-
Les crèmes solaires
Que cachent les étiquettes ?
Indices, filtres, ingrédients nocifs: pour un choix éclairé, le point sur ces produits efficaces ... et parfois toxiques.
Les protections contre les UVA et UVB
Il faut distinguer les ultraviolets B, responsable des coups de soleil et de cancers de la peau, des ultraviolets A, qui provoquent un vieillissement cutané prématuré mais aussi des cancers. Pour se protéger des premiers, l'étiquette de toute crème solaire doit indiquer le facteur de protection solaire (FPS ou SFP). Il est suivi d'un nombre ; plus il est élevé, plus il protège. Il va de 6 à 50+. Les mentions <<écran total>> ou <<protection totale>> ne peuvent plus être utilisées depuis une directive européenne de 2006 car aucun produit n'offre une protection totale contre les ultraviolets. Pour les UVA, le logo européen UVA est une garantie; il n'est pas obligatoire mais recommandé et est de plus en plus utilisé. Cette même réglementation impose également que les crèmes protègent contre les deux types d' UV , avec un rapport de 1 à 3 ; une crème qui affiche un FPS de 30 doit garantir une protection contre les UVA d'indice 10 .
Distinguer les filtres solaires minéraux des filtres chimiques
Ils sont utilisés pour faire barrière aux ultraviolets. Les filtres chimiques ou organiques sont composés de molécules qui pénètrent l'épiderme et absorbent les UV à la place de la peau. Sur l'étiquette , il peut s'agir de: oxybenzone ou benzophénone-3 ou BZ-3; 4 méthylbenzylidène camphre ou 4-MBC; 3-benzylidène camphre ou 3-BC; octyl-méthoxycinnamate ou OMC; octocrylène ou OC; ethylhexyl methoxycinamate . Tous sont montrés du doigt car ils agiraient comme des perturbateurs endocriniens (impact sur la puberté et le développement des organes reproducteurs), polluent les océans et détruisent les coraux. Les filtres minéraux, eux, ne pénètrent pas l'épiderme ; ils se déposent sur la peau et réfléchissent les rayons UV, comme un miroir . Ce sont principalement le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc. Attention, ces deux composants sont interdits dans les sprays car il peuvent être inhalés et passer dans le sang via les alvéoles pulmonaires .
La mention nano
Les filtres solaires chimiques ou minéraux peuvent être présents sous forme de particules nanométriques , c'est-à-dire infiniment petites. Si c'est le cas, l'étiquette doit porter la mention <<nano>> accolée au nom de la substance concernée dans la liste des ingrédients .
Les composants à éviter
L'oxybenzone et l'octinoxate: ils ont des effets néfastes sur l'homme, l'environnement et l'écosystème marin ; mort des coraux, infertilité animale et humaine, allergies pour les humains. ils sont interdits à Hawaii et dans certaines zones du Costa-Rica, des Galápagos . L'octocrylène : ce filtre solaire est suspecté d'être allergisant. Plus grave selon une étude publiée en mars 2021 ( Chemical Research in Toxicology , revue spécialisée de la Société américaine de chimie) , une fois le tube ouvert, il produit de la benzophénone, perturbateur endocrinien possiblement cancérigène . Il est donc très important d'utiliser son tube rapidement , de bien vérifier la date de péremption et de jeter les produits solaires de l'été précédent. Il est aussi dévastateur pour les fonds marins . L'alcool : il assèche la peau et s'avère toxique pour les cellules.
Bon à savoir
Si le cahier des charges Cosmos, qui concerne la majorité des cosmétiques bio vendus en France (ceux labellisés Ecocert, Cosmebio et BDIH) , autorise l'utilisation de nanoparticules pour les filtres solaires, il encadre leur teneur. Cependant, UFC Que Choisir a montré que l'obligation de les mentionner sur les étiquettes n'étaient pas toujours respectée par les fabricants. (texte extrait de Télé-Loisirs)
-
Commentaires
Je ne m'expose jamais et j'avoue je ne suis pas du crème donc je reste à l'ombre, mais cela dit ton billet est très bien
Bonne journée Lucien