• Organes auto-construits : où en est-on ?

    Le poumon

    Par Emanuel Martinod , Yurdagül Uzunhan, Dana M.Radu, Agathe Seguin , Guillaume Boddaert , Dominique Valeyre, Carole Planès , Alain Carpentier

     

    Problématique

    Cinquante millions de malades environ vivent avec une insuffisance respiratoire chronique au stade terminal , toutes causes confondues . Le seul traitement de cette affection engageant le pronostic vital est , dans des cas sélectionnés , la transplantation pulmonaire dont la première réalisation a été reportée en 1963 .Ses résultats restent néanmoins médiocres , principalement en raison insuffisant de donneurs , du rejet chronique et des complications liés aux immunosuppresseurs . On compte également parmi les facteurs limitant, l'âge , qui interdit à beaucoup de patients l'accès à ce traitement , les nouvelles techniques explorées depuis quelques années ( donneurs à coeur arrêté ou non battant , reconditionnement << ex-vivo >> des greffons pulmonaires , donneurs vivants ) posent encore des problèmes d'organisation , de législation et d'éthique , en particulier en France .Enfin , les systèmes d'assistance respiratoire par circulation extra-corporelle ne représentent actuellement qu'une solution provisoire  dans l'attente d'une transplantation ou d'une récupération dans le cadre de lésions pulmonaires aiguës.

    Leur utilisation comme varitable pumon artificiel sur une longue durée ne semble pas aujourd'hui , envisageable du fait de leur caractère externe , non implantable et du risque de thrombose . Dans l'avenir , la mise au point d'un poumon bio-artificiel régénéré à partir de cellules autologues pourrait , en revanche , apporter une solution à ces nombreux problèmes .

     

    Résumé de l'étude

    La transplantation pulmonaire est toujours le seul traitement curatif de l'insuffisance respiratoire chronique au stade terminal .Ses résultats restent néanmoins médiocres en raison du nombre insuffisant de donneurs , du rejet chronique et des complications liées aux immunosuppresseurs . La mise au point d'un poumon bio-artificiel régénéré à partir de cellules autologues pourrait apporter une solution majeure à ces problèmes non résolus . Nous avons démontré qu'il était possible d'obtenir une régénération in vivo épithéliale et cartilagineuse au niveau trachéo-bronchique en utilisant une matrice de tissu aortique .

    D'autre études ont permis une régénération trachéobronchique in vitro par ingénierie tissulaire ou in vivo après implantation hétérotopique d'une allogreffe . La problématique est encore plus complexe au niveau pulmonaire puisqu'il faut trouver une matrice élastique capable d'induire une régénération des différents éléments bronchiques , alvéolaires et vasculaires du poumon sur, de plus , une large surface permettant ainsi une ventilation , une perfusion et des échanges gazeux .

    Des études récentes ont démontré la possibilité de régénération des différents constituants du poumon in vivo et in vitro à partir de cellules autologues , en particulier de cellules souches .

    La recherche en ce domaine , qui est à ses débuts , s'oriente vers l'utilisation préférencielle d'une matrice pulmonaire décellularisée dotn la recolonisation épithéliale et endothéliale in vitro est obtenue par utilisation de cellules autologues . L'implantation in vivo chez l'animal semble permettre l'obtention d'un poumon bio-artificiel  fonctionnel .

    Ces premiers travaux laissent entrevoir une application chez l'homme dans 10 à 20 ans d'après les prévisions les plus optimistes .


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