• Mesurer les saignements du coeur

    Un test rapide découvert à Lille pour mesurer les saignements du cœur

    Des chercheurs lillois du CHRU, de l’Inserm et de l’institut Pasteur viennent de découvrir un moyen rapide pour vérifier la réussite de l’implantation d’une valve chez les patients ne pouvant pas être opérés à cœur ouvert.

    Mesurer les saignements du coeur

    Tous les patients souffrant du cœur ne peuvent supporter une chirurgie lourde, que l’on qualifie dans l’imaginaire collectif de chirurgie à cœur ouvert. Pour ce faire, notamment pour le traitement du rétrécissement de l’aorte, la pose d’une valve aortique se fait alors par voie percutanée. C’est à dire en passant par les artères. Cette technique a de nombreux avantages. Elle permet donc d’opérer le cœur sans ouvrir la poitrine. Elle raccourcit la durée d’hospitalisation et elle améliore la durée et la qualité de vie des patients.

    Mais, comme toute médaille, cette technique utilisée depuis dix ans a un revers qui en relativise, enfin qui en relativisait l’expansion : la détection difficile des risques de complication. Comme l’explique Francis Juthié, chirurgie spécialiste de ces interventions appelées TAVI, « entre 10 et 15 % des cas d’implantation de valve une complication peut subvenir en raison d’un mauvais positionnement de la nouvelle valve ». L’identification durant l’opération demeurait à ce jour complexe et nécessitait que le patient soit endormi afin de mettre en place plusieurs techniques de contrôle dont une échographie par voie œsophagienne pour mesurer les fuites aortiques, autrement dit les saignements.

    Le problème vient donc d’être résolu. Réunie autour de plusieurs chercheurs et médecins, une équipe de professionnels du CHR, de son université, de l’Inserm et de l’institut Pasteur de Lille, vient de découvrir qu’une simple prise de sang permet de faciliter et d’accélérer le diagnostic sur la qualité du positionnement de la valve implantée par les chirurgiens. Les chercheurs ont, pour ce faire, mis au jour une protéine présente dans la circulation sanguine qui joue le rôle d’identificateur (1). « Le test est fiable à plus de 95 % , il prend dix minutes et coûte dix euros, note le professeur Sophie Susen, la biologiste qui a coordonné les recherches. Il est également fiable pour le suivi de l’efficacité du traitement post-opératoire. » Cette avancée médicale assure désormais une sécurité maximale pour les patients. La prochaine étape ? « Le test au bout du doigt, comme pour la glycémie, sourit la biologiste. Mais pour ça, il faut de l’argent. »

    1. Fruit d’une étroite collaboration, cette découverte a été publiée ce 28 juillet 2016 dans la revue scientifique internationale The New England Journal of medicine.( source : http://www.lavoixdunord.fr ; Article de FRÉDÉRICK LECLUYSE )

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Août 2016 à 10:38

    J'ai été très attentive sur ton  sujet 

    Merci à toi  

    Papillon blanc et fleur de montagne

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :