• Le guide du don d'organes

    UNE DECISION

    Donneur ou pas, il y a deux moyens légaux de signifier son choix sur le don de ses organes : la transmission orale à ses proches. Pour ceux qui sont opposés au don ,l'inscription au registre national des refus.
    Si une personne meurt dans des conditions qui permettent le prélèvement d'organes , les médecins vont d'abord vérifier qu'elle n'est pas inscrite sur ce registre .
    Puis ils se tournent vers la famille pour s'assurer que la personne n'avait pas manifesté d'opposition ou avait confirmé son accord de son vivant.
    Si le défunt n'avait fait aucune de ses deux démarches , le doute s'installe ...
    Les proches doivent alors décider rapidement à sa place :c'est une épreuve qui s'ajoute à leur douleur .

    CONCERNES

    Tout le monde peut être amené à recevoir, un jour, une greffe d'organe.
    Tout le monde peut, également, donner ses organes: jeune, âgé, en bonne santé,  il n'y a pas de contre indication au don.
    C'est la qualité des organes, évaluée par les équipes médicales, qui est prise en compte avant d'envisager le prélèvement  puis la greffe du malade.
    Enfin, tout le monde peut être confronté à cette situation : apprendre la mort brutale d'un parent, d'un conjoint...et être sollicité pour témoigner en urgence de sa position sur le don d'organes .
    Quand le choix du défunt est connu, l'échange est généralement mieux vécu.
    Dans le cas contraire, la question est douloureuse et le refus de prélèvement, exprimé par les proches, est le plus fréquent.

    PARCOURS D'UN GREFFON

    La personne décède dans un service de réanimation. La mort est constatée par un diagnostic effectué par deux médecins différents et confirmée par des résultats d'examens (encéphalogrammes...) qui attestent de la destruction irréversible du cerveau.
    Surveillance constante; les équipes médicales surveillent la personne décédée pour que les organes ne soient pas détériorés.
    Pour préserver les organes et permettre le prélèvement ,l'activité cardiaque et la respiration sont maintenues artificiellement: (maintien de la température du corps, oxygénation et injection de médicaments). Mais ce maintien ne peut durer que quelques heures car le corps de la personne décédée se trouve dans un équilibre instable qui peut se rompre à tout moment et altérer la qualité des greffons.
    L'équipe de coordination hospitalière cherche à connaître la volonté du défunt sur le don de ses organes; elle consulte le registre national des refus. Ensuite, si aucune inscription n'a été déposée, l'équipe médicale demande aux proches si le défunt était opposé ou non au don de ses organes.
    Séries d'examens: analyses de laboratoire et examens d'imagerie effectués à l'hôpital.
    1- Pour évaluer la qualité des greffons (bilan sanguin pour vérifier l'absence de maladies transmissibles).
    2 - Pour trouver le receveur qui a des caractéristiques morphologiques proches de celles de la personne décédée.
    Prélèvement des organes; une intervention chirurgicale de haute technicité au bloc opératoire. Rapidité et précision; la qualité des greffons dépend aussi du prélèvement. Une fois le prélèvement effectué, le corps est rendu à la famille.
    Le prélèvement est effectué dans le respect du corps de la personne décédée . Toute incision pratiquée est refermée puis recouverte d'un pansement.  Après l'opération, le personnel hospitalier effectue la toilette mortuaire et habille le défunt avec ses effets personnels avant de le rendre à sa famille.
    Convoi exceptionnel pour un transport précieux. Le greffon est placé dans une glacière et tout les moyens de transports sont utilisables selon la distance à parcourir: ambulance, avion, train ...
    Préparation pour la greffe par des équipes spécialement formées et expérimentées. Une greffe peut mobiliser jusqu'à 8 personnes et peut durer jusqu'à 12heures.
    Grace à la greffe, une autre vie va pouvoir se poursuivre. Les personnes greffées doivent suivre à vie
                           
    Le plus souvent , les donneurs sont des personnes décédées aprés un traumatisme crânien ou un accident vasculaire cérébral à l 'hopital, ou bien aprés un arrêt cardiaque .
    La possibilité de prélever un ou plusieurs organes est envisagée après le constat de décès, suite à l'arrêt irréversible de l'activité cérébrale.
    Les organes sont maintenus artificiellement en état de fonctionner par des techniques de réanimation jusqu'à l'opération de prélévement .
    Le corps, traité avec respect, est ensuite rendu à la famille .
    Il est également possible de prélever certains organes -Les reins notamment -sur une personne vivante.
    La loi ne l'autorise que pour les membres de la famille du malade à greffer.
    e un traitement (anti rejet) à base de médicaments dits (immunosuppresseurs).
     
     
    Les malades pour lesquels il n'existe plus d'autre solution que de remplacer l'organe déficient par un organe sain sont inscrits par leur médecin sur une liste nationale d'attente.
    Ce sont des patients atteints de mucoviscidose,de malformations cardiaques ,d'insuffisance rénale terminale, de cirrhose, de certains cancers.
    Une greffe de coeur ,de poumon, de foie est vitale. Le malade n'a plus que cette solution pour continuer à vivre.
    La greffe rénale est moins urgente,mais elle améliore considérablement la qualité et l'espérance de vie des patients qui étaient dialysés.
    Aujourd'hui, une personne greffée peut reprendre une vie quasiment normale.
    Elle peut retravailler,avoir des enfants,faire du sport,voyager. . .Elle doit cependant suivre un traitement à vie pour éviter le rejet de l'organe greffé .
     

     


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