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Dialysé mais libre de André Galhaut
Ne baisse jamais les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle
(Juste avant le bonheur, Agnès Ledig)En ce qui me concerne, le miracle ne cesse de se produire...
J'ai quatre enfants formidables et une épouse adorable.
J'ai le soutien de ma famille et de mes amis. Ce sont de véritables amis.
J'ai eu la chance d'exercer pendant trente ans une profession que j'aimais et de le faire en accord avec mon éthique personnelle.
Je suis autonome (presque) totalement. Je peux circuler dans la nature, je sais encore marcher, courir, sauter, rire et pleurer.
Je vis dans un pays de libertés.
La vie est belle !Bien sûr, aux yeux de certains, on pourrait dire que je n'ai pas eu de chance.
Trois cancers en dix-huit mois, qui m'ont privé de mes deux reins et de mes deux surrénales, c'est un peu lourd...Je mentirais en prétendant que ce fut une partie de plaisir. Mais grâce à l'immense soutien de tous mes proches, je vis actuellement mes 4 dialyses hebdomadaires et toutes les privations associées sans trop de difficultés.Ceci m'amène au motif qui m'a fait ouvrir un compte sur Facebook.
Il s'agit d'un projet qui m'est venu après avoir visionné un film génial que je vous recommande : « De toutes nos forces » de Nils Tavernier. C'est l'histoire d'un jeune handicapé en chaise roulante qui sollicite de son père de réaliser ensemble l'Ironman de Nice, une des épreuves sportives les plus difficiles qui soient.
Mon projet n'est pas aussi ambitieux. Pour moi, l'Ironman est tout simplement impossible.
Je souhaite simplement accomplir un marathon (42,195 km de course). Je ne suis pas le premier dialysé à le tenter, même si on peut compter sur les doigts d'une main ceux qui y sont parvenus. Par contre, je suis, semble-t-il, le seul à être privé à la fois de ses deux reins et de ses deux surrénales.
C'est une épreuve difficile pour un dialysé, car toutes les toxines produites durant l'effort ne pourront s'éliminer et vont donc s'accumuler. Il y a un risque de toxicité cardiaque. L'absence de surrénale constitue également un obstacle majeur en raison d'un manque de réactivité au stress de la course.
Comme je tiens à vivre encore un petit moment, je suis un entraînement pointu. Je vais également passer divers tests médicaux qui permettront d'extrapoler sur un marathon les effets de distances plus courtes. En effet, les médecins n'ont pas l'expérience de ce type d'épreuve chez un double néphrectomisé, surrénalectomisé de surcroît.
Nous allons donc jouer la carte de la prudence. J'ai déjà couru cette distance, il y a une bonne dizaine d'années, alors que j'étais encore en bonne santé, et j'avais terminé l'épreuve en me disant : « plus jamais »...
Alors pourquoi maintenant ?
Parce que je veux aller, moi aussi, jusqu'au bout de mes forces.
Parce que je suis convaincu que tous ceux qui m'accompagnent dans ce projet vont me porter par la seule force du mental.
Parce que je veux insuffler de l'espoir à mes amis dialysés, leur montrer que notre vie n'est pas une infamie, que nous pouvons encore faire beaucoup avec peu de moyens, chacun à son niveau.
Et pour me donner encore plus de courage, je souhaite récolter de l'argent au profit de deux associations qui luttent corps et âme pour améliorer le quotidien des insuffisants rénaux.
Il s'agit :
1. de la LIR Arlon (Ligue en faveur des Insuffisants Rénaux) qui sensibilise au don d'organes et dont voici le lien : http://lirarlon.jimdo.com/
2. de l'association Adémar (Les Amis Des Enfants Malades Rénaux) dont voici le lien : http://www.ademar.be/Je sais que les temps sont durs pour tout le monde et que chacun est très sollicité, mais je crois aussi en la générosité de l'être humain et je remercie tous ceux et celles qui ont décidé de m'accompagner dans ce projet, qu'il voie ou non le jour selon le résultat des tests médicaux.
Le marathon choisi est le Maas Marathon ou marathon de Visé : http://www.maasmarathon.com/accueil/marathon/
Cette année, il aura lieu le 10 mai. Nous l'avons choisi en raison de sa proximité avec le CHU de Liège et aussi parce qu'il permet l'accompagnement par des cyclistes à partir du 13ème Km.Puisque Facebook permet beaucoup de choses, j'aimerais vous proposer de compléter à votre guise la phrase suivante, qui sera notre slogan pendant l'épreuve :
Dialysé, mais libre...
J'inscris le premier mot, parce que c'est le plus beau :
Libre d'aimer
Ceux qui souhaitent me soutenir peuvent le faire par un don même très modeste sur le compte
Triodos :
IBAN : BE69 5230 4076 9478
BIC : TRIOBEBB
avec en communication LIR ou Adémar ou Marathon André (dans ce dernier cas, la somme sera répartie à parts égales entre les deux associations).Je vous remercie de tout mon coeur pour le soutien que vous avez décidé de m'apporter.
André Galhaut
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Commentaires
Belle leçon de vie
Après cette lecture , je me dis que tu es un exemple pour ceux qui baissent les bras
QUE LA JOIE SOIT AVEC TOI DANS L'EFFORT ET LA REUSSITE DE CE PROJET
Dans ma famille, j'ai quatre personnes dont mon frère et trois cousines qui sont atteints de SEP, je sais ce que sait que de se pousser pour avancer , et je dois dire que la médecine elle , n'avance pas très vite pour cette maladie
Mais bon, l'espoir fait se lever chaque matin avec la même ardeur de pouvoir mettre un pied devant l'autre
Bonne journée
4886Vendredi 17 Avril 2015 à 06:22
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bonjour !
est ce que c'est toi André Galhaut ?
je donnerais !!
à te lire !! merci
une rude épreuve, quel courage-