu’un miracle", comme le dit si bien sa maman, ne se produise.    

    Opérée deux heures après l'appel de l'hôpital

            Nous sommes au mois d’octobre. Malgré son état, Émilie ne supporte plus de rester enfermée chez elle. Elle décide, avec son petit ami, de prendre un week-end "pour décompresser, se changer les idées. On a décidé de partir à Nîmes, on a chargé la voiture avec la bonbonne d’oxygène, les médicaments, tout l’arsenal nécessaire. On est parti le samedi matin et on était en train de se balader lorsque le téléphone a sonné." Un appel aussi inattendu qu’inespéré. "C’était l’hôpital Nord de  

    Marseille. Ils m’ont dit qu’un greffon, qui était parfaitement compatible pour moi, était disponible. J’avais donc une heure pour venir me faire greffer ces deux nouveaux poumons", explique Émilie. Ni une, ni deux, ils sautent dans la voiture et foncent. "On a roulé comme des fous, dit-elle, mais là, c’était vraiment une question de vie ou de mort. J’ai juste eu le temps de prévenir ma mère que déjà, on était arrivés à Marseille et que j’étais entre les mains des médecins pour subir tous les examens préalables

    à l’opération." Émilie a reçu l’appel à 13h. À 15 h, elle est sur la table d’opération, prise en charge par les Professeurs Martine Reynaud-Gaubert, chef du service de pneumologie, et Pascal Thomas, chef du service de chirurgie thoracique. "Ils m’ont tout simplement sauvé la vie." Aujourd’hui encore, elle a du mal à y croire.    

    "J'ai joué au tennis pour la 1ere fois la semaine dernière..."

            De cette opération, Émilie va mettre près de deux mois à s’en remettre. "Je ne me souviens pas très bien du réveil, tout était flou, confesse-t-elle. Je suis restée plus d’un mois et demi en réa. Tu dois tout reprendre depuis le début, il faut que ton corps s’habitue à vivre avec deux nouveaux poumons. J’ai eu beaucoup de mal à me sevrer de  

    l’assistance respiratoire. Et puis, j’étais surveillée comme le lait sur le feu." Aussi, chaque avancée minime est une vraie victoire. "La première chambre avec une fenêtre, la première sortie en dehors des murs de l’hôpital… Ce sont des microdétails, mais ça te rend tellement heureux", sourit Émilie. Jusqu’au jour où arrive la délivrance. Le 2 janvier, les médecins lui donnent le feu vert. La greffe a bien pris, la jeune fille respire normalement, elle peut donc rentrer chez elle. "Franchement, j’avais et j’ai encore aujourd’hui, du mal à y croire, avoue-t-elle. C’est formidable." En trois mois, elle a déjà gagné 30% de capacité respiratoire. Elle n’est peut-être pas encore prête à courir le Marseille-Cassis, mais au moins, elle peut vivre comme n’importe quelle jeune fille de son âge. "Je vais chez le kiné pour faire retravailler mes muscles, et tous les jours, je vois mon corps évoluer. J’ai fait du vélo, j’ai joué pour la première fois au tennis la semaine dernière, c’est juste… incroyable."    

    "Ces poumons, ce sont mes trésors"

            Si elle a conscience d’avoir vécu une enfance terrible à cause de la maladie, Emilie sait aussi que c’est "un cadeau que l’on m’a fait. Ces poumons, ce sont mes trésors. Je compte bien en prendre soin, plus encore que n’importe lequel de mes autres organes". Elle a également pris la décision d’écrire à la famille du donneur. "Je veux qu’ils sachent que je prendrai bien soin de ce don de vie, poursuit Émilie. Quelque part, cette personne vit à travers moi." La Carpentrassienne compte également rester très active auprès de tous ceux qui sont touchés, de près ou de loin, par la maladie. "Je vais régulièrement à Marseille, où je rencontre des personnes en attente d’une greffe. Je leur raconte mon histoire, pour ne pas qu’ils perdent espoir." Elle souhaite également sensibiliser les jeunes aux dons. "J’ai bénéficié du don d’organes, mais aussi du don de sang, de plaquettes et de plasma. Sans tout cela, je n’aurais pas pu être opérée. Je veux faire passer le message que le don d’organes, c’est vital, ça représente un vrai espoir." Aujourd’hui, Émilie peut envisager son avenir sereinement. Elle va s’installer avec son petit ami, du côté d’Annecy où elle pourra respirer à pleins poumons l’air pur de la montagne. Elle va reprendre ses études en école de commerce. Mais surtout, elle souhaite que son histoire "donne du courage à tous ceux qui continuent de se battre contre la mucoviscidose. Il faut garder espoir."     (source :Brian ORSINI (vitrolles@laprovence-presse.fr) www.laprovence.com

          


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  • Laurent a sauvé 6 personnes grâce à son don d'organes

    Courage au parents et bravo pour ce geste d’amour ! !      

    Une étoile est née en plus , un ange parti trop tôt…      

    COURAGE aux parents ainsi qu’aux personnes qui connaissaient ” Laurent “.      

    Photos du mur

    Laurent a perdu sa vie pour en sauvé 6 autres

    par : Soutien aux victimes de la Fusillade de Liège 13/12/2011

     

        Laurent kremer

         


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