• Le prélèvement d'organes : une mission de santé publique

    Le prélèvement est une activité hospitalière transversale

     

    Tous les établissement de santé ont mission de recenser les donneurs potentiels .

    La loi de bioéthique de 2004 fait du prélèvement d'organes une mission prioritaire des hôpitaux : tous les établissements de santé , qu'ils soient autorisés ou non , participent à l'activité de prélèvement d'organes et de tissus , en s'intégrant dans des réseaux de prélèvement (article L1233-1 du code de la santé publique ) . Ils contribuent ainsi au développement du nombre de greffons disponibles .

    L'activité de prélèvement s'inscrit dans un réseau

    Si un donneur est identifié dans un  établissement non autorisé à prélever , il sera alors transféré vers l'hôpital autorisé faisant partie de son réseau et pris en charge par le service de réanimation et la coordination hospitalière des prélèvements qui acceuillera et accompagnera les proches du défunts .

    Les frais relatifs au transfert des donneurs potentiels d'organes sont entièrement pris en charge par l'hôpital qui effectue le prélèvement  (article R1211-10 du code de la santé publique ) .

    Quels sont les acteurs successifs du prélèvement ?

    Les prélèvements d'organes se font dans des établissements de santé ayant une autorisation spécifique accordée par l'Agence régionale de l'hospitalisation , après avis de l'Agence de la Biomédecine . La demande en est faîte par la direction de l'établissement et la loi rappelle que tout prélèvement est une activité médicale .

    Le service de réanimation

    Les praticiens hospitaliers des services de réanimation , d'urgences et de soins intensifs ont un rôle majeur dans le recensement et la prise en charge des donneurs potentiels . Ils identifient les donneurs potentiels , constatent la mort encéphalique et participent à la prise en charge médicale du donneur .

    La coordination hospitalière

    La coordination hospitalière est ue structure à part entière , identifiée au sein d'un établissement de santé . Elle comprend u ou plusieurs médecins désignés par le directeur de l'établissement de santé , et un ou plusieurs infirmiers hospitaliers .

    C'est elle qui , en lien avec le service de régulation et d'appui de l'Agence de la Biomédecine , constitue le dossier édical du donneur potentiel , interroge le registre natinal des refus , acceuille et accompagne les proches et reçoit les différentes équipes de greffe dans son hôpital .

    Enfin , elle s'assure de la meilleure restauration possible du corps du défunt et le restitue à la famille .

    Les équipes chirurgicales

    Elles prélèvent selon les bonnes pratiques chirurgicales et s'assurent de la qualité des greffons . 

    Le service de régulation et d'appui de l'Agence de la Biomédecine  

    Le service de régulation et d"appui est une courroie de transmission entre le siège national de l'Agence de la Biomédecine et les acteurs de terrain ( équipes médico-chirurgicales de greffe et de prélèvements , service de réanimation, coordination hospitalière , SAMU-SMUR ...) . Il est aussi en relation étroite avec les services déconcentrés  de l'état ( DDASS-DRASS ) et les Agences régionales de l'hospitalisation .

    Dès que le diagnostic de mort encéphalique est confirmé , le service de régulation et d'appui est contacté par le service de réanimation ou la coordination hospitalière et donne un avis d'expert sur la faisabilité du prélèvement .

    Il régule ( h 24 ) en lien avec la coordination hospitalière les prélèvement d'organes et de tissus , assure la répartition et l'attriution des greffons dans sa région , contacte les équipes médico-chirurgicales de greffe

     

    Comment prélève-t-on ?

    ... les organes

    Les prélèvements d'organes en vue de greffe s'effectuent dans les mêmes conditions qu'une intervention chirurgicale .

    Le prélèvement est une urgence chirurgicale à part entière à intégrer dans le programme opératoire car l'état hémodynamique du donneur est fragile .

    Dès l'extraction des greffons du corps du défunt, la duréee d'ischémie avant greffe n'est que de 4 heures pour le coeur et un maximum de 48 heures pour les reins .

    ... Les tissus

    Les prélèvements de tissus peuvent être réalisés au cours d'un prélèvement d'organes .

    Certains tissus ( notamment les cornées ) peuvent être prélevés en chambre mortuaire .

    La restitution du corps se fait avec les mêmes sons et dans les êmes conditions qu'après un prélèvement d'organes au bloc opératoire .

    En dehors des tissus vascularisés ( avant bars ou face ) les prélèvements sont obligatoirement adressés à une banque qui assure leur sécurité , leur traçabilité et leur distribution .

    Chaque organisme valide les tissus et les cède aux équipes de greffe suivant les besoins . Dans le cas de la cornée les patients doivent être inscrits sur une liste d'attente gérée par l'Agence de la Biomédecine .

    Des règles de sécurité sanitaire strictes

    L'Agence de la Bimédecine s'assure du respect des règles de sécurité sanitaire , et ce, au niveau des sites de prélèvement , de conservation ou de greffe . Avant toutprélèvement , les contre-indications absolues sont recherchées , telles que les pathologies infectieuses .

     Le respect du corps

     L'aspect du corps du défunt est respecté . << Les mdecins ayant procédé à un prélèvement ou à une autopsie médicale sur une personne décédée sont tenus de s'assurer de la meilleure restauration possible du corps  . >>  (article L 1232-5 du code de la santé publique /loi de bioéthique du 6 août 2004).

    Après la toilette mortuaire , le corps du défunt est restitué à la famille en vue des funérailles . La pratique d'un prélèvement d'organes ne modifie en rien l'organisation des obsèques et les démarches administratives . La famille peut ramener le corps du défunt à domicile si elle le souhaite .

    Aucun frais supplémentaire lié à l'opération de prélèvement n'est à la charge de la famille

     Les frais de prélèvement , de greffe et de suivi médical du donneur sont intégrés dans une tarification à l'acte . Un soin tout  particulier a été apporté à a valorisation de cette activité . (source : Agence de la biomédecine )


  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Mars 2015 à 18:44

    il ne faut donc pas craindre de faire don de son corps à la médecine

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :