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Le père des groupes sanguins :7 et fin (histoire de)
Le prix Nobel
Landsteiner était salué par tous comme un génie . Sous ses dehors bourrus , c’était un timide ,un homme tout entier consacré à son travail.
En 1930 , le standard téléphonique de l’institution fut assailli d’appels émanant des journaux . On apprenait que le prix Nobel de médecine venait d’être décerné à Landsteiner pour son œuvre sur les groupes sanguins .Il refusa de répondre et poursuivit son travail.
En rentrant chez lui , ce soir-là , il n’en fit même pas mention à sa famille. Finalement , un télégramme arriva de Stockholm.
- Je viens d’avoir le prix Nobel dit il à sa femme, Hélène.
Puis il se replongea dans ses journaux scientifiques.
Presque toujours, il travaillait après le diner. Pendant dix ans , j’ai passé avec lui la soirée du mercredi.
Une fois la table de la salle à manger débarrassée, il s’y asseyait et, tout en croquant une pomme, s‘entretenait avec moi des recherches en cours ou écrivait des articles.
A soixante-quinze ans , Landsteiner suivait encore son rigoureux emploi du temps. Il était devant la paillasse de son laboratoire , le matin du 24 juin 1943 quand il fut terrassé par une violente crise cardiaque .
Il survécut deux jours dans les souffrances , se tourmentant pour son livre, exigeant de ses assistants qu’ils poursuivent les expériences en cours. Puis sa vie l’abandonna.
Il repose, selon ses vœux , dans un petit cimetière de L’Ile de Nantucket . Sa tombe discrète ,balayée par la brise de mer, est un paisible havre de repos pour ce chercheur génial donc l’œuvre a profité à presque tous les êtres humains actuellement vivants.
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