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Les entreprises peuvent bénéficier d'accompagnements pour lever les craintes et préjugés , et aménager l'environnement de travail des salariés
La loi du 11 février 2005 a permis au handicap psychique d'être enfin reconnu . Pourtant , au sein des entreprises , les personnes souffrant de troubles qui affectent durablement leur comportement et leur adaptation sociale osent difficilement vivre leur maladie au grand jour . << Beaucoup ne déclarent pas leur handicap et gèrent leurs troubles bon an mal an de peur d'être stigmatisées >> , affirme Claire Leroy Hatala , sociologue des organisations et spécialiste du handicap . Compatible avec la vie professionnelle , le handicap psychique nécessite néanmoins une prise en compte particulière de la part des entreprises . D'autant plus que sous ce terme se cachent différentes pathologies bien différentes : psychose, schizophrénie , dépression, bipolarité , personnalité borderline ...
En France, 350 000 personnes sont reconnues handicapées psychiques selon l'Insee , mais 600 000 personnes seraient concernées selon l'Unafam ( Union nationale des amis et familles de malades psychiques ). Et les problèmes de santé mentale représentent actuellement l'une des plus importantes causes d'absence au travail. D'où la nécessité pour les entreprises de se saisir de la question .
Si la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ( ROTH) ouvre le droit aux employeurs à un certain nombre d'aides financières de la part de l'Agefiph , il ne faut pas qu'elle soit un préalable à l'action . << Ce qui compte avant tout , c'est la reconnaissance au sein de l'entreprise . Si l'employeur crée une relation de confiance avec son salarié , celui-ci acceptera sa maladie et entreprendra des démarches pour qu'elle soit reconnue officiellement >>, remarque Claire Leroy Hatala , par ailleurs membre du conseil d'administration du Clubhouse France qui participe à la réinsertion professionnelle des personnes handicapées psychiques .
L'entreprise doit identifier les interlocuteurs en interne qui peuvent accompagner le salarié : médecin du travail, assistante sociale , responsable des ressources humaines , manager ... Elle peut également faire appel à des intervenants extérieur . Il existe en effet des services spécialisés tels que les Sameth ( service d'appui au maintient dans l'emploi ) Cap emploi mais aussi des associations et réseaux reconnus comme l'Unafam , Galaxie , Agapsy , Messidor ou l'association Vivre . << Nous sommes souvent sollicités pour des cas de schizophrénie ou de dépression nerveuse . Mais quand nous intervenons en entreprise, nous nous occupons d'abord de l'entourage professionnel avant même de travailler avec la personne handicapée . Car le plus difficile parfois , c'est de la faire accepter >> , observe Ferhat Djellab , responsable à l'association Vivre .
Il est en effet essentiel de sensibiliser les collaborateurs de la personne handicapée . l'information ne doit pas porter sur la maladie elle-même mais sur les symptômes et les attitudes à adopter . Autre point : l'aménagement des conditions de travail . Les situations de stress doivent être limitées . <le choix du temps partiel est souvent pertinent pour les personnes en situation de handicap psychique qui ont besoin de temps pour se réadapter . << Réintégrer quelqu'un ne se fit pas à la légère , surtout sur des postes sensibles ou dangereux >> , remarque Ferhat Djellab .
C'est pourquoi il ne faut pas à tout prix chercher à maintenir la personne à son poste , en cas de problème . L'idéal est de lui faire découvrir d'autres activités pour qu'elle se rende compte de quoi elle est capable avant de lui proposer une formation . Une chose est sûre ; si l'accompagnement d'un salarié handicapé psychique a un coût financier limité pour l'entreprise , il s'envisage sur le long terme , parfois jusqu'à 10 ans . ( source : Aujourd'hui en France . Article de Solene Durox )
En savoir plus sur :
Le site de l'Agefiph ; www.agefiph.fr
Le site de l'association Vivre ; www.vivre-asso.com
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Bactéries (Mycobacterium bovis, M. tuberculosis, M.africanum) de la famille des mycobactéries.
Épidémiologie chez l'homme
Transmission de la tuberculose
Par inhalation : en respirant des aérosols contaminés (animaux "tousseurs"), ou des poussières infectées de l'environnement des animaux.
Par blessure ou piqûre : en manipulant des objets contaminés ou des lésions tuberculeuses d'animaux à l'abattoir.
Par ingestion : en particulier de lait d'animaux contaminés, cru ou insuffisamment traité par la chaleur.
Fréquence des cas
Tuberculose d'origine animale à Mycobacterium bovis : en métropole, une cinquantaine de cas, remontant le plus souvent à une contamination ancienne.
Pas de cas dans les DOM.
En France, les 6 000 à 7 000 nouveaux cas par an de tuberculoses par contamination humaine ne sont pas des zoonoses.
Activités professionnelles à risque
Contact avec :
Des animaux vivants : professionnels des élevages, du commerce d'animaux (y compris de compagnie), vétérinaires …
Des animaux morts ou abattus : employés d'abattoirs, d'équarrissage, garde-chasses…
Toutes les activités favorisant la promiscuité homme-animal : un séjour prolongé, répété dans un local où vit un animal infecté peut suffire à contaminer une personne par inhalation d'aérosols ou de poussières infectés.
Symptômes et évolution
La tuberculose à M. bovis (transmission animale) est, dans 80 pour cent des cas, à localisation extra-pulmonaire, en particulier rénale.
D'abord sans symptôme, elle se signale par une fièvre modérée, une fatigue générale, un amaigrissement et des symptômes qui dépendent de la localisation infectieuse.
Des inoculations accidentelles lors d'expositions professionnelles, peuvent conduire à des formes localisées (ganglion, atteinte articulaire…).
(Pour mémoire, la tuberculose à M. tuberculosis - transmission interhumaine - est surtout pulmonaire.)
Photo d'un timbre qui était vendu au profit du comité national de défense contre la tuberculose
Épidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par la tuberculose
Toutes les espèces animales, y compris les animaux de compagnie ou sauvages (singes, cervidés…) :
M. bovis infecte principalement les bovins,
M. tuberculosis infecte principalement l'Homme.
Distribution géographique et fréquence des cas de tuberculose
France : déclarée officiellement indemne de tuberculose bovine depuis 2001.
Faune sauvage : cas signalés surtout chez des cervidés (cerfs, daims, chevreuils).
Transmission de la tuberculose
Par les animaux infectés, qu'ils soient malades ou non.
Par inhalation de gouttelettes émises lors de la toux, ou d'aérosols contaminés.
Par ingestion : lait, eau d'abreuvement, fourrage, pierre à lécher... contaminés.
Par blessure avec des objets contaminés (ustensiles d'alimentation ou de soins, mangeoires, abreuvoirs…).
Les bacilles tuberculeux peuvent persister pendant des mois dans le milieu extérieur.
Symptômes
Peu caractéristiques en raison de la grande diversité de localisation (poumons, intestins, mamelles…) . (source INRS)
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Parasite Toxoplasma gondii du groupe des Coccidies
Épidémiologie chez l'homme
Transmission de la toxoplasmose Principalement par voie digestive :
Ingestion d’aliments (crudités…) souillés par des ookystes sporulés rejetés par des félins infectés.
Consommation de viande ou de viscères, crus ou peu cuits, contenant des kystes tissulaires : surtout le porc élevé en plein air et le mouton.
En portant les mains souillées à la bouche.
Contamination possible par piqûre accidentelle :Lors de la vaccination des ovins contre la toxoplasmose (vaccin vivant).
En laboratoire lors d’un travail sur une culture de toxoplasmes.
Fréquence des cas
Infection fréquente, le plus souvent non diagnostiquée.
Activités professionnelles à risque
La toxoplasmose ne présente pas de risque particulier pour une personne en bonne santé, sauf pour les femmes non immunisées, enceintes ou souhaitant le devenir, et travaillant :
En présence de félins infectés ou de leur environnement souillé (litières, locaux d'élevage…) : vétérinaires, personnels d'animalerie, aides à domicile…
En contact avec des légumes souillés par des déjections de félins infectés : maraîchères, jardinières…
En laboratoire (cultures de toxoplasmes).
Plus exceptionnellement, au contact de viandes ou de viscères crus contaminés : personnels d’abattoir ou d’équarrissage, bouchères, charcutières, cuisinières...
Symptômes et évolution
Le plus souvent sans symptôme. Parfois fièvre, fatigue, ganglions…
Chez la femme enceinte non immunisée, l’infection par la toxoplasmose peut entraîner un avortement, mais aussi des malformations graves de l'enfant à naître.
Epidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par le toxoplasme
Presque tous les vertébrés à sang chaud (mammifères et oiseaux).
Distribution géographique et fréquence du toxoplasme
Répartition mondiale.
Fréquent chez la plupart des animaux d’élevage (mouton, porc élevé en plein air), moins commun chez les bovins.
Ce sont les félins, surtout les chats, qui entretiennent le cycle naturel du parasite.
Transmission du toxoplasme
La contamination se fait essentiellement par voie orale :
Ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des ookystes sporulés.
Chez les félins, au moment de l’infection, on observe un développement dans le tube digestif d’œufs enkystés,
appelés ookystes, éliminés dans les déjections.
Pour devenir infectants, ces ookystes doivent sporuler dans le milieu extérieur, ce qui demande au moins 24 heures.
Les déjections ne deviennent donc dangereuses qu’après ce délai. Les ookystes sporulés constituent une forme de résistance du parasite dans l’environnement, où ils peuvent survivre plusieurs mois, voire plus d’un an.
Ingestion de viande ou de viscères de mammifères ou d’oiseaux contenant des kystes tissulaires :
Après infection, chez tous les animaux, le parasite persiste sous forme de kystes dans de nombreux tissus (muscles, centres nerveux, poumons). La mère peut contaminer son petit pendant la gestation.
Symptômes
Le plus souvent sans symptôme.
On peut parfois observer :
Chez les jeunes animaux : fièvre souvent accompagnée de broncho-pneumonie, parfois de troubles nerveux ou digestifs. Des troubles oculaires sont observés
chez le chat.
Chez les femelles gestantes : avortements, mort-nés…du groupe des Coccidies. (source INRS)
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Champignons dermatophytes du genre : Microsporum ou Trichophyton et leurs spores, forme de résistance d’une très grande longévité.
Épidémiologie chez l'homme
Transmission de la teigne
Par contact direct : Avec un animal infecté. Avec un objet porteur de spores. Exceptionnellement avec le sol contaminé.
Fréquence des cas
Affection assez fréquente. Nombre de cas mal connu.
Activités professionnelles à risque
Travail en présence d’animaux infectés ou de leur environnement contaminé (litières, locaux d’élevage, véhicules de transport…), notamment :
Eleveurs et vendeurs de chiens, de chats, de rongeurs, de lapins et de bovins…
Vétérinaires.
Personnel des laboratoires vétérinaires.
Plus rarement :
Personnel d’abattoir et des services d’équarrissage.
Personnel de centres équestres et de haras.
Symptômes et évolution
Incubation courte (de l’ordre d’une semaine).
Apparition de lésions au niveau des zones de contact avec les animaux (cou, visage, avant-bras) : Peau : rougeur en anneau, bien circonscrite, avec démangeaison (lésion appelée “herpès circiné”). Cuir chevelu et barbe : lésion en relief très inflammatoire avec présence de pus (kérion).
Guérison après traitement prolongé local et parfois oral
Sur cette photo la teigne du cuir chevelu
Épidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par la teigne
Toutes les espèces de mammifères. De façon plus exceptionnelle, les oiseaux.
Distribution géographique et fréquence des cas de teigne
Répartition mondiale. Infection fréquente, en particulier chez les jeunes animaux.
Transmission de la teigne
Par contact : Avec un animal infecté. Chez les mammifères domestiques, transmission favorisée par
les rassemblements : élevages de chats, de rongeurs, de lapins, chevaux à l’écurie, bovins à l’étable, animaleries. Avec des objets porteurs de spores.
Exceptionnellement par le sol contaminé par des spores
Symptômes
Variables en fonction de l’espèce de champignon et de l’espèce animale atteinte. Généralement, apparition d’une zone sans poil, souvent circulaire, bien délimitée.
Chez les chats ou les rongeurs, souvent sans symptôme. (source INRS)
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Affections de longue durée : le remboursement à 100% remis en question
Un rapport du Trésor préconise de réduire le nombre de pathologies entrant dans la liste des affections de longue durée (ALD). Aujourd'hui, l'Assurance maladie prend en charge à 100% 30 maladies dans ce cadre.
Diabète, sclérose en plaque, cancer, AVC, maladie d'Alzheimer, maladie de Crohn, mucoviscidose, insuffisance cardiaque grave... Les ALD nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique forcément très coûteuse. C'est la raison pour laquelle, depuis 1945, un dispositif de remboursement à 100% a été mis en place pour prendre en charge ce type de pathologies, exonérant du ticket modérateur les patients atteints.
Or, selon les estimations de la direction générale du Trésor, les ALD représentent un "surcoût" de 12,5 milliards d'euros par an pour la sécurité sociale. Et cela ne va pas s'améliorer dans les prochaines années. "Le coût augmente sans qu'il soit possible de le maîtriser" pointe le Trésor.
Vieillissement de la population, augmentation de sa taille, prévalence des pathologies ALD : le rapport estime qu'en 2025, 13,2 millions de français pourraient se retrouver atteint d'une affection de longue durée, soit 19,7 % de la population (contre 15,4% en 2011).
"Des inégalités de traitement entre les patients"
Outre l'aspect économique mis en avant, le Trésor considère que ce dispositif génère "des inégalités de traitement entre les patients et peut laisser des restes à charges élevées". Selon le rapport, les assurés qui ne bénéficient pas du dispositif ALD peuvent faire face à des dépenses de santé semblables, avec des remboursements très différents.
Les bénéficiaires du dispositif seraient eux-aussi exposés à des inégalités puisqu'ils représentent un tiers des 5% des assurés ayant les restes à charge les plus élevés. Ces restes à charge proviennent de l'absence d'exonération des dépenses sans lien avec l'ALD et dans une moindre mesure des franchises et participations forfaitaires de 1 euro, explique le rapport. Ainsi, " le dispositif n'atteint que partiellement son objectif de limiter les restes à charge des patients puisqu'un assuré sur vingt dépense encore plus de 900 euros par an en soins et bien médicaux" explique le Trésor.
Les préconisations
Le Trésor estime qu'il faut "moderniser" le dispositif pour "assurer sa pérennité".
Il propose entre autres de réduire le nombre de pathologies couvertes par le dispositif ALD. "Un moyen théorique de freiner la progression des effectifs en ALD est de retirer certaines pathologie du champ couvert". En 2011, le retrait de l'hypertension artérielle sévère de la liste, hors cas de "gravité clinique avérée" avait créé un précédent à cette démarche. "Il faut noter que cette décision avait été motivée par le fait que l'hypertension est un facteur de risque et non une maladie" rappelle le Trésor.
Le rapport préconise également de "respecter de manière plus stricte l'ordonnancier bizone". Les médecins en effet, utiliseraient parfois la zone destinée au remboursement à 100% pour des traitements non relatifs à l'affection de longue durée.
Parmi les autres propositions : être plus strict sur les entrées et les sorties d'ALD, agir sur la prévalence des ALD en investissant dans des dispositifs de prévention, rembourser en fonction de la dépense et non en fonction de la pathologie afin "d’assurer l’équité entre tous les assurés quelle que soit leur pathologie et de disposer d’un système ajustable pouvant concilier la maîtrise de la dépense et la qualité de la prise en charge médicale."
Michel Sapin, ministre de l'économie et des finances a rappelé que cette étude administrative n'engageait que l'administration du Trésor et pas les ministres. Marisol Touraine, interrogée à ce sujet par Le Figaro, s'est dite "surprise" de cette proposition et ne remettrait pas en question le dispositif ALD. Pour l'instant.
(source: Rédaction ActuSoins)
Liste des ALD :
Accident vasculaire cérébral invalidant
Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques
Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques
Bilharziose compliquée
Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves
Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses
Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l'immuno-déficience humaine (VIH)
Diabète de type 1 et diabète de type 2
Formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave
Hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères
Hémophilies et affections constitutionnelles de l'hémostase graves
Maladie coronaire
Insuffisance respiratoire chronique grave
Maladie d'Alzheimer et autres démences
Maladie de Parkinson
Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé
Mucoviscidose
Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif
Paraplégie
Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique
Polyarthrite rhumatoïde évolutive
Affections psychiatriques de longue durée
Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives
Sclérose en plaques
Scoliose idiopathique structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés) jusqu'à maturation rachidienne
Spondylarthrite grave
Suites de transplantation d'organe
Tuberculose active, lèpre
Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique
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Bactérie Francisella tularensis
Épidémiologie chez l'homme
Transmission de la tularémie
Par voie cutanée : à travers la peau saine par contact avec des animaux contaminés, des fourrures, des organes, ou à l'occasion d'une plaie (épine, écharde…) ou d'une morsure de tique.
Par voie respiratoire et conjonctivale : par contact ou inhalation de poussières de fourrage, de céréales ou de litières souillées par des cadavres ou des déjections de petits mammifères.
Par voie digestive : par consommation d'eau contaminée ou de viandes insuffisamment cuites provenant d'animaux infectés.Fréquence des cas
Une vingtaine de cas diagnostiqués par an (sous-évaluation probable).Activités professionnelles à risque
Contact avec :
Des rongeurs sauvages ou du petit gibier (lièvre d'Europe) : gardes-chasses et forestiers, professionnels du commerce de venaison.
Des rongeurs destinés au commerce des animaux de compagnie : vendeurs et animaliers.
Des cadavres, organes ou fourrures de lièvres ou de rongeurs contaminés : personnel de laboratoire vétérinaire, taxidermistes…Symptômes et évolution
Deux formes principales, suivant la voie d'entrée :
Infection locale cutanée ou oculaire avec ganglion suite à une piqûre ou à un contact avec la fourrure ou les organes d'animaux infectés.
Infection généralisée avec forte fièvre après pénétration du germe par voie digestive ou par inhalation (atteinte des poumons, du tube digestif ou du cerveau possible, pouvant entraîner la mort en l’absence de traitement ).Épidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par la tularémie
Europe :
Principalement animaux sauvages : rongeurs et lièvres.
Parfois : autres mammifères, oiseaux, tiques.
Distribution géographique et fréquence des cas de tularémie
France et Europe : foyers sporadiques dispersés.
Transmission de la tularémie
Par un environnement souillé par la bactérie Francisella tularensis. Ou par des tiques infectées.
Symptômes
Peu connus sur animaux sauvages.
De façon exceptionnelle, mortalité anormalement importante chez les lièvres. ( source INRS)
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Bactéries Salmonella enterica, dont il existe de très nombreuses variétés appelées sérovars ;
les plus connues sont Salmonella typhi, Salmonella typhimurium et Salmonella enteritidis.
La contamination par Salmonella typhi se fait entre humains : ce n'est donc pas une zoonose.
Épidémiologie chez l'homme
Transmission des salmonelloses Uniquement par voie digestive.
En milieu professionnel, en portant à la bouche des mains souillées (contact avec des déjections animales ou manipulation de l'appareil digestif).
Dans la population générale, plus souvent par consommation d'aliments contaminés (oeufs, produits à base d'œufs, lait et produits laitiers, viandes et produits de charcuterie, légumes crus …).
Fréquence des cas
Métropole : autour de 6500 cas diagnostiqués par an (zoonoses et intoxications alimentaires confondues).
DOM : la situation est mal connue.Activités professionnelles à risque
Travail en présence d'animaux infectés ou de leur environnement souillé (litières, locaux d'élevage, véhicules de transport…), notamment :
Éleveurs, vétérinaires, ouvriers d'abattoir, personnels d'équarrissage, animaliers y compris ceux en contact avec les nouveaux animaux de compagnie.
Personnel des laboratoires vétérinaires.Symptômes et évolution
Vomissements et diarrhée importante accompagnée de fièvre pouvant apparaître de 48 heures à trois jours après la contamination.Evolution le plus souvent favorable en une huitaine de jours, sauf pour des personnes de santé fragile chez lesquelles la mort peut survenir.
Épidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par les salmonelles
Pratiquement toutes les espèces d'animaux (ruminants, volailles, porcins…) y compris les nouveaux animaux de compagnie (NAC) comme les tortues de Floride, les reptiles...
Distribution géographique et fréquence des cas de salmonelloses
Répartition mondiale.
En France, deux réseaux de surveillance :
Bovins (RESSAB) : les diarrhées à salmonelles
chez les bovins adultes sont en régression
depuis 2000.
Volailles (RENESA) : l’infection est maintenant très faible dans la filière ponte alors que la filière viande reste plus infectée.
Transmission des salmonelloses
Contamination par ingestion d'aliments ou d'eau souillés par les déjections animales contenant des salmonelles.
Multiplication des salmonelles dans le tube digestif et excrétion en grande quantité dans les déjections des animaux infectés ou malades.
Résistant plusieurs semaines dans le milieu extérieur, les salmonelles contaminent durablement l'environnement des élevages.
Symptômes
Volailles : généralement sans symptômes. Dans de rares cas, diarrhée suivie de mortalité des jeunes.
Ruminants et porcs : parfois forte diarrhée avec fièvre et abattement, ou avortement. Mort possible. ( source INRS )
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Bactérie: Erysipelothrix rhusiopathiae (bacille du rouget).
Épidémiologie chez l'homme
Transmission du rouget
Par voie cutanée, par inoculation accidentelle (piqûre…) ou par souillure d'une plaie préexistante.
Pas de transmission inter-humaine.
Fréquence des cas
La situation est mal connue tant en métropole que dans les DOM.
Activités professionnelles à risque
Travail en présence d'animaux infectés ou de leur environnement souillé (litières, locaux d'élevage, véhicules de transport…) ou manipulation de viandes, abats, viscères, os, arêtes… contaminés, notamment :
Personnels d'abattoir, charcutiers, personnels d'équarrissage, naturalistes…
Poissonniers, écailleurs, pêcheurs (rouget pisciaire)...
Vétérinaires, éleveurs.
Personnel des laboratoires vétérinaires.
Symptômes et évolution
Le plus fréquemment, forme cutanée localisée (érysipéloïde de Baker-Rosenbach) :
24 à 48 heures après inoculation, plaque rouge violacé dure et légèrement surélevée, sensation de démangeaison et de brûlure.
Guérison en 2 à 4 semaines. En l'absence de traitement, complications possibles :
localisation articulaire (arthrite du poignet...), atteinte cardiaque, septicémie.Formes généralisées, exceptionnelles mais graves : atteinte cardiaque, septicémie, rouget cutané généralisé.
Épidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par le bacille du rouget
Nombreuses espèces d'oiseaux et de mammifères terrestres et marins. Les animaux d'élevage les plus touchés sont le porc,
le mouton et les volailles.
Divers poissons et crustacés provenant d'eaux contaminées sont porteurs de germes dans le mucus recouvrant leur corps,
sans présenter de maladie.
Distribution géographique et fréquence des cas de rouget
Répartition mondiale.
Transmission du rouget
Par voie digestive ou cutanée (lésions des pieds, plaies de castration, plaies ombilicales…).
Contamination du milieu extérieur (sol et parcours des élevages) par les déjections des animaux malades ou porteurs sains.
La bactérie est résistante dans le milieu extérieur.
Tous les tissus (viandes...) et déjections d'animaux malades sont contaminants.
Symptômes
Porc :
Forme aiguë : septicémie, fièvre et prostration, éruption cutanée sous forme de taches ou de plaques de couleur
violacée. Non traitée, mortelle en 2 à 3 jours.
Formes localisées : arthrite, atteinte cardiaque et avortement.
Agneaux : essentiellement arthrites.
Oiseaux : septicémie évoluant en 24 à 48 h vers la mort (de 20 à 50 % de l'effectif).
Autres espèces animales : septicémie, atteinte cardiaque, arthrite, abcès sous-cutanés (mammifères marins) . ( source INRS)
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Virus Lyssavirus de la famille des Rhabdoviridae.
Chez l'animal : La rage est une maladie toujours mortelle et qui peut se transmettre à l'homme.
Il existe dans une grande partie de l'Europe un foyer de rage qui touche les populations de renards. Ce sont des renards atteints, qui perdant leur méfiance naturelle vis-à-vis de l'homme, s'approchent des habitations et transmettent la maladie aux animaux domestiques (chiens, chats, bétail). Ces animaux domestiques peuvent à leur tour contaminer l'homme.
Compte tenu de la gravité de la maladie et de l'inexistence de traitement, il est important de tout mettre en œuvre pour prévenir son apparition :
Ci-dessous la carte de France des départements ayant des animaux atteints de la rage
Vacciner correctement tous les chiens. Un rappel annuel est obligatoire. A défaut d'être vaccinés, les chiens devront toujours être tenus en laisse, et l'accès à certains lieux publics (camping, expositions...) leur sera interdit.D'autre part, tout animal (qu'il soit vacciné ou non) ayant mordu un homme ou un autre animal, pour quelque raison que ce soit, devra être examiné par un vétérinaire, 3 fois, à une semaine d'intervalle. Cet examen permet de déterminer avec exactitude si l'animal pouvait excréter du virus rabique au moment de la morsure. Dans l'affirmative, la personne mordue sera vaccinée, avant que n'apparaissent les premiers symptômes
Épidémiologie Chez l' homme
Transmission de la rage
Morsure (plus rarement griffure ou léchage) par un animal enragé.
Fréquence des cas
Aucun cas de rage autochtone au cours des dernières décennies, mais quelques cas importés.
Activités professionnelles à risque- Contact avec des animaux pouvant être enragés : chauve-souris, animaux importés illégalement de pays où sévit la rage.
- Déplacements professionnels dans des pays où la rage est présente.
- Laboratoires de diagnostic de la rage.
Symptômes et évolution
Absence de symptômes (incubation) d’une dizaine de jours à plusieurs années. Puis, atteinte grave et irréversible du cerveau, aboutissant inéluctablement à la mort en une dizaine de jours.
Traitement efficace, à mettre en œuvre rapidement après une morsure par un animal suspect de rage. Pas de traitement efficace après l'apparition des symptômes de la maladieÉpidémiologie chez l'animal
Espèces pouvant être infectées par la rage
Toutes les espèces de mammifères terrestres, y compris les chauves-souris.
Distribution géographique et fréquence des cas de rage
Europe : renard (rage vulpine).
Afrique, Asie : chien (rage canine) ou chat.
Amérique centrale ou du Sud : vampire (sorte de grosse chauve-souris), chien.
France métropolitaine :
Déclarée indemne de rage vulpine et canine depuis 2001.
Quelques chauves-souris (des sérotines) infectées chaque année (virus différent de celui des rages canine et vulpine).
Rage de carnivores domestiques ou d'animaux sauvages provenant de pays où la rage est présente, introduits illégalement en France.
DOM : Guyane (vampire).
Transmission de la rage
Par morsure, habituellement. Transmission possible par la salive quelques jours avant les premiers symptômes puis pendant toute la maladie.
Par des objets souillés par de la salive infectée : plus rare.
Symptômes
Atteinte du cerveau : un à plusieurs mois sans symptôme, puis changement de comportement, troubles nerveux (paralysie…) aboutissant à la mort en quelques jours :
Animaux domestiques : tendance à mordre ou, au contraire, apathie.
Animaux sauvages : comportement inhabituel (circulent en plein jour, se laissent approcher…). (source INRS)
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<< Détectées tôt , les complication rénales peuvent être largement maîtrisées >>
Par Bertrand Bussol , professeur des universités , néphrologue, assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM)
Médecin spécialiste des maladies du rein , néphrologue , le professeur Bertrand Bussol revient sur les complications au niveau des reins qui sont fréquentes chez les patients atteint d'un diabète . Le dépistage précoce et l'existence de traitements efficaces permettent d'envisager avec plus de sérénité cette complication possible .
A quoi servent les reins ?
<< D'une part , à retenir dans le sang les protéines dont l'organisme a besoin . D'autre part , à éliminer dans les urines des déchets qui peuvent devenir toxiques à force d'accumulation dans le sang >>.
Quelles sont , dans le cas du diabète , les raisons des complications rénales ?
<< Les atteintes du diabète au niveau des reins sont dues à l'excès de sucre dans le sang . Comme la plupart des complications liées au diabète , les complications rénales appelées " néphropathies diabétiques " , sont longtemps silencieuses . L'excès de sucre dans le sang endommage la paroi des vaisseaux sanguins qui irriguent les reins . Ceci altère progressivement leur fonctionnement .>>
Comment limiter les risques d'apparition des complications rénales ?
<< Il est possible d'agir au quotidien et dans la durée sur plusieurs éléments ; en premier lieu , l'équilibre du diabète est primordial . Cela passe par le suivi du traitement , une alimentation équilibrée et une activité physique régulière . Mais l'excès de sucre dans le sang n'est pas le seul responsable d'une maladie rénale . Il est ainsi nécessaire d'agir pour contrôler la tension artérielle ( pression du sang dans les artères ) , qui doit être inférieure à 14/8,5 cm Hg * pour les personnes avec un diabète sans complications rénales . L'arrêt du tabac est aussi fortement recommandé pour limiter les risques .>>
En quoi consistent le suivi régulier et le dépistage ?
<<La détection précoce des anomalies de fonctionnement des reins est essentielle . Car, dans ce cas , un traitement doit être mis en place le plus tôt possible pour freiner l'évolution des complications .C'est pourquoi il est recommandé de réaliser une fois par an un bilan rénal . Il comprend une analyse de sang et une analyse d'urine . L'analyse de sang mesure la capacité du rein à filtrer dans le sang une protéine appelée " créatinine" , dont l'accumulation en trop grande quantité devient toxique pour l'organisme . L'analyse d'urine sert à détecter la présence d'une autre protéine , appelée " albumine " , dont la présence dans les urines indique que le fonctionnement du rein est perturbé .>>
Quels sont les traitements en cas de complications rénales diagnostiquées ?
<< En cas d'anomalie détectée , il existe des médicaments à la disposition du médecin et du patient pour ralentir l'évolution de la néphropathie vers le stade sévère de la maladie , l'insuffisance rénale , qui nécessite de recourir à la dialyse . En filtrant le sang, la dialyse permet de pallier le dysfonctionnement des reins . Il est important d'avoir en tête qu'une néphropathie diabétique détectée à un stade précoce , bien traitée et bien suivie , présente beaucoup moins de risque d'évoluer vers des formes plus sévères.>> ( source : Sophia et vous n°26 )
* cm hg pour << centimètre de mercure >> , l'unité de mesure de la tension artérielle . Les deux chiffres (14/8,5 ) sont important pour le suivi de la tension artérielle .
Plus d'info : ameli-sophia.fr (>le diabète>Mieux connaître le diabète> Complications possibles > Complications des reins
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