• Jeux Paralympiques 2012 à Londres

    Les XIVe Jeux paralympiques ont pris fin dimanche à Londres. Une édition marquée par un grand succès populaire, avec une fréquentation en large hausse par rapport à Pékin, et par la razzia de la Chine qui a cumulé 231 podiums dont 95 médailles d’or. La France se contente de huit titres et de la 16e place du tableau des médailles.

     

    La France loin du compte
    16 médailles d’or. Tel était l’objectif assigné à l’équipe de France paralympique par Damien Seguin, le porte-drapeau de la délégation tricolore. Au terme des 12 jours de la compétition, la France doit se contenter de la moitié de ce butin, huit titres ramenés par Assia El-Hannouni (x2), Mandy François-Elie, Marie-Amélie Le Fur, Souhad Ghazouani, Elodie Lorandi, Charles Rozoy et Cédric Fèvre-Chevalier. A ces médailles d’or, s’ajoutent 19 breloques en argent et 18 en bronze pour un total de 45 podiums. Insuffisant pour faire son retour dans le Top 10 du tableau des récompenses comme l’espérait la France, la faute à un nombre trop limité de titres (la France est huitième au classement des podiums mais seulement 16e du tableau des médailles). Loin de la moisson gargantuesque de la Chine, qui a cumulé 231 récompenses, presque autant que la Russie (102 médailles) et la Grande-Bretagne (120 médailles), ses deux poursuivants au classement réunis. Des Chinois qui ont raflé la bagatelle de 95 médailles d’or contre 36 « seulement » à la Russie ! Une véritable razzia…

     

    Un vrai succès populaire
    Retransmis dans plus de pays que lors des précédentes éditions, les Jeux Paralympiques ont battu cette année un autre record qui en dit long sur l’intérêt grandissant du public pour les disciplines handisport: celui du nombre de billets vendus. Plus de 2,7 millions de places ont trouvé preneur à Londres. "Pour mettre cela en perspective avec les précédents Jeux, nous avons vendu 900.000 billets de plus qu'à Pékin, ce qui est incroyable", s’est félicité Xavier Gonzalez, directeur du comité international paralympique. Selon Paul Deighton, directeur du comité d'organisation (LOCOG), les recettes totales s'élèveront à 45 millions de livres sterling (soit 56,8 millions d'euros), un chiffre supérieur à l'objectif de 35 millions de pounds (44,24 millions d'euros) qu’il s’était fixé. Un véritable succès populaire qu’il attribue en partie au prix abordable des entrées, dont plus de la moitié était disponible pour 10 livres ou moins, les trois quarts à moins de 20 livres et 95% à moins de 50 livres. A Rio, qui accueillera l’événement en 2016, de suivre cet exemple.

     

    Pistorius finalement récompensé
    Il aura finalement eu droit à son tour d’honneur. Plus tard que prévu, mais il n’en aura été que meilleur. Battu sur 100m, ce qui n’était pas réellement une surprise, puis sur 200m par le Brésilien Alan Oliveira, Oscar Pistorius aura dû attendre le 400m pour décrocher la médaille d’or promise. Alan Oliveira, ce sprinteur brésilien dont Pistorius avait jugé les prothèses un peu trop longues après sa démonstration sur 200m, aura dû se rendre à l’évidence: le Sud-africain, qui avait échoué en demi-finale des Jeux Olympiques dans ce même stade olympique de Londres, est intouchable sur la distance, couverte en 46’’68, nouveau record paralympique. Les Américains Blake Leeper et David Prince, 2e et 3e, ne s’en sont pas même approchés.Cette victoire a été saluée comme il se doit par le public anglais, qui lui a rendu un vibrant hommage, comme pour mieux lui faire oublier ses Jeux qui resteront globalement décevants. Car Pistorius, par le combat qu’il mène, occupe aujourd’hui à 25 ans une place à part dans le paysage du sport paralympique.

    Oscar-Pistorius 

     

    Zanardi, de la F1 aux paralympiques
    C’est l’une des belles histoires de ces Jeux. Ancien pilote de F1 (91-94 et 99), Alessandro Zanardi a raflé deux médailles d’or en cyclisme handisport (H4), en contre-la-montre individuel et en course en ligne, le tout agrémenté d’une breloque en argent, dans la compétition par équipes. A 45 ans, l’Italien marque là l’un des tours de force de la quinzaine, lui qui, le 15 septembre 2001, en course de CART, sur le circuit du Lausitzring en Allemagne, a vu sa vie basculer. Percuté de plein fouet par une voiture concurrente à plus de 320km/h, le pilote transalpin voit sa voiture coupé en deux, ses jambes arrachées et perd près de 70% de son sang. Sept arrêts cardiaques et cinq jours de coma plus tard, il survit, et ouvre la deuxième page de sa vie.C’est en 2007, et alors qu’il continue de piloter occasionnellement, qu’Alessandro Zanardi découvre le cyclisme handisport, où les athlètes doivent faire avancer le vélo uniquement à la force des bras. "Avant l’accident, je regardais avec compassion les gens qui étaient comme je le suis aujourd’hui. Pour moi, il était impossible d’avoir une vie heureuse sans un corps parfait. C’était faux. Si le point de choc s’était situé 30 cm en arrière, j’étais mort. Alors aujourd’hui, oui, je veux vivre avec intensité", avait-il lancé après son accident. Cet été, du côté de Londres, il a sans doute réussi une grosse partie de son pari… (source orange.fr) 


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