• Anorexie (2/2)

    Anorexie (2/2)

    Voici comment chacun peut améliorer les relations 

    Au CHU de Rouen, une séance de thérapie familiale dure en général 1 h 30 , durant laquelle le thérapeute aborde avec chaque participant l'histoire de la famille , ses relations actuelles et le ressenti de l'anorexie . <<Vous êtes des pièces centrales dans l'évolution de votre proche . On va voir comment chacun, à son niveau , peut améliorer les relations >, explique aux parents et à la fratrie le Pr Gérardin . Alexia Savey 3 , hospitalisée à 12 ans , témoigne de sa première séance : <<Lorsque j'ai revu les miens ensemble , je craignais la confrontation . En réalité , ma thérapeute a été d'un grand soutien , elle était une médiatrice entre ma sœur ainée , ma mère, mon beau-père et moi .Elle disait des choses que je n'arrivais pas à verbaliser ; par exemple que je ne cherchais pas à les embêter et que je n'étais pas responsable de toutes les tensions qui régnaient entre eux . Elle leur expliquait aussi la maladie pour qu'ils suivent mon évolution. Durant ces séances , on dressaient un bilan de mes progrès .>>

    Apprendre à ne pas se laisser envahir au quotidien 

    Les familles bénéficient également , lors de ces rencontres de conseils sur l'attitude à adopter avec une anorexique : plutôt que surveiller son assiette et élaborer des stratégies pour l'obliger à manger, les spécialistes conseillent de s'adapter et de ne plus être dans l'opposition , tout en fixant des limites - en ne la laissant pas annexer la cuisine , par exemple- .<<Il faut tout faire pour que la maladie n'envahisse pas le quotidien et pour que chacun puisse retrouver une vie supportable Les parents doivent se préserver une vie de couple >>, indique le Pr Gérardin .Selon les équipes et les moyens , le nombre de rendez-vous proposés varie ; très intensifs en Belgique, ces dispositifs peuvent être de 1 fois par semaine , tous les 15 jours ou tous les mois en France. La prise en charge est de toute façon personnalisée et dure tout au long de la maladie, y compris après la sortie de l'hôpital .

    Vers des thérapies multifamiliales

    Les effets de cette thérapie familiale , en plus des soins usuels , sont patents ; selon une étude réalisée à l'institut mutualiste Montsouris, à Paris, et publiée en 2012 par le Dr Nathalie Godart, les jeunes filles qui en ont bénéficié 1 fois par mois durant dix-huit mois ont été , après ce laps de temps , 2 fois plus nombreuses à être sorties du stade critique en termes de poids et ont 3,2 fois plus de chances que les autres d'aller bien . Cette alliance thérapeutique avec les familles réduit la durée d'hospitalisation et accélère la récupération . D'où l'intention du Pr Gérardin de privilégier aussi, à l'avenir des thérapies multifamiliale qui apportent à chacun des participants à la fois l'expérience des autres et le soutien du psychiatre .<< Ce partage de connaissances entre quatre ou cinq familles favorise une dynamique déculpabilisante >> , explique-t-elle . A la clé , dédramatisation , entraide et compréhension permettent de rendre les relations meilleures au sein des familles et plus propices à la guérison .( Texte extrait de Télé-Loisirs )

    Anorexie (2/2)


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    Dimanche 13 Mai 2018 à 10:32

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