-
La nouvelle vie de Nicolas, transplanté du foie
VOUZIERS (Ardennes). Opéré il y a quelques semaines, Nicolas va débuter une nouvelle vie. Faire du foot, de la moto, ou manger ce qu'il veut… tout devient possible.
Nicolas pourra renouer avec le foot , qu'il ne pratiquait plus à cause des risques
«IL devait faire trois semaines en réanimation, il a fait six jours. Il devait avoir un mois en service, il n'y est resté que deux semaines. Il devait passer trois semaines en Maison des Parents… »
« Ben, la maison des parents, c'est ici ! » Nicolas coupe le récit de sa mère avec humour.Dans leur maison d'Attigny, ils font le bilan de semaines pas comme les autres.
Pour rappel, l'adolescent, atteint d'une maladie rare, l'atrésie des voies biliaires (AVB), a été transplanté du foie en janvier (notre édition du 25 janvier).Décrit comme un battant, le gaillard aura donc écourté son hospitalisation : sur les deux mois et demi prévus, il n'aura fait que trois semaines ! « C'est bien assez ! » sourit-il.
Quand on lui demande s'il est vrai qu'il chantait jusqu'aux portes du bloc, Nicolas fait dans le précis : « J'étais en blouse bleue, alors j'ai chanté Sexy Lady ! Pour garder le moral ! »Dans le bloc, il continue de blaguer avec les infirmières. Anesthésie, treize heures d'opération, réveil.
Porteur d'un nouveau foie, Nicolas contemple sa cicatrice. « Il n'y a pas de fil ni d'agrafes, fait remarquer sa maman, Sandrine James. Ils ont fait ça à la colle. »
« Mais j'avais demandé une fermeture éclair ! » promet son fils, décidément jamais en retard d'une blague.
Revenu à la maison, le jeune transplanté sait que son quotidien va changer. Pour son traitement anti-rejet, il doit avaler 21 cachets par jour.« Et je coûte cher… », explique Nicolas en voyant une boîte étiquetée à… 1.600 euros. Ce n'est pas encore Zlatan Ibrahimovic, la star du PSG, mais les points communs entre ces deux-là pourraient bien augmenter.
« J'ai galéré pendant 14 ans »
« Avant, je ne pouvais pas vraiment faire de foot. Si je tombais, je pouvais faire une hémorragie, c'était risqué. Là, dès l'opération, je suis passé de 35.000 plaquettes à 140.000 ! »
Dès septembre, si tout va bien, Nicolas pourra prendre une licence de foot, passer son brevet de sécurité routière (BSR, il est passionné de moto) et manger ce qu'il veut. Et avant tout… « des gâteaux apéro ! »
L'élève de la MFR de Lucquy (il y retournera dans un mois et demi) paraît extrêmement lucide sur ce qu'il vit actuellement. Surtout, il met de jolis mots sur sa « renaissance » pas banale.
« J'ai galéré pendant 14 ans. Mais là, je croque la vie à pleines dents. Je suis parti pour 100 ans ! » (source l'union l'ardennais )
-
Commentaires