• Asthme (2/2)

     

    Asthme (2/2)

    Bien gérer son asthme , un apprentissage

    <<  Il est vrai que dans une vie d'asthmatique , avant de parvenir à une bonne gestion de la maladie , on passe souvent par plusieurs phases . A l'instar d'Angélique , aujourd'hui âgée de 38 ans , cette poly-allergique a appris à vivre en bonne intelligence avec celui qu'elle considère un peu comme un compagnon .<<on se forme , on s'informe . Dès que je sens que je vais moins bien , à cause de la pollution ou d'un pic pollinique que je n'arrive plus à gérer , je vais voir mon spécialiste ...>> Mais cela n'a pas toujours été ainsi : il y a eu des périodes où la jeune femme reconnaît avoir été <<insouciante >> . << Parfois , on va très bien et on n'a pas envie de prendre son traitement de fond >>, avoue-t-elle . A d'autres périodes , elle s'est sentie un peu dépassée par la maladie , qui prenait le pas sur sa vie (dominée) peu à peu néanmoins . Angélique a admis que << quand on ne suit pas correctement son traitement de fond , on est pas bien . Les crises sont des rappels à l'ordre >> . Désormais , elle ne prend pratiquement plus jamais de traitements d'attaque , sauf à titre préventif juste avant de faire du sport . Ce cheminement , c'et celui de Marie-Pierre , qui a connu le refus (réfractaire) et les moments de désespérance (dominé) avant de parvenir à une gestion maîtrisée de sa maladie . Mais, comme elle le raconte : <<Les six premiers mois ont été d'autant plus difficiles qu'un diabète s'était déclenché parallèlement à l'asthme . Or les traitement de celui-ci (corticoïdes) déséquilibraient le diabète . Un vrai dilemme ! >> Les premières années , les crises sévères se multiplient . Marie-Pierre se retrouve entre deux et quatre fois par an aux urgences avec, à chaque fois , de huit à dix jours d'hospitalisation . Jusqu'au moment où des stages d'éducation thérapeutique* lui permettent de mieux comprendre les pathologies dont elle souffre. << Je me suis rendu compte que si je soignais bien mon asthme , cela déstabilisait un tout petit peu mon diabète . Au contraire , si je trainais et laissais l'asthme s'aggraver , j'en prenais pour un mois corticoïdes . Et pour le coup, c'était très nocif côté diabète !>> Aujourd'hui , les crises graves ne sont plus qu'un mauvais souvenir . Tout comme la période où elle se sentait diminuée par la maladie.

    * Asthme et allergies infos service: 0 800 19 20 21 ou http://www.asthme-allergies.org

    Trouver les leviers pour agir 

    << Chaque patient a un profil particulier >>, explique le Dr Jebrak . Comme Angélique et Marie-Pierre , on peut être , suivant les périodes de sa vie , plus ou moins insouciant , plus ou moins réfractaire ou dominé . Mais en tout les cas , l'information est cruciale . <<Pour redonner de l'espoir aux dominés , il importe de leur dire qu'on dispose aujourd'hui de médicaments très efficaces et que la quasi-totalité des accidents graves ou des décès sont évitables si le traitement st bien pris >> , poursuit le praticien . D'autant que , paradoxalement , ces patients ne sont pas ceux qui développent les asthmes les plus graves . <<Leur faire pratiquer la relaxation pour qu'ils apprennent à mettre de la distance entre eux et leur symptômes est souvent efficace .>> Aux insouciants , c'est le discours contraire qu'il faudra tenir . Souvent , c'est la flemme de se traiter qui les bloque . Le levier ; simplifier le traitement pour qu'il soit facile à prendre . << Les réfractaires sont plus difficiles à prendre en charge . Ils sont plus revendicatifs , plus révoltés et en opposition vis-à-vis des informations ou des traitements . On les voit peu dans nos consultations , sauf lors des crises graves.  Il ne faut pas, alors, hésiter à aller jusqu'à la confrontation pour leur montrer qu'ils se trompent et pour les responsabiliser >>, conclut le Dr Gilles Jebrak .

    Paroles d'asthmatiques 

    Lola , l'insouciante : 24 ans

    << Cela fait plus de quatre ans que je vis avec un truc que je ne comprend pas .Souvent , quand je suis dans un lieu poussiéreux , quand il fait froid ou quand je fais un effort , je n'arrive pas à respirer , au point de perdre connaissance ... Ca ne doit pas être un asthme puisqu'il n'y a pas d'asthmatique dans ma famille . Mais quand je prend un bronchodilatateur , ça me soulage immédiatement .>>

    Mathieu , le dominé : 39 ans

    << Malgré tout un tas de médicaments que je prend tous les matins -Xyzali, Singular , Nasonex et   Symbicort 400 - , je continue à avoir des bronchites et à tousser . La ventoline m'aide , mais j'ai l'impression d'en avoir de plu en plus besoin . Qu'est-ce que je peux faire pour éviter que ces allergies et cet asthme me pourrissent la vie . >>

    Alexis , le maitrisé : 45 ans 

    << Grâce à "l'école de l'asthme ", qui existe dans les grandes villes de France , ma dernière crise remonte à six ans . Je vois un kiné respiratoire deux fois par semaine et, évidemment , je prends un traitement de fond contre l'asthme et le allergies 365 jours par an !Enfin , j'ai le bronchodilatateur de secours toujours sur moi et près de mon lit ; c'est utile et rassurant ! >> 

    Justine , la réfractaire : 28 ans 

    << j'ai pris mes médicaments , refusé de me séparer de mes chats , et la vie a continué. Ma pompe orange (corticoïde pour inhalation utilisé pour prévenir les crises d'asthmes)  fini par se vider . Aucun renouvellement ... donc deux-trois mois sans médicaments . Je me sens bien . Pour moi la crise d'asthme , c'est ce que j'ai vécu le matin où je me suis rendue aux urgences . Depuis , ce n'est pas revenu . Donc pas besoin de médicaments de toute façon ! >> (source : Version Femina )

     


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