• La greffe rénale avant le don d’organes en Polynésie Française

    Réunion de la Commission d’organisation sanitaire

    La Commission d’organisation sanitaire s’est réunie hier matin, dans le cadre du processus de mise en place de la greffe rénale  en Polynésie française.

    La Commission d’organisation sanitaire s’est réunie hier matin, dans le cadre du processus de mise en place de la greffe rénale en Polynésie française.

     

    La Commission d’organisation sanitaire s’est réunie, hier matin, dans la salle du gouvernement, avenue Pouvana a Oopa, afin d’examiner la demande du Centre hospitalier de Polynésie française d’ouverture d’une nouvelle activité de greffe rénale. À cette occasion, la ministre de la Santé, Béatrice Chansin, a répondu à quelques questions concernant la greffe rénale, ainsi que sur la menace d’une grève à l’hôpital de Taaone, déclenchée par le syndicat O oe to oe rima.

    Pouvez-vous nous préciser la finalité de cette réunion de la Commission d’organisation sanitaire ?

    Cette commission est chargée d’examiner la demande du CHPF concernant l’ouverture d’une activité de greffe rénale au sein de ses services. Cette réunion entre donc dans le cadre du processus mis en place pour atteindre cet objectif.

     

    La greffe rénale est donc dans sa dernière ligne droite avant les premières opérations. Quand celles-ci devraient-elles avoir lieu ?

    Dès la semaine prochaine, il sera procédé à une intervention sur les trois couples de donneurs et de receveurs.

     

    La demande de dons d’organes, en l’occurrence de reins est forte en Polynésie française. Le nombre de donneurs à s’être fait connaître peut-il subvenir à ce besoin ?

    Pour l’instant, il s’agit de dons de personnes vivantes. Nous allons lancer prochainement une campagne de communication pour expliquer que le don d’organes permet de sauver des vies, que cette pratique est répandue à travers le monde, et qu’il faudrait que ce geste de solidarité se développe en Polynésie.

     

    N’avez-vous pas été ou êtes-vous confrontée à des blocages de la part des Églises ?

    Je ne le pense pas. Lorsque nous avons travaillé sur la partie législative et réglementaire, nous avons mis en place un comité d’éthique, et nous avons consulté les Églises, qui nous ont répondu favorablement sur le don d’organes. Il faut savoir que le don d’organes n’est pas une obligation, c’est un geste personnel et volontaire.

     

    En cas de mort encéphalique, le prélèvement d’organes sera-t-il automatique ?

    Si une personne, de son vivant, ne souhaite pas que soient prélevés ses organes à son décès, elle pourra le faire savoir en s’inscrivant sur un registre prévu à cet effet. Par ailleurs, avant chaque prélèvement, la famille sera consultée, et il n’y aura pas de prélèvement automatique.

     

    Pour l’instant, les prélèvements s’effectuent sur la base du volontariat ?

    Nous allons effectivement démarrer l’activité de greffes d’organes avec des donneurs vivants, et nous verrons par la suite le prélèvement sur les morts encéphaliques.

     

    À terme, envisagez-vous la greffe d’autres organes ?

    C’est effectivement l’objectif vers lequel nous souhaitons nous diriger.

    Nous voulons d’abord maîtriser parfaitement la greffe rénale, et avoir les compétences techniques, avant de pouvoir réaliser d’autres greffes.

     

    L’hôpital de Taaone a-t-il vocation à devenir un centre de greffes d’organes au sein du Pacifique ?

    Non. Pour l’instant, la possibilité de faire les greffes rénales au sien du CHPF de Taaone représente une grande avancée médicale.

    Une équipe viendra spécialement, la semaine prochaine, pour effectuer les premières greffes avant que l’équipe qui est sur place ne prenne le relais.

    En ce qui concerne la menace de grève de plusieurs catégories de personnels au CHPF, en savez-vous un peu plus sur les raisons de cette grogne ?

    Je n’ai absolument rien à dire. Je ne comprends rien à cette menace de grève. Le concours pour accéder à la fonction publique territoriale est obligatoire.

    Il s’agit d’un concours externe ou interne, et la grande nouveauté qui peut effectivement s’appliquer au cas des agents qui sont en situation précaire, c’est le concours d’intégration. Celui-ci fait actuellement l’objet d’un projet de loi du Pays qui a été soumis au Conseil supérieur de la fonction publique, lequel a émis un avis favorable. Et j’espère qu’il sera adopté avant la fin de l’année.

    Si c’est le cas, j’espère que les agents du CHPF pourront bénéficier de cette possibilité qui leur est ouverte, sachant qu’ils entrent tout à fait dans le cadre des critères qui ont été définis, à savoir détenir une ancienneté supérieure à trois années dans le poste qu’ils occupent.

    Je pense qu’aujourd’hui, ils ont toutes les réponses aux interrogations qui pouvaient encore persister, aux points qu’il restait à résoudre dans le cas de leur préavis de grève.

    Peut-être y a-t-il eu une mauvaise communication et une mauvaise compréhension ? Mais ils ont, aujourd’hui, une réponse à toutes leurs questions

    (source : la dépeche.pf . propos receuillis par P Martin )


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :