• Pour cette recette le pot de yaourt sert de mesure

     

    gâteau au yaourt sans gluten 

     

    Ingrédients :

    1 pot de yaourt à la grecque de 150 g

    1 pot d'huile de tournesol

    2 pots de sucre en poudre

    1 pot de maïzena

    2 pots de farine de riz

    4 oeufs

    1 sachet de levure chimique sans gluten

    1 C à café d'extrait de vanille liquide

     

    Préparation : 10 mn      cuisson : 30 à 40 mn  

     

    Préchauffez votre four à 180 °C (th 6)

    Dans un saladier , fouettez le yaourt avec le sucre , puis ajoutez les oeufs un par un , en battant bien après chaque ajout .

    Versez l'huile et l'extrait de vanille , puis incorporez la farine de riz mélangée avec la levure et la maïzena

     

    Versez dans un moule à manquer rond ou une tourtière

    Faîtes cuire 30 à 40 mn , jusqu'à ce que le gâteau soit bien doré et que la pointe d'un couteau piquée à coeur ressorte sèche .

     

    Faîtes tiédir quelques minutes , démoulez et laissez refroidir complétement sur ue grille .

     


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  •  "j'ai eu 55 interventions chirurgicales"

    À 66 ans, James Briand est le plus ancien dialysé du Poitou-Charentes 40 ans de traitement, trois séances par semaine Girac a fêté l'événement hier et souligné son courage face à l'épreuve.

      James Briand
    Les soignants qui ont accompagné James Briand depuis quarante ans se sont retrouvés autour de lui hier. Il est aussi un encouragement pour les autres. Photos Phil Messelet 

     

    Il avait 27 ans quand il est entré à l'hôpital en 1972 à Bordeaux. En 1978, il a quasiment inauguré le service tout neuf de l'hôpital de Girac. James Briand était ouvrier agricole à Genac. «Aide familial», dit-il. Même pas déclaré. Hier, il a fait déplacer à Girac tout le service d'hémodialyse, rappelé les infirmières à la retraite et même depuis Bordeaux l'un des pionniers de la discipline. Quarante ans de dialyse. James Briand est le doyen en Poitou-Charentes. «Et peut-être pas loin, en France, envisage le Dr Laurent Yver, l'ancien chef de service de néphrologie de Girac. Ils ne sont pas très nombreux.»

     

    James Briand est lui aussi un pionnier à sa manière, acclamé lorsqu'il est entré dans la salle du club des médecins, appuyé sur sa canne, le regard vif, la démarche un peu hésitante. «Je ne suis pas un héros. Un pauvre individu qui a subi beaucoup de calvaires, de soins difficiles. C'est surtout beaucoup de volonté. Et de plus, j'ai une leucémie depuis dix ans.» Jamais il n'aurait imaginé «ce que ça pouvait être». «J'ai eu cinquante-cinq interventions chirurgicales. J'ai été greffé en avril 1976 et dégreffé en septembre.» Deux rejets. Son corps n'a pas voulu du rein d'un autre. Et James Briand n'a pas voulu tenter une seconde expérience. «J'ai eu le virus de l'hépatite.» Ce devait être dans les seize flacons de sang pour l'opération.

     

    Le Dr Yver, son médecin, a accepté sa décision. Et James Briand a enchaîné les séances. Trois par semaine branché à une machine qui lui purifie doucement le sang. L'homme n'est pas du genre à se plaindre. Mais, «ce n'est pas une vie», lâche-t-il. «C'est devenu une routine.» Jamais il n'aurait imaginé en prendre pour quarante ans. «La vie, on n'en profite pas.» Il le dit: c'est très difficile. Il a tenu grâce à son épouse, à son entourage. «L'envie de vivre est la plus forte. C'est aller un peu plus loin tous les jours.» Même si à 63 ans, Pierrette, l'épouse, a un peu «les nerfs qui lâchent» si James a «des fourmis au bout des doigts et pas d'équilibre». Il lui tarde pourtant de quitter la clinique bordelaise où il est actuellement hospitalisé pour retrouver la maison de retraite d'Aigre. C'est leur nouvelle maison depuis mars. «Ça fait aussi un choc.» Mais il est soutenu. «C'est ça qui donne la force de se battre.»

     

    Et qui force l'admiration de Michèle Ollard. «Je l'ai quand même dialysé pendant vingt-sept ans.» L'infirmière est à la retraite, veuve depuis peu. «Pour lui, il fallait que je vienne. Un patient formidable, sérieux, avec un tel respect pour le personnel. On ne peut pas l'oublier.» D'ailleurs, elle est restée en contact. «On se soutient. Quarante ans. Quel courage!»

    James Briand est à peine surpris. «Malheureusement, glisse-t-il malicieusement, je connais un peu tout le monde ici. Et si je devais ajouter ceux de Bordeaux...» Dans tous ceux-là, le patient a rencontré bien «des gens qui ont du coeur».

     

    Il ne fait pas le phénomène avec ses 4 240 séances, ses 25 000 heures de dialyse, ses 500 000 litres de sang purifié, les 1 400 aiguilles qui lui ont troué la peau, les 9 professeurs, 40 néphrologues, la centaine d'infirmières et autant d'aides-soignantes qui l'ont entouré. Mais James Briand est un symbole pour ses soignants. Un exemple, sûrement, pour les autres patients. «Vous n'avez pas subi la maladie, dit le Dr Yver. Vous l'avez affrontée.» (source journal Charente Libre du 16 11 2012)   


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        rose blanche

     

     

    Cette histoire vraie a été écrite par Marty Keiser  en 1976

     

    Wendy Keyser n'avait pas quatre ans lorsqu'on s'aperçut que son petit frère Sam , un bébé de dix mois , était atteint de leucémie .

    Elle comprit fort bien qu'il allait mourrir et se mit à en parler avec sa mère , celle-ci prit note dans son journal de ces dialogues où, avec une simplicité touchante , s'expriment à la fois la douleur , la frustration , la colère ... et l'amour .

     

         Qu'avez-vous dit à Wendy ? m'a demandé mon amie Alice

        Tout , ai-je répondu . Que Sam avait une leucémie , qu'il y a des enfants qui deviennent de grandes personnes et qui ont à leur tour des enfants , mais qu'il y en a d'autres qui meurent .

         Mais  qu'est-ce qu'elle a compris en réalité ?

     

    J'ai eu envie de crier :<< Et vous , et moi , et tous les autres ? Qu'est -ce que nous comprenons à la mort ? >> mais je me suis contenue et j'ai dit :

         Elle comprend très bien . Elle joue à l'infirmière avec ses poupées . Il y en a une qui guérit , une autre qui meurt . Son ours , il s'en tire toujours .

         Maman , me dit-elle , pourquoi est-ce que les gens ils parlent pas de la mort ?

         Parce qu'ils ont peur . Mais nous , nous n'avons pas peur . 

    Je crie :

         Wendy , veut-tu rendre son camion à Sam ! Ne soit pas méchante avec lui !

         Mais maman c'est plus fort que moi .

     

    Je note l'histoire qu'elle a composée ; << Par une sombre nuit , une méchante sorcière a emporté chez elle le petit garçon . La grande soeur court et file et saute . La porte était fermée à clef , mais elle a délivré son petit frère . ils sont rentrés chez eux et furent très heureux et eurent beaucoup d'enfants .>>

     

    Me voici encore à l'hôpital avec Sam . Wendy me demande au téléphone :

         Maman , est-ce-que Sam il est devenu plus gentil ?

         Non

         C'est bien

    Nous quittons l'hôpital , Sam bat des mains

     

    Première rechute , plus d'espoir , j'explique à Wendy que le Dr Roe , Kathy et Sylvia , les infirmières , et Carole , l'assistante sociale , font de leur mieux pour sauver son frère , mais que les médicaments n'agissent plus aussi bien .

     

    Carole ne peut pas guérir Sam , me dit Wendy , elle fait que parler .

         Et pourquoi crois-tu qu'elle parle tant ?

         Nous avons du chagrin à cause de Sam , alors elle nous console .

     

    Je chante à Sam : << Voilà mon petit garçon à moi , voilà mon petit garçon que j'aime ! >> Mais Wendy m'arrête :

         Et moi maman ? est-ce que tu l'aimes plus que moi ?

         Voyons , Wendy , tu aimes des tas de gens : papa, Ben , Danny , Ruth, George, tante Marty , Kerry, Becky , Donny , Christine , Sean, Gavin , Archie et Joan . Alors? est-ce que tu crois que , moi , je ne peux pas vous aimer tous les deux toi et Sam ?

         Tu oublies la petite chatte Tigresse , c'est-elle que j'aime le plus .

     

         Maman , s'il y a pas beaucoup d'enfants qui ont une leucémie , pourquoi j'en connais autant ?

         Nous sommes souvent à la clinique , tu sais .

         Est-ce que je vais tomber  malade aussi ? 

         Cela ne se passe pas comme ça , la leucémie n'est pas contagieuse .

         Alors , comment Sam l'a attrapée ?

         Personne ne sait .

     

    <<A l'école , me confie Wendy , il y a une fille que je n'aime pas , elle sourit tout le temps .>>

     

    La maîtresse m'a fait venir . Je ne l'avais pas prévenue de cette nouvelle série de scéances quotidienne de rayons . J'ai horreur de ces billets qu'il me faut écrire à chaque rechute . Elle m'a dit que Wendy était irritable et entétée  -je le suis aussi - , et elle m'a conseillé gentiment de consacrer plus de temps à ma fille . Je voudrais bien savoir quand et comment . Je lui est dit que , depuis six mois , nous n'avons pas eu une seule nuit tranquille .

     

    Les médicaments n'agissent  plus . Je préviens Wendy que Sam va mourrir bientôt . Je serais plus à elle et nous serons moins fatiguées , mais il nous manquera .Je lui explique que son petit corps est usé .Il sera incinéré . Nous pourrons garder toujours ses cendres . Je n'ai plus la force de faire autre chose que de m'occuper de lui . Je laisse Wendy chez mes parents . Elle sait que , quand elle reviendra à la maison , Sammy ne sera plus là.

     

    Aujourd'hui , 14 juin 1976, Sam vient de mourrir ; il avait deux ans et demi . Je téléphone à Wendy .

         Comment ça s'est passé , maman ?

         On aurait dit qu'il y avait quelque chose de très difficile à faire et qu'il s'appliquait .

     

    Wendy est revenue. Je cesse mes rangements , car elle est furieuse que j'ai touché à la chambre de Sam . <<c'est bon d'avoir sa couverture , me dit-elle .Ca nous fait penser à lui >>. Je la regarde plier les jambes pour pouvoir monter sur le tricycle neuf de son frère . Elle ne va pas jouer avec les autres enfants . Elle est triste et reste près de moi . Je crois qu'elle ne s'attendait pas à souffrir de son absence .

     

    Tu crois vraiment , me demandet-elle ,que Sammy est avec le Bon Dieu ?

         Oui

         Mais si Dieu est tout autour de nous et que Sam est avec lui , pourquoi on peut pas l"entendre crier ?

         Il y a des gens qui ont été presque morts un moment et puis qui sont redevenus vivants .Ils ont dit après qu'ils nous entendaient , mais qu'ils ne pouvaient pas nous parler . Et toi , est-ce que tu aimerais parler avec Sam ?

    Et elle a dit :

         Sam , je voudrait jouer avec toi , je voudrait que tu puisses  grandir et apprendre à parler et à marcher , mais je veux plus que tu aies la leucémie .

    Puis elle m'a demandé de parler à Sam , moi aussi . Mais je pleurais .

     

    Elle me dit : << maman , on est trop peu dans la famille . >>

     

    << C'est comme un sac qu'on aurait retourné , m'a-t-elle dit aujourd'hui . Le corps de Sam est mort , et il reste toutes ses pensées et ses sentiments .>> Et comme son ami Danny s'étonne de la petitesse de l'urne funéraire qu'il a prise dans ses mains , elle lui fait remarquer : << Ce n'est pas vraiment lui .C'est simplement ses cendres .>>

     

    Au milieu d'une bagarre entre enfants , l'un deux , qui n'est pas du tout du quartier , s'empare de la petite trompette de Sammy .<< C'est à qui ? >> demande t-il .

    Un silence , puis Wendy se met à crier : << Je peux pas te le dire maintenant ! >>

             

    C'est moi ta chérie maintenant , n'est-ce pas maman ?

         Bien sûr Wen

         Si tu avais un autre bébé , tous les deux on serait tes chéris . Ce serait égoïste de pas vouloir que tu aies un autre bébé . Ca voudrait dire que j'ai pas compris que tu peux aimer plusieurs enfants , n'est-ce pas maman ?

         Tu as raison Wen .

     

         Je conserverai tes cendres , maman , mais qui gardera les miennes ?

         Tes enfants , si tu en as , ou ta vieille amie .

         Qui gardera les cendres de la dernière personne sur la terre ?

         Le Bon Dieu , bien sûr .

     

      Wendy a maintenant six ans et demi ; c'est une enfant épanouie qui garde avec tendresse le souvenir de son petit frère  

     rose blanche


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  •  Je vous propose aujourd'hui trois boissons sans alcool à base de pomme  

      apple cobblerApple Cobbler  : (1 pers)

    2 cl de jus de citron

    6 cl de jus de pomme

    2 C à café de sucre vanillé

    Dans un verre à mélange rempli de glace , verser le jus de citron et le jus de pomme .

    Ajoutez le sucre et mélangez à la cuillère

    Versez en retenant la glace , dans un verre décoré avec une tranche de pomme et une cerise confite .


    Apple Shot : (1 pers )

     6 cl de jus de pomme

    6 cl de limonade

    2 traits d'angostura

    Versez les ingrédients dans un verre rempli de glace pilée et remuez

    Servir décoré d'une tranche de pomme et d'un chalumeau

     


    Apple Rose : (1 pers)

    6 cl de jus de pomme

    6 cl de bitter lemon

    2  cl de sirop de framboise

    Versez directement dans un verre rempli de quelques glaçons et remuez

    Décorez avec une fraise et une feuille de menthe .

     


    Petit plus pour ces préparations :

    La granny-smith est la pomme qui convient le mieux pour le décor .

    Elle est bien ferme et s'oxyde moins rapidement .

     

     


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  • noix de grenoble

     

    Cerneaux blonds comme les blés , arômes de pain frais et de beurre doux ...

    Découvrez la star des noix ,à la fois croquante et fondante .

     

    Un fruit unique

    Poussant sur les berges de l'Isère, à des hauteurs comprisent entre 150 et 500 métres .

    Les noix de Grenoble ont trouvé là le terrain idéal . Arrosés par l'eau pure des sommets , les vergers bénéficient par ailleurs d'hivers longs et froids , qui garantissent une élimination naturelle des parasites et affinent le goût caractéristique des fruits .

    La noix de Grenoble bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée 5AOC° depuis 1938 et d'une appellation d'orogine protégée(AOP) au nivezu européen depuyis 1996.

     Ces labels officiels concernent , la Mayette  et la Parisienne qui viennent de trois départements: l'Isère (80 % de la production ) la dröme et la savoie.

     

    Une alliée santé

    Des protéines , des fibres, du phosphore , du zinc , du cuivre , de lavitamine E ...La noix cumule bien des atouts nutritionnels . Mais surtout elle renferme de grandes quantités d'oméga 3 , ces acides gras bénéfiques au système cardiovasculaire , ainsi que des composés vasodilatateurs et antioxydants .

    Un savant mélange qui favorise la baisse du <<mauvais >> cholestérol et l'augmentation du <<bon>> A condition toutefois de ne pas manger des noix uniquement dans des gâteaux , des tartes ou encore des liqueurs ! 

     

    Fraîche ou sèche

    Récoltée fin septembre , la noix reste fraîche pendant quelques semaines avec un taux d'humidité supérieur à 20 %, elle est fragile et se conserve au réfrigérateur comme un fruit frais .

    Elle se déguste alors telle quelle , avec sa petite peau brune légèrement amère , ou pelée pour une saveur plus douce . Sa fine peau s'élimine facilement entre les doigts .

    La noix séche ne renferme plus que 12 % d'humidité et se conserve toute l'année .

     

    Petit plus :

    Evitez le casse noix en forme de pince .Préférez celui composé d'un plateau et d'un marteau . Un coup sec sur le dessus de laoque (pas sur le côté) vous permettra de ne pas endommager les cerneaux .

     

    Pour découvrir la noix autrement :

      A l'apéritif ; Travaillez du fromage frais avec quelques gouttes d'huile de noix , puis formez de petites boules de laaille d'une noix que vous roulerez dans des noix concassées . On peut les déguster à l'aide de piques ou les croquer sur un abricot sec .

     En entrée ; Ecrasez du fromage et du roquefort que vous présenterez dans des feuilles d'endive . Décorez de cerneaux de noix . Ou bien , préparez une salade de mâche avec des oeufs durs , des cerneaux de noix et une vinaigrette à l'huile de noix et au vinaigre de cidre .

     En plat ; Mélangez des noix grossiérement hachées avec du persil, du sel, du poivre et du beurre ramoli . Etalez ce mélange sur des pavés de cabillaud . Placez le tout dans un plat que vous glisserez au four pour obtenir une croûte parfumée et croquante .

     

     


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  • L'élan est donné .

    Dans les mois qui suivent , Follereau sillonne tout le sud de la France et, en 1945 , plus de 15 000 personnes auront versé leur obole pour Adzopé au total 2 millions de francs

     

    La guerre terminée , Follereau multiplie les conférences et les appels à la radio . Bientôt le village d'Adzopé prend forme dans une clairière gagnée sur la fôret . Groupées autour de la clinique , les maisons des lépreux ont chacune leur potager , et l'on crée une crèche pour les enfants qu'on refuse d'arracher à leurs parents . Parlant de cette première réalisation , le grand naturaliste Jean Rostand dira que <<Follereau est l'un des rares poètes qui sachent transformer les beaux rêves en réalité>>.

     

    Follereau utilise aussi sa plume . Dans Mission de la France , un journal qu'il crée dés la fin de la guerre , ses éditoriaux trouvent en quelques mois 20 000 lecteurs enthousiastes qui , par des lettres et des dons , lui manifestent leur soutien .

     

    Encouragé par l'élan qui se dessine , Follereau élargit le combat . A Saigon , en 1951 , il découvre les lépreux enfermés dans un cimetière de Cholon , faubourg de la ville .Quelques jours pkus tard , il fait éclater son indignation devant l'empereur Bao-Daï . Celui-ci n'a , pour lui répondre , qu'un petit sourire désabusé .<< des lépreux , dit-il , icivous en verrez partout ! Alors , pourquoi pas au cimetière ? >>.

     

    Follereau n'obtiendra rien de l'empereur , mais deux jours plus tard , il crée à Saigon un comité d'assistance aux lépreux regroupant des religieuses , des médecins et les bonnes volontés de la ville . Un an plus tard , les occupants du cimetière seront transférés dans des locaux neufs .

     

    La honte qui tue .

    Partout où il passe , Raoul Follereau , souvent connu sous le simple nom de <<papa Raoul >>, entretient les rapports personnels les plus chaleureux avec ses protégés . <<Ce qu'il fallait , dit-il , c'était de redonner confiance en eux-mêmes .>>D'innombrables malades se terrent , en effet , aux premiers signes du mal , terrorisés à l'idée d'être rejetés d'une manière infammante par leur entourage . C'est en Amérique centrale , en 1953  , que Follereau rencontrera le cas le plus douloureux de <<lèpre honteuse >> . Un notable remarque un jour sur son corps des traces suspectes et appelle son médecin . Diagnostic de celui-ci  :<<C'est lalèpre>> Quelques jours plus tard , l"homme se jette par la fénêtre . En examinant le corps , un econd médecin découvre alors que le suicidé avait une banale maladie de peau . << Cet homme , conclut Follereau , n'est pas mort de la lèpre , mais d'avoir été lépreux .>>

     

    Une simple mention sur une carte d'identité est une cause de rejet . En 1954, pendant la guerre d'Indochine , un militaire écrit à Follereau qu'il va , à l'attaque comme tout le monde , mais qu'au repos tous ses camarades le fuient , car son livret matricule porte l'indication : <<né à la léproserie d'Accarouni (Guyane) .>>  Follereau va voir le président Auriol et obtient que la mention soit rectifiée en faisant remarquer qu'on écrit pas sur une carte d'identité <<né à l'hôpital Beaujon >>, mais <<né à Clichy>>.

     

    En 1956, Follereau arrive à Tahiti sur le même bateau que le général De Gaulle . Toute lapopulation de Papeete se presse pour accueillir l'homme du 18 juin , mais dans un coin du port 25 hommes et femmes se tiennent à l'écart: pensionnaires de la lproserie d'Orrofara , ils sont venus eux , attendre papa Raoul . Lorsqu'il apparaît à son tour sur la passerelle , une jeune fille au visage marqué par la maladie se détache du groupe et lui tend le traditionnel collier de bienvenue , mais , n'osant le lui passer elle-même autour du cou , elle attend que Follereau veuille bien le lui prendre des mains .

    <<Alors , qu'est-ce que tu attends ? >> lance Follereau qui lui ouvre les bras . La jeune fille hésite puis s'élance . A la suite , ses 24 compagnons , rayonnants , se précipitent pour être embrassés . La foule , jusque-là muette , se met à applaudir . C'est une grande victoire .

     

    Médicaments et dépistage .

      Le combat de Follereau est considérablement facilité par la découverte des sulfones . A peine plus coûteux que l'aspirine , les petits comprimés blancs mis au point , en 1948 , par une équipe de l'Institut Pasteur , commencent dès cette date à être expédiés par boîtes de 500 grammes vers les zones où la maladie est endémique . Certes , ils ne font pas repousser les pieds ou les mains perdus , mais ils stoppent l'évolution de la maladie et, si celle-ci est dépistée à temps , permettent même , en un ou deux ans de traitement régulier , de <<blanchir >> totalement le malade .

     

    Mais à quoi sert un médicament , aussi efficace soit-il , si les malades ne se font pas connaître ? La lèpre étant une maladie à évolution très lente , un porteur de bacilles peut très bien ne présenter aucun symptôme visible . Aussi était-il urgent d'organiser un dépistage systématique . Pour réunir les fnds nécessaires , Follereau crée , en 1953 , la fondation qui porte son nom . De 7 millions de francs la première année , les fonds recueillis atteignent 40 millions en 1959.

     

    Parallèlement , Follereau lance , en 1954, la journée mondiale des lépreux , ,qui vise à attirer l'attention du monde entier et à abolir les derniers tabous , les dernières craintes . En 1955, 150 stations de radio annoncent l'événement dans 60 pays . Dans tous les Etats africains , des hommes , des femmes , des enfants pénètrent pour la première fois dans une léproserie , les bras chargés de fleurs et de gâteaux  A Madagascar ,il fuat mettre en service un train spécial pour transporter les 2000  personnes qui se rendent de Tananarive à la léproserie de Mangarano . Aujourd'hui , dans beaucoup des 130 pays où elle a lieu , la journée des lépreux a été élevée au rang de fête nationale .

     

    L'action s'est peu à peu étendue et organisée . Il existe aujourd'hui en France 48 comités réunis dans le cadre de l'Association française des fondations Raoul Follereau (33, rue de dantzig , 75015 Paris) Celle-ci fait partie de l'ILEP (Fédération internationale des associations contre la lèpre , dont le siège est à Amiens ), qui regroupe 24 associations nationales , représentant 17 pays , l'ILEP subvient aux besoins d'environ 600 centres et a distribué , en 1975 60 millions de francs . La bataille engagée par le jeune journaliste il y a trente-quatre ans est réellement devenue universelle .

     

    Mais évidemment aux nombrs des malades guéris que se mesure la vraie victoire . D'après les huit médecins qui composent la commission médicale des fondations Raoul Follereau , 1 lépreux sur 5 est aujourd'hui soigné dans le monde . C'est dans les pays francophones d'Afrique que la lutte contre la lèpre est aujourd'hui plus efficace . En 1973, 2 254 354 personnes (2/5 de lapopulation) ont été visitées dans les 16 secteurs antilèpre de la Côte-d'Ivoire . On a décelé que 3785 nouveaux cas , contre 4280 en 1972 et 5440 en 1971 . Sur les 114  629 lèpreux connus , la moitié étaient en voie de guérison. Dans dix ans ,la maladie pourrait avoir totalement disparu du pays . Le même succès est à espérer au Tchad .

     

    La lutte continue .

    Dans le petit appartement où Raoul Follereau m'a reçu ,rue du Général Delestraint , à Paris , les souvenirs offerts par les lépreux du monde entier voisinent avec les gages d'amitié des personnalités les plus illustres : une petite tapisserie réalisée par un touareg, une photo dédicacée de Paul VI , une canne à pommeau d'ivoire offerte par le président Mobutu .

     

    A soixante-quatorze ans , l'apôtre des lépreux aurait droit à un repos mérité lui permettant de se souvenir avec fieté d'une vie bien rremplie , mais il en est incapable .<< certes , dit-il , nous n'en sommes plus au temps héroïques , mais il ne faudrait pas non plus se leurrer .>> Certains pays , devant les résultats déjà obtenus, ont tendance à ne plus ranger la lèpre au rang des priorités . Dans d'autres , où les progrès de la détection ont été moins sensibles que parmi les anciennes possessions françaises , elle n'a que très légérement reculé . Enfin , la population mondiale augmente constamment , et le nombre ds malades croît aussi .

     

    Lors de ma dernière visite à Follereau , le téléphone sonna dans son bureau : de passage à Paris , M Aly Cissé , alors ministre de la Santé de la république du Mali , demandait rendez-vous . En raccrochant , Follereau s'est tourné vers moi ;<<Voyez-vous , me dit-il , nous allons pour l'essentiel , parler de camionnettes , de vélomoteurs et de pirogues  .La lutte continue .>>   (souce : reader's digest . Avril 1976 , article de Jean-Marie Javron ) 


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     Raoul Follereau

     

     

     

     

     

    Raoul Follereau, né à Nevers le 17 août 1903 et décédé à Paris le 6 décembre 1977, est un écrivain et journaliste français, créateur de la journée mondiale de lutte contre la lèpre et fondateur de l’œuvre connue aujourd’hui en France sous le nom de Fondation Raoul-Follereau, qui lutte contre la lèpre et la pauvreté et promeut l’accès à l’éducation 

     

     

     

     

     

    Depuis plus de trente ans , ce français , journaliste au grand coeur , a consacré sa vie aux victimes de la terrible maladie .

     

    Grâce à lui , des dizaines de milliers d'êtres humains ont recouvré la santé et reconquis leur dignité .

     

      Un soir de janvier 1973, un couple revenant d'Afrique montait dans un taxi à l'aéroport d'Orly , tandis que la voiture roulait vers la capitale , le mari et la femme évoquaient les principales étapes de leur voyage . Lorsque le taxi s'immobilisa à l'adresse indiquée , le chauffeur se retourna vers ses clients .

    - excusez-moi , dit-il , mais j'ai cru comprendre que vous étiez Raoul Follereau

    -Vous nevous êtes pas trompé , répondit l'homme .

    - Dans ce cas , permettez-moi de régler moi-même lacourse . Je suis un ancien lépreux et je ne peux tout de même pas vous laisser payer alors que je vous dois la vie .

    Il n'est guère de semaines sans qu'un ancien malade témoigne d'une manière touchante sa reconnaissance à Raoul Follereau . Voici plus de trente ans que ce grand français se dépense sans compter pour combattre la rerrible maladie et l'intolérable injustice dont sont victimes 15 millions de lépreux .

     

    En 1945 , aucun pays ne disposait de budget pour lutter contre la lèpre . Aujourd'hui , en grande partie grâce à Follereau , des centaines de jeeps, de fourgonnettes , de vélomoteurs portant son nom sillonnent les brousses africaines et les rizières aziatiques , transportant des agents chargés de dépister les sulfones qui permettent de la vaincre . Grâce à son action , également , le préjugé qui , pendant des siècles , fit des lépreux les véritables parias de la terre est aujourd'hui surnommé : on sait maintenant que la lèpre est beaucoup moins contagieuse que la tuberculose .

     

    << que , par sa seule volonté et  son indomptable persévérance , écrivait en décembre 1967 Mr François Tombalbaye , alors président de la république tchadiene , un homme soit parvenu , en quelques années à ce résultat suscite notre admiration et nous permet de ne pas perdre espoir quant au destin del'humanité >>.

     

    Les << intouchables >>

     

    La lèpre est vraissemblablement originaire de l'Inde . On la trouve déjà mentionnée dans un traité de médecine indien datant de 600 ans avant notre ère .  C'est entre le XIe et le XIIIe siècle qu'elle atteint son apogée en Europe . Sous le règne de Philippe Auguste , elle fait de tels ravages que chaque bourg est tenu de construire sa ladrerie . Les lépreux , lorsqu'ils en sortent , doivent agiter une clochette . Ils ne peuvent entrer dans les églises ni même toucher un objet autrement que du bout de leur bâton .

     

    Depuis 1873, date à laquelle un médecin norvégien , Gerhard Hansen, en isole le bacille , on sait qu'il s'agit d'une maladie microbienne à longue période d'incubation (de deux à cinq ans ) . Elle n'est nullement héréditaire , comme on le croyait jadis . Mais sa transmission semble fonction d'une prédisposition qui rendrait certaines personnes plus vulnérables que d'autres .

     

    Le contact prolongé avec des malades , dans des conditions de vie misérables , pourrait également jouer un rôle . Pour le Dr Louis-Paul Aujoulat, qui consacra vingt ans de sa vie à soigner les lépreux africains et fut maintes fois ministre dans divers gouvernements , <<la misère et la saleté sont les deux béquilles de la lèpre >>

     

    Les pays les plus pauvres sont les plus touchés .  Sur les 11 millions de lépreux officiellement recencés par l'Organisation Mondiale de la Santé "OMS" (mais le chiffre de 15 millions est, pour la plupart des médecins , plus proche de la réalité ), 6,5 millions vivent en Asie , 4 millions en Afrique et 360 000 en Amérique Latine . Parmi eux , 30 à 40 % sont atteints d'invalidité , car la maladie sous sa forme la plus avancée ronge peuà peu les mains , les pieds et les reliefs du visage . L'Europe ne compte plus que quelques milliers de cas , bénins pour la plupart car dépistés à temps . En France , plus de mille personnes étaient soignées en 1975 : toutes avaient contracté la maladie dans les anciennes possessions d'Afrique et d'Asie .

     

    Scénes de cauchemar

     

    C'est peu avant la dernière guerre que Raoul Follereau découvre cet enfer . Alors journaliste , il part pour le  sahara  , à la demande du journal argentin La Nacion , faire un reportage sur les traces du père Charles de Foucauld ; un jour , sa voiture tombe en panne à 4 km d'un petit village du Niger .

    Soudain , il se voit entouré d'une quinzaine d'hommes et de femmes , certains n'ont plus de mains , d'autres sautillent sur des béquilles , car ils n'ont plus pour  pieds que des bourrelets de chair tuméfiée . Tous ont le visage atrocement mitilé

    -  Qui sont ces hommes ? demande-t-il à son guide noir . 

    - Ce sont les lépreux du village .

    - Pourquoi sont-ils ici, et pourquoi ne les soignent-t-on pas ? insiste Follereau .

    - A quoi bon ? coupe le guide . Puisque je vous dis qu'ils sont lépreux ... Et il s'enfuit épouvanté .

     

    Cette vision va désormais hanter Follereau ; le spectacle qui l'a tant choqué est, malheureusement , loin d'être l'exception . Aux abords d'une grande ville d'Afrique , il découvre quelques baraques branlantes en face de la décharge municipale ; C'est la maladrerie . En Inde , des lépreux sont entassés dans un terrain vague , non loin du fameux Tadj Mahall . <<j'en ai même vu , dit-il , enfermés chez les fous ou parqués en plein désert , entourés de barbelés . J'ai vu leurs plaies grouillantes de mouches , leurs taudis , les pharmacies vides et souvent, des gardiens armés de fusils .>>

     

    C'est pendant le guerre que la vocation de Dollereau se précise . Quittant Paris , il se réfigie à Vénissieux , près de Lyon . Là , il apprend que les religieuses de Note-Dame des Apôtres veulent construire une léproserie à Adzopé , en Côte-d'Ivoire ; mais elles n'ont pas d'argent . Raoul Follereau voit une coïncidence providentielle entre cette volonté et l'expérience qu'il a pu lui-même accumuler . Sans hésiter , il offre sa collaboration .

     

    Le 15 avril 1943, au théâtre municipal d'Annecy , il organise sa première conférence . Pendant deux heures , il raconte ses voyages et les scénes de cauchemar dont il a été témoin . Orateur-né , il sait, d'emblée, captiver son auditoire . Passant alors entre les travées , deux religieuses receuillent les premiers dons .


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  • Retrait de l'HTA des ALD : la ministre va réexaminer la situation

    Mis à jour le jeudi, 08 novembre 2012 09:24 - Écrit par Yvanie le jeudi, 08 novembre 2012 09:24

     

    La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a annoncé le réexamen de l’exclusion de l’hypertension artérielle (HTA) sévère de la liste des affections de longue durée (ALD), à occasion de la discussion des crédits de la santé du projet de loi de finances (PLF) pour 2013 à l’Assemblée nationale .

     

    Rappelons que cette exclusion, annoncée par décret en juin 2011, a tout récemment fait l'objet d'une confirmation par le Conseil d'Etat, qui a débouté le recours de plusieurs associations de patients.(Voir  ci-dessous )

     

    L'hypertension artérielle sévère n’est pas une maladie et ne sera plus remboursée à 100%, c’est confirmé !

    Mis à jour le lundi, 05 novembre 2012 08:01 - Écrit par Yvanie le lundi, 05 novembre 2012 08:01

     

    On se souvient qu'un décret paru en juin 2011 avait mis fin à la prise en charge de l'hypertension artérielle (HTA) sévère dans le cadre des "affections de longue durée" (ALD), au motif qu’elle constituait un "facteur de risque" et non une pathologie avérée.

    Cette décision avait fait l’objet d’un recours déposé par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), l'association des accidentés de la vie (Fnath) et l'Alliance du cœur.

     

    Le Conseil d'Etat vient débouter ces associations de patients et donc de valider le décret.

    « L’absence de prise en charge de l’HTA sévère, (…), aura pour conséquence directe d’augmenter le nombre de patients hypertendus présentant des complications. », soulignent la Fédération française de cardiologie et l'association Alliance du cœur dans un communiqué commun. Elles prévoient une hausse « de plus de 30 % » des frais médicaux restant à la charge des patients, qui risque de pénaliser les plus démunis qui ne pourront plus suivre leur traitement.

     

    Le CISS juge quant à lui que « la crise économique ne peut justifier que l’on sanctionne les personnes malades en minorant leur prise en charge par l’Assurance-maladie », et demande à Marisol Touraine de réintégrer la HTA dans la liste des ALD.

    En France, l’HTA touche 15 millions de personnes dont 4,2 souffrent de la forme sévère.
     

    Rappelons qu’elle est une des principales causes d'insuffisance rénale. Pas moins de 23% des patients dialysés lui doivent la destruction de leurs reins ! Pas mal pour un simple "facteur de risque"…

     

     


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  • bloody orange

     

    Ingrédients : (1 pers )

    5 cl de jus de betterave

    5cl de jus d'orange

    5 cl de jus de pomme .

    1  pincée de menthe hachée

     

     Versez les ingrédients dans un shaker rempli de glace

     Agitez fortement

     Versez dans un verre

     Garnir le verre d'une rondelle d'orange ou de pomme

     Ajoutez une pincée de menthe hachée

     


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  •    laboratoire de biologie médicale    
    Pour signer la pétition : rendez-vous au laboratoire de proximité près de chez vous ou de votre choix

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