•  Prion ou agent transmissible non conventionnel (ATNC) propre à l’ESB.


    La maladie chez l’homme est appelée variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (VMCJ).


    Épidémiologie
    Transmission du prion de l’ESB
    Par ingestion d’un aliment contenant l’agent de l’ESB. Chez les bovins, les organes susceptibles de contenir des
    prions sont : cervelle, yeux, amygdales, moelle épinière, colonne vertébrale, rate, une partie des intestins.
    Pour la sécurité du consommateur, ces organes appelés  MRS “matériels à risque spécifié” sont systématiquement
    éliminés de la chaîne alimentaire à l’abattoir, puis incinérés depuis 1996.
    La maladie ne se transmet pas d’un animal malade vivant à l’homme.

    Fréquence des cas
    Aucun cas d’origine professionnelle n’a été identifié à ce jour.
    Depuis 1996, 23 cas de VMCJ recensés en France.
    Activités professionnelles à risque
    A titre de précaution, toutes les activités exposant aux MRS (contact direct, projection dans les yeux, piqûre…) :
    Personnel en abattoir, y compris les équipes de nettoyage et de maintenance.
    Personnel d’équarrissage.
    Personnel des laboratoires vétérinaires…

    Symptômes et évolution
    Incubation de plusieurs années. Apparition de symptômes psychiatriques puis nerveux, aboutissant  à la paralysie puis à la mort, le plus souvent chez de jeunes adultes (20-45 ans).
    Aucun traitement ne semble capable de modifier le cours de la maladie.
     http://i46.tinypic.com/xfs4mw.jpg

    Encéphalopathie spongiforme bovine

    Espèces pouvant être infectées par le prion de l’ESB Essentiellement les bovins. Très rarement les chats. Quelques cas de transmission à des animaux sauvages

    (ruminants et félidés) dans des parcs zoologiques.

        Distribution géographique et fréquence des cas d’ESB chez les bovins

    Près de 200 000 cas identifiés en Europe depuis 1986, moins de 1000 en France depuis 1991.

    Depuis 2001, date de mise en place des systèmes de surveillance active, le nombre de cas décroît régulièrement (en France, 54 cas en 2004, 31 en 2005 et 8 en 2006).

        Transmission du prion de l’ESB

    Par ingestion de farines de viande et d’os infectées par le prion de l’ESB. Les farines animales sont interdites dans l’alimentation des bovins depuis 1990, dans celle des ruminants depuis 1994 et dans l’ensemble de l’alimentation animale depuis 2000.

    La maladie ne se transmet pas d’animal malade vivant à animal sain.

        Symptômes

    Atteinte dégénérative du système nerveux après une incubation très longue (cinq ans en moyenne chez les bovins), conduisant inéluctablement à la mort.

    Association de trois symptômes :

    Dégradation de l’état général.

    Anomalies du comportement : hyper-sensibilité (au son, à la lumière, au toucher) et/ou réactions exacerbées (frayeur, agressivité) vis-à-vis des autres animaux et de l’homme.

    Incoordination motrice (perte d’équilibre, difficulté

    de déplacement) pouvant aboutir à la paralysie (source INRS)

     


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  • Virus de l'encéphalite à tiques d'Europe centrale de la famille des Flaviviridae.

    Épidémiologie chez l'homme 

    Transmission du virus de l'encéphalite à tiques d'Europe centrale

     Par morsure d'une tique (habituellement Ixodes ricinus) infectée, à tous ses stades de développement. Les animaux infectés ou porteurs de tiques ne transmettent pas la maladie aux êtres humains qui les côtoient.

     De façon exceptionnelle par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru de chèvre ou de brebis.

    Fréquence des cas

    En France : situation mal connue, quelques cas diagnostiqués par an, essentiellement en Alsace, ou contractés à l’étranger, en rapport avec les activités de loisir, dans les zones boisées humides (campeurs, randonneurs, ramasseurs de champignons, chasseurs …).

    En Europe : cas plus fréquents en Suisse et en Autriche. Progression de la maladie en direction de l’Europe du Nord et de l’Est.

    Activités professionnelles à risque

    Toutes celles exposant à des morsures de tique, à l'occasion de travail en forêt, dans les buissons ou broussailles : bûcherons, sylviculteurs, poseurs de lignes, gardes-chasse…

    Symptômes et évolution

     Symptômes de "grippe estivale", une à deux semaines après la morsure.

     Puis éventuellement complications avec troubles de l'équilibre, de la conscience, altération des capacités intellectuelles ou psychiques, ou méningite.

     Séquelles neurologiques, parfois très graves : invalidité, troubles

    nerveux (paralysie) et psychiques.

    Dans 1 à 2 % des cas, la maladie évolue vers la mort. Il n'existe aucun traitement spécifique .

    http://i47.tinypic.com/4vpuf5.jpg

    Épidémiologie chez l'animal 

    Espèces pouvant être infectées par le virus de l'encéphalite à tiques d'Europe central

     Mammifères sauvages (rongeurs, cervidés, sangliers, lièvres…) et domestiques (chiens, bovins, ovins, caprins, chevaux…).

    Oiseaux domestiques ou sauvages, reptiles. Tiques.

        Distribution géographique des cas d’infection par le virus de l'encéphalite à tiques  

    Peu connue.

        Transmission du virus de l'encéphalite à tiques  

    d'Europe centrale Par morsure d'une tique du genre Ixodes.

    La tique conserve l'infection toute sa vie ; les femelles peuvent transmettre l'infection à leurs œufs

            Symptômes  

    Aucun symptôme observé chez l'animal.  (source INRS)


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  • Quels sont les droits des médecins en la matière

    C'est quoi ?

    Un tarif supérieur à celui fixé par la Sécurité Sociale ; 25 € pour une consultation de base chez un médecin généraliste ( 23 € s'il s'agit du médecin traitant ), 28 € chez un spécialiste ( 25 € pour le médecin traitant ) .

    Ces montants peuvent faire l'objet de majorations - de quelques euros à plusieurs dizaines d'euros - selon une nomenclature d'actes précise et codifiée ( orientation du médecin traitant , non-respect du parcours de soins coordonnés , visites à domicile, de nuit , jours fériés , spécialisation du médecin, âge du patient , etc ...)

    Qui les pratique ?

    Seuls les médecins conventionnés ( de secteur 1 et 2 ) peuvent effectuer des dépassements d'honoraires . Dans les faits , les médecins spécialisés de secteur 2 sont les plus nombreux ( 82 % des gynécologues , 76 ù des ORL ...) . Car contrairement à leurs homologues de secteur 1 , ils ont plus de latitude . Ils fixent librement leurs tarifs , mais << avec tact et mesure >> prône l'assurance- maladie . Une notion floue qui, dans les faits , ouvre grande la porte aux dérives .

    Quid des non-conventionnés ?

    Les professionnels de santé peuvent refusés de signer une convention avec la Sécurité Sociale . Dits << de secteurs 3 >> , les médecins libéraux << hors conventions >> sont alors libres de déterminer leurs tarifs . Leurs actes sont remboursés sur la base d'un tarif << d'autorité >> minime ( de 0,60 à 1,20 €) par la Sécurité Sociale et les complémentaires .

    Dans quels cas le dépassement est-il toléré ?

    pour les praticiens de secteur 1 :

    1) S'il est consulé en dehors du parcours de soins coordonnés ( c'est-à-dire sans sollicitation d'un médecin traitant ) .

    2 ) S'il fait l'objet d'une demande particulière de la part du patient , d'une exigence sans lien avec un motif médical ( déplacement du médecin , ouverture du cabinet à un horaire inhabituel ).

    Les honoraires du praticien de secteur 2  sont en revanche, moins encadrés . L'Asurance maladie admet que <<la situation financière , la notoriété du praticien , la complexité de l'acte et le temps nécessaire à son exécution doivent être pris en compte >>.

    Les dépassements d'honoraires ont atteint 7 milliardsd'euros en 2012 . source : observatoire citoyen des restes à charge en santé  

    Des remboursements sont-ils prévus ?

    les caisses d'Assurance-maladiene remboursent pas les dépassements d'honoraires . Seules les mutuelles proposent une prise en charge partielle ou totale . Leur couverture varie ( jusqu'à 100 %, 200 %, 300 % ... du tarif de base de la Sécurité Sociale ) selon les contrats . Sachez qu'un taux de 100 % correspond au remboursement d'une consultation de base  ( 23 € ) : 70 % émanant de la Sécurité Sociale et 30% de votre mutuelle . Mais si cette même visite vous est facturée 50 € , la différence avec le tarif Sécurité Sociale ( 23 € ) vous incombera  ( soit 27 € ). 

    Comment savoir s'il y a abus ?

    Quand le montant de la consultation est trois ou quatre fois supérieur aou tarif fixé en secteur 1 ( consultation supérieure à 69 € chez votre généraliste traitant ) . En l'absence de texte définissant le dépassement abusif , le conseil de l'ordre des médecins est le seul apte à le caractériser et à le sanctionner . Un médecin encourt alors une sanction financière équivalante au montan de son dépassement abusif . 

    Comment s'en prémunir ?

     Informez-vous ! Votre médecin est-il conventionné ? S'il l'est , à quel secteur appartient-il ?  Très pratique , le moteur de recherche de l'Assurance-maladie , www.http://ameli-direct.fr recense les honoraires des professionnels de sané et des établissements de soins selon leurs actes . Sachez aussi qu'un médecin pratiquant un dépassement d'honoraires est tenu de vous remettre une information écrite préalable dès lors que le montant de ses honoraires est égal ou supérieur à 70 € . Enfin , tout praticien a l'obligation d'afficher de façon laire et lisible dans sa salle d'attente ou son cabinet ses honoraires , tarifications d'actes et de prestations , ainsi que son secteur et son taux de remboursement par la Sécurité Sociale .

     Renseignement sur :

    www.http://leciss.org 

    santé info droits tel : 0 810 004 333 ( numéro azur )

    ou au 01 53 62 40 30  ( en semaine de 14 h à 18 h)


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  • La majorité de la population est porteuse du cytomégalovirus(CMV). Après une première infection (primo-infection) par le CMV, ce virus persiste dans le corps sous une forme latente.

     

     

    En l’absence de traitement immunosuppresseur (anti-rejet) ,l’infection passe généralement inaperçue. Dans certaines circonstances,notamment en cas de prise de médicaments immunosuppresseurs, une réaction du virus peut survenir de façon symptomatique ou non (avec ou sans signe clinique).

    Pour les patients en attente de greffe, le diagnostic d’une infection ancienne est fait lors du bilan sanguin réalisé systématiquement lorsde l’inscription sur liste d’attente. Certains donneurs d’organes peuvent également être porteurs du virus. Toutefois, cela ne constitue en aucun une contre-indication au prélèvement d’organes ou à la transplantation des organes prélevés. Cependant la détermination des statuts des donneurs (D) et des receveurs (R ) vis-à-vis de ce virus permettra de dicter la conduite thérapeutique à tenir.

    QUELS SONT LES SIGNES EVOCATEURS D’UNE INFECTION A CMV APRES LA GREFFE D’ORGANE ?

    Les signes d’une infection par le CMV sont généralement plus sévère lors d’une primo infection que lors d’une réactivation du virus. La fatigue et la fièvre sont les plus fréquemment observées.

    Des atteintes de sévérité variable peuvent survenir. Il s’agit d’atteintes rénales, hépatiques,pulmonaires, et digestives (diarrhées, douleurs abdominales..etc) . Toutefois l’infection par le CMV est très souvent asymptomatique.

    D’éventuelles anomalies décelées lors des bilans sanguins systématiques orientent vers cette infection. Il s’agit d’anomalies hématologiques (baisse des globules rouges, baisse des globules blancs et baisse du taux de plaquettes), rénales (augmentation de la créatinine) et hépatiques (altération des enzymes hépatiques).

    COMMENT PREVENIR LA PRIMO-INFECTION OU LA REACTIVATION DU CYTOMEGALOVIRUS APRES UNE GREFFE D’ORGANE ?

    Plusieurs cas de figures peuvent se présenter :

     1) Le Donneur a été infecté par le passé (D+) alors que vous receveur, ne l’avez jamais été (R-)

    Dans ce cas le risque de transmission du CMV est élevé parce que vos défenses immunitaires sont volontairement abaissées par votre traitement antirejet pour éviter les rejets aigus. Pour éviter cette primo-infection un traitement préventif (prophylactique) vous sera prescrit pendant une durée de 3 à 6 mois, voire plus, si votre médecin le juge nécessaire. Il peut s’agir d’un traitement initialement par voie intraveineuse relayé ensuite par un traitement par voie orale, ou d’un traitement d’emblée par voie orale. A la fin du traitement prophylactique, le risque de primo-infection persiste mais devient plus modéré du fait de la baisse de votre traitement immunosuppresseur et de la restitution en partie de vos défenses immunitaires. Ainsi, durant cette période, votre médecin vous demandera d’effectuer des prises de sang pour rechercher le CMV, de façon systématique et/ou en cas de symptômes. Si le CMV est détecté dans votre sang, il persiste dans votre corps et le risque de réactivation persiste. Une surveillance clinique et biologique régulière permettra de détecter toute réactivation.

     2) Vous avez été infecté par le passé par le CMV (R+) et ce, quel que soit le statut du donneur

    Dans ce cas il existe un risque de réactivation du CMV qui persistait dans votre corps à l’état latent. Pour éviter une réactivation du CMV, il existe deux façons de traiter : la première déjà évoquée du traitement prophylactique et la seconde donc avec les bilans réguliers et rapprochés.Lorsque la concentration virale dans le sang atteint un seuil significatif, un traitement anti CMV est mis en place.

     3) Ni le donneur ni vous-même n’avez été en contact avec ce virus

    Le risque d’infection est faible. Aucune surveillance particulière ni aucun traitement prophylactique ne sont nécessaire. Une recherche du CMV dans votre organisme sera effectuée si vous présentez des symptômes d’une primo-infection.

    COMMENT TRAITER UNE INFECTION PAR LE CMV ?

     Le risque de primo-infection ou de réactivation à CMV lors de la prise d’un traitement prophylactique est très faible, sauf si les doses des médicaments anti-CMV administrées sont insuffisantes. Après le diagnostic d’une infection active à CMV, un traitement anti-viral est instauré par votre médecin. Ce traitement est généralement administré par voie intraveineuse et peut être débuté soit à l’hôpital, soit à domicile.

     Conclusion : en résumé, en cas de fatigue inhabituelle, d’un épisode de fièvre ou d’anomalies biologiques,notamment une baisse de globules blancs, contactez votre médecin. Il sera amené à rechercher la présence du cytomégalovirus dans votre organe et à mettre en place un traitement antiviral rapidement si la recherche s’avère positive.


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  • Fines , suaves , corsées  ou discrètes . Des huiles de bon goût    

    Certaines huiles riches d'arômes et de saveurs insolites nous convient à la découverte de sensations gastronomiques nouvelles et souvent exquises .    

    Si la plus estimée des huiles goûteuses reste l'huile d'olive , celle que les méridionaux utilisent en assisonnements, marinades et fritures , on trouve de plus en plus facilement des huiles rares aux saveurs très particulières .

    Tirés de graines et de fruçts régionaux , ces huiles délicates , longtemps restées l'apanage de leur province d'origine , ne supportaient guère les voyages .

    Aujourd'hui , les techniques modernes employées pour la fabrication et le conditionnement permettent de mieux préserver leurs qualités et leur goût , même si elles doivent voyager ou rester entreposée pendant plusieurs mois .    

    broyage des noix

     

    Huile de noix

    Elle est produite essentiellement dans le Périgord , l'Isère , la Drôme , des régions productrices de noix , mais également dans le Bourbonnais . Encore très artisanale , la production de cette huile est saisonnière . Elle débute à la fin du mois de novembre , pour s'achever à la mi-avril . Produite dans les règles de l'art , à partir de fruits bien secs ,cette huile se conserve sans problème pendant un an .

    La saveur de l'huile de noix est particulièrement appréciée sur les salades d'endives . Elle est très corsée , ,aussi peut-on la mélanger pour moitié à de l'huile de goût neutre .

    Certains préférent "l'huile noîtée " ou "l'huile fruitée aux noix ". La première est une aromatisation d'une huile neutre par son passage sur le tourteau de noix , c'est-à-dire la pâte de noix qui reste après le préssurage . La deuxième est tout simplement un mélange d'huile de noix et d'huile de goût neutre .      

    Huile de noisettes

    L'huile de noisette est produite dans les mêmes régions que l'huile de noix et ses utilisations sont identiques . Plus délicate toutefois que cette dernière , son goût sans violence est bien rond .    

    Huile d'amandes douces , de pignons de pin et de pistaches

    Ces huiles plus rares possèdent des saveurs délicates et fruitées . La  majeure partie des vinaigres ont tendance à les tuer ; ne les mariez qu'avec un compagnon sans agressivité , tel un balzanique ou de vieux vinaigres de Jerez . Ces huiles s'utilisent à froid . Pour aromatiser un plat chaud , ajoutez-les après cuisson .    

    Huile de carthame

    Extraite d'une plante du genre chardon , cultivée dans le Midi , dont les graines donnent une huile assez claire au goût assez discret . En cuisine , on peut l'utiliser aussi bien pour les fritures que pour les assaisonnements car elle résiste bien à la chaleur .    

    Huile de sésame

    Cette huile de couleur claire possède une saveur très douce , légérement fumée . Mais attention , si vous la fites chauffer , elle perdra son parfum subtil .    

    Huile d'argane

    Une spécialité Marocaine . Les arganiers , cultivés surtout entre Agadir et Ouarzazate , donnent des fruits qui ressemblent à de petites olives . Ceux-ci sont pressés de façon traditionnelle pour en extraire une huile épaisse au parfum très puissant . Dommage que son prix soit si élevé (normal aussi puisqu'il faut une tonne de fruits et des jours de labeur pour en obtenir un litre !).

    Etonnante sur les salades de légumes cuits puis aromatisées de raz-el-hanout , un mélange d'épices lui aussi haut en goût .    

    Bon goût discret au quotidien

    Indispensables à la cuisine , elles conviennent aussi bien à la cuisson qu'aux assaisonnements . Longtemps l'arachide est restée la plus connue et la plus vendue mais , depuis une dizaine d'années , cette huile tirée de la cacahuète , très résistante aux hautes températures , est passée au second rang derrière le tournesol.

    Depuis peu des huiles industrielles et raffinées ont envahi les super-marchés qui proposent chaque saison des nouveautés .

    Les techniques de fabrication de ces huiles sont sensiblement les mêmes . Les graines broyées puis pressées donnent une huile de pression . L'huile se trouvant dans le tourteau (graines pressées) est extraite au moyen de solvant : on obtient l'huile d'extraction . Elle est lavée à l'eau pour retirer les traces de solvant puis ajouter à l'huile de pression . Le mélange est raffiné, débarrassé des mauvais goûts et stabilisé . Seule la mention "première pression" indique qu'il n'y a pas eu de mélange avec de l'huile d'extraction    

    Huile de tournesol

    L'huile de tournesol , très classique , demeure la plus utilisée de toute .

    Elle n'a quasiment pas de goût , résiste à la cuisson et convient aussi bien pour les fritures , à température modérée (en changeant assez souvent le bain) , que pour les salades . Dernièrement sont apparues des huiles de tournesol ""première pression " raffinées , riches en acide linoléique et en vitamine E  .    

    Huile de soja

    Peu chère et assez fournie , elle aussi , en acides gras essentiels , elle ne présente aucun goût . Elle est à réserver uniquement zux assaisonnements à froid car elle ne supporte pas la chaleur .      

    Huile de pépins de raisin

    L'une des huiles les plus riches en acide linoléique. elle est assez rare et un peu chère mais convient pour les fritures comme pour les assaisonnements . Ne figeant pas au froid , elle s'avère donc idéale pour les préparations à l'huile que l'on réserve au réfrigérateur , comme les filets de harengs marinés .    

    Huile de maïs

    L'épi de maïs donne une huile qui ne posséde pas de goût .

    Un peu plus chère que l'huile de tournesol , moins riche en acide linoléoque mais plus riche en acide oléique . Pour fritures et assaisonnements . Intéressante , donc , et neutre sur le plan du goût .    

    Huile de colza

    Extraite de la graine du colza , l'huile offre un goût neutre ou une saveur corsée , suivant la façon dont elle est traitée .

    Instable à la chaleur mais peu onéreuse , elle est recommandée pour les assaisonnements car elle déétient beaucoup d'acides gras essentiels . En version artisanale , l'huile de colza grillé pourrait être rangée parmi les huiles qui ont du goût : assez corsée , son parfum évoque ... le chou .      

    Quelques vérités bonnes à savoir

     Toutes les huiles ont la même quantité de lipides et apportent 900 calories aux 100 g .

     Les huiles raffinées contiennent encore des vitamines . L'huile de tournesol , par exemple , et riche en vitamine E .

     L'ennemi n°1 de l'huile est llumière . Préférez les bidons et les bouteilles opaques aux flacons en verre transparent .

     Second ennemi de toutes les huiles : l'air qui les fait rancir . Refermez soigneusement la bouteille après chaque usage .

     Enfin , la chaleur n'étant pas non plus leur amie , conservez vos bouteilles dans un endroit frais (15°C ).

     Certaines huiles fruitées sont particulièrement fragiles , leur utilisation restreinte , et leur temps de conservation court . Préférez-les en petits flacons .


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  • La mirabelle ne compte pas pour des prunes ! 

    Elle est petite , sa saison est fugace et son arrivée , prévue début août , est guettée par des fans avides de sa chair dorée .

    La mirabelle ne compte pas pour des prunes !

    La ceuillette 2014 qui a débuté le 8 août , s'annonce belle et généreuse , aux alentours de 10 000 tonnes

    En passant par la Lorraine ... Elle est restée

    A la Renaissane , alors que l'intérêt pour des mets plus affinés se développe , le bon roi René , duc d'Anjou et de Lorraine , mais aussi comte de provence , aurait introduit chez nous l'arbre aux petites prunes , dans le Midi , En Lorraine ? les deux ? ... On en débat toujours ! Mais c'est bien , la Lorraine qui a séduit le mirabellier , alors que son climat n'est pas celui du paradis des fruits !

    La mirabelle n'a pas besoin du soleil de Provence pour prendre sa belle couleur dorée . Mais du courage et de la tendresse des hommes certainement ! Les vergers , endomagées lors de l'hiver 1789 , reprendront du poil de la bête après l'attaque du vignoble lorrain par le phyloxéra  ( un puceron ravageur de la vigne ) en 1892. les paysans décident en effet de planter des mirabelliers en lieu et place des vignes .

    La culture et la distillation d'eau de vie de marabelle prennent un essor formidable entre 1920 et 1955... avant le déclin . 

    Une exclusivité quasi mondiale

    la mirabelle de Lorraine , que l'on savoure aujourd'hui comme un bonbon , est un fruit de la passion de jeunes producteurs qui ont , dans les années 1980 , sauvé de l'oubli ce bijou du patrimoine , plantant 1 500 hectaresde nouveaux vergers , s'associant en stucture sociale et solidaire , et optant pour l'agriculture durable , qui met les mirabelliers au vert !

    En 1996 , ils obtiennent l'appellation IGP << mirabelle de Lorraine >> , qui garantit au fruit sa qualité spécifique et son terroir d'origine . Avec une production variant entre 5 000 et 10 000 tonnes par an , la Lorraine assure 80 % de la production mondiale de marabelles ! Chaque été , 25 % de la récolte est consommée en frais .

    La transformation du reste en oreillons surgelés ou en confiture, coulis, sirop et, bien sûr en eau de vie , permet de fire durer le plaisir de ses connaisseurs et d'en élargir considérablement le cercle .

    Délices et épices

    Pendant , six semaines , pas plus , la petite prune ronde et sucrée comme un bonbon ( mais bien moins calorique !) est belle et bonne à croquer . Avec sa peau lisse et souple d'un beau jaune d'or , recouverte ou plutôt voilée de pruine , cire protectrice  et comestible qui est un gage de fraîcheur .

    Cuisinée , c'est toujours en tarte qu'elle fait un malheur ! Mais pensez aussi à elle pour accompagner valailles, viandes blanches ou fruits de mer , y compris dans des recettes  exotiques ( curry, tajine... ) car elle adore les épices .

    ( voir aussi l'article : http://don-de-vie.over-blog.com/article-la-mirabelle-le-soleil-de-la-lorraine-110836307.html  )

     

    La mirabelle ne compte pas pour des prunes ! 

    Les fêtes de la mirabelle  du 17 août au 7 septembre

    Metz , << capitale >> de la Lorraine ne lésine pas pour célébrer la petite prune en or !  La première édition remonte à 1947 et tout était dit dans le slogan lané ce jour là ; << On trouve des prunes partout , des mirabelles , il n'y en a que chez nous ! >> .

    Aujourd'hui , producteurs et transformateurs sont au coeur de festivités qui durent ... plus de la moitié du mois d'août ! Marchés , ateliers de cuisine , concours de chefs , dégustations, spectacles, bals , feux d'artifice, mongolfiades et ... Un concours ouvert aux jeunes et jolies Lorraines ,a l'issue duquel est élue la reine dela miraelle , attirent les gourmands par milliers !

    (renseignement : http://www.fetesdelamirabelle.fr   )


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  •  

    Tiers-payant : comment les Français perçoivent sa généralisation

    Notre enquête "Le tiers payant et vous" confirme une adhésion à la généralisation du tiers payant. Elle note cependant d’importantes différences en fonction notamment de l’âge et du niveau de revenus, les plus modestes étant les plus favorables à cette dispense d’avance de frais. Renoncement aux soins, crainte d’un consumérisme médical déraisonnable, perception de l’opposition des médecins à ce dispositif… Découvrez les principaux résultats de notre enquête.

    Les News Santé tiers payant

    Malgré l’opposition d’une grande proportion de médecins, la ministre de la Santé a affirmé que la mise en place du tiers-payant généralisé sera bien effective en 2017. Dans le bras de fer qui l’oppose aux médecins, elle déclare s’appuyer sur un soutien populaire envers cette mesure. C’est ce que nous avons voulu évaluer à travers notre enquête conduite du 12 au 19 mars à laquelle 2 710 internautes ont répondu.

    Les seniors se sentent plus concernés par la généralisation du tiers payant

    Les répondants sont majoritairement des femmes (62,8%) et des seniors (34,2% de plus de 65 ans et 39,70 de 50 ans et plus. Les 35-49 ans ne représentent que 17,64% des répondants et les 18-34 ans moins de 8,45 %. On retrouve logiquement une forte proportion de retraités parmi les répondants (45,9%). En ce qui concerne les revenus mensuels, 45% des participants déclarent moins de 2 000 € par mois et 40% entre 2001 et 4000 € par mois.

    Plus en charge de la santé au sein du foyer, les femmes sont logiquement majoritaires. Néanmoins, la répartition par âge ne correspond pas à la population générale, ni à la majorité de nos internautes, ce qui tendrait à démontrer que le sujet du tiers payant intéresse principalement les personnes plus âgées, vraisemblablement en raison de leurs risques de problèmes de santé liés à l’âge. Par ailleurs, la majorité des répondants habite en milieu urbain et pour plus de la moitié, ils ont des revenus supérieurs à la moyenne nationale.

    La généralisation du tiers payant plébiscitée par les plus modestes

    Potentiellement plus concernés par des problèmes de santé, les seniors approuvent-ils plus massivement ce dispositif que les jeunes ? C’est tout le contraire puisque les jeunes sont plus souvent favorables à la mise en place du tiers payant chez le médecin que les personnes de 50 ans et plus (69,3 % vs 60,9 %), et même par rapport à l’ensemble des répondants (63,1 %). Plus que l’âge, c’est le niveau de revenus qui pourrait expliquer ces différences. Plus les revenus sont modestes, plus les participants sont favorables à la généralisation du tiers payant : 74,4 % pour les personnes ayant des revenus mensuels inférieurs à 1200 €/mois et 69,6 % pour ceux ayant des revenus de 1201 à 2000 €/mois. La tendance s’inverse chez les personnes ayant des revenus plus importants : 60,6 % pour les revenus entre 2001 et 4000 € et 49,7 % pour ceux ayant des revenus mensuels supérieurs à 4001 €.

    Le renoncement aux soins touche surtout les jeunes et les revenus modestes

    En accord avec les données précédentes, les jeunes renoncent nettement plus souvent à des soins pour des raisons financières (56,4 %) par rapport à leurs ainés âgés de 50 ans et plus (39,8 %) ainsi que comparativement à l’ensemble des répondants (43,76 %).

    Il en est de même pour les plus bas niveaux des revenus puisque 70,9 % de ceux ayant des revenus inférieurs à 1200 €/mois déclarent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières. Ces pourcentages diminuent progressivement en fonction de l’importance des revenus, pour se situer tout de même à 21 % parmi les personnes qui gagnent plus de 4000 €/mois.

    L’impossibilité d’avancer l’argent, un frein majeur d’accès aux soins

    Parmi les raisons qui dissuadent les participants à consulter un médecin, l’impossibilité d’avancer l’argent est le frein le plus prononcé, surtout chez les jeunes (42,6 % contre 23,7 % pour l’ensemble des répondants). Les seniors semblent plus à l’aise puisque "seulement" 18,2 % ont renoncé à des soins pour des raisons financières. Là encore, les revenus les plus faibles renoncent plus souvent à des soins pour cette raison : 70,9 % pour les revenus inférieurs à 1200 €, 36,2 % pour ceux ayant des revenus de moins de 2000 €. Cette tendance s’inverse et diminue à 7,6 % pour les revenus de plus de 4001 € par mois.

    Le remboursement trop faible par l’Assurance maladie et les mutuelles est cité par un quart de l’ensemble des répondants). La corrélation entre la jeunesse et les revenus modestes ne s’applique pas dans ce cas, puisque les jeunes sont moins nombreux à avancer cette raison (17,7 % contre 1/4 pour les seniors). Pour les plus faibles revenus, cette raison est déclarée par environ un tiers des répondants. Les plus hauts revenus (supérieurs à 4 000 €) sont tout de même plus de 15 % à regretter des remboursements insuffisants.

    Les délais de remboursement trop longs sont en revanche un frein moins important (8,6 % pour l’ensemble des répondants), y compris pour les jeunes (17 %) ainsi que pour les personnes ayant des revenus modestes (14 %).

    La crainte d’un "consumérisme médical" déraisonnable semble infondée

    Pour une large majorité des répondants, le tiers payant facilitera l’accès aux soins (66,38 %), surtout pour les jeunes (72,6 %) et les revenus les plus modestes (73,8 %). Là encore, les seniors se distinguent des jeunes car pour eux la réponse est très majoritairement "non", par rapport à l’ensemble des répondants (64,7 % vs 33,62 %). Les revenus les plus élevés (supérieurs à 4001 €) restent favorables à cette dispense d’avance de frais (60,1 %).

    Sujet d’inquiétude de certains médecins, cette dispense d’avance de frais va-t-elle conduire les patients à multiplier les consultations médicales sans raison ? Nos résultats semblent réfuter cette crainte : près de 3/4 des répondants jugent que la dispense d’avance de frais n’augmentera pas la fréquence de leurs consultations (seul un quart pense le contraire). Parmi les personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 1200 €, ils sont néanmoins 36,5 % à penser que ce dispositif les amènera à consulter un médecin plus souvent. Une proportion qui pourrait s’expliquer plus par un meilleur accès aux soins que par un "consumérisme médical".

    S’ils affirment que le tiers payant ne changera pas leur attitude, ils sont cependant plus inquiets du comportement "des autres" : 46 % pensent que "le tiers-payant généralisé va déresponsabiliser les patients" et 50,6 % pensent que "ce dispositif va pousser certains à multiplier les consultations médicales". Les campagnes et le discours sur la chasse aux abus semblent avoir marqué les esprits…

    Les patients compréhensifs vis-à-vis des médecins opposés au tiers payant

    A la question "Comprenez-vous les raisons de l’opposition de certains  médecins à la généralisation du tiers payant ?", les réponses sont assez homogènes. Globalement, 60 % des répondants comprennent les raisons de l’opposition des médecins à la généralisation du tiers payant (ils sont 46% à penser que les médecins vont passer plus de temps à gérer les tâches administratives liées au tiers payant et donc moins à soigner leurs patients). Mais pour le groupe 25-49 ans, la tendance s’inverse, puisqu’ils ne sont que 44 % à les comprendre. En revanche, on ne note pas de différence significative des réponses en fonction du niveau de revenus.

    Dans notre enquête, le lieu d’habitation n’a aucune incidence : les réponses sont très proches de la moyenne indépendamment de ce facteur (milieu rural, semi-urbain, petites, moyennes et grandes villes).

    Dr Jesus Cardenas et David Bême

    (Source : Doctissimo ;  Notre enquête a été conduite au 12 au 19 mars 2015 et a permis de recueillir 2710 réponses.)


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  • Cryptococcus neoformans, champignon microscopique (levure) présent dans l’environnement.
    Deux variétés :
    C. neoformans neoformans et C. neoformans gattii

    la cryptococcose chez l'homme 

     C’est un agent opportuniste : habituellement non pathogène, il peut provoquer  une maladie chez une personne dont les défenses immunitaires sont affaiblies.  

     C’est un agent opportuniste : habituellement non pathogène, il peut provoquer  une maladie chez une personne dont les défenses immunitaires sont affaiblies.  

     Épidémiologie chez l'homme

    Transmission de la cryptococcose

      Fréquence des cas

    En France, une centaine de cas par an, quasiment toujours chez des personnes immunodéprimées.  

    Activités professionnelles à risque

    Pour les personnes immunodéprimées, toutes les activités exposant à la mise en suspension de poussières contaminées par des levures, par exemple intervention ou nettoyage dans des lieux (bâtiments, pigeonniers, combles et greniers…) souillés par des fientes…

    Symptômes et évolution

    Atteinte du système nerveux central chez les personnes immunodéprimées . Plus rarement, atteinte cutanée ou pulmonaire

    Pas de contamination à partir d’un animal atteint de cryptococcose. Principalement par inhalation de levures provenant du milieu extérieur. 
     
    cryptococcose 
     
    Épidémiologie chez l'animal 

    Espèces pouvant être infectées par Cryptococcus neoformans

    Essentiellement mammifères (surtout chats et ruminants).

        Distribution géographique et fréquence des cas d’infection par Cryptococcus neoformans  

    Répartition mondiale.

        Transmission de la cryptococcose  

    Les levures sont rencontrées dans l'environnement, en particulier sur les sols riches en matières organiques telles que les fientes d'oiseaux, plus particulièrement de pigeons, dans lesquelles elles se multiplient abondamment. Leur résistance est élevée (plusieurs années) dans les fientes sèches.

    Transmission essentiellement par voie aérienne.

        Symptômes  

    Variables selon les espèces : atteinte des voies respiratoires supérieures chez le chat, atteinte

    neurologique chez le chien, mammite chez les ruminants…

    Sans symptôme chez les oiseaux et notamment le pigeon.(source INRS)

     


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  • Droit à l'oubli pour quelques uns ou droit à l'assurance pour tous ?

    Accès à l'assurance : le "droit à l'oubli" laisse de côté tous ceux qui ne guériront jamais...
     

    Attendu de longue date par les personnes malades, qui rencontrent d’importantes difficultés d’accès à l’assurance, le droit à l'oubli ne s'appliquera finalement qu'à une faible minorité d'entre elles, considérées comme guéries de certains types de cancers.

    Ainsi, le droit à l'oubli ne s'acquiert que lorsque s'est écoulé un délai de plusieurs années depuis l’arrêt de tout traitement, ce qui le rend inapplicable à la plupart des maladies chroniques, dont les maladies rénales évolutives, ainsi que pour les patients traités par dialyse ou greffe. Un bien mauvais signal à la veille de la Journée Mondiale du Rein...

    Plusieurs associations de patients, dont Renaloo, adressent au Président de la République une tribune, publiée dans l’Express, réclamant enfin "le droit à l'assurance pour tous".

     

    Monsieur le Président,

    En février 2014, vous avez lancé le plan cancer 3 et vous êtes engagé à l'instauration d'un "droit à l'oubli" pour les personnes guéries d'un cancer qui souhaitent souscrire une assurance, par exemple dans le cadre d'un emprunt immobilier.

    A la première lecture, cette mesure forte aurait pu sembler une bonne idée. Malheureusement, comme nous le redoutions, les mesures annoncées ce mardi 24 mars sont extrêmement restrictives: seuls seront concernés les enfants de moins de 15 ans et ce après cinq ans de rémission; quant aux adultes, il leur faudra attendre quinze ans après la fin de leurs traitements. Enfin, seulement quelques malades ayant eu des types de cancers bien spécifiques pourront espérer, sous certaines conditions, accéder à une assurance sans surprime. Quelle déception!

    Refus d'assurance et surprimes

    S'assurer reste un parcours semé d'embuches pour beaucoup de personnes malades. Ces difficultés concernent bien entendu les personnes atteintes d'un cancer. On sait aujourd'hui qu'un malade sur deux n'en mourra pas, on ne peut que s'en réjouir. Mais l'espoir d'une guérison complète reste limité à un faible nombre. Parmi les "survivants", certains vont guérir, certains entreront en rémission, avec un risque éventuel de rechute; d'autres enfin auront besoin d'un traitement tout au long de leur vie, à l'instar d'autres malades chroniques (VIH, maladies rénales, diabète, maladies cardio-vasculaires, maladies psychiques, etc.). Il est surprenant que le droit à l'oubli laisse sciemment de côté toutes les personnes qui ne guériront jamais de leur maladie, mais vont vivre avec, parfois durant des décennies, des existences entières.

    Elles restent confrontées à des refus fréquents d'assurance, ou se voient appliquer des surprimes disproportionnées, le plus souvent assorties d'exclusions de garanties concernant les conséquences éventuelles de leur problème de santé. Finalement, soit elles ne sont simplement pas assurées, soit elles paient bien plus cher pour une couverture incomplète et inadaptée. Plusieurs conventions successives -AERAS étant la plus récente- sont intervenues au fil des années pour tenter d'améliorer les choses, mais force est de constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les assureurs continuent à surtaxer ou à exclure massivement les malades et, compte tenu de vos dernières déclarations, ils continueront à le faire.

    Le système actuel prive les malades chroniques de la possibilité de réaliser leurs projets de vie. S'assurer est en effet une étape nécessaire dans beaucoup de situations, pour emprunter dans le cadre d'un achat immobilier, créer ou développer son activité professionnelle, se garantir une protection sociale convenable via la prévoyance, en cas de dépendance, etc. La complexité des procédures, les échecs et les revers sont si dissuasifs que nombreux sont ceux qui renoncent à faire connaître leur état de santé et effectuent de fausses déclarations. Outre le fait qu'ils se mettent dans l'illégalité, ils prennent également un risque considérable, celui de ne bénéficier d'aucune couverture en cas de difficulté de santé future, qu'elle soit liée ou non à leur maladie.

    "Protéger ceux qui ne guériront pas plutôt que de les stigmatiser"

    Cette situation vous semble-t-elle juste et équitable? Les bien-portants sont-ils à ce point plus méritants que les malades? Ceux qui guérissent définitivement d'un cancer sont-ils plus dignes d'emprunter que ceux chez qui persiste un risque de récidive? Ceux qui ont "vaincu" une maladie grave sont-ils plus "héroïques" que ceux qui n'auront d'autre choix que de la combattre durant tout le reste de leur existence? Cette inégalité de droits en fonction de l'état de santé laisse entendre que la maladie constitue une forme de rupture du contrat social, qui prive celui ou celle qu'elle touche d'une partie de sa citoyenneté.

    Etre malade n'est pas une faute. C'est un accident de la vie, qui met en situation de vulnérabilité. La société devrait s'attacher à protéger ceux qui ne guériront pas plutôt que de les stigmatiser et leur faire subir ce qui s'apparente à une double peine. C'est pourtant ce que prévoit le droit à l'oubli, en opposant malades et anciens malades. On ne peut que souscrire à l'idée qu'une personne ayant eu un cancer dans l'enfance ne soit pas pénalisée pour s'assurer vingt ans après. C'est une évidence, qui devrait naturellement découler d'une prise en compte des risques réels et des statistiques de survie disponibles. Le simple fait que ces difficultés persistent montre que les assureurs ne jouent pas le jeu. Il faut donc les y contraindre. Ce droit à l'assurance doit passer par une obligation des assureurs à ne plus surévaluer les risques et surprimes, mais à les personnaliser en fonction de données actuarielles précises et ce, pour tous les malades chroniques.

    Mutualiser les suprimes et utilier les bénéfices des contrats d'assurance emprunteur

    Il pourrait aussi s'appuyer sur un fond de mutualisation des surprimes, abondé par les montants des "bénéfices techniques et financiers" des contrats d'assurance emprunteurs. L'article L.331-3 du Code des Assurances prévoit en effet que doivent être rendus aux assurés (malades ou non!) à la fin du contrat les surprimes d'assurance qui n'ont pas servi à couvrir la réalisation des risques. Or, les contrats d'assurance-emprunteur sont hautement bénéficiaires en France, ce qui montre à quel point ils sont surtaxés.

    Sur 100 euros de prime payée par l'assuré, le banquier reçoit plus de 40% du montant de la prime pour un prêt immobilier et pas moins de 70% pour un crédit à la consommation. Au global, ce sont respectivement près de 11,5 et 4,5 milliards qui auraient dû être reversés aux assurés pour la période 1996-2007, mais ne l'ont toujours pas été. Consacrer ces montants, existants et à venir, à améliorer l'accès à l'assurance des personnes malades, quelle que soit la pathologie dont ils souffrent serait une mesure forte, solidaire et incontestable.

    Monsieur le Président, il est urgent de prendre une décision politique au plus haut niveau de l'état, qui affirme enfin le droit à l'assurance pour tous plutôt que le droit à l'oubli pour quelques uns.

    • Yvanie Caillé, fondatrice et directrice générale de l'association Renaloo
    • Catherine Cerisey, auteur du blog "Après mon cancer du sein"
    • Damien Dubois, journaliste santé, fondateur de Jeune Solidarité Cancer
    • Muriel Londres, bénévole de Vivre sans thyroïde
    • Giovanna Marsico, directrice de l'association Cancer Contribution
    • Michel Simon, président d'[Im]Patients Chroniques et Associés  ( source rénaloo)


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  • Demain, les personnes guéries d’un cancer pourront contracter un prêt bancaire sans avoir à déclarer leurs antécédents médicaux. Mais les conditions pour y avoir droit demeurent encore floues. Et certaines associations de patients s’en inquiètent.

    Cancer : un droit à l'oubli, pour qui ?

    Crédit photo : Julien Lainé-Pradines/Ligue contre le cancer

     

    Ce mardi 24 mars 2015, François Hollande en déplacement au siège de la Ligue contre le cancer, a signé le protocole sur le droit à l’oubli pour le cancer, s’engageant officiellement à mettre en place cette mesure, inscrite dans le 3e plan cancer. Avec pour objectif, de diminuer l’impact du cancer sur la vie personnelle.  

    Concrètement (et en théorie), il ouvre aux malades du cancer la possibilité de pouvoir obtenir un prêt bancaire sans avoir à mentionner la survenue de la maladie lorsque le risque de rechute est nul. Ce mardi, au siège de la Ligue contre le cancer, Jacqueline Godet, sa présidente, s'est félicitée de voir ainsi disparaître le "casier judiciaire des malades du cancer", avant d’évoquer une avancée "historique". "Ce protocole est un signal très fort qui va adoucir un peu la vie de ceux qui souffrent ou ont souffert du cancer", a-t-elle déclaré, émettant le souhait que ce dispositif puisse être étendu à d'autres maladies graves.

    Un délai de 15 ans après la fin des traitements. Concernant les modalités d’accès au droit à l’oubli, dont l’accord a été signé avec la convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), François Hollande a apporté des précisions : les personnes ayant souffert d'un cancer avant l'âge 15 ans n'auront plus à déclarer la maladie passée un délai de cinq ans après la fin du protocole thérapeutique. Pour toutes les autres personnes (donc après l’âge de 15 ans), le délai avant de pouvoir bénéficier du droit à l’oubli sera de 15 ans. Par ailleurs, une grille de référence, régulièrement actualisée, établira la liste des cancers (non précisés) qui pourront bénéficier d'un tarif d'assurance standard (sans surprime), avant ce délai de 15 ans.

    Jusqu’à présent, la convention AERAS signée en 2007, permettait, en cas de refus de la banque, de bénéficier plus facilement, mais sous certaines conditions contraignantes, d’une assurance afin d’obtenir un prêt ou un crédit, sans remplir de questionnaire médical. Le dispositif était cependant méconnu. Selon la Fédération française bancaire, les dispositions entérinées ce 24 mars, donneront lieu à "à un avenant à la convention Aeras dans un délai de 3 mois".

    Les associations de malades septiques. Au final, tout porte à croire que le droit à l’oubli ne s’appliquera qu’à une minorité de malades du cancer. Suite à ces annonces, les réactions n’ont d'ailleurs pas tardé, plusieurs associations de patients exprimant leur désarroi à François Hollande, via une tribune publiée sur le site de L’Express. "Malheureusement, comme nous le redoutions, les mesures annoncées ce mardi 24 mars sont extrêmement restrictives […] Les assureurs continuent à surtaxer ou à exclure massivement les malades et, compte tenu de vos dernières déclarations, ils continueront à le faire."

     

    Sur son blog, Catherine Cerisey, se demande : "Est-il normal de pénaliser les ados de plus de 15 ans et jeunes adultes qui ont une vie à construire ? Est-il légitime de demander d’attendre 15 ans alors que pour certains cancers la guérison survient bien avant. Quid des autres malades qui sont contraints de se soigner à vie ? Quid des autres malades chroniques qui n’ont aucun espoir de guérison ?" De son côté, la co-fondatrice de Rose Magazine, Céline Lis-Raoux, publiait hier, un édito, dans lequel elle ne cachait pas sa déception vis-à-vis de cette nouvelle convention Aeras, signée entre François Hollande, quelques associations et les assureurs : "Ces derniers se félicitent grandement de cet accord. Ils ont raison d’être satisfaits. Personne ne viendra discuter l’arbitraire des décisions, l’opacité du système Aeras déjà largement éprouvé en 10 ans, ni leur hégémonie totale sur un système décisionnel dépourvu de recours coercitif."

    Etre malade, une faute ? En outre, si l’idée d’un droit à l’oubli constitue une avancée pour les anciens malades, il n’en demeure pas moins, par son terme, synonyme d’exclusion et de stigmatisation pour les malades. "Les bien-portants sont-ils à ce point plus méritants que les malades ?, peut-on lire dans la tribune, signée par plusieurs associations de malades. Ceux qui guérissent définitivement d'un cancer sont-ils plus dignes d'emprunter que ceux chez qui persiste un risque de récidive ? Ceux qui ont "vaincu" une maladie grave sont-ils plus "héroïques" que ceux qui n'auront d'autre choix que de la combattre durant tout le reste de leur existence ? [..] Monsieur le Président, il est urgent de prendre une décision politique au plus haut niveau de l'état, qui affirme enfin le droit à l'assurance pour tous plutôt que le droit à l'oubli pour quelques  uns  ( source: santé.journaldesfemmes.com)

     


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