• En quatre mots: le prélèvement d'organes sur des Chinois exécutés

    Une pratique controversée prendra-t-elle fin en Chine en novembre prochain? C'est ce que souhaite le gouvernement chinois, qui a annoncé vendredi qu'une banque nationale sera mise sur pied dès novembre pour les dons volontaires d'organes. Pendant des années, les autorités ont eu plutôt recours aux organes de prisonniers exécutés pour combler leurs besoins en matière de transplantation. Quatre mots pour comprendre un phénomène qui a choqué l'opinion internationale.

    Jiefu

     

    Le vice-ministre de la Santé chinois, Huang Jiefu, avait annoncé en mars dernier l'intention de son gouvernement de mettre sur pied un registre national de dons d'organes. Du même coup, les autorités chinoises se donnaient cinq ans pour mettre fin à la pratique qui constituait à prélever des organes de prisonniers exécutés. Pendant des années, la Chine avait refusé d'admettre cette pratique, affirmant tout au plus que les «dons» d'organes de prisonniers exécutés étaient rares.

     

    Transplantation

     

    Les besoins sont immenses en Chine lorsqu'il est question de transplantation d'organes. Plus de 1,5 million de Chinois attendent une transplantation chaque année. Seulement 10 000 d'entre eux recevront finalement l'organe dont ils ont besoin. Le marché noir est florissant, à tel point que des Chinois en parfaite santé acceptent de faire un don d'organe contre de l'argent. Ironiquement, la baisse du nombre d'exécutions en Chine au cours des dernières années a probablement rendu encore plus criants les besoins en vue d'éventuelles transplantations.

     

    Prisonniers

     

    Selon la Fondation Dui Hua, 4000 prisonniers ont été exécutés en Chine en 2011. Et selon Amnistie internationale, jusqu'à 65 % des transplantations sont réalisées grâce à des organes prélevés sur des prisonniers exécutés. Après avoir finalement reconnu la pratique, le gouvernement chinois a cependant toujours prétendu que les prisonniers devaient donner leur consentement pour un don d'organe. Amnistie internationale affirme que les besoins en transplantations ont souvent déterminé le moment des exécutions dans les prisons chinoises.

     

    Chinois

     

    Les dons d'organes ne sont pas monnaie courante en Chine. En 2010, le ministère de la Santé et la Croix-Rouge ont mis sur pied projet-pilote de don d'organes dans plusieurs villes chinoises. Résultat: dans un pays de 1,3 milliard d'habitants, seulement 546 dons ont été faits en deux ans. Dans un article de la revue médicale The Lancet paru en 2011, des patients chinois affirmaient que la volonté du gouvernement d'éliminer le recours aux organes de prisonniers exécutés pourrait bien signer leur arrêt de mort.  (source : la presse .ca du 17 aôut 2013 de; Eric-pierre champagne )

     

     

     


    votre commentaire
  • La durée et la qualité de vie des personnes greffées ont fait de grands progrès depuis 20 ans. Mais on cherche encore à améliorer les techniques de conservation des greffons et à mieux maîtriser les phénomènes de rejet.
     
    Des greffes mieux supportées

    Un jour peut-être, grâce aux cellules souches, la médecine de régénération sera la règle… En attendant, la transplantation reste l’ultime espoir pour de nombreux patients et toujours un défi pour les équipes médicales qui ne cessent de faire progresser ces techniques. Lors de son 14e congrès, la Société européenne de transplantation d’organes (Esot) s’est d’ailleurs félicitée de l’amélioration de la qualité de vie des personnes greffées.

    "En 20 ans, la compréhension des mécanismes de rejet et de tolérance des greffes a fait des progrès fantastiques, tout comme les immunosuppresseurs, ces fameux médicaments antirejets", souligne le Pr Charpentier.

    Des médicaments plus efficaces

    Autres progrès pour les malades : l’arrivée des antiviraux et l’évolution des antibiotiques, qui ont réduit très nettement les infections virales comme bactériennes. Par ailleurs, les nouveaux moyens d’imagerie médicale (IRM, scanner, etc.) permettent aujourd’hui d’apprécier la perméabilité des petits vaisseaux, que ce soit avant, pendant ou après la greffe.

    Une surveillance qui améliore le pronostic à long terme des transplantations.

    Des machines qui préservent les reins

    Étapes essentielles, la préparation du donneur et la préservation des organes ont évolué. Dans les services de réanimation, de nouveaux protocoles améliorent la circulation du sang dans les organes avant qu’ils ne soient prélevés. Ce qui autorise désormais les prélèvements "cœur arrêté", chez des donneurs morts par arrêt cardiaque à la suite d’un accident vasculaire cérébral le plus souvent, et non plus seulement après une mort cérébrale accidentelle. Un procédé qui pourrait augmenter de 15 à 20 % le nombre de greffes rénales en France.

    "On dispose de machines de perfusion destinées à faire circuler une solution dans le greffon, poursuit le spécialiste. Elles ont également fait progresser la conservation des reins pendant leur transport. "

    Cette méthode se développe aussi pour les foies, les poumons et les cœurs.

    Conséquence de la baisse du nombre d’accidents de la route mortels, mais aussi de l’amélioration des performances médicales, les chirurgiens sont amenés à transplanter des organes qui n’auraient jamais été utilisés auparavant. Faute de donneurs ­jeunes, les organes sont en effet prélevés chez des personnes plus âgées que par le passé. Ainsi, il n’est plus rare de prélever le cœur d’un sujet de 60 ans, ni des reins à plus de 70 ans !

    Une limite d'âge qui s'étend

    À l’autre bout de la chaîne, les receveurs ont vieilli également. Du fait de l’augmentation de l’espérance de vie et des progrès thérapeutiques, des reins sont greffés à 80 ans. Et l’indication de la greffe du foie s’étend aux patients atteints de cancer ou de cirrhose. Pour compenser la moins bonne qualité des greffons, certaines équipes implantent deux reins au lieu d’un seul. D’autres attribuent aux plus âgés des greffons prélevés chez des donneurs du même âge. Enfin, les transplanteurs espèrent que la prochaine révision de la loi de bioéthique permettra d’optimiser les conditions de prélèvement chez des donneurs vivants.

     

    A savoir :

    au 1er janvier 2009, 13 687 personnes étaient inscrites 
sur la liste d’attente d’un organe. (source : top santé du 07 juillet 2013 par Agnès Bodechon .)


    votre commentaire
  •  

    L'opération .... Le face à soi .....

     

    L'opération a été deux fois repoussée. Nous aurions du être opérés le 29 Juillet. Deux frères sont passés avant nous, car il y avait urgence pour eux... Nous avons mon frère et moi concilié sur une nouvelle date, qui a été repoussée à la fin du mois de Septembre... Date ou nous avons vécu vraiment beaucoup d'émotions. Aujourd'hui je n'y pense plus, mais nous avons eu quelques émotion... je repense au témoignage d'une de ces dames greffée du coeur qui a vu son opération partir en fumée car l'avion qui transportait son greffon n'avait pas pu décoller à cause du brouillard. Le coup de Massu.

    Nous avons vécu a quelque chose près je pense des émotions similaires. Nous sommes avertis très tard dasn la soirée (23h) que l'opération prévue le lendemain matin est annulée. La néphrologue de nuit m'annonce que les prises de sang (pré-opératoire) ne sont pas bonnes. Nous sommes sans voix.

    Pour la première fois depuis le début, je suis tenaillée par les doutes... tout vacillait, la vie nous jouait un mauvais tour, et j'acceptais difficilement qu'a la dernière minute nous ayons un tel retour de manivelle.. Que se passait il avec la compatibilité?? n'étais je plus compatible alors que 8 mois auparavant nous l'étions?..

    Le chirurgien ne veut prendre aucun risque et avec tout le tact et la diplomatie il nous explique qu'une greffe familiale est trop précieuse pour prendre un risque. ''Le test crossmatch accroche en un point... ce point est positif, il faut que nous sachions pourquoi... et si le greffon ne tient qu'un an, nous aurions l'air de quoi...??"... je vois la tête dépitée de mon frère... la terre s'ouvre sous nos pieds. Nous sommes assommés. Nous rentrons le lendemain matin avec nos valises.tristes.

     

    J'essaie cependant de trouver en moi une raison logique... J'ai été malade une semaine avant .. une angine... j'ai eu des antibiotiques.. peut etre son sang a trouve quelque chose d'anormal dans le mien et me rejette. Je repasse une nouvelle prise de sang.. nous attendons... frileux... les résultats.

     

    Ils sont bons cette fois!! ouf!!! une maladie virale a fait explosé les anti-corps de mon frère... Nous sommes en septembre, et les rhumes sont nos pires ennemis! Nous repartons confiants.. mais nous avons ce petit noeud qui reste au fond du ventre... et s'il se passait à nouveau un pb dans les prises de sang pré-opératoire... ou si j'avais une infection urinaire 24h avant le bloc... Toutes les précautions de mon coté sont prises : plus de piscine, plus de douche à la salle de sport, je bois beaucoup, évite les gens malades...

     

    L'opération est reportée au 8 novembre. 1 mois après. Mon employeur accepte de me reprendre 15 jours. Le temps me semble moins long. Je sais que fifi lui n'en peut plus d'attendre. L'angoisse du bloc et toute la multitude de question qu'il se pose (peur que l'opération ne marche, rejet du rein... et si ca ne fonctionnait pas?? et ma soeur)

     

    Mes relations avec mon frère

     

    C'est en réalité une période bizarre entre mon frère et moi.Nous nous appelons très souvent. Je me sens gonflée par l'adrénaline. J'y crois dur comme fer. Je suis on peut le dire "euphorique". Mon frère est dans une position bcq moins évidente. En faite je ne le comprends que tardivement. La psychologue du chu m'explique la position de Philippe. Ses doutes légitimes par rapport à l'opération. Il est conscient du risque qu'il me fait prendre... Je trouve en vrai le moral de mon frère dans les chaussettes, alors que moi je suis gaie comme un pinson. Mon frère a peur. Mais je ne le sents pas (ou mon optimisme boosté ne m'en fait pas prendre conscince). Il se plaint rarement. Il n'aime pas démontré sa douleur . Alors quand il me dit qu'ill en a marre des dialyses.. je le prends au sérieux. Parfois je lui en veux de son ''pessemisme''... quel égoisme aujourd'hui avec recul je me dis!!!... La différence entre receveur et donneur est patente. Nous sommes différentes. La psychologue m'explique qu'a l'approche de l'opération, nos relations vont se compliquer et que c'est normal. Elle m'explique le sentiment de dette que peut générer le don. La difficulté aussi pour certaine personne malade de faire le deuil d'un état.. Parfois certaine personne dialysée refuse la greffe, car ca génère un bouleversement dans leur quotidien.. la peur du bloc... Je comprends que je dois ''lacher'' un peu mon frère. Je l'appelle moins les derniers jours avant le bloc. Je sais que dans quelques jours, nous nous verrons...

    Dimanche 7 Novembre : Hospitalisation à 17 h du soir au service Néphrologie pour mon frère, Urologie pour moi. Nous rejoignons chacun respectivement nos chambres. avant de nous retrouver un peu plus tard dans la soirée pour diner et discuter.

    J'ai une pensée toute particulière à une personne que je revois assise sur le bord de son lit à tapoter un texto... Mon histoire de greffe engendre de belles histoires et de belles rencontres. J'ai rencontré une belle personne pendant mes quelques jours d'hospitalisation qui m'a influé beaucoup d'énergie et de gentillesse. j'espère qu'elle se reconnaitra en se rendant sur mon article.

     

    Lundi 8 Novembre : 7h du matin. 2ème douche bétadinée. J'attends que l'on vienne me chercher. Le brancardier vient me chercher dans ma chambre. J'ai très peur dans mon lit. J'observe le brancardier le long des couloirs du chu. L'ascenseur. Les portes qui s'ouvrent. une infirmière en vert avec son masque sur le visage. je suis arrivée au bloc. J'ai un bonjour... et je m'endors.

     

    15h30 : Salle de réveil. Tout est fini. Je demande l'heure. Ou est mon frère? A coté de vous. Pourquoi ai je mal aux ovaires? ce ne sont pas vos ovaires, c'est la cicatrice. :)))

    Mon frère est sur ma gauche, je le vois endormi.. je l'appelle, il me répond. On nous rapproche, et nous pouvons nous parler. Je lui tend la main, il me la prend et nous restons ainsi accoudés a prendre conscience qu'enfin tout était fini .

     

     

    • L 'APRES OPERATION

     

    Période de Convalescence

    Reprise de la vie ''normale''

     

     

    Le sens du don après l'acte chirurgicale

     

    Aujourd'hui, presque 3 mois s'est écoulé. Beaucoup d'émotions sont présentes en moi. Nous avons témoigné deux fois. Mon frère et moi n'étions que demi-frère... aujourd'hui en lui donnant mon rein, des passerelles se sont tissées entre nous. Il n'a pas toujours été facile de faire ''accepter'' mon geste à mon entourage. J'ai même eu l'impression que j'allais à contre courant pour défendre mon idée mon point de vue. Non, ce n'est pas un acte banal, anodin. Après l'opération, quelque chose s'est construit. Mon frère et moi nous sommes rapprochés.... Nous sommes très différents l'un de l'autre, mais quelque chose s'est batit. Il vit avec une partie de moi. Ce don continue aujourd'hui à garder sa place dans nos vie... Il est une nouvelle vie pour mon frère, un nouveau départ, et moi ma vie prend il est vrai un nouveau sens.

    Je ne sais pas encore comment je parlerai de cet acte dans un an. beaucoup de chose auront évolué depuis. Voilà donc mon témoignage. Je regarderai ces lignes dans quelques temps. aujourd'hui, je vais laisser un peu de temps s'écouler. Mon frère et moi avons envie de reprendre nos vies ''normales''... Oui, car la vie normale nous rappelle!


    votre commentaire
  • Mercredi 19 Janvier : Témoignage à l'école d'inrfimier(e)s sur le don d'organes avec les 2e année. Par Sophie Bougloudec

    Le débat sur le don d'organe est très vaste. Il ressort beaucoup de reflexion sur la difficulté de parler du don, le rapport à la vie/la mort, le percu par l'entourage (amis, collègues, familles...) et le décalage de ce que nous ressentons réellement en tant que donneur et receveur. Longue discussion sur cette étape cruciale qu'est l'attente d'un organe pour un malade... et à la fois l' aventure particulière du donneur pendant cette période ''pré-don'' c'est à dire du moment de sa décision à l'opération, mais aussi le sens de ce don qui continue après l'acte chirurgicale, sous des rapports plus intimes.

     

    LA DECISION DU DON :

    • Le moment de ma décision. L'avant Don. Mon frère est atteint de la maladie de Berger depuis 8 ans. Ses reins se détériorent progressivement. Début 2010, son taux de créatinine augmente générant une fatigue progressive. De l'oedeme se forme sur son visage et ses jambes (l'eau n'est plus flitrée par les reins, mais passe directement dans le sang).. son état de santé traduit le dysfonctionnement de ses reins. Son sang s'empoisonne, les déchets s'accumulent générant des crampes, des risques cardiaques ou des malaises mortels. Un régime alimentaire draconien est mis en place dans l'attente d'une dialyse certaine. Les fruits et légumes sont bannis de l'alimentation pour leur conteneur en potassium... L'absorbtion des liquides restreinte...
    •  
    • Philippe et moi sommes demi frère et soeur (nous avons le même père). J'ai peu réfléchi. Il m'était assez difficile de voir l'état de Philippe se dégrader, le passage oblige d'une dialyse sur une période indeterminé... les dons sont rares... l'attente risque d'etre longue. J'ai propose très rapidement à mon frère de l'accompagne à une de ses consultations avec son médecin néphrologue au chu de Nantes. Son médecin m'a explique la maladie et m'a orienter vers la coordinatrice des greffes familiales qui m'a pris en charge et explique le processus du don de son vivant. J'ai accepte de faire les tests de compatibilité le jour meme. Je souhaite dire que nul n'est égale face à la même chose. Certaines personnes réagissent spontanément, d'autre ont besoin de reflexion, de temps. Le processus de don est devenu pour moi une évidence au moment des résultats de compatibilité de nos premières prise de sang (le premier crossmatch
    •  
    • LA PERIODE PRE-GREFFE :

     

    Les examens médicaux :

    Les craintes liées aux examens (la douleur, la peur que l'on me trouve un problème jusque la inconnu!) En fait, le passage de chaque examen est indolore et pas vraiment contraignant. A part le cardio, qui a necessité le port d'un appareil au bras et a la ceinture de mes vetement un appareil qui prenne mon rythme cardiaque et ma tension pdt 48h jour et nuit. Les examens ont été coordonnés par la coordinatrice familiale (Lydie LERAT) en fonction de mes contraintes personelles et professionnelles... Tous les examens médicaux ont été gratuits et pris en charge par le CHU. Mes heures d'absence au travail ont été également remboursés par le CHU.

    La relation aux autres

    Organisation personnelle, professionnelle (pour les autorisations de sorties) qui génèrent des questions de l'entourage professionnel face à la démarche du don... La perception du don par l'entourage professionnelle .. les dangers pour le donneur de ces perceptions souvent en décalage avec la réalité. Excitation de l'entourage proche qui peut susciter le défi, ou carrément le découragement... des peurs irrationnelles

    La mauvaise information voir parfois l'ignorance sur le don d'organe, sa législation en France, son cadre rigide mais nécessaire et à la fois rassurant pour les donneurs.

    J'ai été curieuse et sensible aux questions qui m'ont été posées pendant la période pré-greffe...

    Le don n'est pas possible en France sans l'accord du président ou vice président du Tribunal d'instance. J'ai été recue au Tribunal de Nantes en huit clos avec la vice présidente qui s'est assuré que mon consentement était libre et éclairé, que je n'avais pas eu de pression de la part du corps médicale et de ma famille. Elle m'a interrogée sur l'opération pour s'assurer que j'étais bien informée.

    Passage également devant la commission de Bioétique pendant 1 heure (2 chirurgiens, 1 médecin, psy et assistante sociale) présents pour répondre aux questions du donneur. La commission s'assure elle aussi que nous ne subissons pas de pressions . Elle rapelle au donneur l'importance aussi de pouvoir dire non si on n'est pas sur ou si on ne souhaite plus donner (bien sur par évident! toute l'importance de nous en faire prendre conscience pdt cette réunion!). Volonté que l'on peut emettre à tout moment. Jusqu'au bloc opératoire avant l'anesthesie.

    Passage devant un psychiatre : comme le tgi et la commission bioéthique, il s'assure des '' facultés "psychologiques" du donneur, qu'il ne subisse pas de pression. Il me propose son accompagnement à tout moment si j'en ressents le besoin.

     

    LES RESULTAS DEFINITIFS

    Le choix de la date d'opération : Bilans sanguin, Echographie, Scintigraphie, Electrocadiogramme, tests urinaires pendant 24 heures (plusieurs au cours de la période pré-greffe), autorisation du psy, autorisation de la commission bioéthique , autorisation du TGI... il s'est écoulés environ 6 mois .

    Fixation d'une date d'opération avec le chirurgien et la disponibilité du receveur et du donneur.

    Formidable travail de la coordinatrice familiale qui au cours de ces mois, coordonne les rendez vous au chu avec les médecins et les contraintes personnelles ou professionnelles, donne les résultats d'examens, suit malades et donneurs dans leur cheminement (interrogations personnelles, psychologiques.. rencontres avec des greffés, futurs donneurs) est présente pendant l'opération et accompagne les proches lors du réveil.


    votre commentaire
  • Lionel avait besoin d’une greffe de rein. Sa mère, Line, n’a pas hésité une seule seconde. Et c’est une réussite. Les opérations se sont bien déroulées et ils sont tous les deux ressortis moins d’une semaine plus tard.
     

    Tout va bien et finalement c’est l’essentiel. Et c’est avec un immense sourire que la mère et le fils racontent simplement leur histoire. L’histoire d’un don de soi qui a permis de sauver la vie de l’autre. Mais ce n’est pas de cette manière que Line et Lionel l’abordent. Eux, ils y voient une chance extraordinaire qui leur a été offerte. Car le 26 septembre dernier, Lionel a reçu le rein de sa mère. Un don d’organe a été vécu comme une évidence.

     

    "C’était mon vœu le plus cher." Line, la maman

     

    "Nous savions qu’un jour, il faudrait en passer par là", explique Line. "À la naissance, Lionel a eu des problèmes au niveau de ses reins." Ces derniers ont été détériorés et comme ces organes-ci ne se régénèrent pas, la famille alésienne s’attendait à ce qu’un jour, Lionel présente un problème rénal massif. Mais par chance, là aussi, ses reins ont bien tenu pendant 38 ans, sans réel souci. "Et j’ai toujours vécu normalement", précise Lionel.

     

    Elle n’en retire aucune gloire

    Et quand l’état de santé du fils aîné s’est détérioré, les parents étaient déjà préparés à l’éventualité d’une greffe. "Même son frère et sa sœur souhaitaient leur donné un rein, mais moi, depuis qu’il était tout jeune, c’était mon vœu le plus cher, alors bien entendu, je n’ai pas hésité une seconde. J’ai eu la chance de pouvoir le faire", assure la maman pleine d’amour. Mais attention, elle n’en retire aucune gloire, ni fierté. Pour elle, elle n’a fait que son devoir. Et espère que leur expérience servira à promouvoir et sensibiliser sur le don d’organes.

     

    "Le donneur trouve cela normal. Le receveur, lui, se sent redevable." Lionel, le fils

    Lionel, quant à lui, le vit un peu différemment. Père de deux petits bouts de chou, Juliette et Camille, il donnerait tout pour ses enfants. Mais le fait d’être de l’autre côté entraîne un autre sentiment. "Je suis le receveur, alors forcément je suis redevable. Bien entendu, pour ma mère, ça ne se pose pas comme ça. Le donneur n’est pas dans la même optique, il trouve cela normal. Mais c’est tellement rassurant." Dès que le moment s’est présenté, ils ont donc entamé les démarches très rapidement. Et grâce à cela, Lionel a ainsi évité la dialyse.

    D’abord s’inscrire sur la liste des demandeurs, "c’est une étape obligatoire", puis le parcours classique pour pouvoir recevoir une greffe d’un donneur vivant. "C’est très encadré. Il faut être de la famille proche, puis aller devant un juge pour assurer que ce don est de plein gré, désintéressé et que l’on connaît les risques."

     

    Beaucoup moins fatigué qu’avant la greffe

    Ensuite, place à la chirurgie. "On a été accueilli de manière formidable dans le service du professeur Georges Mourad à l’hôpital Lapeyronie de Montpellier. Le personnel dans son ensemble a été aux petits soins." Les opérations se sont bien déroulées et ils sont tous les deux ressortis moins d’une semaine plus tard. Même les cicatrices sont peu apparentes. "J’ai eu la chance d’être opérée par cœlioscopie, explique Line. Alors c’est sûr, on ne voit presque rien." Le suivi est toujours assuré pour contrôler s’il n’y a pas de rejet, mais les visites sont de plus en plus espacées. En bref, la vie a repris son cours. Pas de régime et retour au sport pour l’un et l’autre. Les élèves de Lionel l’attendent maintenant avec impatience à l’école de Mende où il exerce. Et lui est beaucoup moins fatigué qu’avant la greffe.

     

    "Ça fait deux fois qu’elle me donne la vie"

    Il faut dire que dans cette famille, le dynamisme et la bonne humeur règnent en maître. Alors forcément, ça aide. La mère comme le fils expliquent que cette aventure n’a pas forcément resserré les liens entre eux. "Même si ça fait deux fois qu’elle me donne la vie. Elle me l’a donnée à la naissance, et redonnée en septembre." Mais quand on les voit ensemble, on comprend que ce n’était pas la peine, ils étaient déjà très soudés.

     

    Comment donner ses organes

     

    Le don du vivant est essentiellement pratiqué pour le rein. Plus rarement, on peut aussi prélever et greffer une partie du foie d’un donneur vivant. En France, ce type de don reste modeste. Sinon, pour être donneur après son décès, il suffit de donner sa position à ses proches (tout ou une partie des organes). Il est possible de porter une carte de donneur, mais les médecins interrogent toujours la famille qui validera ou non.  (source Midi libre Alés du 13 08 2013 :12h02)

     

     

    "Ma mère m'a donné la vie une seconde fois"

    votre commentaire
  • Dans la nuit de jeudi à vendredi, des inconnus ont volé la remorque dans laquelle se trouvait son fauteuil, près de Dieppe. Un préjudice moral autant que financier.

    Philippe Croizon, sportif amputé des quatre membres, s'est fait voler son fauteuil

    Le sportif handicapé Philippe Croizon, auteur notamment d'une traversée de la Manche à la nage alors qu'il est amputé des quatre membres, s'est fait voler son fauteuil roulant électrique, en Seine-Maritime. "Dans la nuit de jeudi à vendredi, on a volé la remorque dans laquelle se trouvait mon fauteuil, alors que je dormais chez des proches à Martin-Eglise", près de Dieppe (Seine-Maritime), a-t-il déclaré à l'AFP. "Je ne sais pas si ces gens se rendent compte de ce qu'ils ont fait : ils n'ont pas seulement piqué mon fauteuil, ils ont volé mon autonomie. Sans lui, je ne suis plus rien".

     

    Le fauteuil, un modèle tous-chemins "tout neuf et fabriqué spécialement pour moi", se trouvait dans une remorque fermée qui a été décrochée et emportée par les voleurs, a précisé Philippe Croizon. "J'ai un sentiment de tristesse et de colère, de ras-le-bol. Les voleurs doivent être loin. Qu'ils gardent la remorque s'ils le veulent, mais qu'au moins ils rendent le fauteuil", a-t-il déclaré. Outre le préjudice moral, la perte du fauteuil représente également une importante perte financière, ces équipements étant "très mal remboursés par la Sécurité sociale". "Des amis m'avaient aidé à financer celui-ci", a-t-il souligné.

     

    L'ancien ouvrier métallurgiste de 46 ans, privé de ses bras et de ses jambes après une électrocution en 1994, s'est fait connaître en réalisant plusieurs exploits sportifs, notamment une traversée de la Manche à la nage en 2010. Il a depuis relié les cinq continents par les détroits, toujours à la nage. Philippe Croizon est aujourd'hui occupé à la rédaction d'un livre relatant ses traversées entre les continents. "Je veux parler de la résilience et du côté positif du handicap, raconte-t-il, mais également de la place du handicap dans différentes sociétés, une place en recul en France selon moi".  ( source :


    votre commentaire
  •  

    L’aéroport de Marck, plutôt discret pour faire parler de lui, est pourtant la pièce maîtresse du transport de dons d’organes sur le littoral. Il dessert les hôpitaux de Calais, Boulogne et Dunkerque.

    Le transport d’organes: la face cachée de l’aéroport de Marck

     

    Ring. Ça commence toujours par une sonnerie du téléphone d’astreinte, la nuit. De permanence, le pompier du service sauvetage, lutte et incendie de l’aéroport est contacté par un des hôpitaux de la Côte d’Opale pour rouvrir le site.

     

    Un prélèvement d’organes va être effectué. « On se charge de trouver un contrôleur. Sa présence est obligatoire, rappelle le responsable du service sécurité, Xavier Delattre.

     

    On rallume les ordinateurs, l’aérogare, on regarde la météo et on transmet les informations aux compagnies.» Ils inspectent la piste et préparent le taxi qu’ils amènent sur le tarmac. « On sait de quels aéroports les avions décollent mais on ne connaît pas la destination des dons d’organes. Les avions sont spécialisés dans le transport sanitaire.

     

    Une plateforme a été créée avec les hôpitaux pour optimiser le temps.» Huit à quinze dons d’organes dans l’année transitent par l’aéroport de Marck. Ce sont toujours les chirurgiens greffeurs qui se déplacent pour prélever. Ils viennent de Marseille, Paris, Montpellier, etc. de loin surtout quand il s’agit d’un poumon ou d’un foie.

     

    Dans la région, seul le CHR de Lille est habilité à greffer. « J’en ai vu dont le taxi se faisait escorter vers l’hôpital par la police», témoigne le responsable sécurité de l’aéroport. Il faut aller vite. Un cœur par exemple a une duré de vie de quatre heures.

     

    À l’hôpital de Calais, ils sont cinq infirmiers spécialisés en réanimation à consacrer à tour de rôle une journée de leur semaine à la coordination hospitalière du don d’organes et à se partager l’astreinte.

     

    En amont, les professionnels s’activent. « Dès lors qu’on sait qu’il y a un prélèvement d’organes possible, on appelle l’aéroport pour le mettre en vigilance, décrivent Fabrice Roussel, infirmier, et Sandrine Decerf, médecin référent du service. Le donneur potentiel est celui qui est à l’état de mort cérébrale.

     

    Le cœur bat mais le cerveau ne fonctionne plus. Ce qui est difficile à expliquer aux familles.» Pour s’assurer de l’arrêt de l’activité du cerveau, les médecins procèdent à un examen neurologique. « La mort encéphalique est très rare, et représente moins d’1 % des décès. » Le corps médical consulte le registre national du refus du don d’organes pour voir si le défunt y est inscrit. Si non, pressés par le temps, le personnel discute avec la famille du don d’organe. « À travers elle, on cherche le témoignage du vivant de la personne.» Si la famille est d’accord et que le corps ne présente pas de contre-indication, il reste intubé, ventilé et c’est artificiellement que la respiration est maintenue.

     

    Les fonctions organiques peuvent être conservées pendant une dizaine d’heures. Les informations sur la morphologie et la qualité des greffons sont communiquées à l’agence de biomédecine qui cherche une compatibilité avec un receveur.

     

    Lorsqu’il est trouvé, le corps médical est mis en alerte. « C’est une véritable intervention chirurgicale, l’anesthésiste est mobilisé, le chirurgien, les infirmiers… », rappelle le médecin référent. Sur le littoral, pour un don de rein, automatiquement, un chirurgien de Lille vient en prélever un.

     

    Ainsi, il prépare le terrain au greffeur qui procédera à l’extraction d’autres organes qui sont conservés dans de la glace pilée. Ils repartent avec le chirurgien greffeur vers l’aéroport de Marck pour être, dans un autre corps, transplanté.

    <aside class="bear" id="yui_3_5_0_1_1375887235842_15458" role="complementary">

     

    Cinq donneurs recensés en 2012 à Calais

     

    La moyenne d’âge du donneur a évolué. Avant, en raison d’une insécurité plus importante sur les routes, les donneurs potentiels étaient en majorité des victimes de la route et d’une moyenne d’âge entre 40 et 50 ans. Le nombre de collisions ayant diminué, les potentiels donneurs sont aujourd’hui des victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC).

     

    En chiffres.

     

    - À Calais, en 2012, le nombre de donneurs s’élève à 5 contre quatre-vingt-huit dans la région. Sur les cinq donneurs de Calais, trois ont été prélevés, un a fait l’objet d’un refus par la famille, un autre d’une contre-indication. La région compte onze établissements préleveurs dont trois sur le littoral (Calais, Dunkerque, Boulogne) et 785 personnes sont en attente d’un don d’organe.

     

    Un nouveau plan.

     

    - Un deuxième plan greffe est prévu de 2012 à 2016, il prévoit de ne pas exclure les greffons limites (âgés) mais aussi d’insister sur le don du vivant et des dons croisés (un donneur non compatible avec un membre de sa famille receveur échange avec celui qui est dans le même cas).

     

    Une association dans le département.

     

    - France Adot 62 est une association basée dans le département du Pas-de-Calais et qui sensibilise au don d’organes.

    Elle compte une vingtaine d’adhérents qui, au sein des établissements scolaires, poussent leurs interlocuteurs à parler du don d’organes avec leur famille.

    « Combien de fois j’ai eu des enfants qui ne l’ont pas fait et ne savent pas si leurs parents sont pour ou contre le don d’organes ?», s’interroge Éliane Ringot, la présidente.

    Certains défunts ont sur eux la carte de donneurs d’organes, « alors bien sûr c’est une preuve qu’ils voulaient le faire sinon ils ne l’auraient pas mais elle n’est pas légale », rappelle la présidente.

    Elle conclut : « La seule chose qui le soit, c’est de s’inscrire sur le registre des refus du don d’organes si vous ne voulez pas.»

    Source : La voix du Nord <<région de Calais et ses environs>> du mercredi 07 08 2013 texte de CHLOÉ TISSERAND

    </aside>

    votre commentaire
  •  

    Je l'entends... Il est là...

    Il me fait vivre chaque moment, qu'il soit important ou non...

    Il est là, à me guider dans la vie, à m'aider à faire les bons choix...

    Mais s'il n'était pas là, que serais-je maintenant?

    Serais-je là, moi?

    Serais-je vivante, mais faible?

    Ou bien serais-je là-haut, à veiller sur ceux que j'aime?

    Je ne peux répondre à ces questions...

     

    Mais aujourd'hui, il est avec moi, là, à faire son travail... M'aider à vivre une vie "normale"... Un jour, une personne a répondu "Oui" à une question, une question qui a changé ma vie... Sans cette affirmation, je ne serais sûrement pas là, en ce moment, à écrire.

    Voulez-vous savoir quelle était cette question?

    C'est si simple... et douloureux à la fois que je vais l'annoncer, car elle me fait tant vibrer...La voici:

    Voulez-vous donner vos organes et tissus à votre mort?

    Maintenant, que pensez vous de cette question?

     

    Est-ce que vous allez pouvoir y répondre... Ou laisser le choix à votre famille de le faire... C'est à vous de choisir. Si vous le faites, avertissez vos proches, car ils auront le dernier mot, et il serait dommage de perdre plus d'une vie pour un simple "Non"...

     

    Un "Oui" à cette question peut donner la chance à huit autres personnes de continuer à vivre une vie "normale"... Huit personnes auront la chance de vivre des moments qui pourraient être magiques... La naissance d'un enfant, le voir grandir, voyager, aimer, courir.... Je vous laisse imaginer ce que cette personne pourrait faire avec une deuxième chance de vivre ces moments qu'elle croyait impossibles...

     

    Moi, j'ai eu la chance d'avoir mes enfants avant la greffe, mais, il y a trois ans, je ne pouvais pas m'imaginer les voir grandir... Je n'ai pas vraiment eu la chance de courir avec eux au parc et de faire ce qu'un bon parent aurait dû faire...Il y a un peu plus de 2 ans, j'ai reçu ce que j'appelle un miracle. Ma deuxième chance... J'ai reçu un nouveau coeur... Merci, mon Dieu, et merci à mon donneur et sa famille! Je peux enfin imaginer un avenir avec eux... Je peux aussi aller jouer dehors dans cette neige froide! Et j'ai aussi eu la chance de patiner avec eux. Après plus de 10 ans, moi, j'ai patiné! Je croyais voler!Voler... L'an passé, j'ai fait un voyage avec mon amoureux. J'étais sur la plage dans un pays chaud, je regardais les vagues aller et venir, j'écoutais la mélodie de l'océan à perte de vue... J'ai regardé mon amoureux et lui ai demandé si je rêvais... Il m'a bien sûr souri et répondu: " Non, tu ne rêves pas, on est là, ensemble..." J'étais aux anges! J'ai remercié Dieu, mon donneur et sa famille encore une fois!Imaginez le nombre de moments magiques que je peux vivre encore... Grâce à un simple "Oui".

     

    Merci! Manon D'Amours Greffée cardiaque Juin 2010

    Merci à mon correcteur, Daniel Marchand , mon professeur de secondaire qui a marqué ma vie!

    Et à Audrey Bréfort Tictania qui est devenue un ange pour veiller sur nous tous pour cette image. On pense souvent à toi! Protège nous tous!

    Texte sur le don d'organe et des tissus

    votre commentaire
  •  

    L'activité physique a de nombreux effets bénéfiques sur la santé , est notamment pour la prévention de maladies chroniques ( maladies cardiovasculaires , surpoids , obésité , cancers ) .

    L'activité physique est associée à une diminution du risque des cancers du colon , du sein ( après la ménopause) et de l'endomêtre .

    Le bénéfice de l'activité physique après le diagnostic de certains cancers a également été démontré en termes d'amélioration de la qualité de vie et de survie .

    La pratique de l'activité physique d'une partie de la population française étant insuffisante , il est donc important d'un point de vue de santé publique d'inciter les personnes peu actives à augmenter cette pratique .

    Ce que l'on sait

    Définition :  L'activité physique se définit par tout mouvement corporel produi par la contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense d'énergie supérieure à celle de la dépense au repos .

    L'activité physique et avec l'alimentation une composante de la nutrition . en effet , cette dernièrens'entend comme l'équilibre entre les apports liés à l'alimentation et les dépenses occasionnées par l'activité physique .

    L'activité physique au sens large inclut tous les mouvements effectués dans la vie quotidienne et ne se réduit pas à la seule pratique sportive , qu'elle soit de loisir ou de compétition . Elle intégre également l'activité physique pratiquée dans le cadre de la vie professionnelle et de la vie courante ( activités ménagères, jardinage, transport ...) .

    Relations retrouvées entre activité physique et cancers

    L'évaluation des relations entre activité physique et plusieurs localisations de cancers a fait l'objet d'expertises collectives au niveau national (1) et international (2-3)

    L'activité physique est associée à une diminution du risque du cancer du côlon

    A partir deméta-analyses réalisées sur les études de cohorte , le pourcentage de diminution de risque de cancer du côlon est estimé à 17 % pour les individus (hommes et femmes ) physiquement plus actifs par rapport aux moins actifs . Cette réduction du risque est équivalente pour l'activité physique professionnelle (15 %) et pour l'activité physique de loisirs (14 à 20 % ) (4-5)

    Les données scientifiques concernant les autres types d'activités physiques (activité physique domestique ou celle liée aux transport ) restent à ce jour trop limitées pour estimer la diminution du risque de cancer du côlon associée à leur pratique .

    Un effet dose-réponse ( plus l'activité physique est importante , plus la réduction du risque est élevée )a été démontré . Pour une augmentation de l'activité physique totale de 5 équivalents métaboliques  ( MET) heure/ jour , le risque de cancer du côlon est diminué d'environ 8 % . De même pour une augmentatiobn de l'activité physique de loisirs , de 30 minutes/ jour , la diminution du risque a été estimée à 12 %.

    Cette effet protecteur de l'activité physique pour le cancer du côlon n'est pas retrouvé pour le cancer du rectum .

     Les études de cohorte permettent d'obtenir des estimations plus fiables que les études cas-témoins notamment car la mesure de la pratique d'activité physique est réalisée avant que la maladie ne soit déclarée , évitant ainsi le biais de mémoire . La méta-analyse combine les résultats de plusieurs études augmentant la puissance statistique de l'association .

    L'équivalent métabolique (MET, Metabolic Equivalent of Task) est le rapport du coût énergétique d'une activité donnée sur la dépense énergétique de repos . Le MET est utilisé comme unité de mesure de l'intensité d'une activité physique . 1 MET correspond au niveau de dépense énergétique au repos < 3 MET à une activité d'intensité légère , 366 MET à une activité d'intensité modérée ( le métabolisme est 3 à 6 fois supérieurs au métabolisme au repos , équivalent à la marche rapide ) et >6 MET à une activité intense (équivalent à la course à pied ).

    L'activité physique est associée à une diminution du risque de cancer du sein

    La diminution de risque de cancer du sein associée à l'activité physique totale et aux autres types d'activités n'a pas pu être estimée à l'aide de méta-analyses faute d'un nombre suffisants d'études de cohorte et d'une grande hétérogénéité des méthodes de mesure inter-études (7-8). d'après  une revue de la littérature portant sur les études de la cohorte , la diminution du risque du cancer du sein pour les femmes les plus actives par rapport aux moins actives est estimée à environ 20 % (9).

    Les études de cohortes récemment publiées sont en faveur d'un effet protecteur de l'activité physique chez les femmes en post ménopause , quel que soit le type d'activité physique considéré (7) .La diminution du risque de cancer du sein chez les femmes a été estimé à 3 % pour une augmentation de l'activité physique de loisirs de 7 MET-heure-semaine selon une méta-analyse dose-réponse réalisée sur les études de cohorte . Cet effet protecteur n'a pas été observé chez les femmes en pré ménopause (2)

    L'activité physique est associée à une diminution du risque de cancer de l'endomètre

    La publication récente d'études de cohorte a permis de réaliser une méta-analyse et déterminer la diminution de risque de cancer de l'endomètre associée à l'activité physique de loisirs et à l'activité professionnelle . Les femmes qui ont l'activité de loisirs la plus importante ont un risque diminué de 27 % par rapport aux femmes les moins actives . Une réduction du risque a également été observée pour l'activité professionnelle : elee est estimée à 21 % chez les femmes les plus actives par rapport aux moins actives (10) .

    L'association entre activité physique et autres localisations de cancers

    Il existe d'autres cancers pour lesquels quelques publication suggèrent un rôle protecteur de l'activité physique ( poumon, pancréas , prostate , ovaire ) mais les données sont encore insuffisantes pour en tirer des conclusions .

    (1) INSERM : Activité physique contextes et effets sur la santé . Expertise collective .Ed Inserm Paris 2008 8ll p.

    (2) WCRF, AlCR Food , nutrition , Physical activity , and the prévention of cancer a global perspective . AlCRWashington DC 2007,5l7 p.

    (3) ARC , working , group larC handbook of cancer prevention vol 6 .Weight control and physical activity. Lyon larc 2002

    (4) Wolin KY , Yan Y, Colditz GA, Lee IM. Physical activity and colon cancer prevention a meta-analysis . British journal of cancer 2009 Feb 24,100 (4) 611,6

    (5) Harriss DJ, Atkinson G, Batterham A, George K, Cable NT, Relly T et Al Lifestyle factors and colorectal cancer risk (2): a systematic review and meta-analysisof associations with leisure-time physical activity colorectal dis 2009 sep:ll (7) 689-701.

    (6) WCRF, AlCR. Continuous update project  report summary . Food ,nutrition , physical activity and the prevention of colorectal cancer ; 2011.

    (7) WCRF, AlCR. Continuous update project report summary . Food , nutrition , physical activityand the prevention of breast cancer, 2010.

    (8 ) Monninkhof EM , Elias SG, Vlems FA, Van Der Tweell,Schuit AJ, Volkuil DW , et al physical activity and breast cancer ; a systematic review . Epidemiology (Cambridge , Mass .2007jan ; 18(1) 137-57.

    (9) Friedenreich CM, Cust AE, Physical activity and breast cancer risk : impact of timing , type and dose of activity and population subgroup effects. British journal of sports medecine 2008 Aug; 42(8): 636-47.

    (10) Moore SC, Gierach GL, Schatzkin A, Matthews CE . Physical activity , sedentary behaviours , and the prevention of endometrial cancer . Gritish journal of cancer .2010 sep28; 103(7) :933-8 .

     


    votre commentaire