• Tous reconnaissants envers les donneurs d'organes ! (2/2)

    Et du côté du donneur , est-ce que le besoin de reconnaissance est nécessaire ?

    Selon Sylvie Pucheu : << se positionner comme donneur d'organes de son vivant ,,c'est être prêt à envisager sa mort possible , ce qui ne va pas de soi pour tous . Les motivations des donneurs sont diverses, altruiste bien sûr , mais aussi du type "au moins que ma mort serve à quelque chose ", ou encore "j'aimerais qu'on fasse la même chose pour moi " . Les donneurs vivants eux , donnent à quelqu'un qu'ils connaissent et avec qui il existe un lien affectif . Ce geste est une façon d'agir contre l'impuissance habituelle de l'entourage face à la maldie grave et à la souffrance du proche malade >>.

    C'est cela qui porte leur désir de donner et qui leur fait vivre une expérience humaine exceptionnelle .

    Pour le spychologue qui évalue la motivation d'un donneur vivant , celui-ci doit être convaincu de son geste et sa démarche est pour lui << naturelle >> . Pour autant , tout le monde n'est pas donneur et il existe une dimension altruiste certaine de leur personnalité , chez beaucoup d'entre eux . Les donneurs vivants disent qu'ils n'attendent rien en retour sinon la santé retrouvée du receveur . Après la greffe , ils ont le sentiment d"avoir été utiles , jouissent d'une certaine reconnaissance de la part de leur entourage mais sont plutôt enclins à d'étonner de l'admiration qu'ils succitent , leur geste leur paraissant toujours après la greffe , comme allant de soi .

    Pour Alice Casagrande , même constat  << Les donneurs n'agissent pas pour recevoir une gratitude mais plutôt pour marquer leur apprtenance à la communauté des hommes . Le don devient un trait d'union .

    Pour  Alice Casagrande et Sylvie Pucheu, la reconnaissance aux donneurs vivants doit passerpar un suivi médical post-greffe régulier de bonne qualité et si possible étendu dans le temps . Sylvie Pucheu ajoute : << Cependant , ces derniers veulent souvent "tourner la page" car ils se sentent des personnes en "bonne santé" et c'est bien pour cela qu'ils ont été sélectionnés >>.

     

    Les familles de donneurs ont-elles besoin de reconnaissance ?

    Pour Sylvie Pucheu : << Oui , les familles de donneurs ont besoin d'une reconnaissance symbolique car elles prennent bien souvent leur décision sans avoir eu une  connaissance explicite de ce que souhaitais le défunt ; d'où l"importance de s'exprimer dans les familles à ce sujet . Face à la mort brutale du proche , elles se sentent prises au dépourvu dans un contexte particulièrement difficile .

    Alléger le poids de leur décision en marquant la haute portée symbolique altruiste , ne peut être qu'utile en faveur du don dans la société .

    Leur décision n'a pas seulement permis de << préléver des organes >>  mais de sauver << des vies >> ou de changer radicalement la vie de personnes en souffrance . Exprimer publiquement cette reconnaissance aux donneurs d'organes mais aussi à leurs familles est donc bénéfique . Elle donne un sens à leur décision >>

    Selon Alice Casagrande : << Les familles ont besoin d'une reconnaissance sociale . Cette reconnaissance peut être symbolique comme planter un arbre dans un hôpital ou plus concrète comme envoyer un document à toutes les familles de donneurs valorisant le nombre de vies sauvées grâce au don  d'organes >> .

    Ce texte est extrait d'un dossier piblié par l'Agence de la Biomédecine en date du 22 juin 2012 et intitulé << 12eme journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs >> .Retrouvez-le en intégralité à l'adresse suivante : http//www.agence-biomedecine.fr/mc/pdf/_dp_agence_de_la_biomedecine_-_22_juin_2012_vdef pdf


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