• Maladie de Berger

     une avancée majeure réalisée à Limoges grâce à une souris

    Maladie de Berger

    L'équipe limougeaude a travaillé sur une souris transgénique capable de mimer ce qui se passer sur les reins d'une personne atteinte de la maladie de Berger : un modèle unique au monde. - Photo Pascal Lachenaud

    Des chercheurs limougeauds ont réussi à mettre au point un modèle animal capable de reproduire cette grave maladie rénale. Aucune équipe au monde n'y était jusqu’à présent parvenue.

    « On l’appelle la maladie des hypothèses parce qu’on ne sait pas pourquoi elle se développe », explique Jean-Claude Aldigier, professeur de néphrologie au CHU de Limoges. Ce chercheur et toute une équipe du laboratoire d’immunologie labellisé CNRS de Michel Cogné ont pourtant franchi un grand pas, qu’ils s’apprêtent à publier prochainement dans la plus importante revue scientifique mondiale sur le rein : le Journal of the American society of nephrology.

    Aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon, des chercheurs travaillent sur des modèles expérimentaux chez les animaux mais aucun jusqu’à présent ne correspondait exactement à cette maladie rénale chez l’homme. Aucun, sauf celui mis au point à Limoges.

    Découvrir l’origine

    « Nous avons imaginé une souris transgénique capable de fabriquer de l’immunoglobuline A (IgA) humaine, laquelle s’est déposée sur le rein, mimant ce qui se passe chez l’homme atteint par cette pathologie », explique le professeur Aldigier. Une piste unique explorée, donc, pour essayer de comprendre la cause de la maladie de Berger, qui doit son nom au médecin qui l’a décrite à l’hôpital Necker en 1968.

    Mais qu’est-ce que l’IgA ? « En fait, pour nous défendre contre les agressions bactériennes ou virales, nous produisons des anticorps, les immunoglobulines, qui sont de plusieurs classes : M, D G, E et A. Ces immunoglobulines sont fabriquées par les lymphocytes B et au cours de la maladie de Berger, l’immunoglobuline A se dépose sur le rein. Or, dans la moitié des cas, ces dépôts provoquent la destruction des reins. Grâce au modèle que nous avons développé, nous avons pu étudier les caractéristiques de cette IgA. Le but est maintenant de découvrir l’élément déclencheur de la lésion rénale, l’origine de l’anomalie dans le fonctionnement des lymphocytes B pour qu’ils fabriquent une immunoglobuline A anormale. »

    D’autres expériences sont en cours à Limoges pour répondre à ces questions. Ces manipulations sont financées dans le cadre de la chaire d’immuno-pathologie rénale créée début 2015 entre l’Alurad (Association limousine pour l’utilisation du rein artificiel à domicile) et la fondation partenariale de l’université de Limoges. ( Source : lepopulaire.fr du 28 01 2016)


  • Commentaires

    1
    Mercredi 3 Février 2016 à 06:28

    je vais suivre ses avancées 

    ça m'interesse beaucoup

    bonne journée

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