• Asthme (1/2)

     

    Quel asthmatique êtes-vous vraiment ? 

    Le regard que l'on porte sur sa maladie impacte de façon majeure la manière dont on se traite et dont l'asthme est contrôlé . D'où l'intérêt de savoir quel est son profil; réfractaire, insouciant, dominé ou maîtrisé ? 

    Asthme (1/2) 

    << Faire des crises d'asthme >> ou <<être asthmatique >>

    Le fait d'utiliser telle ou telle expression pour parler de cette pathologie en dit long sur le regard que l'on porte sur celle-ci . Celui qui se dit asthmatique sait qu'il souffre d'une maladie chronique avec laquelle il doit vivre au quotidien . Celui qui se plaint de << Crise d'asthme >> se focalise sur l'événement aigu , qu'il soigne , de façon plus ou moins anarchique , à coup de bronchodilatateurs telle la ventoline . C'est ce qui ressort d'une enquête Ipsos conduite pour l'association asthme & allergies avec le soutien de plusieurs industriels .

    La maîtrise , c'est ça l'objectif 

    L'asthme est une inflammation plus ou moins grave des voies respiratoires , en particulier des bronches et des bronchioles , qui se traduit par une difficulté à respirer, un essoufflement ou une sensation d'oppression dans la poitrine . Il se manifeste en général par des crises entrecoupées de périodes où la respiration et normale .Ce qui fait le plus peur , bien sûr , ce sont ces crises , la respiration sifflante . L'impression d'étouffer qui nécessite parfois le recours aux services d'urgence .  Il peut s'ensuivre une brutale détresse respiratoire qui met en danger la vie de la personne concernée . C'est ainsi que , malgré les progrès de la réanimation , un millier de décès sont à déplorer chaque année . L'objectif , pour tout patient asthmatique , est donc la maîtrise de son asthme . Parce que - on le sait - ce mal ne se guérit pas. En revanche , il peut être contrôlé , même s'il est sévère, à condition  de bien connaître sa maladie et les facteurs  déclenchants , de savoir anticiper les crises et, surtout , de prendre , lorsqu'il s'impose , le traitement de fond qui permet de vivre normalement au quotidien . Selon l'enquête Ipsos 87 %  des asthmatiques  affirment maîtriser leur asthme . Mais lorsqu'on interroge les médecins, la réponse est tout autre. Ils estiment que moins d'un patient sur cinq a une bonne gestion de sa maladie , à l'image de l'alpiniste de l'extrême Catherine Destivelle et d'autres sportifs de haut niveau qui parviennent à mener une carrière sportive malgré leur asthme . Pour ce qui est des autres , soit ils sont totalement << dépassés>> (cela ne concerne heureusement qu'une minorité ), soit ils vivent avec un asthme << partiellement >> équilibré . C''est le cas de deux malades sur trois parmi ceux qui estiment maîtriser leurs symptômes.

    Savoir quel asthmatique on est

    << Pour pouvoir aider son patient à modifier ses  comportements , il faut bien le connaître , explique le Dr Gilles Jebrak , pneumologue à l'hôpital Bichat , car seule cette bonne connaissance permet d'identifier des << leviers >> d'actions efficaces .>> d'où l'intérêt de l'enquête Ipsos qui, après analyse de près de 50 000 avis trouvés sur le net , suivie d'entretiens personnalisés avec plus de 500 malades , fait émerger quatre catégories de patients ; les dominés, les insouciants, les réfractaires et les maitrisés . Pour les premiers , qui représentes un asthmatique sur dix , la maladie est envahissante , presque obsessionnelle . Elle empêche de vivre , 82 % des dominés déclarent faire attention au quotidien à ne pas déclencher de crise et 65 % redoute d'être seuls si celle-ci survient . Mais cette angoisse obsessionnelle et les précautions prises ne suffisent pas à équilibrer leur asthme , puisque 23 % font de six à dix crises par an . Plus jeunes , inconscients des risques encourus , les insouciants représentent plus d'un tiers de la population interrogée . Leur connaissance de la maladie est lacunaire , ils ne veulent pas de contraintes et souhaitent un traitement facile à prendre . Enfin , un asthmatique sur quatre fait partie des réfractaires : comme leur nom l'indique , ces derniers refusent l'idée même d'être malades , ce qui sous-entend qu'ils répugnent à modifier leur hygiène de vie et , à plus forte raison , à suivre un traitement de fond . Quant aux maîtrisés , on l'a vu, il sont encore rares .

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 21 Août 2017 à 16:56

    Un article intéressant 

    Cette maladie affecte beaucoup d'enfant hélas 

    Bonne semaine  

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