• Greffes de reins au CHRU de Lille

    Greffes de reins en augmentation : du jamais vu au CHRU de Lille

    greffes de reins

    Depuis des années, le nombre de greffés, notamment pour le rein, ne cesse d’augmenter, passant de 109 en 2005 à 179 adultes (et sept enfants) en 2015. Un record, sachant qu’il y avait 487 personnes sur liste d’attente. Un bon résultat mis sur le compte de moyens supplémentaires, en attendant l’évolution des mentalités.

    Et si, enfin, quelque chose était en train de changer dans le domaine de la greffe et du don d’organes ? S’il est trop tôt pour le dire, toujours est-il que dans le Nord - Pas-de-Calais, au moins pour les greffes de reins et de foies, le bilan est flatteur. Même si, selon le professeur Christian Noël, chef du service de néphrologie et de transplantation au CHRU de Lille, « seul un patient sur trois peut être greffé au cours d’une année », 26 personnes de plus ont pu bénéficier d’une greffe de rein(s) en 2015 (sur un total de 186 dont sept pédiatriques) alors qu’il y a eu 75 greffes hépatiques.

    greffes de reins

    Un bon bilan que le professeur Noël (photo Christophe Lefebvre ci-dessus) met sur le compte, avant tout, d’une professionnalisation plus poussée des équipes. Avec également un grand changement en 2015 au CHRU, seul établissement de la région habilité pour pratiquer des greffes : « Une équipe chirurgicale en permanence 24 h sur 24, avec bloc chirurgical dédié pour des opérations non programmées. » Alors qu’auparavant, il fallait déprogrammer des opérations prévues ou faire les greffes de nuit. Avec des risques de perte. Les greffons viennent d’une dizaine d’établissements hospitaliers (Boulogne, Arras, etc.) ; un sur deux reste dans la région.

    Le Nord - Pas-de-Calais à la troisième place pour la greffe

    Ces bons résultats permettent à la région d’être à la troisième place pour la greffe (derrière l’hôpital Necker à Paris, et Toulouse), à égalité avec Lyon.

    Reste deux points noirs : un nombre de refus qui n’évolue pas beaucoup (entre 30 et 38 %) et le manque de donneurs vivants (16 sur les 179 adultes greffés). Normal, au fond, pour le professeur François-René Pruvot, chef du service de chirurgie digestive et transplantation au CHRU, sachant que « l’acceptation d’un don est à évolution lente » dans les mentalités tout comme « notre conception sur la mort qui pèse sur le refus de donner… immuable depuis quinze ans ». Pour lui, à l’avenir, il est important de faire de l’éducation « auprès de la population, des familles et même… des professionnels de santé », notamment pour les donneurs vivants.

    La loi change

    Actuellement, si une personne décède, les médecins se tournent vers les proches pour savoir si oui ou non, la personne était favorable au don d’organes. Peut-être même avait-elle pris une carte de donneur… Mais la loi ne cesse d’évoluer, faisant désormais de chacun d’entre nous un donneur potentiel, ce qui impose, a priori, si on ne veut vraiment pas donner un organe après sa mort, de s’inscrire sur le registre national de refus de don d’organes. Même si les proches sont toujours consultés dans la démarche. Mais l’an dernier, la loi santé, applicable en 2017, est allée plus loin en indiquant que les proches ne seront plus consultés mais juste informés… Une nouvelle évolution qui, pour le professeur Christian Noël, ne change pas grand-chose : « De toute façon, on continuera d’avoir affaire à des familles en souffrance… » Sous entendu, pas question de passer en force. ( source : la voix du nord du 11 02 2016. Article de Bernard Virel)


  • Commentaires

    1
    Mardi 16 Février 2016 à 07:25

    c'est une bel évolution cette loi

    je suis complètement pour

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