• Le VIH

    Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine ) s’attaque au système de défense de l’organisme. L’infection par le virus est donc caractérisée par un déficit immunitaire, c’est-à-dire que l’organisme perd sa capacité à lutter contre les infections.
    Le VIH est composé d'un noyau, d’enzymes virales et de protéines. Contrairement à une cellule, le VIH ne peut pas se reproduire à l'état libre, il a besoin d'une cellule hôte. C’est pourquoi son enveloppe se fixe à la surface d'une cellule sur une protéine de la membrane cellulaire qui lui sert de porte d'entrée, puis le virus perd son enveloppe, libérant ainsi son noyau. Le noyau de la cellule considère alors le matériel génétique du virus comme le sien et son activité biologique est détournée au profit du virus. La cellule meurt et les nouveaux virus créés se répandent dans l'organisme pour aller infecter d'autres cellules, et ainsi de suite. Le virus évolue dans l'organisme : deux personnes contaminées par le même virus ont dans leur corps des virus différents entre eux et différents du virus d'origine, au bout de quelques mois. Une même personne peut donc être porteuse de différents virus. Les virus ne se multiplient pas tous à la même vitesse et de la même façon, ils n'ont pas la même virulence et ne s'attaquent pas aux mêmes cellules cibles. C'est pourquoi deux personnes séropositives doivent continuer à se protéger entre elles afin d'éviter les phénomènes de surcontamination

     

     

    1- Composition du VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine)
    Le VIH est composé d'un noyau contenant un matériel génétique (que l'on peut considérer comme le cerveau du virus), des enzymes virales, des protéines.... C'est un lentivirus car il provoque une maladie à évolution lente. Son apparence est celle d'une petite sphère d'environ 1/10 000è de mm, soit 10 000 fois plus petit qu'une cellule. Le matériel biologique, composé d'ARN pour le VIH et d'ADN pour les cellules, conditionne l'activité biologique de la cellule ou du virus (son développement, sa reproduction...).

     

    2- L'invasion de la cellule  

    L'enveloppe du virus se fixe à la surface d'une cellule sur une protéine de la membrane cellulaire qui lui sert de porte d'entrée. Une fois dans la cellule, le virus perd son enveloppe, libérant ainsi son noyau. Une enzyme virale, la transcriptase inverse (reverse transcriptase en Anglais, d'où le nom de " rétro-virus " employé pour les virus qui utilisent cette enzyme) permet à l'ARN du virus de se transformer en ADN et ainsi d'intégrer le noyau de la cellule, lui aussi formé d'ADN. Le noyau de la cellule considère désormais le matériel génétique du virus comme le sien et son activité biologique va être détournée au profit du virus. La cellule va donc se mettre à synthétiser en priorité de nouveaux ARN viraux et des protéines virales qui permettront la formation de nouveaux virus. Pour que les virus soient créés, une autre enzyme, la protéase, découpe les protéines virales synthétisées par la cellule. La cellule meurt et les nouveaux virus créés se répandent dans l'organisme pour aller infecter d'autres cellules, et ainsi de suite. Les traitements actuels utilisent des médicaments (les antiviraux) qui agissent sur l'activité de ces deux enzymes, essayant de ralentir, voire d 'empêcher la réplication du virus dans les cellules.

    3- Un virus multiple
    Il existe à l'origine 2 groupes de virus du sida :
    VIH 1 : présent dans le monde entier
    VIH 2 : localisé principalement en Afrique de l'ouest.
    La localisation des différents virus évolue car ils sont transportés par les hommes. Chacun de ces groupes est lui-même subdivisé en sous-groupes contenant une multitude de virus différents. VIH 1 et 2 se ressemblent en apparence mais il y a plus de 50% de différence entre leurs matériels génétiques. Cette différence est de 5 à 10% entre des virus d'un même sous-type. De plus, les virus évoluent dans l'organisme car la transcriptase inverse fait des erreurs lors de la copie de l'ARN, ce qui cause des mutations. Ainsi, deux personnes contaminées par les mêmes virus, au bout de quelques mois, ont dans leur sang des virus différents entre eux, et différents des virus qui les ont infectées à l'origine. Une même personne peut donc être porteuse de différents sous-types de virus (co-infection). Les virus ne se multiplient pas tous à la même vitesse et de la même façon, n'ont pas la même virulence, ne s'attaquent pas aux mêmes cibles. C'est pourquoi, par exemple, deux personnes séropositives doivent continuer à se protéger entre elles afin d'éviter les phénomènes de surcontaminations (que ce soit par voie sexuelle ou voie sanguine, voir la partie transmission), en effet, la multiplication des types de virus et des mutations diminue gravement l'efficacité des traitements, et l'irruption dans l'organisme de nouveaux virus excite le système immunitaire, augmentant l'activité des cellules infectées et donc la multiplication du virus.

     

    Prévention  :

     Le port d'équipement individuel (en premier lieu gants) est indispensable lors de palpations ou de fouilles et dans toute situation exposant au risque de contamination.

     

    Conduite à tenir :

    Contact direct sur une peau lésée, puqûre, coupure, morsure , griffure ;

    Nettoyage immédiat de la zone cutanée lésée à léeau courante et au savon, puis rinçage .

    Désinfection pendant au moins 5 minutes avec du dakin ou de l'alcool à 70°, éventuellement au javel à 12° chlorométrique diluée à 1/10e ou de la bétadine

     

     Projection sur les muqueuses ou les yeux :

    Rincer immédiatement et abondamment, de préférence au sérum physiologique, ou sinon à l'eau courante pendant au moins 5 minutes .


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