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    Quels organes greffe-t-on ?

    La greffe hépatique , cardiaque, pulmonaire et intestinale est vitale .

    La grefffe rénale permet l'arrêt de la dialysenet redonne vie autonome .

    La greffe pancréatique permet de diminuer voire de supprimer l'insulinothérapie . 

     

    Quels tissus greffe t-on ?

    Les greffes de tissus peuvent être vitales comme la greffe de peau pour les grands brûlés ou d'aorte en cas de prothèse infectée

    Les autres greffes de tissus sont fonctionnelles (cornée , os massifs...).

    De nouvelles techniques plus récentes consistent à réaliser des greffes conjointes comme les greffes d'avant-bras ou des greffes partielles de la face .

    Que faire pour être greffé ?

    Pour êtregreffé d'un organe ou d'une cornée , les patients doivent être inscrits sur une liste nationale d'attente gérée par l'agence de la biomédecine .

    Actuellement, en France, le délai d'attente avant la greffe varie selon l'organe concerné ; il peut atteindre plusieurs années . Une priorité nationale est prévue pour les patients atteints de défaillance aiguë conduisant à un décès rapide ( hépatites fulminantes par exemple ) , pour les enfants ou les patients ayant peu de chance d'accéder à un  greffon du fait de leurs particularismes biologiques .

    Pourquoi des règles d'attribution ?

    Les greffons sont rares . Pour ces raisons , lorsqu'un organe est prélevé , il est attribué selon des règles écrites homologuées par le ministre chargé de la santé , publiées au journal officiel de la République française et mises en oeuvre par l'agence de biomédecine .

    L'objectif de ces règles est d'assurer une répartition la plus équitable possible et de rechercher le meilleur receveur . Elles tiennent compte des contraintes techniques liées au prélévement , au transport et au maintien de la viabilité du grffon .

    Il y a d'avantage de malades en attente de greffe que de greffons proposés .

    Chaque année plus de 13 000 patients sont en attente de greffe d'organes,

                                             4 600 greffes sont réalisées

    Pourquoi un traitement post-greffe

    Après la greffe , il est nécessaire de suivre un traitement immunosuppresseur qui dimunue les défenses immunitaires et prévient ainsi de la réaction de rejet du greffon .Cette réaction ,si elle n'est pas prévenue , conduit à la perte du greffon , voire au décès du receveur .

    Le traitement post-greffe est aujourd'hui mieux métrisé .


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  • «Les maladies cardiovasculaires sont aussi une affaire de femmes»

     Le mythe selon lequel les pathologies cardiovasculaires ne touchent que les hommes a la vie dure. Pourtant, elles sont en Suisse la première cause de décès chez la femme. Une donnée méconnue.

     

    Les maladies cardiovasculaires

    Le mythe selon lequel les pathologies cardiovasculaires ne touchent que les hommes a la vie dure. Pourtant, elles sont en Suisse la première cause de décès chez la femme. Une donnée méconnue. Afin d’informer la population de ce danger, l’Association de cardiologie des Alpes a organisé jeudi 5 mars, à Ville-la-Grand, une conférence publique intitulée «Femmes et cœur de femmes». En marge de la manifestation, le professeur Claire Mounier-Vehier, chef de service de médecine vasculaire et hypertension artérielle au Centre hospitalier universitaire de Lille, a accepté de répondre à nos questions. Pour cette militante, «la maladie cardiovasculaire de la femme est une urgence épidémiologique».

    Vous parlez d’alerte rouge pour les pathologies vasculaires chez la femme. N’est-ce pas exagéré?

    Non. Ce type de maladie reste la première cause de mortalité en Europe pour le sexe féminin et cette situation ne connaît pas d’amélioration. En France, par exemple, le nombre d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde a augmenté chez les femmes entre 2002 et 2008 (+14,6% chez les 35 à 44 ans et +17,9% de 45 à 54 ans), alors que dans le même temps on enregistrait une diminution chez les hommes (–5,3% chez les 35 à 44 ans et –8,2% chez les 45 à 54 ans). On note aussi une progression de 14% des hospitalisations pour insuffisance cardiaque. La situation en Suisse est vraisemblablement très proche de celle observée en France.

    Comment expliquer une telle augmentation?

    Historiquement, les hommes étaient plus exposés aux maladies cardio-cérébro-vasculaires. Mais les femmes ont adopté leur mode de vie et donc leurs pathologies. Et ce d’autant plus que les facteurs de risques classiques, comme le tabac, le diabète, le stress ou l’hypertension, sont plus agressifs chez les dames que chez les hommes. En plus, elles possèdent des risques spécifiques, liés à la contraception, à la grossesse et à la ménopause, et sont aussi moins vigilantes par manque de temps. En moyenne, elles appellent les Urgences une heure plus tard que les hommes lorsqu’elles font un infarctus!

    Si les femmes méconnaissent les risques, qu’en est-il des médecins?

    Ils restent mal formés à la cardiologie féminine, avec une vision passéiste, voire sexiste. Les symptômes de l’infarctus, par exemple, diffèrent selon le sexe. La douleur dans la poitrine est ainsi un signe plutôt masculin. Les femmes, elles, vont avoir des troubles digestifs, des nausées, des vertiges, de la fatigue, des palpitations… Face à ces signes, beaucoup de médecins vont penser à une crise d’angoisse ou de l’anxiété. Cela entraîne un retard diagnostique. Or cette prise en charge tardive a un impact certain: 55% des femmes meurent après un infarctus, contre 43% des hommes.

    Une situation bien sombre...

    Il n’y a pas de fatalité. Il faut améliorer la prévention et l’information des femmes. Mais aussi la formation des médecins. Et rappeler que si les facteurs de risque sont plus agressifs chez la femme, les facteurs positifs également. L’arrêt du tabac, par exemple, se révèle davantage bénéfique pour le sexe féminin. (source :24 heures du 11mars 2015)

     


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    Quand une mort peut sauver des vies

     

    Qu'est-ce que la mort encéphalique ? 

    Un état irréversible

    La mort encéphalique désigne la cessassion de toutes les activités cérébrales . Dans le but d'un prélévement à visée thérapeutique , la respiration et l'activité cardiaque sont maintenues artificiellement par des techniques de réanimation et ce pendant une durée limitée .

    ... peu fréquent

    En France , on enregistre chaque année environ 500 000 décès . Le nombre de personnes en état de mort enéphalique représente un peu plus de 2 500 décès par an sur environ 250 000 décès hospitalier en service de cors séjour.

    ... qui survient brutalement

    a la suite d'un accident vasculaire cérébral ou d'un traumatisme crânien grave , les patients sont transférésen réanimation en vue d'u traitement salvateur . Malgrè les efforts entrepris , la réanimation peut échouer . L'évolution vers le diagnostic de la mort encéphalique est alors possible .

    ...et se traduit par la destruction définitive des cellules nerveuses du cerveau

    Les cellules nerveuses du cerveau sont immédiatement détruites car privées d'oxygène . L'arrêt définitif du cerveau , y ompris du tronc cérébral , est irréversible . Les techniques actuelles de réanimation permettent toutefois de maintenir artificiellement pendant une durée limitée certaines fonctions : respiratoires et cardiaques . Le corps garde ainsi une apparence de vie .

    Comment constate-t-on la mort encéphalique ?

    Par un diagnstic clinique

    Le diagnostc clinique recherche :

    1) l'absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée .

    2) l'absence totale de ventilation spontanée vérifiée par une épreuve d'hypercaprie

    3) l'abolition des reflexes du tronc cérébral ( aréflectivité pupilaire, abolition des réflexes  cornéens , abolition des réflexes de toux ...).

    ...confirmé par un examen complémentaire

    - Soit deux électroencéphalogrammes ( EEG ) à 4 heures d'intervalle, d'une durée de 30 minutes chacun , montrant une activité électrique nulle .

    - Soit une angiographie cérébrale : artériographie ou angioscanner , montrant l'arrêt de la vascularisation cérébrale .

     

    Le diagnostic de mort encéphalique doit être cosigné sur un procès verbal conforme à la réglementation

    Le constat de mort encéphalique doit être signé , en cas de prélévement à but thérapeutique , par deux médecins titulaires . Ces médecins ne doivent pas faire partie de la même unité fonctionnelle ou du mêmme service que les médecins qui effectuent la greffe et le suivi des receveurs .

    Le profil des donneurs

    Toute personne en état de mort encéphalique est un donneur potentiel d'organes et de tissus

    L'âge n'est pas un facteur limitant pour le prélévement , la possibilité de greffe étant évaluée en fonction des antécédents du donneur et de l'état physiologique au moment du décès . Ainsi , le coeur et les poumons peuvent être prélevés après 50 ans , 70 et plus pour les reins ou le foie . Il est donc utile de porter une attention particulière aux donneurs âgés , d'autant plus que l'âge moyen des malades inscrits sur la liste nationale d'attente de greffe augmente .

    Malgré la diminution de la mortalité liée  la traumatologie routière dont on peut se réjouir , le nombre de donneurs augmente grâce à l'amélioration du recensement des donneurs décédés suite à des acidents vasculaires cérébraux ou à une autre cause ( anoxie...) .

    Aucune personne n’est écartée d’emblée du prélèvement 

    Pour des questions d’âge ou d’état de santé. En effet, lorsqu’un prélèvement est envisagé, ce qui est d’abord pris en compte c’est l’état de chaque organe, évalué au cas par cas par l’équipe médicale pour s’assurer de la qualité de la greffe qui sera réalisée.

    Si certaines maladies ou certains traitements médicaux peuvent constituer un frein au prélèvement, ce dernier pourra néanmoins être envisagé si l’on identifie un malade à qui la greffe de l’organe apportera plus de bénéfices que de risques.

    Par exemple, un organe atteint d’une hépatite peut être greffé à un patient qui a déjà fait face à cette maladie par le passé, ou encore à un patient qu’il faut greffer en extrême urgence car sa vie en dépend. L’hépatite est alors traitée si besoin après la greffe. Dans tous les cas, le patient est informé des enjeux et il doit donner son autorisation en toutes connaissances de cause avant d’être greffé. ( source : agence de biomédecine )


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    Beaucoup de gens disent qu'ils ne veulent pas boire avant d'aller se coucher pour ne pas être obligés de se lever la nuit pour aller aux toilettes.

     

    QUAND BOIRE DE L'EAU ?

     

    CRISE CARDIAQUE ET EAU.


    Je ne savais pas tout ça. Intéressant.....
    J'ai demandé à mon cardiologue pourquoi les gens doivent tant uriner la nuit.


    Sa réponse était :

    Quand vous êtes debout ou assis, la force de gravité retient l'eau dans la partie inférieure de votre corps. C'est la raison pourquoi les jambes peuvent enfler.
    Quand vous êtes couché, la partie inférieure de votre corps cherche un équilibre avec les reins.
    Alors les reins éliminent l'eau avec l'ensemble des déchets parce qu'à ce moment-là c'est plus facile.

    L'eau est essentielle pour éliminer les déchets de votre corps.

    J'ai demandé au cardiologue quel moment est le plus favorable pour boire de l'eau. Il m'a répondu :
    Boire de l'eau à des moments bien définis en maximalise l'efficacité dans le corps.
    •2 verres d'eau juste après le réveil active les organes internes.
    •1 verre d'eau 30 minutes avant chaque repas améliore la digestion
    •1 verre d'eau avant de prendre un bain (ou douche) diminue la tension artérielle
    •1 verre d'eau avant de vous coucher, évite un accident vasculaire cérébral ou cardiaque.

     

    Boire de l'eau avant de vous coucher, évite d'avoir des crampes dans les jambes pendant la nuit. Vos muscles des jambes, quand il y a des crampes, sont notamment en recherche d'eau et d'humidité.

    ASPIRINE (Source : Clinique Mayo)


    Le Dr. Virend Somers est un cardiologue de la clinique Mayo. Il a écrit un article important dans le magazine American Collège of Cardiologies.
    La majorité des crises cardiaques se passent le jour, entre 6.00 heures du matin et midi.

    Avoir une crise cardiaque la nuit, au moment où le cœur doit fonctionner à son rythme le plus calme, signifie que quelque chose d'inhabituel s'est passé. Somers et ses collègues essaient de démontrer depuis dix ans que le coupable c'est l'apnée du sommeil.
    1. Si vous prenez une aspirine tous les jours, le mieux c'est de la prendre le soir.
    La raison : l'aspirine a une "mi-durée" de vie de 24 heures. Donc : si la plupart des crises cardiaques se passent au petit matin, l'aspirine dans votre corps sera alors au plus fort de sa concentration.
    2. Les Aspirines peuvent se garder pendant de longues années dans votre petite pharmacie. En vieillissant elles ont l'odeur du vinaigre.

    Pourquoi garder des aspirines sur votre table de chevet ?

    En dehors de douleurs dans le bras gauche, il y encore d'autres symptômes signalant une crise cardiaque : des douleurs intenses dans le menton (et la maxillaire), la nausée et une forte transpiration. Mais ces symptômes se présentent moins souvent.

     

    Notez : lors d'une crise cardiaque il est possible que vous n'ayez AUCUNE douleur dans la poitrine.

     

    Si jamais vous vous réveillez à cause de douleurs intenses dans la poitrine, avalez immédiatement deux aspirines avec un peu d'eau. Appelez ensuite les urgences (le 112) et prévenez un/e voisin/e ou membre de famille qui habite à proximité.
    Dites au téléphone : "crise cardiaque"! et également que vous avez pris 2 aspirines. Asseyez-vous sur une chaise près de la porte d'entrée et attendez les secours.

    SURTOUT !!! NE VOUS COUCHEZ PAS !

     

    Un cardiologue a déclaré qu'une seule vie humaine pourra probablement chaque fois être sauvée si chaque personne qui reçoit ce mail le transfère à 10 autres personnes !

     

    Pour moi c'est fait. A toi maintenant !


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  • Pour les organes

    La loi autorise le don et le prélèvement de ses organes de son vivant . C'est le cas par exemple du rein , d'un lobe hépatique , d'un lobe pulmonaire . Il est en effet possible de vivre avec un seul rein , une artie du foie ( car c'est un organe qui se régénère rapidement ) ou amputé d'un lobe pulmonaire .

    les règles de sécurité qui acompagnent le prélèvement sur un donneur vivant sont les mêmes que celles qui sont appliquées chez un donneur décédé.

    La greffe se pratique dans les mêmes conditions qu'une greffe d'organe prélevé sur un donneur décédé .

    Qui peut donner de son vivant ?

    La législation ( article L.1231-1 et 1231-3 du code de la santé piblique issus de la loi de bioéthique du 6 août 2004 ) fixe très précisément les conditions de cet acte solidaire .

    Le donneur doit avoir la qualité de père ou mère du receveur .Il peut aussi être son conjoint, ses frères ou soeurs , ses fils ou filles , ses grands-parents , ses oncles ou tantes , ses cousins ou cousines germaines , le conjoint de son père ou de sa mère et toute personne apportant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur .

    Aucun prélèvement d'organe en vue de don ne peut avoir lieu sur une personne vivante mineure ou sur une personne vivante majeure faisant l'objet d'une esure de protection légale

    Le prélèvement d'organes est gratuit . Quel que soit le lien entre  donneur et receveur , toute forme de rétribution liée à la greffe est moralement inacceptable et contraire à la législation .

    L'agence de biomédecine est informée préalablement à la réalisation de tout prélèvement d'organes à des fins thérapeutiques sur une personne vivante .Elle gère un répertoire relatif aux donneurs vivants d'organes , qui receuille les données médicales concernant les suites opératoires et le suivi à long-terme des donneurs vivants d'organes en France .

    Pour les cellules souches hématopoïétiques

    La moelle osseuse contient des cellules souches hématopoïétiques qui sont à l'origine des globules rouges et blancs et des plaquettes du sang . On trouve également ces cellules dans le sang et dans le cordon ombilical . 

    Le don de cellules hématopoïétiques peut provenir

    -  D'un membre proche de la famille du malade (le don de moelle osseuse est le seul cas où un mineur peut être donneur ): c'est le cas le plus fréquent .

    -  D'un donneur majeur inscrit sur le registre des donneurs volontaires de moelle osseuse .

    -  Du cordon ombilical lors d'un accouchement .

    Que se passe-t-il quand le donneur est mineur ?

    En l'absence d'autre solution thérapeutique , un prélèvement de cellules hématopoïétiques peut être fait sur un mineur au bénéfice de son frère ou de sa soeur , à titre exeptionnel , sur un mineur au bénéfice de son cousin germain ou de sa cousine germaine , de son oncle ou de sa tante , de son neveu ou de sa nièce .

    Dans tous les cas , ce prélèvement ne peut être pratiquéque sous réserve du consentement de chacun des titulaires de l'autorité parentale ou du représentant légal du mineur informés des risques encourus par le mineur et des conséquences éventuelles du prélèvement par le praticien qui a posé l'indication de greffe ou par tout autre praticien de leur choix .

     

     

    Qui donne l'information sur le don d'organes ?

    Le donneur vivant , quel qu'il soit , est informé des risques qu'il encourt et des conséquences eventuelles du prélèvement par un comité d'experts indépendants . L'information délivrée par le comité d'experts n'est pas exclusive et ne remplace pas l'information délivrée au préalable par les équipes chirurgicales qui suivent les patients . 

    Comment exprimer son consentement ?

    La loi oblige le donneur ,avant le prélèvement à exprimer son consentement devant le président du tibunal de grande instance ou le magistrat désigné par lui , qui s'assure que le consentement est libre et éclairé et que le don est conforme aux conditions fixées par la loi.

    En cas d'urgence vitale ,le consentement est receuilli par tout moyen par le procureur de la République .Le consentementest révocable par tout moyen et à tout moment .

    Qui autorise le prélèvement ?

    Le prélvement est autorisé par le comité qui a délivré l'information et qui a vérifié qu'elle est bien comprise par le donneur vivant , après l'expression de son consentement . Dans le cas d'un donneur mineur , il vérifie que tous les moyens ont été mis en oeuvre pour trouver un donneur majeur compatible pour le receveur . Cette autorisation du prélèvement n'est pas obligatoire lorsque le donneur pressenti est le père ou la mère du receveur . Toutefois , sauf en cas d'urgence vitale , le magistrat chargé de receuillir le consentement peut décider de soumettre le prélèvement sur le père ou la mère à l'autorisation du comité . La décision du comité  n'a pas à être motivée. (source : agence de biomédecine )


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    Rare mais en augmentation , cette affection reste mal connue .

    Pourtant , dépistée tôt , elle se soigne très bien .

    A condition d'être informé . 

    Ils ont entre 15 et 35 ans et sont en France plus de 2 000 chaque année à faire face au diagnostic de cancer du testicule . Cette tumeur ne représente que de 1 à 2 % ds cancers de l'homme , mais c'est aussi la plus fréquente chez le sujet jeune .

    Taboue , la maladie est méconnue . Du coup , certains patients consultent trop tard . Pourtant , diagnostiqué tôt , on a toutes les chances de guérir : depuis les années 80 , où seul un patient sur cinq survivait , la recherche a réalisé des avancées majeures et le taux de guérison est désormais proche de 96 % .

    << Mais nous pourrions avoir de meilleurs résultats encore grâce à des campagnes de sensibilisation auprès du grand public . Le vrai progrès de demain sera de gagner les patients qui nous échappent encore aujourd'hui . En 2013 , on n'a plus le droit de mourrir de ce cancer >> déclare le Dr Philippe Beuzeboc , oncologue à l'institut Curie , à Paris

    Des symptômes souvent passés sous silence

    << En général , le patient constate lui-même une augmentation du volume du testicule qui devient dur , une gêne souvent indolore au niveau de la bourse , parfois associée à une sensation de pesanteur ou de tension >> , explique le Dr Bozeboc . Il est alors essentiel de consulter .

    Hélas ! souvent par pudeur , les hommes , surtout s'ils sont très jeunes , n'osent pas en parler . Autrefois , la visite médicale , lors de l'incorporation militaire , permettait de donner l'alarme . Depuis , rien n'a été prévu pour prendre le relais . << Or , à 18 ans , on va rarement au devant d'une consultation , alerte le Dr beuzeboc . Le cancer du testicule n'est pas lié à une vie sexsuelle débridée ou des pratiques à risque . Il n'y a donc rien de honteux à ça , pas plus que d'avoir l'appendicite ! Il faut absolument déculpabiliser >> , insiste le spécialiste .

    Si lors de l'examen clinique , l'urologue découvre une masse dure et irrégulière , il fait pratiquer une échographie et des examens de sang . Ceux-ci fournissent des indications grâce à des paramètres biologiques que l'on appelle des marqueurs tumoraux . S'ils sont élevés , c'est signe de malignité . << Les marqueurs sont très fiables . Ils nous sont indispensables pour nous donner une idée du pronostic - d'emblée, on connaît le seuil de gravité - , mais aussi de l'évolution sous traitement et de la guérison >> explique le Dr beuzeboc .

    Une prise en charge initiale est indispensable

    Dans 95 % des cas , le cancer se développe à partir des cellules germinales du testicule , autrement dit celles qui fabriquent les spermatozoïdes . Les séminomes et les tumeurs non séminomateuses sont issus de cette lignée - on les distingue en raison de particularités évolutives qui influent sur le traitement . Les 5 % restants , comme les tumeurs à cellules de Leydig , proviennent des cellules non germinales qui sécrètent les hormones sexsuelles , notamment la testostérone . Elles sont le plus souvent bénines et guérissent par la chirurgie .Le pronostic et le traitement dépendent du type de cellules atteintes et du stade de la maladie , néanmoins la qualité de la prise en charge initiale joue un rôle primordial .

    En effet , comme l'explique le Dr Beuzeboc , << s'il y a un loupé la première fois , la deuxième fois , il y aura 50 % de mortalité , la troisième , il ne restera quasiment plus de chances . Alors qu'on peut guérir , même en cas de métastases au foie , aux poumons ou au cerveau , à condition d'être tout de suite encadré par une équipe qui appliquera sans mollir le traitement adapté à chaque cas >>. C'est pourquoi le spécialiste recommande de se faire soigner dans des centres anti-cancéreux qui disposent d'équipes spécialisées et multidisciplinaires . <<il en existe dans toutes les grandes villes . Dans les petites structures périfériques , au contraire , il n'y a pas toujours de chirurgien , d'oncologue et de radiothérapeute et , comme cette tumeur est rare , les médecins ont moins l'expérience de cette pathologie et ils risquent de moins bien maîtriser les indications thérapeutiques . Or on n'a pas le droit à l

    Des douleurs lombaires persistantes peuvent être un signal d'alerte  

    Une guérison dans presque 100 % des cas  

    l' orchidectomie , c'est-à-dire l'ablation du testicule malade , est systématique . Celle-ci est réalisée par voie inguinale . Il s'agit d'une incision de quelques centimètres au-dessus du pli de l'aine . La mise en place d'une prothèse rend la chirurgie quasi invisible . Plusieurs options thérapeutiques sont ensuite envisagées , elles varient en fonction de la nature de la tumeur , de la persistance ou non de l'élévation des marqueurs tumoraux , ou encore de la présence ou pas de métastases .

    Bien souvent une chimiothérapie est nécessaire et, en cas de séminome , la radiothérapie demeure un traitement de référence . Le taux de guérison des séminomes est excellent . Pour les formes métastatiques à bon pronostic , une chimiothérapie de moins de trois mois permet de guérir dans la majorité des cas . Il n'existe pas de mauvais pronostic pour ce type de cancer . Quant aux patients atteints de tumeurs germinales non séminomaeuses , ils guérissent dans 100 % des cas si la maladie est localisée et dans plus de 95 % des cas si elle est métastatique .

    Les formes qui mettent en jeu le pronostic vital sont exceptionnelles : il s'agit des cancers métastatiques avec des localisations cérébrales , hépathiques et osseuses . << Ces situations se rencontrent à peine une fois par an dans un centre comme le nôtre , mais c'est toujours de trop . Si ces patients avaient consulté trois ou cinq mois plus tôt , leur curabilité serait passée de 50 à 95 % >> , martéle l'oncologue .

    Une surveillance étroite la première année

    Examens cliniques , biologiques et radiologiques : la première année , la surveillance est très étroite car c'est pendant cette période que le risque de récidive est le plus élevé . Après trois ans , les contrôles s'espacent . Passé ce délai , il n'y a jamais de rechute pour les formes à bon diagnostic . << Mais une peur irrationnelle entoure la maladie , se désole le Dr Beuzeboc . jamais ces patients ne pourront emprunter aux taux habituels . Les banques ne leur font pas confiance . C'est injuste parce qu'ils sont jeunes avec des projets . La société est très en retard sur les données médico-scientifiques , alors que nous les médecins , les autorisons à devenir papa au bout d'un an ! >> .

    Pas d'incidence sur la sexualité

    A l'annonce du diagnostic , les hommes craignent des séquelles sur leur sexualité et leur fertilité . En réalité ,,ni l'ablation d'un testicule , ni les traitements n'ont d'impact sur la fonction erectile et le désir sexsuel . Si des troubles apparaissent , ils sont plutôt liés à des facteurs psychologiques . Quant à la crainte de la stérilité , rappelons qu'un seul testicule sain suffit pour procréer .  Or il est bien rare que les deux soient atteints en même temps . << Parfois , la chimiothérapie et la radiothérapie appauvrissent la qualité du sperme , mais les patients retrouvent leur niveau de fertilité unn an après la fin des traitements  >> , indique le spécialiste .

    Néanmoins , à titre préventif , le sperme est prélevé et congelé de manière obligatoire avant l'orchidectomie . Par ailleurs , << Le cancer du testicule n'a pas de caractère héréditaire . Il n'y a aucun danger de tranmission  et pas plus de risque que la population générale d'avoir un enfant malade ou handicapé par la suite >> , conclut le Dr Beuzeboc . (source : Fémina ,novembre 2013) 

    Parents , soyez vigilants

    En France , entre 1980 et 2005 , le nombre de cas a augmenté de 2,5 % par an . Parmi les facteurs suspectés , les pesticides et les perturbateurs endocriniens que l'on retrouve dans l'alimentation .

    L'exposition à différents polluants , notamment les phtalates , les détergents et les plastiques , est également en cause . Néanmoins , pour l'instant , le seul facteur de risque avéré , qui multiplie par 35 la possibilité d'un cancer du testicule à l'âge adulte , est l'existence d'une cryptorchidie , c'est-à-dire lorsque le ou les testicules ne sont pas présents dans les bourses à la naissance . En effet, au cours de la vie embryonnaire , ceux-ci se développent dans l'abdomen et migrent vers les bourses . Mais il arrive que l'un ou les deux testicules ne descendent pas ou s'arrtent sur leur trajet .

    Il existe un phénomène d'abaissement spontané lors de la première année . A défaut , une intervention est réalisée , de préférence avant 14 mois . La vacuité d'une bourse est constatée lors d'examens réalisés à la naissance . Toutefois , il est recommandé aux parents d'y préter également attention au moment du bain ou du change , afin d'alerter le médecin en cas de non-abaissement spontané.'erreur ! >>.

     

     


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  • Le prélèvement est une activité hospitalière transversale

     

    Tous les établissement de santé ont mission de recenser les donneurs potentiels .

    La loi de bioéthique de 2004 fait du prélèvement d'organes une mission prioritaire des hôpitaux : tous les établissements de santé , qu'ils soient autorisés ou non , participent à l'activité de prélèvement d'organes et de tissus , en s'intégrant dans des réseaux de prélèvement (article L1233-1 du code de la santé publique ) . Ils contribuent ainsi au développement du nombre de greffons disponibles .

    L'activité de prélèvement s'inscrit dans un réseau

    Si un donneur est identifié dans un  établissement non autorisé à prélever , il sera alors transféré vers l'hôpital autorisé faisant partie de son réseau et pris en charge par le service de réanimation et la coordination hospitalière des prélèvements qui acceuillera et accompagnera les proches du défunts .

    Les frais relatifs au transfert des donneurs potentiels d'organes sont entièrement pris en charge par l'hôpital qui effectue le prélèvement  (article R1211-10 du code de la santé publique ) .

    Quels sont les acteurs successifs du prélèvement ?

    Les prélèvements d'organes se font dans des établissements de santé ayant une autorisation spécifique accordée par l'Agence régionale de l'hospitalisation , après avis de l'Agence de la Biomédecine . La demande en est faîte par la direction de l'établissement et la loi rappelle que tout prélèvement est une activité médicale .

    Le service de réanimation

    Les praticiens hospitaliers des services de réanimation , d'urgences et de soins intensifs ont un rôle majeur dans le recensement et la prise en charge des donneurs potentiels . Ils identifient les donneurs potentiels , constatent la mort encéphalique et participent à la prise en charge médicale du donneur .

    La coordination hospitalière

    La coordination hospitalière est ue structure à part entière , identifiée au sein d'un établissement de santé . Elle comprend u ou plusieurs médecins désignés par le directeur de l'établissement de santé , et un ou plusieurs infirmiers hospitaliers .

    C'est elle qui , en lien avec le service de régulation et d'appui de l'Agence de la Biomédecine , constitue le dossier édical du donneur potentiel , interroge le registre natinal des refus , acceuille et accompagne les proches et reçoit les différentes équipes de greffe dans son hôpital .

    Enfin , elle s'assure de la meilleure restauration possible du corps du défunt et le restitue à la famille .

    Les équipes chirurgicales

    Elles prélèvent selon les bonnes pratiques chirurgicales et s'assurent de la qualité des greffons . 

    Le service de régulation et d'appui de l'Agence de la Biomédecine  

    Le service de régulation et d"appui est une courroie de transmission entre le siège national de l'Agence de la Biomédecine et les acteurs de terrain ( équipes médico-chirurgicales de greffe et de prélèvements , service de réanimation, coordination hospitalière , SAMU-SMUR ...) . Il est aussi en relation étroite avec les services déconcentrés  de l'état ( DDASS-DRASS ) et les Agences régionales de l'hospitalisation .

    Dès que le diagnostic de mort encéphalique est confirmé , le service de régulation et d'appui est contacté par le service de réanimation ou la coordination hospitalière et donne un avis d'expert sur la faisabilité du prélèvement .

    Il régule ( h 24 ) en lien avec la coordination hospitalière les prélèvement d'organes et de tissus , assure la répartition et l'attriution des greffons dans sa région , contacte les équipes médico-chirurgicales de greffe

     

    Comment prélève-t-on ?

    ... les organes

    Les prélèvements d'organes en vue de greffe s'effectuent dans les mêmes conditions qu'une intervention chirurgicale .

    Le prélèvement est une urgence chirurgicale à part entière à intégrer dans le programme opératoire car l'état hémodynamique du donneur est fragile .

    Dès l'extraction des greffons du corps du défunt, la duréee d'ischémie avant greffe n'est que de 4 heures pour le coeur et un maximum de 48 heures pour les reins .

    ... Les tissus

    Les prélèvements de tissus peuvent être réalisés au cours d'un prélèvement d'organes .

    Certains tissus ( notamment les cornées ) peuvent être prélevés en chambre mortuaire .

    La restitution du corps se fait avec les mêmes sons et dans les êmes conditions qu'après un prélèvement d'organes au bloc opératoire .

    En dehors des tissus vascularisés ( avant bars ou face ) les prélèvements sont obligatoirement adressés à une banque qui assure leur sécurité , leur traçabilité et leur distribution .

    Chaque organisme valide les tissus et les cède aux équipes de greffe suivant les besoins . Dans le cas de la cornée les patients doivent être inscrits sur une liste d'attente gérée par l'Agence de la Biomédecine .

    Des règles de sécurité sanitaire strictes

    L'Agence de la Bimédecine s'assure du respect des règles de sécurité sanitaire , et ce, au niveau des sites de prélèvement , de conservation ou de greffe . Avant toutprélèvement , les contre-indications absolues sont recherchées , telles que les pathologies infectieuses .

     Le respect du corps

     L'aspect du corps du défunt est respecté . << Les mdecins ayant procédé à un prélèvement ou à une autopsie médicale sur une personne décédée sont tenus de s'assurer de la meilleure restauration possible du corps  . >>  (article L 1232-5 du code de la santé publique /loi de bioéthique du 6 août 2004).

    Après la toilette mortuaire , le corps du défunt est restitué à la famille en vue des funérailles . La pratique d'un prélèvement d'organes ne modifie en rien l'organisation des obsèques et les démarches administratives . La famille peut ramener le corps du défunt à domicile si elle le souhaite .

    Aucun frais supplémentaire lié à l'opération de prélèvement n'est à la charge de la famille

     Les frais de prélèvement , de greffe et de suivi médical du donneur sont intégrés dans une tarification à l'acte . Un soin tout  particulier a été apporté à a valorisation de cette activité . (source : Agence de la biomédecine )


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  • Ces médecines complémentaires prennent en compte la globalité de la personne .  

    De nouvelles approches se développent pour rééquilibrer notre corps et en finir avec le mal de dos ou les blocages  

    Lumbagos , maux de tête, torticolis ... De nombreux praticiens proposent de soulager ces tensions avec des méthodes basées sur des manipulations douces et des rééquilibrages .  

    Que peuvent ces techniques aux noms pas toujours parlants ?

    La chiropraxie . Des ajustements douceurs 

    Cette technique , très prisée aux Etats- Unis , n'est pratiquée que par 700 thérapeutes en France , où ils sont bien moins conus que les ostéopathes . Ils sont pourtant reconnus par l'OMS et sont même les seuls autorisés à effectuer des manipulations cervicales sans avis médical (contrairement aux ostéopathes) .

    La méthode repose sur un travail d'ajustement par des manipulations rapides ou des mouvements lents sur les vertèbres et articulations , ainsi que sur les muscles et tendons qui les entourent .

    L'objectif ; soulager les douleurs et redonner de la mobilité , par exemple en cas de lombalgie cervicale, sciatique ou tendinite , avec des résultats parfois très rapides , en une à trois scéances .

    Les chiropracteurs donnent des conseils de posture et d'hygiène de vie et peuvent être consultés pour les nouveaux-nés ou pendant la grossesse .

    Rens : www.chiropractique.org

    La biokinergie . Inspirée de l'acupuncture

    Souvent pratiquée par des masseurs kinésithérapeutes ou ostéopathes qui ont suivi une formation complémentaire de quatre ans , cette méthode se situe au carrefour de l'ostéopathie ( pour l'approche globale du corps ) et de la médecine chinoise ( pour le travail sur les points d'acupuncture ) . Le praticien travaille avec ses doigts sur des points de tensions pour les dénouer .

    La biokinergie permet souvent de soulager en une à deux séances les symtômes pour des petits maux du quotidien , type éphalées, contractures dorsales , stress , insomnies, problèmes de digestion ... Mais elle ne prend pas en charge les pathologies lourdes .

    Rens : www.biokinergie.com  

    L'ortho-bionomy . A la recherche de l'équilibre

    Dérivée de l'ostéopathie , mais sans les crackings ( ces manipulations qui font caquer vertèbres ou articulations ) l'ortho-bionomy développe des mouvements doux pour soulager les douleurs et libérer les tensions dues à des chocs physiques ou émotionnels . Les séances stimulent le corps  , qui va mémoriser ces postures pour s'autocorriger au quotidien .

    L'objectif : être plus relaché et venir à bout de symptômes type stress , fatique , blocages chroniques .

    Rens : www.ortho-bionomy.fr

    La posturologie . Bon pied , bon œil

    Outre l'oreille interne , le pied et l'oeil sont les capteurs indispensables à un bon équilibre du corps . Un léger dysfonctionnement au niveau oculaire ( problème de convergence , par exemple ) ou podologie ( asymétrie des appuis) peut entraîner un deséquilibre postural et causer des douleurs musculaires , articulaires , des vertiges ou des migraines .

    Le thérapeute effectue donc un bilan de posture pour détecter d'éventuels déséquilibres et les corriger , grâce à des exercices de ptoprioception, à la prescription de semelles orthopédiques ou encore en orientant vers un orthoptiste ou un ophtalmologiste . Au bout de trois mois , la majorité des troubles peuvent généralement être atténués

    Rens : www.posturologie.asso.fr   

    A l'école du dos , pour (ré)apprendre les bons réflexes

    Vous souffrez de lumbagos, de torticolisou de contractures à répétition ? Il suffit parfois d'adopter la bonne posture au volant ou devant l'ordinateur pour soulager ces tensions . C'est le but des écoles du dos ; des professionnels ( kynésithérapeutes, osthéopates, ergothérapeutes, et parfois rhumatologues ou même psycologues ) y proposent de la rééducation ,des cours de gym pour renforcer sa musculature , des exercices et étirements à pratiquer à la maison ... et surtout des conseils pour protger sa colonne et adopter les bonnes positions au travail , en cuisinant, lorsqu'il faut soulever des charges lourdes n etc .

    Un vrai moyen pour soulager les douleurs , mais aussi ,préventivement , pour éviter qu'elles ne réapparaissent .

    Pour trouver une école du dos près de chez vous  www.lecoledudos.org

    L'avis de l'expert ; Jean-Yves Maigne , Rhumatologue

     

    Comment reconnaître un bon praticien ?

    Méfiez-vous de ceux qui prétendent pouvoir tout traiter , des problèmes de stérilité à l'asthme , car ces indications ne sont pas fondées sur des études scientifiques solides . les techniques manuelles ont fait leurs preuvent , surtout pour les douleurs vertébrales ( maux de dos, douleurs cervicales ...) et les douleurs articulaires d'origine mécanique, ainsi que pour les douleurs qui peuvent y être asociées ,comme les maux de tête par exemple . 

    Faut-il demander son diplôme au praticien ?

    Certains diplômes sont élivrés non par des universités mais par des écoles privées , dont les niveaux de formation sont variables . Il faut donc vérifier que l'école est sérieuse et à pignon sur rue . En revanche , le diplôme de chiropracteur atteste toujours d'un enseignement sérieux , dispensé sur six ans et calqué sur celui des médecins . et si l praticien possède un diplôme de médecine , c'est également un élément rassurant .

    Peut-on recourrir aux techniques manuelles sans l'ordonnance du médecin traitant ?

    En cas de douleur,mieux vaut consulter un médecin pour établir un diagnostic . Il existe , en effet , des contre-indications à certaines manipilations manuelles ( en cas de maladie inflammatiore ou infectieuse, de fracture , de hernie discale...) Enfin ,il existe des situations où les manipulations ne sont pas contre-indiquées , mais où elles ne servent pas à grand chose , comme dans la fibromyalgie . 

    Le petit plus bon à savoir

    Malgré des tarifs moyens allant de 40 à 80 euros la séance selon les praticiens et la région , aucune de ces méthodes n'est remboursée par la sécurité sociale . En revanche , beaucoup de mutuelle financent ( au moins , en partie )une ou plusieurs séances .


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  • Donner son sang est beaucoup plus simple et courant .

     

    Il suffit d'être majeur , d'avoir mons de 70 ans, de peser plus de 50 kg et de se présenter dans un établissement français du sang ou dans un camion itinérant .

     Cela marchera dans 90 %des cas , les contre-indications étant rares ;

     1 jour pour le traitement d'une carie et 7 jours pour un détartrage .

     14 jours pour une infection virale ou bactérienne .

    De 7 jours à 4mois pour une intervention chirurgicale ( 4 mois pour un piercing ou un tatouage ) .

     4 mois après le retour d'un voyage dans un pays impaludé ( entre temps le don de plasma est cependant possible ).

     Sauver quelqu'un en donnant un peu ou beaucoup de soi est un acte altruiste extrêmement valorisant auquel la médecine nous invite , grâce aux immenses progrès de la science ces dernières décennies .

     De son vivant , on peut donner son sang , des cellules souches ou certains de ses organes .


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  • Un rapport plus ou moins complexe  

    Le sport et le diabète possèdent un rapport complexe , oui et non !

    La complexité vient souvent d'une méconnaissance .

    Une mise au point est nécessaire . 

    Pendant l'effort , un diabétique a des besoins en insuline qui varient

    Epidémie du XXIe siècle , le diabète est souvent traduit par une augmentation anormale du taux de glucose dans le sang dû à un manque ou une absence totale de sécrétion d'insuline ou à une mauvaise utilisation du glucose par le corps . Dans le traitement de cette maladie , on retrouve donc l'insuline . Cette hormone , secrétée par le pancréas a pour mission de faire pénétrer le sucre dans le sang . Elle empêche ainsi la glycémie de monter au cours du repas en provoquant le passage du glucose dans le sang pour fournir l'énergie aux muscles et au cerveau . Mais pour bien comprendre cette maladie , il faut distinguer le diabète de type 1 de celui de type 2 . Deux types de diabète , des traitements et des rapports à  l'activité physique différents .

    Insulinodépendant

    Le diabète de type 1 appelé aussi insulinodépendant est, comme nous l'explique le professeur François Gauthier , responsable du Centre Universitaire du Diabète et de ses Complications (CUCDI ) de l'hôpital Lariboisière , <<celui de l'enfant ou de l'adulte jeune , dû à une destruction complète des cellules bêta au niveau du pancréas qui secrète l'insuline >> . Le malade se retrouve donc obligé de remplacer entièrement la fonction de la cellule bêta en s'injectant de l'insuline . Au repos , les muscles ont besoin d'insuline pour capter les glucides . A l'effort , ils en ont moins besoin .C'est pour cela que les diabétiques qui ne modifient pas  leur dose d'insuline font des hypoglycémies à l'effort : Le diabète de type 1 est différent de celui de type 2  et sa problématique avec la pratique d'une activité sportive n'est pas non plus la même . Le diabétique insulinodépendant va devoir apprendre à atteindre son équilibre entre la pratique d'un sport , l'insuline dont son corps a besoin et sa consommation de glucose .

    Le professeur Gauthier nous explique qu'il faut comprendre ici se qui se passe chez les non-diabétique , l'insuline , qui empêche la production de glucose par le foie , s'effondre au début d'un effort afin que les sportifs ne fassent pas d'hypoglycémies .Les muscles ont besoin de capter ce glucose produit par le foie pour faire face à l'effort . Chez les non-diabétique , le corps agit tout seul . Le diabétique de type 1 ne bénéficie pas de ces régulations . Il est donc obligé de s'autoréguler pour ne pas être en hypoglycémie ou en hyperglycémie , s'il diminue trop sa quantité d'insuline .L'activité physique peut devenir dans ce cas un élément d'instabilité glycémique .

    Plus heureux

    Dans le diabète de type 2 , qui concerne 90 % des diabétiques , la maladie survient généralement après l'âge de 55 ans . Elle est essentiellement due au rythme et à l'hygiène de vie du malade : une <<sédentarité>> et une <<obésité abdominale >> pour reprendre les termes du professeur Gauthier . A l'inverse du type 1 , le problème ne vient pas du pancréas mais du taux de graisses dans le sang . On le comprend vite , ici le rapport à l'activité physique est un autre problème . Son absence peut justement être le problème , et sa pratique devenir un traitement . Le diabète de type 2 n'est pas une fatalité . Pour le professeur et les autres médecins du Centre Universitaire du Diabète , le plus important ici est la pédagogie , l'enseignement d'une bonne hygiène de vie passant par une alimentation saine et surtout la pratique d'une activité physique . Le rapport entre le sport et le diabète de type 2 n'est pas aussi complexe que pour le type 1 ; le sport est ici au cœur du traitement du diabète .

    Corps à connaître

     Le sport n'est donc pas incompatible avec le diabète . Pour le diabétique insulinodépendant , la complexité va se trouver dans l'instabilité glycémique créée par la pratique d'une activité physique . Cette dernière va nécessiter un équilibre et une connaissance de son corps . Avant un effort , le diabétique de type 1 va devoir mesurer sa glycémie en diminuant ses doses d'insuline et/ou en augmentant sa consommation de glucides .

    Un diabétique sportif a besoin de moins d'insuline qu'un diabétique sédentaire

    Il est facile pour le diabétique de gérer ses doses d'insuline lorsqu'il connaît ses heures de pratique sportive . A l'inverse , lorsqu'il se retrouve à devoir pratiquer une activité physique alors qu'il a déjà injecté son insuline , il va devoir compenser par une augmentation des apports énergétiques ,notamment en glucides . Le professeur le répète alors <<une activité physique programmée et régulière aide à gérer son besoin d'insuline >>.

    Rien d'1 - possible

    Si l'activité physique et le diabète ne sont pas incompatibles , la pratique d'un sport à haut niveau est aussi possible . Nicolas Lefrançois , cycliste professionnel de l'équipe Novo Nordisk , est diabétique depuis l'âge de 6 ans . Comme pour beaucoup de diabétiques de type 1 , il a appris très jeune à gérer ses injections d'insuline . <<Un enfant va s'injecter une certaine dose d'insuline avant d'aller à l'école . S'il a deux heures de sport , il va réduire son insuline ou prendre un en-cas . Pour nous c'est exactement pareil , sauf que le sport est notre métier .>>  Ensuite , l'habitude vient  . La connaissance et la gestion vont être essentielles pour gérer sa maladie . La pratique de son sport et atteindre le haut niveau .

    Son coéquipier , Charles Planet , nous le confirme ; <<la quantité est très différente entre un jour de repos et un jour ou l'on va rouler six heures . Du simple au double ! Tout cela , on le gère avec l'expérience >>. Et face à l'adversité d'une pratique sportive , face à un adversaire ou à de kilomètres , on se retrouve à égalité . <<Finalement , on n'est pas différent des autres . On mange les mêmes choses . On agit comme >>, conclut Charles .

     

    Une course pour la perception du diabète

    Une équipe de cyclistes professionnels entièrement constituée de sportifs diabétiques a vu le jour en 2012 , le team Novo Nordisk . Un beau symbole de réussite de ces athlètes atteints par la maladie et un espoir pour tous les jeunes diabétiques de type 1 ... Et pour les parents souvent inquiets .

     

     

    Novo Nordisk est une équipe uniquement constituée de diabétiques . Quelle image renvoie-t-elle ?

    Nicolas Lefrançois : L'image de l'équipe est de montrer que les diabétiques peuvent aussi faire de grandes choses . On peut avoir une activité sportive et devenir professionnel . Des personnes viennent nous voir pour nous poser des questions sur la maladie . Ce sont surtout les parents inquiets . J'essaie de répondre comme je peux car je ne suis pas médecin . Mais je suis content de pouvoir donner des conseils .

     

    Avez-vous le sentiment de véhiculer un message d'espoir ?

    Charles Planet : Notre slogan qui apparaît sur le maillot de l'équipe est changing diabète . Cela veut tout dire ! Dans les prochaines années , l'équipe va monter en puissance et montrer à tous que l'on peut réussir au plus haut niveau .

    Auriez-vous un message pour tous les jeunes diabétiques de type 1 ?

    N.L. : j'ai envie de leur dire de ne pas se décourager , ni se laisser abattre par la maladie . On est obligé de faire des efforts pour apprendre à gérer la maladie . Du coup , on apprend très tôt à gérer l'alimentation et l'effort physique . Il faut se servir du diabète comme d'une force et non le voir comme un handicap . 

    Nicolas , vous avez été diabétique puis cycliste . Pensez-vous que vous seriez devenu professionnel si vous n'aviez pas eu cette maladie ?

    N.L. : Je me pose souvent la question . Au lieu de me dire <<J'aurais été meilleur si je n'avais pas été diabétique >> , je me dis <<Aurais-je eu la volonté de réussir si je n'avais pas été diabétique .>>  (source :Santé Sport magazine n°29 ; mai , juin 2014)

     


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