• Y-a-t-il danger dans nos assiettes

     

    Les excès et les comportements alimentaires à risques seraient selon le Professeur Guéguen , plus dangereux que les résidus de traitements issus de l'agriculture

     

    En 30 ans le nombre de produits autorisés a été divisés par cinq .

    Dans le même temps , l'espérance de vie continue à augmenter ... Pourtant , on continue à accuser l'agriculture moderne de tous les maux , cancers compris .

    Pour le Pr Léon Guéguen , il est temps de défendre ce  << bouc émissaire >>

     

    Etablir le liste des résidus chimiques retrouvés ici et là ne signifie pas que la limite acceptable soit dépassée. Selon les rapports des autorités sanitaires (voir que disent les études), on est la plupart du temps largement en dessous des normes où pourrait apparaître la moindre dangerosité.

     

    Il ne faut pas confondre les doses de pesticides ( insecticides, fongicides, herbicides ) des agriculteurs ( les études ne montrent pas d'associations avec le risque de cancer ) avec les doses résiduelles qui parviennent dans notre assiette après lavage , épluchage et cuisson des aliments... Pas croire non plus que le bio mette à l'abri d'autres sortes de résidus : ils peuvent être liés aussi à l'exposition à l'air , aux engrais organiques , aux phosphates naturels , aux pesticides naturels autorisés , aux phytoestrogènes , aux toxines produites par les pantes non traitées ...

     

    Reste des problèmes qui font l'objet d'études et de surveillance . C'est le cas des perturbateurs endocriniens ( bisphénol A , phtalates, parabène ), soupçonnés aujourd'hui d'intervenir surtout en période foetale et périnatale . C'est aussi laconsommation excessive de certains aliments , ce qui augmenterait l'exposition aux méthylmercure ( poissons prédateurs ), dioxine et PCB ( poissons gras ) , mycotoxines( céréales mal conservées ) , sulfites ( vin ) , cuivre ( légumestraités par sulfate de cuivre ) . Quand ils sont bien identifiés , ces riques sont pris en compte dans les recommandations nutritionnelles . Par exemple : du poisson 2 fois par semaine ( dont un poisson gras ).

     

    Que disent les études ?

     

    Le rapport de l'ANSES ( juin 2011 )

     - Pour 85 %des substances étudiées , aucun risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence :

     - Plus de 95 % des résidus conformes à la réglementation .

     

    Le rapport de l'EFSA ( novembre 2011 )

     La limite maximale de résidus (LMR ) est dépassée dans seulement 1,2 % des produits étudiés :

    Aucun résidu de pesticide dans 99,7 % des aliments d'origine animale ( lait , viande , oeuf ) .

     

    Les vrais risques sont ailleurs

    Les produits inhalés dans l'atmosphère , qui ne rencontrent pas la barrière protectrice intestinale sont sans doute un problème plus important que celui des résidus alimentaires . De même que les comportements alimentaires à risque: les excès d'apports énergétiques ou au contraire les déficiences et carences en certains nutriments mettent bien plus le santé en danger que d'indétectables résidus chimiques !

    L'exposition aux polluants chimiques , alimentairesou atmosphériques a toujours existé , conclut le Pr Guéguen . Mais elle est  indiscutablement mieux évaluée, contrôlée et moins dangereuse qu'il y a 50 ans .  ( source : Nutrinews hebdo )

     


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