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Le don croisé de reins va démarrer en 2014
Le don croisé d’organes qui lie deux couples de donneur/receveur va démarrer en 2014, selon l'Agence de biomédecine.
Le don croisé d’organes devrait démarrer en France début 2014, selon la directrice générale de l’Agence de la biomédecine. Emmanuelle Prada-Bordenave a fait cette annonce ce 21 novembre, au cours d’une audition devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opcest), rapporte l'Agence de presse médicale (APM).
Jusqu’alors, le don d’organes par d’autres personnes que les membres de la famille n’était pas possible. En juillet 2011, l’Agence de la biomédecine a mis en place de nouvelles dispositions afin d’accroître le don du vivant. Le don croisé réunit deux « couples » donneur-receveur lorsque le don n’est pas possible au sein d’une même famille. Le donneur compatible du couple A peut donner son rein au receveur du couple B, et vice versa. L’Agence estime que cela devrait permettre 50 à 100 greffes supplémentaires par an pour les dons de rein.
Développer le don croisé
Pour le moment, seul le don croisé de rein sera effectif. Depuis 2012, l’Agence de la biomédecine se concentre sur ce domaine, qui souffre d’une grave pénurie. Ce système permettrait de régler une partie du problème. Il devrait commencer dès 2014, soit un report d’un an par rapport au calendrier initial. Selon Emmanuelle Prada-Bordenave, « tout est prêt pour que ça marche, les paires sont constituées et le système informatique est prêt. » C’est justement ce travail de répertoire des donneurs potentiels, de croisement des différentes compatibilités et de mise en place du fichier informatique qui a pris tout ce temps. A présent, les greffes pourront être mises en place. La directrice de l’Agence de biomédecine souligne aussi un nombre croissant de donneurs vivants : 11% en 2012 contre 8% en 2011.
D’autres pistes sont lancées pour accroître les dons d’organes. L’Agence a ouvert la possibilité d’effectuer un don hors du cercle familial. Le succès de cette mesure est resté très limité : seule une dizaine de dons supplémentaire a été relevée. Emmanuelle Prada-Bordenave souhaite aussi développer le don après un arrêt cardiaque. Durant son audition, elle a pointé certaines faiblesses concernant les dons d’organes : les importations de têtes fémorales sont jugées « injustifiées » alors que les dons de sang de cordon et de moelle osseuse sont en quantité largement insuffisantes. (source: pourquoi docteur ?: article de Audrey Vaugrente publié le 22 novembre 2013.)
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