• Accueillir un collaborateur handicapé psychique

    Les entreprises peuvent bénéficier d'accompagnements pour lever les craintes et préjugés , et aménager l'environnement de travail des salariés

    La loi du 11 février 2005 a permis au handicap psychique d'être enfin reconnu . Pourtant , au sein des entreprises , les personnes souffrant de troubles qui affectent durablement leur comportement et leur adaptation sociale osent difficilement vivre  leur maladie au grand jour . << Beaucoup ne déclarent pas leur handicap et gèrent leurs troubles bon an mal an de peur d'être stigmatisées >> , affirme Claire Leroy Hatala , sociologue des organisations et spécialiste du handicap . Compatible avec la vie professionnelle , le handicap psychique nécessite néanmoins une prise en compte particulière de la part des entreprises . D'autant plus que sous ce terme se cachent différentes pathologies bien différentes : psychose, schizophrénie , dépression, bipolarité , personnalité borderline ...

    En France, 350 000 personnes sont reconnues handicapées psychiques selon l'Insee , mais 600 000 personnes seraient concernées selon l'Unafam ( Union nationale des amis et familles de malades psychiques ). Et les problèmes de santé mentale représentent actuellement l'une des plus importantes causes d'absence au travail. D'où la nécessité pour les entreprises de se saisir de la question .

    Si la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ( ROTH) ouvre le droit aux employeurs à un certain nombre d'aides financières de la part de l'Agefiph , il ne faut pas qu'elle soit un préalable à l'action . << Ce qui compte avant tout , c'est la reconnaissance au sein de l'entreprise . Si l'employeur crée une relation de confiance avec son salarié , celui-ci acceptera sa maladie et entreprendra  des démarches pour qu'elle soit reconnue officiellement >>, remarque Claire Leroy Hatala , par ailleurs membre du conseil d'administration du Clubhouse France qui participe à la réinsertion professionnelle des personnes handicapées psychiques .

    L'entreprise doit identifier les interlocuteurs en interne qui peuvent accompagner le salarié : médecin du travail, assistante sociale , responsable des ressources humaines , manager ... Elle peut également faire appel à des intervenants extérieur . Il existe en effet des services spécialisés tels que les Sameth ( service d'appui au maintient dans l'emploi ) Cap emploi mais aussi des associations et réseaux reconnus comme l'Unafam , Galaxie , Agapsy , Messidor ou l'association Vivre . << Nous sommes souvent sollicités pour des cas de schizophrénie ou de dépression nerveuse . Mais quand nous intervenons en entreprise, nous nous occupons d'abord de l'entourage professionnel avant même de travailler  avec la personne handicapée . Car le plus difficile parfois , c'est de la faire accepter >> , observe Ferhat Djellab  , responsable à l'association Vivre .

    Il est en effet essentiel de sensibiliser les collaborateurs de la personne handicapée . l'information ne doit pas porter sur la maladie elle-même mais sur les symptômes et les attitudes à adopter . Autre point : l'aménagement des conditions de travail . Les situations de stress doivent être limitées . <le choix du temps partiel est souvent pertinent pour les personnes en situation de handicap psychique qui ont besoin de temps pour se réadapter . << Réintégrer quelqu'un ne se fit pas à la légère , surtout sur des postes sensibles ou dangereux >> , remarque Ferhat Djellab .

    C'est pourquoi il ne faut pas à tout prix chercher à maintenir la personne à son poste , en cas de problème . L'idéal est de lui faire découvrir d'autres activités pour qu'elle se rende compte de quoi elle est capable avant de lui proposer une formation . Une chose est sûre ; si l'accompagnement d'un salarié handicapé psychique a un coût financier limité pour l'entreprise , il s'envisage sur le long terme , parfois jusqu'à 10 ans . ( source : Aujourd'hui en France . Article de Solene Durox )

    En savoir plus sur  :

    Le site de l'Agefiph ;   www.agefiph.fr

    Le site de l'association Vivre ;   www.vivre-asso.com

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Avril 2015 à 23:05

    Merci cet article est utile à tous , personne n'est à l' abri d'un accident de la vie hélas 

    Bonne fin de soirée 

    2
    Vendredi 1er Mai 2015 à 18:35

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