• La vie m'a donné une autre chance

    Éric Gougeon est un homme "neuf" après une double greffe au rein et au pancréas en 2008.

    La vie m'a donné une autre chance

    Ce résidant de Rivière-Rouge en a bavé, cependant, il l'admet lui-même. Ses problèmes de santé ont commencé bien jeune. À 10 ans seulement, il apprend qu'il est atteint du diabète. Un terrible diagnostic pour ce jeune garçon condamné aux injections d'insuline deux fois par jour.

    Défi de taille

    La vie lui lance un autre défi à 28 ans. Le diabète le conduit à des problèmes d'insuffisance rénale. Pour lui, pas de rédemption possible sans ces longues séances d'hémodialyse, à raison de trois séances de quatre heures chacune par semaine, à l'Hôpital de Saint-Jérôme. Éric doit quitter Mont-Laurier et abandonner son emploi. C'est le début d'une longue descente aux enfers. Faillite, séparation viennent miner son quotidien…

    Son calvaire durera quatre ans. Durant la dernière année, on lui apprend qu'il est inscrit sur la liste des patients éligibles à une greffe avant d'être exclu de cette même liste. «On a jugé, à ce moment, que je n'étais plus prioritaire», se souvient Éric Gougeon. Au lieu d'un espoir, c'est un véritable coup de massue qu'il a reçu. Les autorités médicales lui confirment, dans un même souffle, qu'il ne lui reste plus que neuf mois à vivre. «L'espoir était bien mince, mais j'ai accepté cette fatalité. Je me suis accroché à mon filleul, Calvin, qui est un peu l'enfant que je n'ai jamais eu», dit-il.

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    L'attente lui a coûté cher. Son poids est passé à 110 livres. «Je n'étais plus capable de manger à cause de mon estomac. On m'a confiné dans une chaise roulante et j'ai passé trois mois dans un centre d'hébergement pour personnes âgées», dit-il.

    Miracle

    Et puis, un petit miracle le 7 décembre 2008 à 23h45. Un simple coup de téléphone du CHUM de l'Hôpital Notre-Dame lui apprend qu'un jeune donneur de 30 ans, parfaitement compatible avec lui, l'attendait. Il n'a jamais oublié ce moment.

    Seize heures d'opération et 17 jours à l'hôpital plus tard, Éric Gougeon pouvait enfin retourner chez lui. Depuis, la vie a repris un peu de son sens. Éric travaille maintenant à temps plein comme assistant en réadaptation santé mentale et déficience intellectuelle au CISSS des Laurentides du Centre de Rivière-Rouge. Il s'implique aussi dans sa communauté à titre de porte-parole régional de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus qui est en cours jusqu'au 24 avril. «Malheureusement, les donneurs d’organes sont rares. Seulement 1% des cas sont admissibles», précise Éric Gougeon.

    Pas moins de 856 Québécois sont présentement en attente d’une transplantation d’organes. Pour ces personnes gravement malades, chaque consentement compte. «Sur 100 décès à l’hôpital, on ne retrouve qu’un seul donneur d’organes potentiel», dit-il.

    Même si une personne a donné son consentement au don d’organes (en signant sa carte d’assurance-maladie, en s’inscrivant au registre de la RAMQ ou de la Chambre des notaires du Québec), sa famille peut s’y opposer à son décès. «Toute personne, qui dit "oui" au don d’organes, a le pouvoir de sauver jusqu’à 8 vies et redonner la santé à 20 personnes", selon M. Gougeon. La vie m'a donné une autre chance. J'ai couru après ma vie pendant quatre ans. Là, je prends mon temps de la vivre.»  (source : l'information du nord de Sainte Agathe du 21 04 2016) 


  • Commentaires

    1
    Samedi 23 Avril 2016 à 10:05
    nays&

    Bonjour Lucien

    on ne réalise pas toujours la chance qu'on a quand on est en bonne santé..
    il le faut ...

    un coup de téléphone a changé sa vie..

    passe un bon WE Lucien

    amitié **

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