• Un concours de beauté pour...

    Un concours de beauté pour panser les blessures du cancer

    Beuvry : Miss Big Beautiful Women France

     Un véritable soutien psychologique... À 33 ans, Gwenaelle le Joncour n’en attendait pas tant d’un concours de beauté. Une occasion rêvée d’effacer les souffrances après le traumatisme physique du cancer du sein.

    Un concours de beauté pour panser les blessures du cancer

     Gwenaelle le Joncour s’affranchit bien volontiers de la réputation de frivolité, qui va généralement de pair avec les concours de miss. « Il y a un aspect psychologique. Ce concours aide réellement à changer la perception que l’on a de soi-même. »

     Atteinte d’un cancer du sein en 2010, la jeune femme veut profiter du concours « pour se sentir mieux » : « Le cancer c’est un combat, il faut apprendre à se relever ».

     Et le concours Miss Big beautiful women France (BBWF) à destination des femmes rondes, s’inscrit dans cette droite lignée : « Je veux montrer qu’on peut être une belle femme et même avec un morceau de poitrine en moins. »

    Bon pour le moral

     De ce traumatisme psychologique et physique, cette mère de deux enfants en garde une fureur de vivre, seul héritage positif de sa maladie. « La vie est trop courte ! Malgré les opérations, les séances de chimio et le port de perruques, je ne me suis jamais laissée abattre. »

     Et ce malgré les boutades, comme lorsqu’elle portait un masque médical : « L es gens m’appelaient Darkvador ». Mais pas de quoi blesser cette fière Bretonne habituée des remarques sur ses formes généreuses : « Il y a plus grave dans la vie que de simples critiques sur le physique. Beaucoup de femmes rondes ont de très beaux visages. Mais les gens ne s’attardent pas sur ces détails. Il est toujours plus facile de voir les défauts plutôt que les qualités d’une personne. »

     En rémission depuis un an, le concours se pose comme un soutien inattendu dans la vie de Gwenaelle : « Je me sens plus jolie et plus féminine ».

     Et il y a quelques années, ce n’était pas gagné : « J’étais un peu garçon manqué. J’ai travaillé sur des chantiers et dans la mécanique, je n’ai pas un parcours de Miss classique ». Mais un tempérament de guerrière, qui a certainement séduit les recruteurs : « Je suis une fille positive et rigolote. Ma lettre de présentation était dans la même veine ».

     Alors la couronne de Miss BBWF sur la tête en mars prochain, ne serait pas pour déplaire à cette future duchesse, descendante d’Anne de Bretagne. « Ce sang bleu ne m’aidera pas. J’espère aller en finale, même si je ne termine pas première ». Au bout de cette aventure, une seule certitude demeure chez Gwenaelle, « garder le sourire quoiqu’il arrive… »

    Le mode des rondes

    Big Beautiful Women est le dernier né des concours nationaux à destination des femmes rondes. « La force de ce concours crée en avril 2014 c’est d’élargir les conditions d’accès », explique Audrey Ramsey, chargée de projet. « Les femmes qui concourent ne signent aucun engagement et sont libres de faire d’autres concours de miss. »

     Autre particularité, les inscriptions sont ouvertes aux participantes qui n’ont pas la nationalité française mais qui résident en France. « La nationalité ne devrait pas être une entrave. Elles vivent en France depuis quinze ans, parlent très bien la langue, c’est largement suffisant. »

     Et Audrey Ramsey fait de ce concours une nécessité : « On voulait créer autre chose pour sortir des clichés des concours traditionnels et casser ce côté princesse. C’est toujours la même chose, calqué sur même moule ». Pour rompre avec cette monotonie, Miss BBWF mise sur la joie de vivre des candidates. « Il est temps que les femmes rondes prennent conscience de leur beauté. Il y a tellement de stéréotypes qui sont véhiculés sur le corps des femmes. »

     Cette rupture avec le côté académique des concours s’exprimera sur la scène du casino de Forges-les-Eaux le 5 avril 2015 : « Les participantes ne défileront pas en maillot de bains. Elles seront sur scène pour faire le spectacle et surtout s’amuser. »

     Même si pour certaines femmes, le concours c’est aussi le moyen de laisser filer leurs angoisses. « Il y a des femmes qui viennent montrer leur potentiel et d’autres qui ont des choses à prouver. » Un exutoire en somme, dont les inscriptions se sont terminées le 30 septembre. Un shooting photo et un entretien détermineront les quinze finalistes originaires de toute la France qui tenteront de décrocher la précieuse couronne. ( source: la voix du nord région de Beuvry . Article de AICHA NOUI du 24 09 2014)


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