• En quatre mots: le prélèvement d'organes sur des Chinois exécutés

    En quatre mots: le prélèvement d'organes sur des Chinois exécutés

    Une pratique controversée prendra-t-elle fin en Chine en novembre prochain? C'est ce que souhaite le gouvernement chinois, qui a annoncé vendredi qu'une banque nationale sera mise sur pied dès novembre pour les dons volontaires d'organes. Pendant des années, les autorités ont eu plutôt recours aux organes de prisonniers exécutés pour combler leurs besoins en matière de transplantation. Quatre mots pour comprendre un phénomène qui a choqué l'opinion internationale.

    Jiefu

     

    Le vice-ministre de la Santé chinois, Huang Jiefu, avait annoncé en mars dernier l'intention de son gouvernement de mettre sur pied un registre national de dons d'organes. Du même coup, les autorités chinoises se donnaient cinq ans pour mettre fin à la pratique qui constituait à prélever des organes de prisonniers exécutés. Pendant des années, la Chine avait refusé d'admettre cette pratique, affirmant tout au plus que les «dons» d'organes de prisonniers exécutés étaient rares.

     

    Transplantation

     

    Les besoins sont immenses en Chine lorsqu'il est question de transplantation d'organes. Plus de 1,5 million de Chinois attendent une transplantation chaque année. Seulement 10 000 d'entre eux recevront finalement l'organe dont ils ont besoin. Le marché noir est florissant, à tel point que des Chinois en parfaite santé acceptent de faire un don d'organe contre de l'argent. Ironiquement, la baisse du nombre d'exécutions en Chine au cours des dernières années a probablement rendu encore plus criants les besoins en vue d'éventuelles transplantations.

     

    Prisonniers

     

    Selon la Fondation Dui Hua, 4000 prisonniers ont été exécutés en Chine en 2011. Et selon Amnistie internationale, jusqu'à 65 % des transplantations sont réalisées grâce à des organes prélevés sur des prisonniers exécutés. Après avoir finalement reconnu la pratique, le gouvernement chinois a cependant toujours prétendu que les prisonniers devaient donner leur consentement pour un don d'organe. Amnistie internationale affirme que les besoins en transplantations ont souvent déterminé le moment des exécutions dans les prisons chinoises.

     

    Chinois

     

    Les dons d'organes ne sont pas monnaie courante en Chine. En 2010, le ministère de la Santé et la Croix-Rouge ont mis sur pied projet-pilote de don d'organes dans plusieurs villes chinoises. Résultat: dans un pays de 1,3 milliard d'habitants, seulement 546 dons ont été faits en deux ans. Dans un article de la revue médicale The Lancet paru en 2011, des patients chinois affirmaient que la volonté du gouvernement d'éliminer le recours aux organes de prisonniers exécutés pourrait bien signer leur arrêt de mort.  (source : la presse .ca du 17 aôut 2013 de; Eric-pierre champagne )

     

     

     


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