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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 17:05
Juliette est l' épouse de Bernard .Région Ouest
C'était il y a six ans vers midi ... Mon mari a eu un accident de voiture .
Je me souviens, aux urgences , j'ai été acceuillie par des médecins , trois grands gaillards , qui m'ont appris que mon mari était en état de mort encéphalique .
j'ai compris qu'ils avaient essayé de toutes leurs forces de le garder en vie . Une infirmière coordinatrice m'a prise en charge et m'a tout de suite demandé si mon mari était opposé au don de ses organes .
Heureusement , mon mari et moi en avions déjà parlé . Nous étions pout tous les deux . C'est comme ça , la vie doit continuer .
Mon mari , je l'ai revu le lendemain matin . Cela m'a touchée de voir le soin qu'on avait mis à restaurer son corps . On dit qu'il avait des pansements . Moi , je ne voyais rien , on m'avait redonné mon mari comme avant .
J'ai pu compter sur la gentillesse et l'écoute des infirmières coordinatrices .Je les remercie .sur le coup , tout se passe si vite , on est un peu ailleurs .Elles ont pensé à tout : au taxi , aux affaires personnelles de mon mari . je me sentais rassurée . J'avais confiance . Je ne sais pas comment j'aurais réagi sans leur soutien .
Quelques semaines plus tard , j'ai appelé pour connaître le résultat des greffes .
3 personnes dont j'ignore le nom ont été greffées avec les organes de mon mari .
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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 17:01
Une enfant de 9 ans était condamnée à mourir si elle ne subissait pas une greffe de six organes en même temps. Grâce à un seul et unique donneur, l’exploit a pu être réalisé. La voilà désormais prête à rentrer chez elle.
Ce n'est pas sept d'un coup comme Le valeureux petit tailleur du conte des frères Grimm, mais six organes greffés. Une performance exceptionnelle réalisée par les chirurgiens américains. En 2010, en France, 4.705 greffes ont été réalisées
Alannah Shevenell, une petite fille de 9 ans dont les parents vivent dans la région de Boston aux États-Unis, vient de subir la transplantation de… six organes, lors d’une seule intervention chirurgicale.
Les donneurs d’organes, on le sait, sont toujours beaucoup moins nombreux que les candidats à la greffe. Les donneurs compatibles le sont encore moins, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’enfants.
Grâce à un donneur unique, cette intervention spectaculaire a permis de libérer la petite fille d’une tumeur qui, autrement, la condamnait. Pratiquée par une équipe dirigée par le Heung Bae Kim, l’opération a duré quatorze heures.
Hôpital Boston, il était indispensable de remplacer en une seule intervention les organes attaqués simultanément par une tumeur myofibro plastique. œsophage et la rate.
L’opération s’est déroulée il y a plus de trois mois, le 27 octobre dernier. Aujourd’hui et donc avec un recul et une observation de pratiquement 100 jours, la petite fille s’apprête à rentrer chez elle.
Si elle est impressionnante, une telle procédure reste rare pour plusieurs raisons. « Le délai d’obtention d’un donneur compatible (d’autant plus rare chez les enfants), les complications induites par une opération de cette envergure et le risque de rejet des organes », précise le Children’s Hôpital Boston sur son site Internet.
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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 16:56
Alberto Ribéri est médecin greffeur à l'hôpital La Timone de Marseille
Le temps est une donnée fondamentale pour comprendre l'activité du prélévement et de la greffe . Il nous est précieux et compté .La qualité du greffon en dépend .
Imaginez des dizaines de professionnels concernés qui s'activent tout à coup , dont les actions s'emboitent les unes dans les autres et se succèdent à vive allure , du recensement du donneur potentiel jusqu'à la greffe !
C'est une organisation rigoureuse , toujours menée de main de maître par la coordination hospitalière de manière à réduire les délais .
En temps que médecin greffeur , je ne valoriserai jamais assez le travail accompli par tous les professionnels qui préparent le prélévement : médecins réanimateurs, infirmières, spécialistes, techniciens de laboratoires... Ils ont une immense importance dans cette activité de soins . C'est grâce à eux que nous pouvons soigner les patients ! Je les salue et les reercie pour cela .
Je comprends que parfois la motivation s'étole de ne pas voir le succès des greffes Je sais que dans le service de réaniation , compte tenu de la pénurie de personnels , c'est difficile d'accepter de s'occuper d'une personne décédée , quand on a déjà à peine le temps de s'occuper des vivants .
Pourtant un donneur décédé peut sauver non pas une , mais 2 ,3 , 4 vies !
Alors continuons , car nous participons tous à la même mission de santé publique .
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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 16:54
Rose aujourd'hui âgée de 75 ans , se pensait peut être trop âgée pour avoir un jour la chance d'être greffée . C'est au hasard d'une rencontre en Arménie avec un médecin qu'elle apprend que << l'âge n'a rien à voir à l'affaire . Que tout dépend de l'état général du malade et de l'état de ses organes >> . De retour à Paris , elle en parle avec son neuphrologue , qui lui confirme cette possibilité thérapeutique .
Rose entame alors une série d'examens dont les résultats vont confirmer son éligibilité à une greffe et entraîner son inscription sur la liste d'attente . En attendant , elle poursuit ses séances de dialyse trois fois par semaine , séances qui deviennent de plus en plus difficile à supporter . Et puis un jour l'appel finit par arriver ...
<< Il n'y a pas de mot pour expliquer ce que je ressens , pour dire toute ma reconnaissance . C'est vraiment formidable . C'est une seconde vie qui a commencé pour moi . J'ai retrouvé une vraie qualité de vie . Je peux prendre ma voiture , aller faire mes courses , faire le cuisine . C'est un beau cadeau que l'on m'a fait ; je vais pouvoir avoir une vie normale pour mes dernières années de vie >> .
Rose n'hésite pas à parler de sa greffe et de sa nouvelle vie tant avec son entourage qui l'a beaucoup soutenue qu'avec ses amis ou ses voisins . Car elle reconnait bien volontiers que la greffe ou le don d'organes étaient des sujets tabou pour sa génération . Mais elle trouve très bien aujourd'hui qu'on en parle et que l'on soit plus motivé pour donner ses organes .
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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 16:52
Jean-Eudes Nadeau : greffé du rein
Afin de souligner la Semaine nationale du don d’organes et de tissus, qui se déroule du 20 au 27 avril, le journal Les Versants s’est entretenu avec un greffé de Longueuil. Il y a environ six semaines, Jean-Eudes Nadeau sortait de l’hôpital Notre-Dame avec un nouveau rein, celui d’un donneur compatible, soit son jeune frère. Rencontre avec un nouvel homme.
« C’est un diagnostic qui frappe fort, mais en même temps, la déception ne dure que 10 minutes. C’est une grosse épreuve à passer, mais j’ai décidé à ce moment-là de me virer de bord et de me dire : "La vie continue" », lance Jean-Eudes Nadeau. Son nouvel organe, le rein gauche de son frère Jean-Pierre, a été transplanté plus bas que la position anatomique normale, habituellement dans la fosse iliaque. « Un rein, un organe, ça ne se demande pas. Tu ne peux pas demander ça! Faut que ça vienne des autres. Mes frères, mon beau-frère, étaient tous prêts à m’aider. Mais à un moment, Jean-Pierre est revenu me voir, et il m’a dit : "Je suis sérieux. Je vais te venir en aide. Je veux te donner mon rein. Renseigne-toi, fais les tests nécessaires, appelle ton médecin; je suis prêt!" C’est un geste incroyable et pas évident en même temps. Mais c’est un cadeau et une fierté énorme d’avoir le rein de mon frère. Je serai toujours reconnaissant envers lui », de révéler Jean-Eudes Nadeau, qui s’assure, avant d’accepter l’opération, que son frère ne sera pas malade en perdant un rein. « Le Dr Diec m’a mentionné que les médecins ne prendraient pas le risque de guérir un patient pour en rendre malade un autre. Alors, j’ai accepté l’offre de mon frère, qui faisait ça sans arrière-pensée. »
Son histoire
Jean-Eudes Nadeau a toujours été en santé et actif. Classé 4e au Québec dans la catégorie Senior 60 ans et plus, et 10e au Canada au niveau Senior, il cumule près de 40 années d’expérience en tennis. C’est la raison pour laquelle il est demeuré très surpris, voire estomaqué, en novembre 2012, quand le médecin lui a annoncé que ses deux reins ne fonctionnaient plus. « Des difficultés respiratoires m’ont forcé à me rendre à l’hôpital parce que de l’eau s’accumulait sur mes poumons. Les médecins ont fait des tests pour en découvrir la raison et le verdict est finalement tombé : mes reins cessaient de fonctionner. Je devais aller en dialyse et subir une greffe. Pourtant, je n’avais aucune douleur; tout s’était déclaré d’un coup », indique monsieur Nadeau, ancien propriétaire d’une station d’essence sur le boulevard Clairevue, à Saint-Bruno-de-Montarville. Mais en plus d’être un athlète et un travailleur acharné, le mécanicien de métier est un battant et il ne s’est pas laissé anéantir par la nouvelle. Il n’était pas question d’abandonner.
La vie se poursuit
Après le diagnostic, la vie continue donc pour cet ancien Julievillois. Cependant, son existence change de façon draconienne : diète sévère, annulation de voyage et de tournoi de tennis, mais en plus, trois fois par semaine, les lundis, mercredis et vendredis, à raison de quatre heures à chaque occasion, monsieur Nadeau quitte la maison pour sa séance de dialyse. « Une semaine après avoir appris la nouvelle, je commençais mes traitements en dialyse. Je suis resté un mois à l’hôpital. Ensuite, je suis revenu à la maison, et j’ai poursuivi mes séances pendant 16 mois dans un pavillon réservé à cet effet à Greenfield Park », raconte l’homme de 65 ans. Pendant cette période, son nom est sur une liste en attente d’un rein pour un patient au groupe sanguin O. Mais son frère est venu changer grandement son temps d’attente. Le 11 mars dernier, les deux Nadeau entraient au bloc opératoire de l’hôpital Notre-Dame. Le 17 mars, Jean-Eudes en ressortait enfin, tel un nouvel homme; son frère, quant à lui, est en convalescence pour une période de deux mois à la maison. « Deux ou trois jours après la greffe, je n’avais plus aucune restriction. On m’a dit que c’était un très beau rein, tout rose, en santé. Ils ont fait la transplantation, les raccords, et le rein s’est mis à fonctionner immédiatement. C’est fantastique, quand on y pense! » Mentionnons que lorsque le don provient d’une personne vivante, il y a toujours moins de risque que s’il s’agit d’un don cadavérique.
Semaine nationale du don d’organes et de tissus
Dans deux mois, Jean-Eudes foulera le sol d’un terrain de tennis, raquette à la main, afin de reprendre l’action. À la maison, il s’entraîne 15 minutes quotidiennement, afin de reprendre la forme. En 2015, il compte bien se rendre à Mar Del Plata, en Argentine, pour participer aux Jeux mondiaux des transplantés. « Les gens devraient profiter de la Semaine nationale pour se sensibiliser de leur vivant aux dons d’organe et signer leur carte. Il s’agit d’une opération de routine et sans risque. On parle ici de survie et croyez-moi, ça change une vie. » (source :Réseau Montérégie - Journal les Versants. Article de Frank Jr Rodi )
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Par don-de-vie 62 le 21 Janvier 2015 à 16:48
Je m'appelle Veronika , et suis d'origine italienne .
En juin 2009 les analyses médicales révèlent que je suis atteinte d'une mucoviscidose en fin de parcours , ce qui nécessite une greffe du cœur et des poumons.
Malheureusement j’étais en attente de greffons depuis des mois sans nouvelles du chirurgien.
Mon mari ainsi que toute ma famille étions dans le désespoir avec toutes mes contraintes .
Je n’avais plus de projet, ni d’espoir.
Une seule chose occupait mon esprit :
<< est-ce que je vais réellement mourir ?
Ma fille va-t- elle grandir sans l'affection d'une mère ?.
Mon Dieu viens à mon secours.
J’étais perdue , déboussolée >> .
Et heureusement en février 2010 par la grâce de Dieu et l'aide d'une collègue de mon mari qui vit au Mexique , j'ai fais la connaissance du docteur L---- J------ , expert en chirurgie.
Je me suis inscrite sur leur liste de demande de greffons
6 jours plus tard le secrétaire de son centre m'a contactée pour me
confirmer la disponibilité d'un donneur compatible malgré que mon groupe sanguin est très rare à trouver .C'était un miracle . j'ai aussitôt rejoint son centre où j'ai subi une transplantation
cœur et de poumons .Après l'opération j'ai été sous surveillance médicale dans le centre pendant 3 mois afin qu'il n y ait aucun effet secondaire après cette greffe .
C'était vraiment un miracle pour moi et pour ma famille .
Maintenant je vis très bien sans aucun soucis avec ma famille
Je me sens rajeunie après cette greffe .
En 2013 j ai aussi conseillé à une amie qui souffrait d'une insuffisance rénale qui a été aussi greffée .
Leur experience et la rapidité de la disponibilité des donneurs font leur
différence au vu de tous les malades bien que cela reste secret.
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Par don-de-vie 62 le 19 Janvier 2015 à 18:03
C'est dans le témoignage de cet ambulancier de la Catsuf ( collectif ambulancier des transports sanitaires et d'urgences de France) que l'ont peut se rendre compte de l'importance de cette profession toute comme les Sapeurs Pompiers et les membres des SAMU ...respect à vous tous Mmes et Mrs. !!
On m'a souvent pris pour un illuminé, un espèce d'avant-gardiste arrogant, péteux, voir prétentieux..
Lorsque je me bats au quotidien pour ce métier, je me heurte parfois très violemment à des personnes de tout horizon, des hommes, des femmes, qui finalement pensent en savoir plus sur notre quotidien que nous même, des personnes habitués, voir lobotomisés par la routine quotidienne et qui ne se rendent pas bien compte que lorsque l'on porte atteinte à mon métier, cela peut blesser très profondément..
Je voudrais partager un exemple, que je pense ne pouvoir jamais oublier, afin que chacun et chacune se rappelle aussi que nous avons un rôle essentiel dans la vie des personnes que nous assistons, un rôle parfois éphémère, parfois court, parfois long, parfois intense, parfois routinier, mais un rôle qui a le mérite de devoir être tenu.
Il y a environ 2 ans de cela, nous transportions un petit garçon de 9 ans, à la première prise en charge et alors que je ne connaissais rien de son histoire, j'ai agis en professionnel et demandé aux proches et à mes collègues que l'on me conte son douloureux passé.
Ce petit garçon, jusqu'à ses 6 ans vivait comme la plupart des enfants de son âge, une maison un papa, une maman des frères des sœurs, un chien, une vie telle que vous pères et mères de famille qui me lisez trouvez totalement normale.
Un jour de 2008, alors que toute la famille séjournait chez les grands parents, Thomas part jouer à courir avec le chien. Au bout de quelques minutes, ce sont ses parents qui ont ressenti cette terrible sensation, atroce, l'angoisse de l'instinct parental, ou est-il ?
L'enfant avait échappé quelques secondes à peine à la vigilance de ses aïeux, ces fameuses quelques secondes qui transforment un paisible scénario de dimanche en famille, en un acte de théâtre horrifique.
Thomas à voulu suivre le chien, sauf que le chien sait nager dans la piscine, pas lui....Resté en ACR pendant 15 minutes, le SMUR finira par le récupérer, oui mais voilà, il est polyhandicapé lourd, atteint d'insuffisance respiratoire sévère, tétraplégique avec une encéphalite due au manque d'oxygène..
A partir de ce moment il ne saura faire que trois choses : sourire, regarder, et pleurer.Après la tristesse de l'histoire nous entrons en action, nous devions emmener ce petit bonhomme tous les lundi après midi en centre spécialisé, et le ramener chez ses parents le vendredi soir pour le weekend end, bien évidemment en Ambulance.
Cela faisait déjà plusieurs années que l'entreprise le transportait, on savait plein de choses sur lui, pleins de petits gestes affectueux pour le faire sourire, on avait appris par exemple que l'hiver lorsqu'il fait nuit plus tôt, les marquages de l'ASSU forme sur le plafond de la cellule une ribambelle de fresque multi couleur avec l'aide des lampadaires extérieurs. On lui montrait et on lui abaissait légèrement le dossier pour qu'il puisse sourire en s'émerveillant, on savait aussi qu'il avait extrêmement peur des stimulis sonores trop intense, donc on ne claquait jamais les portières, idem avec les lumières, jamais d'ouverture brutale si le soleil risquait de s'engouffrer violemment dans la cellule.
On savait aussi qu'il adorait la musique, en particulier qu'il prenait de grands sourire en écoutant "I'm Alive" de Céline Dion (clin d'œil du destin me direz vous), pour le carnaval il était transformé en chaton avec des moustaches peintes sur les joues etc. etc
Pendant 2 ans je l'ai appelé "mon loulou" "mon Tomtom", on a eu le temps de le porter, de le transférer. Au bout d'un moment on savait très bien quand ça n'allait pas, rien qu'au regard, on savait quand il fallait l'aspirer, être vigilant et proche de lui.
Un patient certes, mais ce genre de patient particulier, qui, lorsque vous terminez son transport, vous procure une vague de chaleur qui vous rend fier et honoré d'avoir apporté quelques minutes de bonheur dans sa vie.
Nous avons aussi participé à notre manière au soutien à ses parents qui parfois étaient à bout, épuisés, attristés mais jamais désespérés, même si les années de Thomas étaient comptées.
Nous l'emmenions toujours à 14H chaque lundi, et ce lundi là d'octobre 2013....La maman nous appelle, inquiète, Thomas n'est pas dans son état normal, le centre spécialisé recommande de le transporter vers eux plus tôt que prévu, le médecin l'attend.
Alors je ne sais pas, vous savez comme moi que les parents d'enfants handicapés sont toujours moins alarmés facilement que d'autres, ils ont bien plus l'habitude et connaissent la pathologie de leur enfant....
Pendant quelques secondes j'ai eu un pressentiment, je ne sais pas pourquoi mais la maman de Thomas inquiète, ça ce n'était pas normal, oh non.... ce n'était pas normal.Nous avons foncés avec l'ASSU, bleu, deux tons, appel au SAMU sur le trajet, pourtant nous n'avions aucun ordre d'intervention et aucune précision supplémentaire mais voilà, je ne sais pas, l'instinct professionnel peut-être ? Le fait que je sois l'ainé d'une famille nombreuse et que je n'ai que 30 ans, ai-je fais un transfert affectif ?
Pas le temps de se poser ces questions, à notre arrivé les craintes sont confirmées, Thomas est au bord de l'ACR hypoxique, les constantes sont totalement cataclysmiques, il sue, il est bleu, il angoisse.
Le SMUR nous rejoint, on a tous été pro jusqu'au bout, nous lui avons tenu la main, nous l'avons rassuré comme nous avons pu, je me suis approché, tout ce que je pouvais faire en tant qu'ambulancier avait été fait et le médecin SMUR lui chuchotais "j'aimerais vraiment que tu respires mieux Thomas..., vraiment"
Les consignes sont données à ma collègue, il faut faire au plus vite, VRM devant pour ouvrir la route et foncer.
Sur le trajet je vous avoue je me suis senti impuissant, à part lui tenir la main que pouvais-je faire de plus ? Je me suis rapproché et j'ai entonné la mélodie de "I'm alive", pourquoi faire ? j'en sais rien, il n'allait pas me répondre avec la CEPAP à pleine puissance sur le visage, alors j'ai entonné ça jusqu'à la réanimation pédiatrique.
Le soir même je me suis dis "bon il nous à fait peur, on ira le voir demain, ils vont le requinquer comme d'habitude"
Il n'y aura pas de lendemain, la maman nous annoncera le décès par sms.....
Nous avons tous été choqués et nous n'avons pas hésités une seconde, nous avons enfilés nos plus belles tenues et tout l'effectif à assisté à ses funérailles, nous avons voulu être là, nous avons voulu jouer notre rôle jusqu'au bout et je crois que je n'oublierais jamais lorsque le prêtre tenait un discours au nom de Thomas et que dans l'énumération des personnes qu'il appréciait vous entendez :"Je voulais dire merci à mes ambulanciers, qui ont toujours tout fait pour prendre soin de moi, me faire rire, être proche.. Alors même que je les entendaient sans pouvoir leur répondre chaque fois dans l'ambulance, je riais, je riais très fort à l'intérieur, merci du fond du cœur"
Le coup de masse définitif fut lorsque "I'm alive" de Céline Dion résonna dans l'église, et lorsque chaque ambulancier de ma boite, patron y compris jetterons une rose sur le cercueil dans la tombe....
N'oubliez jamais que lorsque vous faites mal certaines choses, lorsque vous utilisez les mauvais termes, lorsque vous dénigrez le corps de métier par des propos insultants, lorsque vous critiquez les actions de celles et ceux qui respectent chaque jour les patients qu'ils transportent et qui se battent pour ce que nous sommes et non pour autre chose, vous insultez Thomas...
Dans ce cas là n'oubliez jamais que Thomas et moi, ainsi que tous les ambulanciers de France, professionnels de santé, qui se battent au quotidien et qui exerçent dignement leur métier, on vous emmerde... et on vous emmerdera autant de temps qu'il le faudra.
Emmanuel PIQUET-PELLORCE
PS : Un grand merci aux parents de Thomas qui se reconnaîtront.
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Par don-de-vie 62 le 6 Janvier 2015 à 11:36
En 2010, la fillette subissait une opération très rare et gardée secrète par l'hôpital Necker à Paris. Greffée de 7 organes, la petite miraculée va bien. Retour sur cette performance médicale extraordinaire.
Il y a 4 ans se déroulait à l'hôpital parisien Necker une opération extraordinaire et gardée secrète, les médecins ayant choisi la discrétion et l'humilité. Erika, une petite fille allemande de 4 ans, était greffée de 7 organes en une seule et même opération .
Erika était atteinte de la maladie de Hirschsprung depuis sa naissance, une maladie empêchant son système digestif de fonctionner. Une grande partie de ses organes, de l'estomac au rectum, étaient touchés. La fillette était nourrie par intraveineuse pendant un temps, mais ses veines se bouchaient et ses reins avaient de plus en plus de mal à fonctionner. Une greffe était alors devenue nécessaire pour sauver la fillette dont les organes se dégradaient rapidement. Mais la recherche s'annonçait difficile car "le don chez l'enfant nécessite de trouver des organes adaptés en poids et en taille" et "tous les organes doivent provenir du même donneur", explique le professeur Olivier Bastien, directeur des prélèvements et de la greffe à l'agence de Biomédecine.
Et en 2010, le miracle se produit : les équipes médicales trouvent enfin un donneur ! Erika est transportée à l'hôpital Necker (à l'époque, l'Allemagne était aux prémices des greffes pédiatriques de l'intestin) et est opérée par plusieurs chirurgiens. Au total, la petite fille subit une greffe de 7 organes (estomac, duodéno-pancrés, intestin grêle, colon droit, foie et deux reins) et l’opération est un succès. Un véritable miracle médical !
Aujourd'hui, Erika à 8 ans et se porte bien. Elle revient 3 à 4 fois par an à l'hôpital Necker pour vérifier son état. Quand on demande à Erika ce qu’elle pense de sa greffe, elle répond avec innocence : "Je sais que j’ai eu un cadeau d’une autre petite fille : mon ventre. Nous nous entendons bien et je parle souvent avec ma sœur dans mon ventre". ( source Famili . Article du figaro )
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Par don-de-vie 62 le 4 Janvier 2015 à 11:29
Greffe du cœur : près de Rouen, à Trouville-La-Rivière, l'appel de Chloé, deux ans et demi, a été entendu !
Atteinte d’une grave maladie cardiaque, la petite Chloé, 2 ans et demi, domiciliée près de Rouen (Seine-Maritime) a été greffée du cœur, dans la nuit du samedi 3 janvier 2015.
( Chloé, deux ans et demi. (Photo : page Facebook « A tout cœur »)
C’est avec beaucoup de joie que nous vous annonçons que Chloé a été greffée cette nuit (Ndlr : dans la nuit du vendredi au samedi 3 janvier 2015), l’intervention s’est très bien déroulée, l’état de notre petite princesse est stable. Nous tenions à présenter nos plus sincères condoléances à cette famille qui vient de connaître ce drame et souhaitions les remercier de tout notre cœur, car, malgré leur chagrin, ils ont su faire preuve d’assez de force, de courage et d’humanisme pour redonner la vie à des enfants qui étaient dans l’attente d’une greffe. Nous ne pourrons jamais les remercier à la hauteur de ce magnifique cadeau, mais nous voulons qu’ils sachent que nous avons conscience de sa valeur. Sachez que nous prendrons soins de lui chaque jour qui passent. Pour nous, rien n’est terminé, un autre combat commence et c’est grâce à vous que nous pourrons le mener. Un grand merci également à l’équipe médicale et paramédicale des unités de cardiologie et de réanimation de l’hôpital Necker qui depuis des mois mettent tout en œuvre pour que notre petite princesse puisse retrouver sa vie d’enfant au sein de toute sa famille. »
Ce message, posté samedi 3 janvier 2015, sur la page Facebook « A tout cœur », a déjà été partagé des centaines de fois.
Une grande mobilisation
Il faut dire que la mobilisation autour de Chloé, petite fille de deux ans et demi, hospitalisée à l’hôpital Necker, à Paris, pour une grave maladie du cœur, était grande. « Cardiomyopathie dilatée hypokinétique très sévère », c’est le nom de la maladie dont souffre la fillette. Ses parents, Sabrina et Alexandre, domiciliés à Tourville-la-Rivière, près de Rouen (Seine-Maritime) ont tout quitté pour rester à son chevet, depuis des semaines.
En attente d’une greffe, Chloé était« reliée à une assistance respiratoire et un cœur artificiel depuis le 16 septembre 2014 ». Sans cette greffe, Chloé n’avait quasiment aucune chance de survie : son cœur ne fonctionnait qu’à 10% de ses capacités. Mais pour que cette greffe ait lieu, cela supposait un don : et il était indispensable qu’il provienne d’un enfant du même âge que Chloé. Et pour ce faire, il fallait que des parents dont l’enfant en état de mort encéphalique, cas plutôt rares, acceptent ce choix douloureux de faire un don d’organe.
Selon la Fédération des associations pour le don d’organes et de tissus humains, plus de 16 000 patients espèrent chaque année recevoir un organe : un tiers d’entre eux seulement est greffé et 500 décèdent avant de recevoir un appel. La petite Chloé est pour sa part inscrite sur une liste de greffe d’urgence.
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Par don-de-vie 62 le 2 Janvier 2015 à 18:53
<< Je ne regrette pas mon opération par endoscopie du syndrome du canal carpien >>
<< J'ai commencé par ressentir des fourmillements dans la main droite mais je n'ai consulté qu'à partir du moment où les objets m'échappaient de la main .
Véritablement handicapée dans ma vie quotidienne , j'ai été aiguillée directement vers une solution chirurgicale en ambulatoire par anesthésie locale J'ai été immobilisée pendant 15 jours et n'ai pas eu à faire de rééducation par kinésithérapie .
En revanche , j'ai eu recours à une petite balle molle pour retrouver toute la mobilité de la main . La cicatrice est restée très sensible pendant quelques mois , mais à partir du moment où j'ai pu essorer un tissu ou ouvrir un bocal sans douleur , j'ai su que tout été rentré dans l'ordre .
Immédiatement après l'opération , les fourmillements ont cessé et après le 15 jours d'immobilisations , la pince des doigts fonctionnait à nouveau .
Je ne regrette pas cette démarche , mais si les mêmes symtômes se déclenchaient sur la main gauche , je n'attendrait pas si longtemps , car je sais qu'il existe des solutions médicales qui peuvent permettre d'éviter l'intervention .>>
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