• Sommeil et somnifères : sous conditions!

    Les bons dormeurs seraient-il une espèce en voie de disparition ?

    Vingt millions de Français se disent satisfaits de leur sommeil . De là à prendre le premier somnifère venu, il y a un pas à ne pas franchir trop vite . Mal dormir de temps à autre , cela s'explique neuf fois sur dix par un facteur déclenchant comme le stress . De plus , en vieillissant , le sommeil est davantage morcelé et les changements de rythme liés à la retraite ,ne font qu'amplifier le phénomène .

    Sommeil et somnifères : sous conditions!

    Quelques mauvaises nuits occasionnelles , cela se gère

    Examen , bonne ou mauvaise nouvelle , changement de situation : il n'en faut pas plus pour mal dormir . Hormis prendre son mal en patience - c'est l'affaire de quelques nuits -et si besoin de compenser par la sieste , quelques adaptations peuvent suffire , comme s'exposer à une forte lumière au lever pour remettre les horloges biologiques interne à l'heure et bannir les excitants après 16 heures . Il est aussi conseillé d'avoir au moins vingt minutes par jour d'activité physique , d'utiliser son lit uniquement pour dormir  ( pas pour la télévision ou pour manger) et d'éviter les douches chaudes le soir car une température corporelle basse favorise l'endormissement . Il faut enfin être a l'écoute de son corps et se mettre au lit au premier bâillement annonçant que le cerveau est enfin prêt .

    En dernier recours , il reste les médecines naturelles ou les somnifères de dernière génération , mais seulement pour un laps de temps très court ( quelques jours ) . En passe de devenir insomniaque chronique , une consultation s'impose . Au-delà de quatre semaines de mauvaises nuits consécutives , c'est une insomnie chronique . Il faut comprendre pourquoi . Un médicament peut être en cause (cas de certains antihypertenseurs , corticoïdes, etc. ) ou une pathologie responsable de douleur ou de réveils nocturnes comme le syndrome des jambes sans repos (10 % des Français concernés) , une hyperthyroïdie , un asthme nocturne , etc. Selon les cas , un réajustement des traitements favorisant l'insomnie ou une prise en charge spécifique de l'affection source de réveil , s'imposent .

    Accro aux benzodiazépines , le sevrage s'envisage

    Prendre des somnifères à un âge avancé et ce depuis longtemps , n'est pas un frein au sevrage . Les bénéfices sont réels ; moins de perte de mémoire , de baisse de la vigilance , de troubles de l'équilibre et d'interactions médicamenteuses . L'utilisation de benzodiazépines à long terme, semble en outre associée à un risque accru de maladie d'Alzheimer  . Enfin , les somnifères induisent un sommeil moins réparateur que le sommeil naturel .

    Autant de bonnes raisons pour arrêter progressivement ces médicaments ( sur 4 à 10 semaines ) . A cette occasion , beaucoup se redent compte que c'est plus la peur de mal dormir , que le médicament qui leur étaient vraiment utile . Malgré tout, il est fréquent de moins bien dormir pendant une dizaine de nuits , rarement plus . Diminuer les doses d'un quart par paliers de quelques jours permet d'éviter le phénomène de rebond .

    Totalement insomniaque , il faut passer la main à un centre de sommeil

    Une insomnie chronique augmente le risque d'hypertension artérielle , de diabète et de surcharge pondérale ; trois facteurs de risques majeurs cardiovasculaires .Elle diminue également les défenses immunitaires . Elle fait enfin le lit des troubles de l'humeur . Aussi , quand rien n'y fait , il est grand  temps de faire le point dans un centre du sommeil . Les enregistrements réalisés pendant le sommeil peuvent permettre de débusquer une maladie sous-jacente , par exemple , un syndrome d'apnée du sommeil ; caractérisé par de longues pauses respiratoires , il est source de fatigue, de maux de tête au réveil , mais aussi d'accidents cardiaques et vasculaires . Son traitement , efficace , repose sur des dispositifs de pression positive continue ou des orthèses d'avancée mandibulaires pour forcer le passage de l'air jusque dans les bronches .

    Source : Benzodiazepine use and risk of Alzheimer's diease  :case-control study. S. Billoti de gage et al. BMJ septembre 2014.

    Site de la sécurité sociale ;  http://ameli-sante.fr/troubles-du-sommeil/comprendre-insomnie  

    htlm.www.has-sante.fr/portail/jcms/c1761160/apnees-du-sommeil-denouvelles-recommandations-de-prise-en-charge-des-patients

    Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)

    Brochure<<bien dormir , mieux vivre , le sommeil c'est la santé .


  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Novembre 2015 à 18:05

    Je suis insomniaque mais je suis absolument contre les somnifères 

    Je laisse faire la vie telle qu'elle se déroule

    Je compense par une petite sieste sur le fauteuil un peu chaque jour, ça me va 

    Et dormir c'est perdre son temps , ma mère ne dormait pratiquement pas et je dois tenir d'elle wink2

    Bonne soirée  @ demain 

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