• Depuis 40 ans ,à Saint-Privat-des-Prés (24), Marthe Constant vit avec un troisième rein qui n’était pas le sien

     

     

    Sur les 1 500 patients greffés que suit en Aquitaine le service de néphrologie de l'hôpital Pellegrin à Bordeaux, Marthe Constant est la doyenne. Depuis quarante ans, à Saint-Privat-des-Prés, en Ribéracois, elle vit avec le rein d'un autre et s'en porte toujours bien à l'âge de 79 ans. Elle a ainsi vécu l'époque des pionniers des "reins artificiels" et des premières greffes fiables.

     

    "Ça avait commencé par de l'albumine, puis de l'urée", se souvient Marthe. Ses reins ne fonctionnant plus, il a fallu qu'elle passe à la dialyse, pratique qui commençait à se répandre. "J'ai eu de la chance, un centre venait juste d'ouvrir à la clinique Francheville de Périgueux, avec le docteur Gilles Delluc. Les gens venaient de très loin".

     

    Le médecin se souvient de cette époque de pionniers où il accueillait à Périgueux des malades d'Aurillac, de Toulouse ou de Pau. Il s'était formé spécialement en néphrologie et a ensuite mis au point, avec son équipe, la méthode d'éducation des diabétiques.

     

    Le rein dans l'abdomen

     

    Deux à trois fois par semaine, Marthe allait y passer dix heures de suite sans bouger pour nettoyer son sang. "On m'avait refait les veines mais, au bout d'un moment, il y avait des trous partout. Je ressortais lessivée. Ça n'aurait pas pu durer".

     

    Au bout de deux ans de dialyse, c'est encore le docteur Delluc qui a convaincu Marthe d'aller passer des examens de compatibilité pour tenter une greffe. "Il y avait des gens qui attendaient depuis des années, mais on m'a trouvé très vite un rein. Je n'avais pas le téléphone, c'est un ambulancier de Ribérac qui est venu me chercher, à minuit. J'ai cru que le ciel me tombait sur la tête".

     

    Des anti-rejets à vie

     

    Entourée de sa fille Marie-Claude et sa petite-fille Joanna, elle se remémore cette époque. "J'étais en chambre stérile et, pendant trois semaines, mon rein ne fonctionnait pas. Je devais être dialysée, et ça m'inquiétait. Un jour, il s'est débloqué". Depuis, le nouveau rein placé dans son abdomen (on ne lui a pas enlevé les siens) lui a permis de revivre : "J'ai pu remanger du salé et du chocolat". Ayant pu reprendre une vie normale, elle a été pendant vingt ans la secrétaire de mairie de sa commune.

     

    La vie d'un greffé comprend cependant des contraintes, avec la prise de médicaments anti-rejets à vie deux fois par jour. "Ceux que je prends me provoquent quelques effets secondaires", remarque Marthe, mais elle approche des 80 ans avec bon pied bon œil. "Au début, elle allait tous les huit jours à Bordeaux. Maintenant, ce n'est plus qu'une fois par an". Elle décline les noms des médecins qui l'entouraient à Bordeaux, les docteurs Aparicio, Potaux, Martin-Dupont…

     

    Aujourd'hui, à Pellegrin, c'est le docteur Bruno Girol, lui aussi d'origine périgordine, qui l'accueille et admire sa bonne humeur. Marthe Constant démontre tous les jours l'importance du don d'organe pour redonner la vie. Elle avait alors profité du rein de quelqu'un qui était décédé.

     

    Aujourd'hui, on essaie de développer en France le don entre vivants, comme cela se fait dans d'autres pays. "Cela se pratique de plus en plus, notamment entre époux et dans la même famille, souligne Bruno Girol. On vit très bien avec un seul rein". Un partage très fort. (source : journal du sud-ouest du 31 01 2014)


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  • Elle est facile à préparer , économique, et se prête à de multiples interprétations :

    Aux fines herbes, au curry et au lait de coco , grillées au four, en brochettes, etc...

    Profitez-en , la moule renferme les bienfaits du grand large .

     

     

    Valeur nutritionnelle pour 100 g de moules cuites

     

    Protéines : 20 g       Glucides : 4,1 g      Lipides : 3 g      Calories : 120 kcal

     

     

    Comment la choisir ?

     

    Les moules doivent être fermées et se refermer lorsqu'on les frappe délicatement .

    Ne prenez pas celles dont la coquille est cassée .

    Les moules mettent trois à quatre minutes pour s'ouvrir à la cuisson

    Eliminez celles qui ne se sont pas ouvertes .

     

    Des omégas 3 contre les maladies cardiovasculaires

     

    Les lipides de la moule comptent une majorité d'acides polyinsaturés, à commencer par les fameux oméga 3, ces composants reconnus pour réduire la tension artérielle , les triglycérides et la formation de caillots sanguins .

     

    Des vitamines B pour une jolie peau

     

    Les moules regorgent de vitamines du groupe B .

    Une portion de 100 g fournit environ 10 fois l'apport nutritionnel conseillé en vitamine B12, indispensable à la formation des globules rouges et au renouvellement cellulaire , parfait pour lutter contre l'anémie et afficher une belle peau .

    Elles véhiculent aussi près de la moitié de l'apport conseillé en vitamine B3 mais aussi de la vitamine B9 (acide folique).

     

    Des minéraux et des oligoéléments antiradicalaires

    La moule est une excellente source de sélènium qui travaille de concert avec une des principales enzymes antioxydantes , prévenant ainsi la formation de radicaux libres dans l'organisme .

    Une portion de 100 g de moules couvre aussi plus de 80 % de l'apport recommandé en fer et offre aussi de phosphore et du zinc .


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  • 29 janvier ..Un jour mémorable et inoubliable ..
    c'était vers 1h du mat ..
    en plein sommeil la voix de mon médecin pénétrait mes oreilles
    confiante,rassu rante ,euphorique...
    me disant: C'est Ghazouani Abir ..
    tôt le matin,tu vas venir.
    Un foie sain peut vous appartenir ...
    Vous arrêterez de souffrir ..
    Vos maux vont finir
    et désormais tes sanglots changeront en rires ..
    Merci mon donneur ,
    merci mes docteurs ,
    merci mes sauveurs .
    .Merci maman pour,ton amour et tes soins en abondance ..
    Merci mon frère et mes soeur..
    Merci chère amie Samia...
    Jefais partie maintenant de la grande famille des greffes ..
    La Tunisienne

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    Durant les fêtes , vous avez craqué sur le chocolat ? Pas de panique , il y a de bonnes raisons de déculpabilisation .

     

    Une douceur aux nombreuses vertus ... tant qu'on en abuse pas .

     

     

    C'est l'une des gourmandises préférées des Français qui en ont consommé presque 7 kg par par personne en 2012 ! Et voici les bonnes raisons de ne pas s'en priver ... A condition de craquer pour du noir à 70 % de cacao minimum , car les chocolats au lait et blanc apportent plus de graisses saturées et sont plus sucrés (et salés).

     

    Il protège le coeur

     

    Ses bienfaits pour la santé cardiovasculaire sont reconnus . Pour commencer , il aurait un effet bénéfique sur la tension : en 2007 , des chercheurs allemands ont observé une diminution de la pression artérielle chez des personnes ( légèrement ) hypertendues ayant pris deux carrés de chocolat noir par jour . En plus les acides gras du beurre de cacao favorisent le bon cholestérol.

     

    Il est bourré d'antioxydants

     

    Mais le chocolat est bénéfique , c'est aussi grâce à la présence de flavonoïdes , des molécules végétales aux vertus antioxydantes qui protègent contre le veillissement et contre certains cancers , participent à la baisse du mauvais cholestèrol et favorisent une meilleure circulation sanguine . Ils protégeraient aussi notre cerveau et amélioreraient les fonctions cognitives .

     

    C'est bon pour le moral

     

    42 % des français croquent du chocolat pour faire passer un coup de blues . Une bonne idée car c'est un véritable antidépresseur naturel . Sa richesse en magnésium permet de combattre l'irritabilité et la fatigue nerveuse . Une étude américaine publiée en 2009 a montré que 40 g de chocolat noir par jour pendant deux semaines suffisaient à faire baisser le niveau de stress . Enfin , il peut avoir un effet euphorisant et stimulant , grâce à des molécules comme la théobromine ou la caféine qui augmentent la sécrétion des hormones du plaisir (endorphine, dopamine et sérotine ). (sources: chiffres-clés du syndicat du chocolat ; sondage CSA <<les Français et le chocolat >>, octobre 2012.)

     

    Tout le monde y a droit !

     

    Même les diabétiques ! Il existe en effet des chocolats sans sucre, dans lesquels celui-ci est remplacé par un édulcorant , le maltirol, qui élève peu la glycèmie dans le sang . Un changement de recette qui n'est pas synonime de plaisir en moins , puisque les meilleurs chocolatiers comme Pierre Marcolini , proposent leur version . Le goût y est , mais attention à ne pas en abuser ; à partir de 100 g par jour (soit une tablette , quand même ) , gare aux effets laxatifs de cet édulcorant

     

    Bon à savoir

     

    Le chocolat est soupçonné de déclencher des migraines chez certaines personnes . Si toutes les études ne confirment pas ce lien , de nombreuses migraineux se disent en effet sensibles au cacao . L'explication ? Peut-être la présence de tyramine , une molécule qui peut être difficile à métaboliser .

     

    L'avis de l'expert :

    Professeur Henri Joyeux , chirurgien cancérologue . Co-auteur avec Jean-Claude Betton , maitre chocolatier , du livre " Le Chocolat et le Chirurgien " paru aux éditions du Rocher

     

    Question : Pourquoi le chocolat est-il un aliment à part ?

    Parce qu'il est à la fois un aliment plaisir ( les saveurs transmisent à notre cerveau via nos papilles et nos récepteurs olfactifs lorsqu'on le déguste déclenchent une sensation de bien-être ) et un aliment santé aux multiples qualités . Deux carrés par jour peuvent réduire votre hypertension artérielle , stimuler votre mémoire ou affûter vos réflexes .

     

    Question : D'où viennent de tels bienfaits ?

    De sa composition chimique exceptionnelle ; le chocolat apporte à la fois des polyphénols , dont les études montrent qu'ils sont un excellent antioxydant pour lutter contre le vieillissement , mais aussi des minéraux (magnésium, potassium, phosphore...) , des oligoéléments (fer, zinc, sélènium...) ou encore des molécules qui stimulent l'activité cérébrale ,comme la caféine . Il agit donc sur l'organisme à de nombreux niveaux .

     

    Question : Comment profiter au maximum de ses vertus ?

    Une tablette de chocolat de 100 g apporte à l'organisme  entre 500 et 550 calories ; c'est beaucoup . Voilà pourquoi la tablette ne peut et ne doit être consommée que sur une semaine . Il faut évidemment choisir du chocolat noir , beaucoup plus concentré en cacao , qui  renferme les molécules intéressantes .Et pour profiter pleinement de ses saveurs , l'idéal n'est pas de le croquer mais de le laisser fondre 3 à 5 minutes entre joue et gensive.

     

     


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  • REIMS (51). Cette Rémoise de 45 ans greffée d’un rein depuis six ans a décroché trois médailles d’or aux Jeux mondiaux d’hiver des transplantés. Témoignage.

    Martine Varin lors de sa victoire aux Mondiaux d’hiver des transplantés.

    Martine Varin lors de sa victoire aux Mondiaux d’hiver des transplantés.

     

    Les 12 et 17 janvier 2014 se sont déroulés les Jeux mondiaux d’hiver des transplantés, où plus de 250 transplantés de 19 pays se sont affrontés sur différentes épreuves, telles que le ski alpin ou le curling. C’est lors de ces épreuves que Martine Varin, 45 ans et greffée depuis six ans du rein, a remporté 3 médailles d’or dans les épreuves de ski de fond.

     

    « C’est la première fois que je décroche l’or à des jeux mondiaux, c’est une grande fierté et un honneur. À chaque participation, je pense à mon donneur », a-t-elle confié, émue.

     

    Selon elle, il ne faut pas « se reposer sur ses lauriers » une fois transplanté, mais au contraire, continuer à être actif, ce qui est une des clefs pour récupérer après une telle opération.

     

    « La majorité des transplantés ne font plus rien une fois l’opération effectuée. C’est une erreur. Il faut évidemment du temps pour se remettre, je n’ai repris le sport qu’un an après ma transplantation, mais ensuite, je m’y suis remise sérieusement ! On a tous une épée de Damoclès sur la tête : il y a énormément d’attente pour être greffé et certains n’ont pas la chance de l’être… Il faut en profiter », nous a-t-elle déclarés lors d’un entretien.

     

    À ceux qui attendent une transplantation, elle dit de garder espoir. Mais il faut surtout, selon elle, sensibiliser ceux qui peuvent donner. (source : l'union l'ardennais du 25 01 2014 . Article de Alexandre Hébert )


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  • Victime d’insuffisance rénale, Sylvie Bouvry a été sauvée par sa sœur, Véronique Ledrans, qui n’a pas hésité à lui donner un de ses reins.

     

    Victime d'insuffisance rénale, Sylvie (à gauche) a reçu le rein de Véronique

     

    L’histoire remonte à une quinzaine d’années lorsque les médecins diagnostiquent une polykystose hémato rénale à Sylvie. Une maladie génétique qui se traduit par l’apparition de kystes sur les reins et qui conduit à l’insuffisance rénale. « J’ai été suivie pendant 13 ans et à mes 50 ans, les médecins m’ont annoncé qu’il fallait envisager la greffe. J’ai été affectée car je n’avais jamais imaginé en arriver là. » Ainsi, en septembre 2011, Sylvie se réfugie dans le silence, fait mine que tout va bien alors que la dépression est là.

     

    " Seul mon mari et ma sœur étaient au courant. Mes deux fils, Anthony (27 ans) et Jean-Baptiste (24 ans) ne l’ont appris qu’en avril 2012. Lorsqu’ils rentraient le week-end, je ne laissais rien paraître, mais dès qu’ils repartaient, je craquais. "

     

    De son côté, Véronique, mère de deux filles, a préféré en parler. « Mes filles avaient peur pour moi. Nous avons beaucoup parlé et maintenant, elles comprennent tout à fait mon geste. »

     

    Le parcours du combattant

     

    Durant deux ans, la vie de Sylvie est ponctuée d’allers-retours au CHR de Caen pour des examens médicaux et parcourue de sentiments partagés. « Savoir que ma sœur se proposait pour me donner un rein, je le prenais à la fois bien, mais aussi mal. Je culpabilisais car elle était en bonne santé. J’aurais pu attendre le rien de quelqu’un qui décède. Elle habite à Albi et elle a dû multiplier les allers-retours juste pour une prise de sang ou autres examens pour savoir si nous étions compatibles. » Mais pour Véronique, commerçante, il n’y avait pas de place pour le doute. « C’est ma sœur. Je lui ai toujours dit que je serai là. Peut-être que pour mon voisin, je ne l’aurais pas fait. Mais là, la question ne se posait même pas. »

     

    Et la compatibilité des sœurs existe. L’opération est donc décidée. « Elle devait voir lieu en mai 2013, mais dans ma tête, je n’étais pas prête. J’avais peur pour ma sœur, pour moi. D’autant qu’avant la greffe, on m’annonce qu’il va falloir procéder à une ablation de mon rein. » Car en temps normal, cet organe pèse entre 100 et 150 grammes. Celui de Sylvie pèse près de 3 kg. Cette première opération est programmée le 19 septembre puis la greffe le 17 octobre. Mais avant de rentrer toutes les deux à l’hôpital, Véronique, en plus des examens médicaux a dû passer devant une commission médicale. « Il voulait vérifier que je ne faisais pas ça sous la contrainte et que j’étais consciente des risques. J’ai également dû faire valider mon choix par le tribunal d’Albi. »

     

    Le jour J

     

    « Nous étions dans la même chambre. Tout se passe très bien et l’équipe médicale est super avec nous », lance Sylvie. « C’est aussi le moment où viennent les questions. Mais les médecins ont toujours été là pour nous répondre, nous réconforter. Et vient le moment où je pars », se remémore Véronique. Il est 7 h 15. Sylvie craque. Puis vient son tour à 10 heures. Après trois ou quatre heures d’opération et une phase de repos, Sylvie retrouve sa chambre et sa sœur vers 19 heures. « C’est le soulagement. Tout s’est bien passé », se souvient avec émotion Sylvie.

     

    Une preuve d’amour

     

    Et avec du recul, Sylvie admet qu’elle aurait dû accepter l’opération plus tôt.

     
    "Je revis depuis. Avant j’étais toujours fatiguée, je manquais d’énergie et j’avais des crampes nocturnes atroces. Le geste de ma sœur, c’est… énorme. C’est une preuve d’amour. Dire merci n’est pas assez fort. Cette épreuve nous a rapprochées encore plus" .

     

    Et après un arrêt de travail de trois mois, Sylvie va pouvoir retrouver son emploi de secrétaire comptable dans un garage en février. De son côté, Véronique a retrouvé son magasin dans le sud ouest. Et surtout, les deux sœurs peuvent reprendre le cours de leur vie comme si de rien n’était… ou presque. (source : le reveil normand de Gacé du 22 01 2014)

     


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    L'Espagne, numéro un mondial pour le nombre de greffes d'organes, a enregistré un nouveau record en 2013, avec 4279 interventions malgré les coupes budgétaires dans la santé dues à la crise, a annoncé lundi le ministère de la Santé.

     

    L'Espagne est aussi pionnière dans les interventions chirurgicales... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE)

    L'Espagne est aussi pionnière dans les interventions chirurgicales rares, comme les doubles greffes de jambes ou de bras dont certaines, parmi les premières, ont été réalisées dans ce pays. (photo : archive , La Presse)

     

     

    « Le système espagnol des greffes, leader mondial de manière ininterrompue depuis 22 ans, a une nouvelle fois démontré sa vitalité: son activité a augmenté en 2013, dans un panorama extrêmement difficile», a souligné devant la presse le directeur de l'Organisation nationale des transplantations (ONT), Rafael Matesanz.

     

    Le nombre de greffes a augmenté pour tous les organes, à commencer par le poumon (+19,7 %) et le pancréas (+10,8 %), a précisé le ministère de la Santé.

     

    Au total, en 2013, 2552 greffes de rein ont été pratiquées en Espagne, 1093 greffes du foie, 285 de poumon, 249 du coeur, 92 du pancreas et huit de l'intestin, selon le ministère.

     

    Le succès du système espagnol est dû en grande partie, a assuré Rafael Matesanz, au nombre élevé de donneurs, qui a atteint 1655 l'an dernier.

     

    « Sur 100 familles, 84 ou 85 acceptent» le don d'organe en cas de décès, a-t-il souligné.

     

    Dans le cadre de sa politique d'austérité draconienne pour réduire le déficit public, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait décidé en 2012 des coupes budgétaires de sept milliards d'euros par an dans la santé.

     

    Les listes d'attente pour une opération non urgente dans les hôpitaux publics ont battu des records cette année-là, passant d'une durée moyenne de 76 jours en juin à cent en décembre, selon les chiffres officiels.

     

    Malgré ce contexte difficile, le système des greffes d'organes, fondé il y a 25 ans, continue à prospérer.

     

    « Quand l'ONT a été créé en 1989, l'Espagne avait un taux de 14,3 donneurs par million d'habitants. Pendant ces 25 années, notre pays est parvenu à multiplier par trois le nombre de donneurs et de transplantations», a ajouté Rafael Matesanz.

     

    Avec plus de 4200 interventions réalisées et un pourcentage de 35,3 donneurs par million d'habitants, l'Espagne se situait déjà, en 2011, largement devant le taux de 28,1 du Portugal, de 26 aux États-Unis, 25 en France et 14,7 en Allemagne, selon l'ONT.

     

    L'Espagne est aussi pionnière dans les interventions chirurgicales rares, comme les doubles greffes de jambes ou de bras dont certaines, parmi les premières, ont été réalisées dans ce pays.  ( source : Agence France-Presse MADRID)

     


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  • aed105321eb46a65cc34655a4fc0bebe4071bfaa

     

    Il y a tout juste 60 ans,en décembre 1952, l’histoire du jeune Marius mettait en émoi la France entière. Le jeune garcon était tombé d’un échafaudage. L’hémorragie avait contraint le chirurgien à lui retirer un rein, mais il ignorait bien sûr qu’il n’en avait qu’un. Sa mère, Gilberte Renard, supplia les médecins de l’hôpital Necker de greffer l’un de ses propres reins à son fils. Et parvint à les convaincre.

     

    Opéré pendant la nuit de Noël 1952, Marius fut le premier à bénéficier en France d’une greffe de rein. Tout le monde pensait que c’était un succès, mais les traitements anti-rejet n’existaient pas encore, et le jeune homme s’éteignit au bout de quelques jours. Les médias se sont emparés de cette histoire. Malgré sa cruauté, cet échec a eu un retentissement mondial et a ouvert définitivement l’ère de la transplantation d’organes « Tout juste 60 ans après la réalisation à Paris de cette toute première greffe rénale, il y a eu beaucoup de progrès.

     

    Pour autant, la situation des malades dont les reins ne fonctionnent plus mérite d’être améliorée », précise Yvanie Caillé, à la tête de l’association Renaloo. Elle a fondé cette structure il y a une dizaine d’années, après qu’elle ait elle même été dialysée et greffée. Elle rappelle qu’il y a chaque année 120 000 patients en attente d’un rein et seulement 3000 greffes. Or les greffes de donneurs vivants sont celles qui offrent les meilleurs résultats aussi bien en termes de durée de vie que de qualité de vie.

     

    En deuxième position, viennent les greffes de donneurs morts, et enfin, en troisième recours, la dialyse. « Dans d’autres pays, les gens sont beaucoup plus sensibilisés. C’est pourquoi nous avons mis en place cette campagne. Nous avons été accompagnés par BETC, qui nous ont offert leurs compétences car ils ont été conquis par la cause. L’an dernier, nous avions fait une campagne d’affichage.

     

    Cette année, avec une campagne télévisée, nous passons à la vitesse supérieure », souligne Yvanie Caillé. Autre mécène, JC Decaux, qui a donné une visibilité à cette campagne sur 5000 abribus. “Au travers de cet anniversaire exceptionnel, il s’agit de témoigner une profonde reconnaissance aux donneurs, mais aussi aux professionnels de santé qui oeuvrent chaque jour pour rendre possibles ces greffes”, precise Yvanie Caillé. Son espoir : que cette campagne permette de faire savoir que le fait de donner un rein permet de sauver des vies. Et que c’est la solution qui garantit les meilleures chances de succès !

     

    Une campagne d’autant plus pertinente que l’on estime à près de 3 millions le nombre de Français qui sont concernés par des maladies rénales. (source : la voix des patients du 20 12 2013)


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    Quelle qualité de vie après une greffe ?

     

    Un mois avant le début des Jeux Olympiques de Sotchi, débutent les Jeux Mondiaux d'Hiver des transplantés. Objectif : promouvoir la réussite de la greffe et le don d'organes.

     

    Les greffés peuvent vivre normalement © Maxppp

     

     

     

    Cette semaine, des greffés venus du monde entier sont réunis en Haute-Savoie, dans la station de la Chapelle d'Abondance. Au total, 135 participants. Ils sont tous greffés du coeur, du foie, du rein, ou encore des poumons. Des sportifs de haut niveau qui vont s'affronter dans des compétitions : ski alpin, ski de fond, biathlon, snowboard etc.

     

    Ces athlètes sont porteurs d'un message : on peut vivre normalement après une greffe d'organes.

     

    Beaucoup de patients attendent une greffe avec impatience, mais ont malgré tout peur que la vie après soit différente. Une peur induite par les médicaments antirejet, et les immunosuppresseurs.

     

    Le traitement par immunosuppresseurs est plutôt facile dans la vie quotidienne, car il s'agit de comprimés à prendre deux à trois fois par jour, explique le Dr Renaud Snanoudj, néphrologue à l'hôpital Necker à Paris. La difficulté est dans la régularité car si aucun comprimé n'est oublié quelques mois après la greffe, ce n'est plus le cas 10, 20 ou 30 ans après. Le plus difficile pour les patients est de continuer à observer son traitement comme au premier jour.

     

    La durée de vie du greffon

     

    Un greffon dure pendant de nombreuses années, mais certains patients ont peur de devoir subir une nouvelle greffe dans les années futures. Après une transplantation rénale, 70% des greffons sont encore fonctionnels après 10 ans, 65% pour les transplantations hépatiques, 55% pour les transplantations cardiaques. Dans son service, le Dr Renaud Snanoudj a des patients greffés du rein il y a plus de 30 ans et dont le greffon fonctionne parfaitement.

     

    Après la greffe

     

    De nombreux greffés reprennent leur vie d'avant, professionnelle et sportive. Plus leur niveau de performance était élevé avant la greffe, plus ils auront une bonne récupération de leur fonction après la greffe.

     

    Le footballeur Eric Abidal, greffé du foie en 2012, avait repris la compétition un an plus tard. Tous les greffés du foie ne peuvent évidemment pas être comparé à ce patient, mais certains des patients étonnent par leurs capacités de récupération.


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  • Calonne-sur-la-Lys: «S’il peut sauver des vies, c’est tout ce qu’on demande»

     

    Il y a dix ans, Fabienne Copin perdait son fils de 18 ans dans un accident de voiture. Dans les heures qui ont suivi, cette mère de Calonne-sur-la-Lys et ses deux filles ont accepté que des organes soient prélevés. Dix ans plus tard, Fabienne Copin rend hommage à son fils ce samedi à la salle Libellules, à Mont-Bernanchon. Elle en profite pour sensibiliser au don d’organes. Deux cents personnes sont attendues.

     

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    Dix ans jour pour jour. Pierre-François s’éteint au centre hospitalier de Lille quelques heures après un accident de voiture qui le plonge dans une mort cérébrale. Il avait 18 ans. Un accident à 3 kilomètres de la maison, alors qu’il rentrait avec un ami d’une leçon de conduite. « Le personnel de l’hôpital nous a demandé si on avait pensé au don d’organes, se souvient Fabienne Copin.

     

    Notre réaction première, ça a été de se regarder avec mes deux filles. Simplement un regard et on a tout de suite dit oui. On en avait déjà parlé avec lui. Il était d’accord. On n’a même pas réfléchi.» N’empêche que c’est compliqué à gérer. Fabienne a beau se dire que « s’il peut sauver des vies, c’est tout ce qu’on demande», elle a beau savoir qu’il n’est plus là, elle voit son fils respirer encore.

     

    La coordinatrice hospitalière chargée des greffes, Christine Bizet, trouve les mots, explique comment ça va se passer, essaye d’apaiser. « C’est quelqu’un de formidable, qui prend le temps qu’il faut. On lui a fait promettre de tenir la main de Pierre-François quand il partirait.» Promesse tenue. « On l’a dans notre cœur. Elle nous a remplacées auprès de Pierre-François. Elle n’accepte pas qu’on lui dise ça car elle dit qu’elle ne peut pas remplacer une mère mais le lien qu’on a avec elle, on ne pourra jamais le couper.»

     

    Une paire d’années passe pendant lesquelles Fabienne ne pense pas du tout au don d’organes. Trop de souffrances. Petit à petit, elle refait un peu surface. « On a demandé des nouvelles des personnes qui ont été greffées grâce à Pierre-François.» Pas de nom, bien sûr, mais cette Calonnoise et ses filles apprennent que cinq personnes ont ainsi pu être sauvées, dont deux enfants qui ont bénéficié des reins. « C’est formidable.» Fabienne se rapproche de Christine Bizet et se décide à sensibiliser sont entourage au don d’organes. « Il faut en parler en famille, connaître le choix de nos proches. En quelques heures, on doit prendre une décision et on a trop mal.»

     

    Cet hommage que sa mère rend à son fils, samedi 11, ça fait plus d’un an que Fabienne y pense. « J’ai été hospitalisée trois semaines en 2012, toujours pour ça. À ma sortie, je me suis dit : « Je vais me battre » J’ai mis cet événement en route. Je suis tellement motivée… C’est un besoin. Je me sens dans l’obligation de dire merci à mon entourage. C’est peut-être bête mais c’est comme ça.»

     

    Deux cents personnes sont attendues. « Je ne m’attendais pas à avoir autant de réponses.» Après une prise de parole de la famille, d’amis de copains, tous ceux qui trouveront la force de dire quelques mots, la coordinatrice régionale pour le don d’organes fera une intervention suivie d’un exposé de la Sécurité routière pour «rappeler que la route est dangereuse» et, pour finir, un lâcher de ballons. Aider les autres, c’est aussi une façon de s’en sortir. Fabienne avait créé, avec son frère, un site pour aider les personnes qui ont perdu leur enfant dans un accident.

     

    Cette mère, dont la dignité force l’admiration, a pardonné tout de suite au conducteur qui a causé l’accident. « Ça aurait pu être le contraire. Rester avec une rancune, c’est encore plus difficile. Mais parfois, je lui en veux encore. C’est normal.» (source : la voix du nord du 10 01 2014)


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