-
Moi Noa , 5 ans
Forest-sur-Marque ( Pas de Calais) : Moi, Noa, 5 ans, soutenu par les pompiers de toute la France .
Pour offrir un Noël exceptionnel à son fils en attente d’une greffe de rein, une maman de Forest-sur-Marque a lancé début décembre un défi à ses amis : récolter un maximum de messages de soutien de pompiers. Sans imaginer qu’un mois plus tard, elle croulerait sous les courriers, jouets et équipements de sapeurs expédiés de toute la France. Certaines personnes ont même proposé de donner… leur rein !
C’est l’histoire d’un petit bonhomme de 5 ans qui, malgré la maladie, passera un réveillon de Noël extraordinaire. Noa souffre depuis sa naissance d’insuffisance rénale : son rein droit ne fonctionne pas, le gauche arrive en fin de vie, et il sera bientôt sous dialyse en attendant une greffe. Pour l’aider à surmonter ces épreuves, sa maman Élodie a lancé début décembre un défi à ses amis : récolter des messages d’encouragement auprès des pompiers de toute la France, métier qui passionne l’enfant.
« J’ai eu envie de faire un petit cadeau surprise à mon gamin, raconte Élodie. J’en ai parlé à des proches, puis sur Facebook et j’avais préparé une boîte à chaussures pour y mettre les calendriers de pompiers et les cartes reçues.» Sauf que, c’est de saison, le « petit défi » a fait boule de neige et la famille Beroudiaux croule désormais sous une avalanche de messages, photos, jouets, ou encore équipements de pompiers expédiés de France, de Navarre, des DOM TOM et de l’étranger, Antipodes compris.
Australie
Le message sur Facebook a été partagé plus de 5 000 fois, les courriels, lettres, coups de téléphone et colis affluent sans cesse depuis un mois. « Ça a été fulgurant, témoigne la maman, je n’ai plus rien maîtrisé. J’ai reçu plus de deux cents calendriers, des coups de fils de gens que je ne connais pas, pompiers ou non, qui me demandent mon adresse pour envoyer un cadeau, et je reçois environ 50 messages par jour, auxquels j’essaie de répondre. Samedi, le facteur m’a appelé en me disant j’ai neuf colis pour vous. La veille c’était sept…»
Parmi les centaines de messages de soutien, certains proviennent de Mayotte, de Floride ou encore d’Australie : « Il y a un pompier de la Réunion qui s’est excusé parce que son cadeau n’arrivera qu’après Noël !» Car s’il a très vite dépassé le cadre des casernes, le mouvement a été principalement relayé par les pompiers. Les sapeurs d’Arras furent parmi les premiers à envoyer une photo de tout l’effectif, prise devant une affiche souhaitant « bon courage à Noa». En dehors de la région, les marins pompiers de Marseille, comme leurs collègues du Rhône, d’Alsace, de Lorraine, du Jura ou de Belgique, entre autres, se sont mobilisés. « Les gens n’hésitent pas à se séparer d’objets personnels, constate Élodie. Un pompier à la retraite m’a envoyé sa veste en cuir qu’il gardait en souvenir. Il a dit si c’est pour un petit bonhomme comme ça, je lui donne.»
Veste qui a rejoint les figurines, maquettes, vêtements – « je pense qu’il a des t-shirts pour toute sa vie» –, peluches, livres écussons, et autres cadeaux à la cave, en attendant de faire une apparition surprise sous le sapin, ce soir. « Tant qu’on ne me ramène pas un vrai camion de pompiers, ça va, sourit la maman. Quand Noa sera greffé, je pense qu’on va devoir faire le tour des casernes de France pour dire merci. » D’ailleurs, Les Beroudiaux envisagent, à terme, d’organiser une exposition avec tous les objets adressés à Noa, et pourquoi pas de la faire tourner dans les hôpitaux pour que les enfants dialysés en profitent.
« Moments difficiles »
La pudeur empêche Élodie de s’étendre sur les moments « très difficiles» vécus par sa famille en raison de la maladie du petit dernier. Devant cet élan de solidarité inouï, les larmes sont contenues avec peine. Elle dit : « À un moment, il n’y a plus de mots. C’est vraiment très, très fort. Trois personnes m’ont proposé de faire les tests pour voir s’ils étaient compatibles afin de donner un rein !» Attention infiniment charitable, vaine aussi : le petit ne peut recevoir qu’un rein d’enfant.
« On pourrait pleurer sur notre sort, mais ça donne plein d’espoir, philosophe la maman. On n’a pas envie de vivre et de le faire vivre à travers sa maladie. Là, il va avoir un Noël extraordinaire.» Samedi, une lettre oblitérée en Finlande est arrivée de Laponie. Signée par un certain Père Noël. (source : la voix du nord du 24 12 2013 , article :
-
Commentaires