• Je dédie ...

    « Je dédie mes médailles aux malades qui n’ont pas eu la chance d’être greffés »

    Greffée des deux poumons depuis à peine un an, la jeune Louhannaise Charlène Lagoutte, atteinte de la mucoviscidose, a raflé cinq médailles aux jeux nationaux des transplantés et dialysés.

    Je dédie ...

    Je voulais tester mes nouveaux poumons », s’esclaffe Charline Lagoutte dans un grand éclat de rire. Cette jeune Louhannaise a participé du 12 au 16 mai aux Jeux nationaux des transplantés et dialysés à Saint-Priest (Rhône) où elle a gagné cinq médailles : trois en or en natation (dos et brasse) et au sprint sur 60 m, une en argent en natation (nage libre) et une en bronze au tennis de table. « Participer à ces jeux est une manière pour moi de rendre hommage à mon donneur et à sa famille », reprend-elle plus sérieusement. « Et je dédie mes médailles à tous les malades de la mucoviscidose qui n’ont pas eu la chance d’être greffés à temps ».

    Du haut de ses 20 ans, Charlène respire la joie de vivre et l’enthousiasme. Difficile d’imaginer que cette dynamique jeune fille a été greffée des deux poumons il y a un an.

    « Pendant trois ans, j’ai passé toutes mes vacances scolaires à l’hôpital à Lyon, car je ne pouvais plus prendre mes antibiotiques par voie orale », confie celle qui a dû abandonner son sport préféré, le football. « En janvier 2015, je n’avais plus que 18 % de capacité respiratoire. J’étais en réanimation et la greffe était ma dernière chance ». Charlène reconnaît qu’elle a eu la chance d’avoir un donneur rapidement (Ndlr : en 4 mois). « J’avais un bon groupe sanguin et j’étais assez grande », confie la jeune fille, car « les poumons doivent être proportionnels à la taille. Je pouvais donc recevoir des poumons de personnes qui mesuraient entre 1,60 et 1,80 m ». 

    « En partant au bloc, on se dit qu’on ne reverra jamais sa famille »

    « Le plus terrible a été mon départ au bloc opératoire », se souvient-elle. « Les “au revoir” au bout de l’ascenseur sont très durs. On se dit qu’on ne reverra jamais sa famille ». Mais Charlène se réveille bien 24 heures après l’opération « intubée et attachée des mains et des pieds pour nous empêcher de les enlever », précise-t-elle. Puis sa rééducation se déroule même plus vite que prévu. « Je suis restée seulement un mois à l’hôpital », avoue-t-elle.

    « C’était un record là-bas. J’étais jeune et sportive et j’avais un bon mental. Ça a aidé. C’est même à l’hôpital qu’on m’a conseillé de faire les Jeux nationaux des transplantés et dialysés ». Une idée que Charlène n’oubliera pas, même si son médecin lui conseille une année sabbatique. « Impossible pour Charlène ». La jeune fille qui n’a pas pu passer son bac en juin, l’obtient en septembre après un été à réviser. dans la foulée, elle s’engage dans un BTS Notariat à Bourg-en-Bresse car elle souhaite devenir clerc de notaire.

    Vingt médicaments à prendre chaque jour

    Elle ne quitte cependant jamais le sport des yeux. Elle s’impose une heure d’activité (vélo, marche, course) par jour. « J’en ai oublié la greffe », assure-t-elle. « Même si j’ai une cicatrice de barbare, j’ai eu la chance d’avoir un chirurgien aux mains de fée ». Mais Charlène n’est pas guérie pour autant. Ses 20 médicaments à prendre chaque jour sont là pour lui rappeler sa mucoviscidose. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir des projets


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